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sur 371 notes
La guerre des pauvres est un récit court d'Eric Vuillard publié aux éditions Actes Sud. Histoire passée qui résonne particulièrement dans notre quotidien, l'auteur nous donne à réfléchir sur des thèmes brûlants tels que la religion, la révolte, et la pauvreté. Une belle découverte.
En 1524, la colère gronde du côté des indigents, des pauvres gens. le peuple se sent abandonné, dépassé et croule sous des taxes toujours plus lourdes. C'est alors que des hommes commencent à se faire entendre dans les campagnes. Et même si les révoltes se font écraser et que les leaders se font écarteler, l'espoir commence à naître et à s'infiltrer partout. Comme une épidémie de peste noire, les voix des morts contaminent les vivants.
Alors que le soulèvement gagne petit à petit L'Allemagne, la Suisse puis l'Alsace, une figure se détache du lot par son engagement, sa quasi folie religieuse et son envie de faire tomber les puissants. Dans une application pure des textes bibliques, Thomas Müntzer dénonce la richesse du clergé et la toute puissance de la noblesse.
N'y voyez-vous pas une ressemblance avec notre époque, notre actualité ? Et c'est cela qui fait la force du texte. Il nous montre que le passé est prêt à resurgir à tout moment et que les hommes n'apprennent que rarement de leurs erreurs. La mémoire finit par se perdre avec les derniers insurgés dont les écrits sont couchés sur papier puis oubliés par la plupart de leurs descendants.
Le style est tranchant, rythmé, percussif. Je trouve que certains passages sont d'ailleurs assimilables à de la poésie. La trame est claire et la forme, outil formidable au service du fond.
J'ai beaucoup apprécié la morale de l'histoire et le récit ; comme une fable. J'ai dévoré ce texte qui pourrait paraitre indigeste lorsque l'on découvre les premières lignes mais qui devient rapidement fluide, construit et entraînant.

Lien : http://www.chroniquesdurenar..
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Je me suis lancé dans ce livre avec peut-être trop d'attentes.

Thomas Münzer, cela me rappelait de très belles pages de l'Oeuvre au Noir de M. Yourcenar.
Cela me faisait aussi penser à l'Erasme de S. Zweig: un livre qui prend le temps de se poser sur une figure complexe.

J'ai peut-être comparé ce petit livre à de trop gros poids lourds de la littérature européenne ... Et pourtant, sans plus parler ni de Zweig ni de Yourcenar, j'ai trouvé cet essai trop facile, trop superficiel.
A aucun moment on ne pose la question des motivations profondes, des sources intimes de la psychologie humaine.
Le sujet est peu problématisé. Et même l'ambiance historique est très peu rendue.

Bref, c'était fade ...
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Né vers 1490 à Stolberg dans une famille pauvre, Thomas Müntzer perdit très jeune son père, pendu pour avoir déplu à un comte. Il fit néanmoins de bonnes études de théologie à Leipzig et devint curé à Halberstadt et Brunswick. Partisan de Luther, souvent renvoyé de ses paroisses, il devient prédicateur à Zwickau en 1520. Il s'installa ensuite à Allstedt où il écrivit ses « Protestations ». Ses messes dites en allemand eurent un grand succès auprès des petites gens tout heureux d'enfin comprendre ce que racontaient les textes liturgiques. Une énième révolte paysanne se déclencha sur les terres du prince Albert de Mansfeld. de partout, les gens se rassemblaient formant une troupe hétéroclite, mal armée et mal ravitaillée, qui devait affronter des troupes de mercenaires disposant de canons. Müntzer prit la tête de la cohorte de gueux. Mais tout se termina dans un bain de sang. Cinq mille paysans furent passés par les armes. le curé fut emprisonné et décapité le 27 mai 1525 à Mülhausen, devant toute la haute noblesse de la région…
« La guerre des pauvres » est court roman (92 pages) basé sur un fait historique relevant des révoltes paysannes qui furent fort récurrentes pendant de nombreux siècles en Allemagne tout comme en France avec nos « Jacqueries » et qui atteignirent leur apothéose avec la révolution de 1789 et toutes les autres, la guerre de Vendée, 1830, 1848 et la Commune de Paris en 1870. Tous ces soulèvements populaires contre l'oppression royale, ecclésiastique, ou républicaine s'achevèrent systématiquement dans des répressions féroces, le dernier en date étant le mouvement des « Gilets jaunes ». le style de Vuillart est agréable, léger, facile à lire et un tantinet minimaliste. Pas de descriptions interminables, ni d'états d'âme alambiqués, juste l'essentiel, rien que l'essentiel. « Close to the bone », comme disent les Anglo-saxons. L'inconvénient de cette qualité c'est qu'on termine le livre en restant un peu sur sa faim. On aurait aimé en savoir un peu plus sur ce fou de Dieu révolutionnaire protestant finissant par contester Luther lui-même et sur ces révoltes populaires si peu ou si mal étudiées dans les cours d'histoire. Merci à Eric Vuillard d'avoir braqué son projecteur sur ce personnage assez peu connu chez nous.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Vuillard écrit bien !
Ce petit texte pour un gros sujet nous laisse sur notre faim car on aurait aimé la voir se développer cette histoire de religion et de messies prophétiques révolutionnaires. C'est comme ça qu'on devrait écrire les livres scolaires d'histoire A partir de l'histoire Vraie (Depuis que j'ai lu Dieudonné ce mot me poursuit) en tirer un roman très concret et dense ,montrer l'autre face de l'histoire officielle en invitant des personnages réels et « vrais » (oh la la) qui on fait autant sinon plus pour l'histoire que les cadors officiels, ceux retenus pour représenter la « vraie »(ouille) religion.
Encore une fois l'hypocrisie des puissances politiques ,rois, princes, riches en général et des puissances religieuses est mis en lumière. La seule réponse à ceux qui se révoltent car ils souffrent quotidiennement c'est la violence la plus extrême. Tout d'abord celle du mensonge des riches qui donnent des garanties qui ne sont pas tenues et ensuite la répression armée sabre et goupillon et dieu normalement reconnaît les siens mais il ne les aime pas pauvres

« Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs » nous dit Matthieu Déjà là l'apôtre ne nous oriente pas du bon coté.

« Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront des prodiges et des miracles pour séduire les élus, s'il était possible. » Là encore l'orthodoxie est préférable à tout aventurisme religieux 

Dieu garda le silence et laissa les hommes régler leurs affaires. C'est terrible quand même
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Ce qui est mis en scène dans ce court roman, c'est la puissance de la parole. D'une part dans le sens chrétien de la Parole de Dieu qui a été révélée aux hommes, d'autre part la force de la parole humaine qui se manifeste par l'emprise que Müntzer exerce sur les foules qui acceptent de le suivre : " Müntzer chantait, la foule venait."
Avant que Müntzer entraîne à sa suite les foules de cette Allemagne du XVIe siècle, il y a déjà eu des prédicateurs qui ont pris au mot l'Evangile ou la Bible et ont voulu que le Royaume de Dieu advienne dans leur époque. Vuillard cite notamment Wyclif qui prône une relation directe entre Dieu et les hommes, John Ball qui prêche l'égalité humaine ou encore Jean Hus. On pourrait y ajouter d'autres comme Valdès, Savonarole ou Joachim de Fiore.
Ce qui est étonnant dans cette révolte, c'est qu'elle arrive dans le contexte de la Réforme protestante. On pourrait croire que les idées de Luther et des autres réformateurs ont modifié les structures de la société allemande de cette fin de siècle, mais il n'en est rien. Luther a du reste refusé de soutenir la Guerre des Paysans. Quelle que soit leur religion, les puissants gardent leur position, ils écrasent les petits et ils sont sûrs de leur bon droit. Comme le dit le landgrave Philippe de Hesse : "Avec l'aide de Dieu, nous obtînmes la victoire dont nous devons à bon droit rendre grâce au Tout-Puissant."
J'ai vraiment apprécié cette oeuvre et la connaissance de l'Allemagne, de l'histoire des idées religieuses et de cette période entre Moyen-Age et Temps Modernes que possède Vuillard. Un livre âpre et violent, mais un combat toujours d'actualité !
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Après nous avoir conté l'aventure rocambolesque de l'Anschluss dans « L'Ordre du jour » (Prix Goncourt mérité de l'année 2017), Eric Vuillard, toujours soucieux de sonder les permanences de l'Histoire, nous entraîne cette fois-ci au début du 16ème siècle dans le Saint-Empire germanique où naît Thomas Müntzer en 1489 ou 1490. Alors qu'il n'a que onze ans, il est confronté à une première injustice : la pendaison de son père sur ordre du comte de Stollberg. Quatre ans plus tard, il fonde une ligue secrète en opposition à l'archevêque de Magdebourg et à l'Eglise de Rome puis il entreprend des études à Leipzig, devient « cureton », prédicateur à Zwickau où il fréquente ses alter ego que sont Storch, Stübner ou encore Drechsel.
Comment s'est forgée la conscience religieuse et politique de Thomas ? C'est certainement son accès à la Bible alors qu'il n'était qu'un enfant. L'invention de l'imprimerie quelques décennies plus tôt a en effet suscité une effervescence intellectuelle et un dialogue direct avec Dieu qui remet en cause l'existence même de l'Eglise corrompue et irrationnelle. Quel esprit subversif ce Thomas !
Il s'oppose par exemple au baptême, cette « Aufklärung des burettes ». Lui et ses amis « veulent se tenir nus dans la vérité », tout en citant les Evangiles : « Vous ne pouvez servir Dieu et les richesses ».
Chassé de Zwickau, ce toqué d'une religion pure et authentique arrive en Bohême, région où naquit plus d'un siècle plus tôt un certain Jan Hus, farouche pourfendeur des indulgences qui finit sur le bûcher pour hérésie. le territoire qui forme, avec entre autres la Moravie, l'actuelle République tchèque, a l'habitude des révoltes. C'est là que Müntzer va rédiger son « Manifeste de Prague » en allemand et non en latin. Dans ce texte traduit en tchèque, « il en appelle à l'opinion ». Puis, il quitte Prague et erre pendant plus d'un an avant de se poser en Thuringe en 1523 où il décide de fomenter une révolte contre les puissants affolant ses « confrères » dont Luther qu'il appelait « la chair qui mène molle vie à Wittenberg ». Mais c'est à Frankenhausen que la guerre des paysans est la plus active. On connaît la suite et le lourd bilan : environ 6 000 morts !
En donnant chair, via Thomas Müntzer considéré par Engels comme le précurseur du socialisme, à tous les soulèvements populaires (le récit remonte aux révoltes en Angleterre au 14ème siècle), l'auteur souligne la pérennité des causes de la contestation. A la question des inégalités s'ajoutent, en ce siècle où va naître la Réforme protestante, les questions de la religion, du rapport de l'homme avec Dieu et de l'inanité de l'Eglise.
Entre éructation drolatique, poésie, gouaille, trivialité, visuel quasi cinématographique..., « La guerre des pauvres » est un roman frénétique, emphatique, intelligent, énergique, parfois un peu agaçant par sa grandiloquence, dont la véhémence colle au caractère de son héros, un homme entier habité par ses croyances.

EXTRAITS
- « J'étais dans la joie, mais on ne s'unit à Dieu que par de terribles douleurs et le désespoir. »
- Et les livres s'étaient multipliés comme les vers dans le corps.
- On avait du mal à comprendre pourquoi Dieu, le dieu des mendiants, crucifié entre deux voleurs, avait besoin de tant d'éclat (…). Pourquoi le dieu des pauvres était-il si bizarrement du côté des riches, avec les riches, sans cesse ?
- le glaive leur sera enlevé et sera donné au peuple en colère.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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« La guerre des pauvres » Éric Vuillard (68 petites pages, Actes Sud)
Je n'avais rien lu d'Éric Vuillard, pas même son prix Goncourt. Mais l'entendre dans la belle émission de Kathleen Evin « L'humeur vagabonde » du 2 mars 2019 sur France Inter m'a furieusement donné envie de découvrir ce dernier opus. Déjà écrit depuis un moment, le mouvement des gilets jaunes lui confère une actualité brûlante, d'où l'envie de l'auteur de le publier maintenant. Très bonne pioche.
Pourtant, l'écart semble a priori grand entre l'actualité et ce trop bref récit historique qui survole la « Guerre des Paysans » conduite en partie par Thomas Müntzer au début du XVIème siècle en Allemagne (NB : et donc aussi en Alsace, où les traces en sont encore nombreuses). Éric Vuillard remonte le temps, commence par signaler les prémisses de la Réforme en Angleterre deux siècles plus tôt, les premières critiques internes du pouvoir de l'institution catholique et papale, le lien avec les émeutes sociales nées par exemple lors de l'instauration de la « poll tax ». Puis cette colère fera des petits, l'Europe Centrale sera secouée par les contestations religieuses articulées aux révoltes sociales, les dignitaires de l'église catholique suçant partout le sang des paysans et artisans, se justifiant de textes religieux dont ils veulent être seuls à maîtriser le sens supposé. Derrière Luther, avec l'apparition de l'imprimerie qui démocratise l'accès aux textes, se dressent des prêcheurs beaucoup plus radicaux, tels Thomas Müntzer. Affamé, excédé par le pillage conjoint des autorités civiles et catholiques, le petit peuple va se révolter au nom d'un idéalisme chrétien puriste, d'une lecture mot-à-mot des évangiles, et surtout d'une soif de justice. Jusqu'à se faire massacrer.
Sur le fond, E.V ne fait pas mystère de son profond sentiment quasi viscéral de solidarité vis-à-vis de ces pauvres en guerre, sans idéaliser le personnage de Müntzer (« Oui, Müntzer est violent, oui, Müntzer délire… »). Mais c'est un choix éthique, politique, il est du côté des plus humbles, des humiliés, et de leur porte-parole, quelques soient les excès ou le mysticisme illuminé du personnage. Vuillard montre comment, à plusieurs reprises, débordés et apeurés, les puissants vont entamer des négociations, histoire de leur permettre de se réorganiser et préparer le massacre (« C'est alors que le duc Albert de Mansfeld entama des négociations. Il fallait que ça traîne en longueur, afin de démoraliser l'adversaire et de gagner du temps. » / « Une intense activité diplomatique s'engagea, enfumage habile et odieux » (…) alors « que l'on n'obtient davantage de pain ou de liberté qu'en l'arrachant. ») L’auteur sait parfaitement que cette vérité traverse l’histoire de manière constante, d’avant-hier à aujourd’hui, plus la peur des possédants de perdre leurs privilèges est forte, plus ils évoquent l’importance de « négociations », juste pour gagner du temps, pour se refaire un rapport de force en leur faveur, voire d’organiser ensuite une répression sanglante, terrifiante ; reprendre avec mépris et haine, parfois dans la boucherie la plus ignoble ce qu’ils ont été obligés de lâcher sous la pression. La fin de la guerre des paysans se soldera par l'exécution de Müntzer, mais surtout par d'innombrables massacres, des dizaines de milliers de morts.
J'ai aussi beaucoup aimé l'écriture très pointue d'Éric Vuillard qui vise et touche l'essentiel, la substance. Il mêle habilement le langage parlé et « vulgaire » (« Il veut crever le ventre à tous ces enfants de salauds. ») avec des phrases ou des expressions plus châtiées (« Il cite l'évangile et met un point d'exclamation derrière. » / « le pape se fâche, et quand le pape se fâche, il pleut des bulles. »/ « Des cadavres gémissaient dans l'herbe, appelant, suppliant. Les grands arbres levaient leurs bras, impuissants. »)
Véritable plaidoyer de légitimation de la révolte, ce texte plein de lucidité fera du bien à ceux qui vomissent les injustices. Il hérissera sans doute ceux qui exècrent l'idée même de révolution, ou d'insurrection, ce n'est pas grave. Et les dernières phrases sont une belle promesse d'une suite à venir « le martyre est un piège pour ceux que l'on opprime, seule est souhaitable la victoire Je la raconterai. »
Un livre d'aujourd'hui, absolument, un trop petit livre, à lire, à lire.
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Un petit livre qui n'est pas intéressant, peut-être surtout par l'affect vengeur qui le nourrit parfois : on évite de le lire comme un livre d'histoire.

Un peu sèchement documentaire par ailleurs, sans trop de souci de donner du corps narratif aux silences de l'histoire.

On soupçonne un certain opportunisme, peu importe... on reste sur sa faim.
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⚡️ « On veut des histoires, ça éclaire dit-on : et plus l'histoire est vraie, mieux on l'aime. Mais les histoires vraies, personne ne sait en raconter. Pourtant, on est faits d'histoires, on nous a tenus avec ça depuis l'enfance : « Écoutez ! lisez ! Regardez ! », que notre vérité soit faite, qu'elle nous touche au plus près et nous repousse le plus loin possible avec des images et des mots. »

⚡️ La guerre des pauvres. La révolte des oubliés. Au début du XVIeme siècle, l'invention de l'imprimerie permet la diffusion du savoir mais bouscule les moeurs sacrées ; non seulement la Bible est mise à disposition du plus grand nombre (on en copia pas moins de cent quatre-vingts) mais en plus elle sera traduite. Comment ? Voulez-vous dire que l'élite religieuse ne sera plus seule détentrice et vecteur de la parole de Dieu ?

⚡️ Thomas Müntzer ose croire que non. En 1520, il ose croire que seules les Évangiles sont nécessaires à la Foi et rejette tout le système religieux privilégié alors mis en place. Par sa verve, avec ses mots, il réussit à convaincre le « bas peuple » de l'absurdité du pouvoir de l'ordre religieux et l'incompatibilité de la parole qu'il prône et du véritable message chrétien. le peuple se soulève, le pouvoir se prépare : la guerre peut commencer.

⚡️A sa sortie, ce court récit a fait écho aux événements alors en cours : la révolte des gilets jaunes. Hasard ou destin, qu'importe ; Vuillard réussit encore une fois, en peu de pages et beaucoup de style, à travers l'histoire d'un seul homme, à faire écho aux plus grands maux de notre société, à son éternelle imperfection. A quoi est-elle due ? L'Histoire nous le dira peut-être …

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68pages, lus d'une traite mais sans grand plaisir; j'avais déjà eu du mal avec L'Ordre du jour, prix Goncourt; d'habitude j'aime les livres courts et denses. Là, la magie n'a pas opéré. Certes l'auteur évoque la révolution qu'apportent l'imprimerie, et l'utilisation de la langue parlée pour aborder le sacré; du coup les pauvres comprennent la Parole et s'insurgent contre les richesses des prélats.
Il y a beaucoup de morts de part et d'autre.
On prône la pureté, la simplicité.
Ecriture épique mais trop de faits pour étayer une thèse simple et connue (l'an dernier un livre était paru sur les révoltes paysannes en Angleterre à la même époque, Aux Forges de Vulcain)
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