Pas même le genêt

Aujourd'hui, je vous présente une maison. Vous avez certainement déjà entendu dire « telle maison a une âme », ou bien « ah, si les murs pouvaient parler ! ». Eh bien voilà, cette maison nous parle et elle est même le personnage central du roman. Alors, ne restez pas sur le paillasson, entrez donc !

Nous allons déjà faire la connaissance de Béatrice, qui se rend à la mairie pour consulter les archives pour la rédaction de son article sur la région, au sujet des maisons de mineurs ; et Béatrice, qui a vécu dans ce village, tombe sous le charme d'une maison… Vous devinez laquelle ?

La maison avait été construite pour loger le gardien qui devait veiller sur le ventilateur de la mine. Restée inhabitée depuis une vingtaine d'années, il y a quelques travaux à prévoir, mais Béatrice va persuader sa compagne, Marlène, qui vient également du village et qui approuve le projet !

Et voilà, la maison du gardien de la mine va devenir résidence secondaire, après quelques travaux et des péripéties quand même…

Mais laissons la parole à la maison, elle va nous expliquer par qui elle a été bâtie, et au fur et à mesure nous raconter un peu de la vie de ses différents habitants, et même nous dévoiler quelques secrets… Prenez le temps de l'écouter, elle a tant de choses à nous dire, tant d'histoires à faire resurgir !

Tout au long des paragraphes, nous allons suivre la vie de Béa et Marlène, surtout au travers des séjours dans la maison ; nous en apprendrons aussi davantage sur le passé de Béa…

Et puis, il y a toutes ces vies qui se sont déroulées dans la maison, avec leurs joies, mais aussi les drames…

Les années passent, et d'autres souvenirs se créent, la maison a retrouvé une nouvelle vie, des nouveaux projets…

De chapitre en chapitre, nous découvrons tout le passé de la maison, mais la maison a beaucoup de tact, elle raconte par touches, c'est parfois juste suggéré, avec sensibilité, comme pour épargner le lecteur…

Installez-vous confortablement, car vous aurez beaucoup de mal à quitter les murs de cette maison…

Joëlle VITTONE, nous fait partager cette histoire avec des paragraphes courts, nous passons de la narration de la maison à la vie de Béa et Marlène ; du passé au présent, du bonheur à la tristesse… Tout s'enchaîne avec délicatesse, et nous vivons un panel d'émotions qui nous font adorer cette maison qui devient le personnage principal.

Bref, un roman très émouvant, raconté de façon judicieuse en mêlant passé et présent et qui se dévoile au fur et à mesure… Après la dernière page, vous verrez les vieilles maisons autrement ! En attendant ne ratez pas ce moment enchanteur et lisez ce super roman !

À lire confortablement installé(e) devant une cheminée dans une vieille maison (ou près d'un radiateur dans votre appartement), près d'un bouquet d'anémones, en dégustant du Ginger Bread et du gratin à l'oseille avec un oeuf, accompagnés d'un thé Earl Grey. Bonne lecture !



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Quand on ferme ce livre, on esquisse un sourire
nostalgique. Une douce émotion. Une larme.

C'est l'histoire d'une maison, nichée là-haut dans la montagne. Cachée par les sapins noirs qui la protège de la chaleur et visitée par les écureuils et les biches.
Une maison qui s'est construite par les bras musclés de Gino et Paolo. Leurs mains qui touchent les angles donnent de la force à ses pierres.
Une maison qui a abrité des travailleurs, des familles, des vies..
Une maison qui a vécut les joies, les rires, les pleurs, les peurs... les souvenirs de ces âmes,ses âmes! Des destinées heureuse, des destins tragiques.
Une histoire d'amour, un gratin à l'oseille, des fêtes, des découvertes, des abeilles.

On se laisse aller au fil des pages, à découvrir le
quotidien de ces êtres de passage, qui donne une
âme à cette maison centenaire.

Et puis, ce dénouement qu'on redoute...peut-elle,
peuvent-elles y échapper?

La jolie plume de@joellevittone.auteure nous balade dans une histoire délicate, d'une simplicité, d'une beauté sans pareille.

Je conseille vivement cette ode à la douceur.

Le roman de Joëlle Vittone laisse une trace sensible en nous bien après avoir refermé le livre. Il faut toute la légèreté, la sensibilité, le tact de son écriture toujours juste, souvent inspirée, pour nous rappeler le plaisir d'exister et d'être au monde malgré la basse continue de la tragédie qui orchestre son lent crescendo au fil des années. Il y a dans ce roman un art minimaliste et bouleversant qui s'attache d'abord à dire le monde visible, à retrouver les mots justes pour décrire les gestes, nommer les choses, restituer les paroles simples dans leur dénuement parfois… Car on ne peut pas dire beaucoup plus que la surface des choses, que le frémissement à peine perçu d'un regard, que la permanence muette du monde. Joëlle Vittone a pris son parti de l'indicible, mais elle nous fait écouter ce qui résonne entre les mots, ce qui est fait de leur musique et de silence, car c'est le seul chemin possible vers ces larmes oubliées, ces instants de joie légère ou silencieuse, ces effondrements intimes, qui sont aussi les nôtres.
Que reste-t-il du temps qui passe et de tant d'instants de nos vies ? Une maison, parfois, où ces instants résonnent encore, et avant eux, si l'on écoute bien, d'autres instants d'autres vies plus anciennes. Mais les maisons aussi sont mortelles, et alors il ne nous reste plus, pour sauver le plus précieux, pour que quelque part une trace demeure vivante, que les mots fragiles pour remplacer les murs. C'est le projet si émouvant, et si réussi, de ce livre.

Béatrice est journaliste, elle doit faire un papier sur les maisons minières. Elle se renseigne auprès de la mairie pour avoir la documentation nécessaire. En parlant avec la secrétaire, cette dernière évoque une maison tout en haut de la montagne où les animaux vivent en harmonie et traversent la clairière. Intriguée, Béatrice décide d'aller jeter un oeil, pour s'immerger totalement. Arrivée sur place, pas sans mal car le chemin n'a pas été emprunté depuis longtemps, elle ressent quelque chose d'indescriptible. Cette maison en plein milieu d'une clairière dégage un charme fou même si personne ne l'a habitée depuis des décennies. Puis, il y a eu ce bruit et cette rencontre qui a fait craquer définitivement la jeune femme. C'est ici qu'elle veut vivre.
Pourra-t-elle convaincre Marlène d'acheter cette maison ? N'auront-elles pas peur des travaux à effectuer ?

La couverture représente la maison qui est le lieu où se déroule toute l'histoire. Ce foyer nous raconte comment deux jeunes à la force de leur bras l'ont bâtie, puis comment l'accident un soir est arrivé, s'ensuit l'arrivée d'une famille unie qui a dû faire face à la guerre etc. Ce n'est pas qu'un tas de pierres c'est une âme, elle a besoin de vie autour d'elle. Nous découvrons Béatrice, de son adolescence à maintenant. Son parcours, ses choix mais également certains doutes. Je découvre la plume de cette auteure à travers ce roman et j'apprécie la douceur de ses mots. Elle nous fait passer beaucoup d'émotions au fil des pages, nous finissons par douter avec les personnages et surtout à redouter la décision finale. J'ai passé un très bon moment de lecture entouré de nature.

Il y a des livres tout doux, que l'on a pas envie de quitter.
A travers ces lignes, on découvre l'histoire de Béa, jeune journaliste, qui décide de se pencher, pour un article, sur un pan de l'histoire de son village d'enfance, dans les Montagnes. Et c'est là qu'elle la voit.
On y découvre également l'histoire d'une maison, de CETTE maison. Cette maison qui a tant vécu. Qui a traversé les années, les époques.

L'histoire est construite de deux points de vue. Béa raconte, la maison raconte.
Cette façon de raconter le temps rend l'ensemble très poétique. On se plonge très facilement dans le récit, on imagine, on se projette. J'ai eu l'impression d'être sur place, de partager leur vie. J'ai eu envie de tourner les pages pour connaître la suite. J'ai été très touchée par la sensibilité et la pudeur qui émanent de ces pages.

En fermant le livre, j'ai eu l'impression d'avoir fait partie de l'histoire.
L'auteur nous amène avec douceur dans la vie des personnages, on traverse le passé, le présent, avec envie d'en savoir plus sur le futur.

C'est un très beau premier roman qui mérite d'être connu