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EAN : 9782864325376
249 pages
Verdier (02/05/2008)
4/5   19 notes
Résumé :
Dans les villes-fantômes où se déroulent leurs aventures, Schwahn, Brown et Monge ne sont pas des héros exemplaires. Ils ne croient à rien, ils obéissent à leur hiérarchie avec réticence. Leurs exorcismes tournent mal, les missions qu'on leur a confiées ressemblent à la traversée d'un cauchemar. Un incendie se déchaîne à quelques mètres de Brown. Debout devant une porte d'où s'échappe une chaleur de four, Brown reste immobile. On lui a dit qu'une petite fille surgir... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
"Si j'avais su que la fin du monde était proche, j'aurais apporté de meilleurs livres."
(Dale, "The Walking Dead")

Oui.. si je savais, j'aurais fait tout comme Dale. Mais comment savoir, n'est-ce pas ? Si je me fie à mon cher T. S. Eliot qui imagine la fin du monde "not with a bang, but a whimper", donc quelque chose de pas vraiment tonitruant, il vaut peut-être mieux commencer à trier ma bibliothèque.
Et Antoine Volodine fera très certainement partie de la pile ultime.

J'aborde chaque nouveau volume de son corpus post-exotique avec la crainte que tout a déjà été dit, et que plus rien ne puisse me surprendre. Et en quelque sorte c'est vrai : à chaque fois on se retrouve dans un monde identique, rouillé et détruit, où une poignée de survivants vivote sur les vestiges irradiés de notre ancienne civilisation. Les parallèles avec les romans post-apocalyptiques s'imposent naturellement, mais vous n'y êtes pas tout à fait. Les rares habitants qui peuplent encore les contrées volodinesques ne luttent plus pour la survie, et n'envisagent nullement de reconstruire quelque chose de neuf sur les ruines, car ce n'est plus la peine. Résignés, ils passent leur temps entre la vie et la mort, le rêve et la réalité, interchangeables à volonté.
J'ai presque envie de mettre Volodine sur mon podium privé des visionnaires, à côté d'écrivains comme Huxley, Čapek ou Kafka. Il a parfaitement saisi - et ceci de façon inimitable ! - cet inquiétant "whimper" d'Eliot ; ce dernier imperceptible soupir d'agonie de l'humanité. La situation est à la fois grave et désespérée, et malgré tout, Volodine sait être drôle, très drôle même, si on arrive à savourer le potentiel comique de l'absurde. Et une chose est sûre : cet auteur protéiforme à thème unique n'ennuie jamais !

Pour écrire ce recueil d'entrevoûtes intitulé "Avec les moines-soldats", Volodine a murmuré "fiat Lutz", et il a endossé l'identité de Lutz Bassmann. Quelle est la différence entre les deux ? Je ne saurais dire... Comme son nom pourrait le suggérer, Bassmann est une sorte de sous-homme, tout comme Dondog et un tas d'autres personnages volodinesques. Eternel prisonnier tant du régime qui l'a fait incarcérer, que de la tête de son créateur. Pour mieux comprendre les tours et les détours de ce labyrinthe post-exotique, la troisième des sept parties du livre, "La plongée", pourrait être utile. Dans une immense prison, les personnages des livres de Volodine ainsi que ses avatars littéraires (ce qui est souvent du pareil au même) frappent dans les murs pour communiquer. La prison est secouée par la tempête de souvenirs et d'histoires... et c'est peut-être là que Bassmann/Volodine raconte aussi ses aventures des moines-soldats.
Qui sont-ils, ces Templiers post-exotiques ?
Il est presque marrant de constater que même si la population terrestre drastiquement réduite est en train de vivre ses derniers instants, dans un endroit (impossible à situer sur la carte) appelé Réservoir, il existe encore une Organisation qui envoie ses agents en "mission". le but de ces missions n'est pas tout à fait clair ; ainsi Schwahn doit se rendre dans une maison en bord de mer pour y pratiquer un exorcisme, Brown prend son billet pour New Yagayane pour s'occuper de "quelque chose" censé se produire au petit matin au Tong Fong Hotel désaffecté, et Monge... ah, l'histoire de Monge défie toute description, mais c'est aussi une belle histoire d'amour !
Dans un monde où on se tourne vers les anciennes pratiques chamaniques, car tous les autres moyens pour retrouver l'équilibre ont failli, ces moines-soldats, mi-sorciers, mi-guerriers, sont souvent pris de doutes quant au bien fondé de leurs missions ; parfois ils s'interrogent même sur l'existence réelle de leurs supérieurs hiérarchiques. D'ailleurs, toutes ces opérations sont on ne peut plus foireuses, et entrainent nos agents spéciaux dans de véritables cauchemars. Que des faux Bond, au Volodinestan ! Brown aura la possibilité de reprendre tout à zéro dans une réalité parallèle, mais est-ce que ce deuxième tour à New Yagayane aura davantage de succès ? A vous de juger...
Sur la dernière page, on trouve l'inscription "Silence après le texte", qui est pratiquement superflue ; le silence s'installe spontanément... peut-être pour mieux entendre ce petit gémissement prévu par Eliot... ? 4,5/5

P.S. : L'autre jour je me rendais à l'Espace Culturel. Dehors, tout était couvert par la fine poussière rouge du Sahara, et le Soleil blanc sans aucune luminosité ressemblait étrangement à la Lune. A la radio : guerre et pandémie. La librairie de Leclerc m'a accueillie avec ses rayons New Romance, New Adult (que diable...?), Young Adult, Bit-lit, Chick-lit... on pourrait facilement les remplacer par entrevoûtes, narrats, romånces , shaggas ou glorificats post-exotiques, l'effet invraisemblable serait identique. Et juste à côté, un nouveau rayon "chamanisme", bien garni en cristaux, attrape-rêves, cartes divinatoires, fioles, pendules et grimoires de toutes sortes... une sorte d'entrée dans l'ère post-exotique ? Merci pour votre clairvoyance, Antoine !
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Dans un lieu étrange et indéfini, comme la pâte dont sont faits les rêves, Schwahn, Brown et Monge sont les moines-soldats, ultimes soldats dévoués, quoique désabusés, de «l'Organisation», chargés d'effectuer des missions dont le sens leur échappe : exorciser une maison hantée en bord de mer, ou aller en pleine nuit, à une heure précise, au Tong Fong hôtel, sans comprendre pourquoi.
«L'Organisation» combattait autrefois pour faire advenir une société plus égalitaire mais le sens de sa mission s'est perdu dans une humanité dévastée, en train de faire naufrage.

«Bien que toujours désireuse de modifier le cours de l'histoire, l'Organisation avait renoncé à ses références anciennes. Elle savait que l'humanité était fichue et elle ne nourrissait plus l'espoir de voir naître sur terre une société prolétarienne juste et fraternelle. Elle souhaitait sauver en urgence le peu qui restait encore à sauver, et, comme les outils utopiques du passé se révélaient inopérants et même absurdes, elle fondait à présent sa stratégie sur des forces obscures qu'autrefois elle avait dénoncées comme surgies d'esprits arriérés ou typiques de régressions féodales : les rêves, les imprécations schizophrènes, les transes chamaniques, le fakirisme. Outre les bureaucrates maniaques de toujours, en haut de la hiérarchie on trouvait désormais des spécialistes de la métempsychose et des moines. Brown avait le sens de la discipline et il leur obéissait, mais il regrettait les temps mythiques, quand l'Organisation prônait la révolution mondiale ou, à défaut, les assassinats de responsables et de criminels, et que les agents se rendaient dans des lieux exotiques pour cribler de balles tel ou tel ignoble individu ou détruire telle ou telle insupportable cible. Comme il regrettait fortement ces temps-là. Atteint par un noir scepticisme, il ne voyait pas dans sa propre activité une manière efficace de repousser l'extinction du genre humain, ou du moins de préparer ce qu'il y aurait après l'avenir. Il s'adaptait, il avait été entraîné pour s'adapter à n'importe quelle situation, mais son enthousiasme militant était maintenant gangrené, pour ne pas dire proche de zéro. Il ne comprenait plus ce qu'il faisait sur terre. Il sentait la fin rôder, la sienne comme celle des autres. A maintes reprises, il avait envisagé le suicide, mais, par fatalisme, il ne retournait pas contre lui son arme de service et il continuait à accepter des missions, à voyager, à écouter les élucubrations de ses chefs. Et, pour finir, sans excitation et sans joie, il allait trouver les agents locaux qu'on lui désignait et il suivait à la lettre leurs instructions délirantes.»

Les histoires se rejouent, la mission de Brown au Tong Fong hôtel, avec des variantes mais toujours baignées dans l'incertitude, avec les mêmes acteurs, derniers représentants d‘une humanité au-delà du désastre, personnages de cauchemars récurrents et poignants.

«Durant la nuit, l'avertisseur de la locomotive avait beuglé à tout moment, avec une sorte d'obstination maniaque, comme si sans cesse le conducteur avait à effrayer des animaux ou des refugiés étendus sur la voie. Brown dormait par brèves périodes d'un demi-quart d'heure. Quand le train entamait une courbe, entre deux obscurités, il apercevait des dunes de gravier que les phares éclairaient obliquement pendant une seconde, des montagnes de granules noirs où la vie semblait impossible. Jamais ne surgissait la moindre silhouette de bétail noctambule ni la forme hagarde d'un vagabond d'apparence loqueteuse ou semi-loqueteuse ou même humaine. Avant que l'obscurité réenvahisse tout, Brown fermait les yeux. La voiture n'était pas éclairée et il ne distinguait même pas son propre reflet sur la vitre. Il somnolait, ses pensées erraient vers des paysages d'autres planètes, il imaginait d'autres mondes morts, encore plus morts que celui-ci, encore plus éteints, puis de nouveau il sombrait dans l'inconscience.»

Abrutis d'hébétude, les moines-soldats ne renoncent pas, toujours fidèles à une cause dont ils savent pourtant qu'elle est devenue sans objet, consumés par l'idéal dissous dans les défaites de l'homme.

Noirceur insurmontable, humour du désastre, beauté paradoxale des visions de ce monde crépusculaire, «Avec les moines-soldats» est un incontournable (paru aux éditions Verdier en 2008).
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Plusieurs histoires où des moines-soldats qui sont confrontés à des situations étranges : un exorcisme qui se retourne contre l'exorciste, Brown, un autre, rencontre une petite fille vu en rêve par un homme... Dans les histoires, on retrouve parfois les mêmes personnages et le thème du feu est très présent mais dans l'ensemble, ces histoires me sont restées obscures. Je n'ai pas compris où voulait en venir l'auteur.

Lutz Bassmann est le pseudonyme d'Antoine Volodine et Manuela Draeger, Elli Kronauer sont d'autres de ses pseudos. le style de ce livre ne m'a pas convaincu, je ne sais pas si je retenterai un de ses autres noms de plume...
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La mélancolie fatiguée des derniers combattants oniriques de l'égalitarisme vaincu.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/09/04/note-de-lecture-bis-avec-les-moines-soldats-lutz-bassmann/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le plus proche navire était un ravitailleur. Dans sa coque transformée en caverne, des vagues parfois s'engouffraient avec des soupirs de monstre. Des aigles de mer traçaient des cercles au-dessus d'un point au nord-est, un banc de poissons ou des noyés. Ils étaient à peine visibles.
- On dirait qu'il y a une inscription sur le ravitailler, fit soudain remarquer Brown.
- On pouvait encore la lire il y a dix ans, dit Cuzco.
- Et c'était quoi ? demanda Brown.
- Dovjenko, dit Cuzco.
- Le nom du bateau ?
- Probablement.
- Joli nom, dit Brown.
- Oui, approuva Cuzco. Ukrainien ou russe, j'imagine.
- Il y avait donc encore des Ukrainiens ou des Russes quand ils l'ont baptisé, fit observer Brown.
- Faut croire, dit Cuzco.
Ils se turent. Ils observaient une minute de silence à la mémoire des disparus, Ukrainiens ou autres.
- Bon, souffla Brown. Il n'est pas très tard, je pense que je vais aller me promener dans les collines.
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On avance et on écoute. Qu'on ait ou non la bouche ouverte et qu'on décrive ou non à haute voix ou à voix basse l'image, les paroles et le silence jouent le même rôle dans l'histoire... Qu'on ait connu ou non ceux et celles qui ont été détruits et détruites, les souvenirs sont les mêmes. On dit l'histoire à haute voix ou à voix basse avec la parole et la voix des autres. Qu'on soit amnésique ou non, on se souvient des souvenirs des autres. On continue à avancer dans l'image comme si elle était la continuation de l'espace noir. On continue à avancer ou on s'arrête et on écoute, on écoute l'image, les souvenirs des autres et l'histoire. On écoute à l'intérieur de l'image, on écoute avec sa bouche qui dit les souvenirs des autres et qui dit ses propres souvenirs. Souvent on écoute aussi avec la bouche des autres et même parfois avec la bouche des personnages de l'histoire. La bouche qui écoute produit du bruit et du silence. Que les souvenirs soient douloureux ou non, que l'histoire soit inventée ou non, la bouche produit du souffle, du bruit et du silence. L'espace noir est pour toujours à l'intérieur de l'image. L'espace noir est l'espace d'après le feu, l'espace noir est l'espace d'après la captivité et le feu. Que les souvenirs soient douloureux ou non, l'espace noir est l'espace d'après la douleur. On écoute ce qui reste dans la poussière après la douleur et la bouche produit du souffle, du bruit et du silence. Que l'image soit dite à plusieurs voix ou à une voix, qu'on entende plusieurs souffles ou un seul, qu'on accompagne un personnage de l'histoire ou plusieurs, la solitude est immense.
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J’ai atteint mon objectif au milieu de l’après-midi, après une bonne heure de marche. J’avais évité la pluie, mais le ciel n’avait cessé de s’assombrir. Sur ma droite, la mer avait changé de couleur, elle aussi. Je l’ai encore longuement admirée, puis je me suis concentré sur la tâche que je devais accomplir. On m’avait assuré que rien ne me ferait obstacle, et que, une fois entré dans la propriété qu’une épaisse haie de troènes cachait au regard, je pourrais commencer mon travail sans que personne ne s’interpose ou vienne me demander des comptes. Au milieu des troènes, il y avait un portillon de fer. Je l’ai poussé et je me suis trouvé en face d’un pavillon en bois à un étage, dont les planches extérieures n’étaient pas dégradées, même si la laque qui les couvrait, à l’origine couleur de miel, avait bruni au fil des années. C’était une villa dépourvue de caractère, mais moins délabrée et plus grosse que les bicoques du voisinage. Le rez-de-chaussée était légèrement surélevé, ce qui avait permis de construire un porche avec deux ou trois mètres carrés de terrasse. Sur la droite, une remise minuscule s’adossait à la haie, avec un auvent qui abritait une vieille banquette de voiture. Sur la gauche on voyait un portique avec une balançoire. Derrière, il y avait la mer. Le terrain alentour n’avait pas été entretenu depuis longtemps et il était envahi de plantes sauvages, dans ces variétés laides et désordonnées qu’on rencontre sur les côtes, près des dunes, sur des sols salés par les embruns. Des perce-pierre, des bugranes rampantes, des betteraves maritimes et des choux marins aux feuilles épaisses, des euphorbes, des crambes, s’il faut en croire les manuels de botanique. La maison se tenait là, inintéressante et comme sans histoire, au milieu de cette végétation désolante. L’image aurait pu être banale s’il n’y avait eu le détail insolite de la guirlande tibétaine. Je savais déjà que je ne m’étais pas trompé, on m’avait fourni des indications précises : la dernière bâtisse sur la route de la côte, une haie de troènes, un étage, trois ou quatre marches devant la porte d’entrée, une petite terrasse sur la façade principale. Les guirlandes n’avaient pas été mentionnées, mais elles ne faisaient que confirmer que j’étais au bon endroit. Entre les colonnettes qui soutenaient l’appentis, au-dessus et en travers du seuil, quelqu’un avait accroché une série de fanions tibétains sur lesquels étaient imprimés des images religieuses, des animaux bénéfiques, des prières.
Ici, quelqu’un avait ressenti de la peur.
De la peur, une frayeur venue des abysses, une frayeur sans mesure.
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Une fois de nouveau dans la rue, ils avancèrent en direction du carrefour. Au-dessus d’eux, le ciel était pâle. L’espace maintenant bruissait. Les oiseaux s’étaient réveillés. Des mouettes avaient quitté les appartements en ruine où elles avaient passé la nuit et, rassemblées sur les gouttières, elles se disputaient ou s’épouillaient. Certaines déjà se déplaçaient par volées criardes d’une demi-douzaine d’individus. Elles tournoyaient, elles allaient et venaient à mi-hauteur. Certaines s’intéressaient à un cadavre allongé à l’entrée du carrefour. Un ivrogne ou un révolutionnaire avait été abattu là. Elles se posaient près de lui et elles le surveillaient du coin de l’œil.
– Regarde ça, dit Monge, ces charognardes. Elles vont le becqueter.
– Elles ont dégénéré, comme tout ici, dit Yasmina.
– Il y a eu un temps, quand la transmigration était le sujet à la mode, j’étais attiré par l’idée de renaître en oiseau, dit Monge.
– Et aujourd’hui ? demanda Yasmina.
– Je ne sais plus trop, dit Monge.
– Moi, malgré tout, j’aimerais bien ressusciter sous forme de mouette, dit Yasmina. De mouette non dégénérée. Mais ça sera difficile.
– Oui, dit Monge. C’est dur, de ressusciter.
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J’ai dénoué la fermeture de ma sacoche. Je n’avais rien touché, jusqu’à cet instant, de ce que j’apportais avec moi.
– Schwahn, ai-je dit. Tu as reçu une formation de moine assez complète, mais tu es aussi un soldat et, en ce domaine, tu n’as de leçon à recevoir de personne. L’exorcisme ne provoque aucun résultat. Tu as assez d’expérience pour savoir que la spiritualité a des limites. Essaie une approche plus militaire.
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Video de Lutz Bassmann (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lutz Bassmann
Rencontre animée par Pierre Benetti
Depuis plus de trente ans, Antoine Volodine et ses hétéronymes (Lutz Bassmann, Manuela Draeger ou Eli Kronauer pour ne citer qu'eux), bâtissent le “post-exotisme”, un ensemble de récits littéraires de “rêves et de prisons”, étrangers “aux traditions du monde officiel”. Cet édifice dissident comptera, comme annoncé, quarante-neuf volumes, du nombre de jours d'errance entre la mort et la réincarnation selon les bouddhistes. Vivre dans le feu est le quarante-septième opus de cette entreprise sans précédent et c'est le dernier signé par Antoine Volodine. On y suit Sam, un soldat qui va être enveloppé dans les flammes quelques fractions de seconde plus tard, quelques fractions de seconde que dure ce livre, fait de souvenirs et de rêveries. Un roman dont la beauté est forcément, nécessairement, incandescente.
À lire – Antoine Volodine, Vivre dans le feu, Seuil, 2024.
Son : Axel Bigot Lumière : Patrick Clitus Direction technique : Guillaume Parra Captation : Claire Jarlan
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