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sur 371 notes
Thomas Müntzer est la figure principale de ce court récit d'une soixantaine de pages où sont évoquées de nombreuses révoltes du Moyen-Âge en Allemagne puis au Royaume-Uni. Ces soulèvements sont comme autant de trainées de poudre instiguées par Müntzer et qui changeront à jamais l'histoire européenne, même si oubliés de nos jours.

L'écriture virtuose de ces quelques pages de faits historiques mêlés à de la fiction ou à des légendes urbaines est très fluide et le langage soutenu, donc très agréable dans sa lecture.
Les chapitres sont courts, comme autant de révoltes fugaces mais impressionnantes de sens et de vérité.

A la fin de cette lecture, j'en sors ravie, même s'il me semble être passée à côté d'une lecture plus précise et pointilleuse, mes connaissances sur les révoltes du Moyen-Âge et la guerre idéologique catholiques-protestants étant inexistantes.
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Une belle première page. Un livre toujours aussi bien mené du point de vue du style, quoiqu'un brin agaçant par le côté " je fais des allusions pointues à l'histoire ou a la Bible mais je ne précise rien parce qu'on est entre happy few et nous nous comprenons". Un brin agaçant donc, néanmoins je comprends l'intérêt de ce choix dans l'économie du récit. Mais ce côté clin d'oeil me laisse un peu sur le bord (même si je connais assez bien ce thème). Au moins il y a du fond dans ces 68 pages, à condition d'être déjà bien réveillé sur le sujet ou de compulser quelques ouvrages.

Le fond historique et religieux est solide - on est pas chez Dan Brown - mais il est au service d'un propos - c'est bien de la littérature et pas un livre d'histoire. Un historien de formation sera probablement un peu chatouillé par certains biais, rapprochements, élagages. Tout d'abord le propos est social, par conséquent les explications sont sociales et les clefs de compréhension religieuses semblent plutôt reléguées dans le décor et les accessoires du film en costume sombre. Ensuite, peut-être est-il plus chic de citer des hérétiques anglais du Moyen-Âge peu connus de notre côté de la Manche que de balancer la tarte à la crème cathare, les Vaudois ou même faire une allusion au Franciscains. Évidemment le bonbon aurait été moins joli et le propos moins bien servi, c'est de la littérature.

Sur l'impression générale, décevante et je n'en suis pas fier, j'ai plutôt eu l'impression d'un "14 juillet le retour". Je crois y voir plus ou moins le même esprit de déclaration d'amour à la révolte populaire par l'exhumation de l'histoire perdue. Cependant il ne me semble pas que soit présent le même souffle que dans 14 juillet, avec ses listes de noms, ce travail plus évident sur le document et un propos qui m'était apparu moins forcé. Il y avait me semble-t-il dans 14 juillet une déclaration d'amour qui ne voulait pas s'embarrasser de détails négatifs. Là le traitement de la guerre des pauvres est je crois plus franchement irénique.

Ce qui m'a amusé enfin c'est que ce martyrologe passe sous silence les événements, postérieurs d'une dizaine d'années de la révolte de Münster.
L'auteur saisit toutes les occasions de jouer sur les variantes du nom de Thomas Müntzer (étymologie, homophonie), mais pour cette autre révolte anabaptiste (un tantinet difficile à présenter d'un point de vue irénique) silence radio. Encore une fois je comprends (économie du récit, clarté du message, ombre immense de Marguerite Yourcenar et de son Oeuvre au noir) mais cela m'agace.
Évidemment la comparaison peut paraître injuste ou spacieuse du point de vue du sujet et le combat est totalement inégal avec Yourcenar, mais je n'ai pas pu ne pas y penser.
J'attends le prochain Vuillard qui nous avait a priori habitués à mieux.
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La guerre des pauvres d'Eric Vuillard est un court récit d'à peine 70 pages retraçant la vie de Thomas Müntzer entre les 15 et 16ème siècles, au moment de la révolte paysanne. L'époque tourmentée qui y est décrite n'est pas sans rappeler l'époque actuelle et la révolte des classes populaires à l'encontre d'une certaine conception du pouvoir. Révolutionnaire et communiste, Thomas Müntzer prônait une réforme sociale destinée à rééquilibrer le partage des richesses.
Bien écrit, précis, incisif, cet ouvrage est résolument d'actualité. Comme si L Histoire n'était qu'un perpétuel recommencement.

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Magnifique et très juste évocation d'un soulèvement étalé sur... mais sur combien de temps, au fait? Car Vuillard remonte jusqu'à Jan Hus, Wycliff, John Balls...

On imaginait à peine que l'on allait inventer une nouvelle religion alors -c'était en chemin. Et pourtant, on imagine mal aujourd'hui à quel point le catholicisme ne fut jamais homogène, unique et tout puissant.

L'auteur nous fait découvrir la chair d'une révolte qui est à la fois matérielle et spirituelle -parce qu'à cette époque il était peu évident qu'elle ne fût les deux.

Müntzer est un prédicateur comme le fut avant lui Dolcino. Mais Müntzer n'est jamais que le nom que l'on retient, car il n'était pas seul. Et cela, Vuillard parvient à nous le faire revivre avec un esprit et une écriture remarquables.

Lien : http://thitho.allmansland.net
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Texte court et... dense comme il se doit, du 14ème au 16ème siècle, la révolte gronde, de l'Allemagne actuelle à l'Angleterre. Les questionnements émergent par l'action et la parole de leaders, isolés, galvanisant les foules misérables qui peuplent ces pays à cette époque . La remise en cause de l'opulente richesse de l'Eglise, en contradiction avec les préceptes chrétiens , trouve un écho dans les campagnes et les villes, bousculant par la même occasion le pouvoir politique, partie liée avec l'appareil ecclésiastique, qui fait donner l'armée contre ces jacqueries, conscientisées par quelques individus instruits, relayés par certains prêtres. Toutes ces révoltes seront réprimées dans le sang. Il est à noter que le dogme chrétien vacille quelque peu, la question de sa légitimité se pose, de manière sporadique, certes, mais si tôt dans L Histoire est une surprise, annonçant pour les siècles qui suivent d'autres soulèvements.
L'imprimerie fait son apparition, assurant la diffusion d'idées révolutionnaires pour l'époque, notamment la messe dans la langue natale des croyants, donnant l'accès à des textes jusque là incompréhensibles, avec l'effet boomerang de croyances absurdes enfin dévoilées.
Ces soubresauts réprimés violemment n'étaient que peu structurés, expression d'un ressenti face à la misère et l'indécence des puissants. Cela peut nous faire penser aux derniers évènements sociaux en France, la répression est certes moins sanglante mais disproportionnée, montrant ainsi la peur d'un pouvoir face à une rébellion dont il ne maîtrise pas les codes. A cette époque reculée, la problématique était la même, quand un pouvoir a peur, il frappe, ce qui fut fait.
Petit opus, intéressante mise en perspective possible.
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J'avais eu envie de lire La guerre des pauvres rien qu'en voyant ce titre, et j'ai eu un mouvement de recul en lisant le résumé : cela se passe en 1524, en Allemagne, où le peuple se soulève. Parmi elleux, un homme, Tomas Müntzer, qui va mener la révolte.

Alors bien sûr, ce livre semblait très intéressant, mais j'ai juste pris peur : peur d'être perdue par rapport à la temporalité du livre, peur que mon manque de connaissances en Histoire me fasse défaut, peur de ne pas comprendre... peur de ne pas être suffisamment cultivée pour Eric Vuillard. Puis, sachant que ce dernier venait en rencontre dans ma ville, je me suis lancée.

Parce qu'il aurait été dommage de me priver de cette lecture juste parce que je ne me sentais pas assez intelligente et cultivée. Cet ouvrage raconte un soulèvement de personnes pauvres, il est donc aussi fait pour moi, il serait complètement illogique de laisser notre Histoire qu'aux "intellectuel·le·s".

Je l'ai lu la veille de la rencontre, et, chose que je ne fais jamais, je l'ai lu une seconde fois après. Cela m'a permis de mieux comprendre le récit, d'autant plus que j'avais eu de plus amples informations grâce à la conférence.

Eric Vuillard a voulu raconter cette révolte de 1524, qui découlait de la création de l'imprimerie et qui a été menée par Tomas Müntzer, un pasteur qui avait écrit le "Manifeste de Prague" dans lequel il s'adressait aux personnes qui, à force de courber l'échine, ne voyaient plus le ciel et Dieu. En 68 pages, il raconte le parcours de cet homme, en débutant par la pendaison de son père, et comment le soulèvement s'est déroulé.

Avec ce qui se passe dans l'actualité française, il y a comme un écho mais qui, pour moi, résonne au loin... parce que toutes les révoltes sont différentes. D'ailleurs, l'auteur a écrit ce livre avant ce nouveau soulèvement du peuple.

J'ai beaucoup aimé le style d'écriture parce qu'en nous racontant une histoire d'il y a plusieurs siècles, l'auteur parvient à s'inscrire dans le présent. Ces mots m'ont touchée, captée. Ils ont résonné en moi. Je ne résiste pas à l'envie de vous en citer : "C'étaient bien les paysans qui se soulevaient. À moins d'appeler Dieu la faim, la maladie, l'humiliation, la guenille."

Des propos qui, selon moi, sont très justes, tout comme ceux-là : "Le martyre est un piège pour ceux que l'on opprime, seule est souhaitable la victoire." Durant la rencontre, il a d'ailleurs dit quelque chose concernant la romantisation de la défaite : "Les révoltes populaires sont belles qu'à condition de se faire écraser, les héros populaires sont bons qu'à condition de se faire décapiter."

Un bel ouvrage que je conseille à tous et à toutes. Et surtout aux pauvres, à la classe populaire, au peuple.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Eric Vuillard est un habitué des récits historiques. J'avais été emballé par son roman L'ordre du jour, qui avait remporté le prix Goncourt en 2017 et dans lequel il revenait sur la montée du nazisme et en particulier sur l'annexion de l'Autriche par le Troisième Reich. J'avais été un peu moins séduit par 14 Juillet, même si j'avais trouvé des qualités à ce récit de la prise de la Bastille. Dans les deux cas, Eric Vuillard maîtrisait l'art de saisir un événement historique et d'en tirer un récit immersif.

En ce début d'année 2019, il revient avec La guerre des pauvres, un récit qui résonne étonnement avec l'actualité française, ce qui à mon avis est loin d'être un hasard.

" 1524, les pauvres se soulèvent dans le sud de l'Allemagne. L'insurrection s'étend, gagne rapidement la Suisse et l'Alsace. Une silhouette se détache du chaos, celle d'un théologien, un jeune homme, en lutte parmi les insurgés. Il s'appelle Tomas Müntzer. Sa vie terrible est romanesque. Cela veut dire qu'elle méritait d'être vécue ; elle mérite donc d'être racontée. "

Le récit se déroule donc en Allemagne au début du XVI° siècle. La réforme luthérienne provoque des troubles en Allemagne, et un théologien nommé Tomas Müntzer va prendre la tête d'un mouvement de révolte à la fois religieux et social face à l'Eglise et aux princes allemands.

Eric Vuillard livre un récit rythmé et court, puisque le roman fait tout juste 80 pages. C'est un format plutôt atypique dans la littérature actuelle, mais je trouve que cela se prête parfaitement à l'exercice.

Tout n'est pas parfait dans ce court roman, certains chapitres sont plus faibles que d'autres, mais il y a quelques passages remarquables :

Sur l'imprimerie :

" Cinquante ans plus tôt, une pâte brûlante avait coulé, elle avait coulé depuis Mayence sur tout le reste de l'Europe, elle avait coulé entre les collines de chaque ville, entre les lettres de chaque nom, dans les gouttières, par les méandres de chaque pensée ; et chaque lettre, chaque morceau d'idée, chaque signe de ponctuation s'était retrouvé pris dans un bout de métal. On les avait répartis dans un tiroir de bois. Les mains en avaient choisi un et encore un et on avait composé des mots, des lignes, des pages. On les avait mouillées d'encre et une force prodigieuse avait appuyé lentement les lettres sur le papier. On avait refait ça des dizaines et des dizaines de fois, avant de plier les feuilles en quatre, en huit, en seize. Elles avaient été mises les unes à la suite des autres, collées ensemble, cousues, enveloppées dans du cuir. Ça avait fait un livre. La Bible. Ainsi, en trois ans, on en fit cent quatre-vingts, pendant qu'un seul moine, lui, n'en aurait copié qu'une. Et les livres s'étaient multipliés comme les vers dans le corps. "

Sur le rapprochement entre Réforme religieuse et préoccupations sociales :

" Il cite l'Évangile et met un point d'exclamation derrière. Et on l'écoute. Et les passions remuent, car ils sentent bien, les tisserands, que si on tire le fil toute la tapisserie va venir, et ils sentent bien, les mineurs, que si on creuse assez loin toute la galerie s'effondre. Alors, ils commencent à se dire qu'on leur a menti. Depuis longtemps, on éprouvait une impression troublante, pénible, il y avait tout un tas de choses qu'on ne comprenait pas. On avait du mal à comprendre pourquoi Dieu, le dieu des mendiants, crucifié entre deux voleurs, avait besoin de tant d'éclat, pourquoi ses ministres avaient besoin de tellement de luxe, on éprouvait parfois une gêne. Pourquoi le dieu des pauvres était-il si bizarrement du côté des riches, avec les riches, sans cesse ? Pourquoi parlait-il de tout laisser depuis la bouche de ceux qui avaient tout pris ? "

Sur la révolte face aux détenteurs du pouvoir :

" Après avoir invité Son Altesse à déplorer la voie par quoi les princes se font craindre des peuples au lieu de s'en faire aimer, il évoque le glaive, il menace : S'il en est autrement, le glaive leur sera enlevé et sera donné au peuple en colère. Ça y est, pour la première fois peut-être, on entend ça : le glaive leur sera enlevé et sera donné au peuple en colère. "

Sur la fin d'une révolte :

" Le martyre est un piège pour ceux que l'on opprime, seule est souhaitable la victoire. "
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Comme toujours avec Vuillard, cela démarre fort puis perd un peu de son intensité, mais cela reste d'une tenue exemplaire ! Il est trop fort pour replonger dans l'histoire et là, pour la plupart inconnue... Des révoltes populaire en Angleterre (la meilleure) à l'Allemagne. de quoi apprécier le fait que les révolutions ne sont pas toujours abouties. Il nous donne de quoi méditer et dans une langue merveilleuse. Dommage que ce ne soit pas plus long !
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Ce livre est étonnant. Très bien écrit, poétique. Il nous raconte L Histoire avec un grand H de Thomas Müntzer et les débuts du protestantisme : la première traduction de la bible en anglais, les horreurs des révoltes, les choix des puissants. Il raconte comment dieu est utilisé de tous côtés, la façon dont il justifie l'action des riches mais également l'action des pauvres. Comment les riches sont riches parce que dieu l'a voulu mais comment les pauvres doivent se révolter contre l'oppression des riches parce que dieu l'a également voulu. Dieu est partout, Dieu justifie tout. Dans ce livre, Vuillard nous montre en quelques pages des notes sombres de l'Histoire. Il fait cela magnifiquement. C'est impressionnant. Il reprend les éléments les plus importants et arrive à nous produire un récit compréhensible même avec peu de notions d'Histoire. Il arrive également à nous montrer comment, tout ce qu'il s'est passé est encore terriblement d'actualité même si ce n'est pas dit, cela se ressent. Ce récit m'a plu, ce récit m'a apprit des choses et je suis contente de l'avoir lu.

Je dirai qu'il est désirable d'être relativement concentré pour le lire avec toutes l'attention nécessaire pour comprendre ce que nous raconte l'auteur. En effet, comme il nous raconte toute une vie en quelques pages, certaines phrases sont des mines d'informations à elles toutes seules et il vaut donc mieux les comprendre pour apprécier le récit mais je dirai qu'il se lit assez facilement et rapidement à partir du moment où on est bien appliqué dans sa lecture.

N'hésitez pas à lire ce petit livre, je pense que tout le monde peut y apprendre des choses, en tout cas ce fût mon cas et rien que pour ça, je suis contente de l'avoir découvert...
Lien : https://librospersomnia.blog..
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Mettez un peu de religion, des idées avant-gardistes, des réformes, des champs de blé, des fourches aiguisées, une odeur pétrichor, beaucoup de révoltes, de la politique. Mélangez tout cela avec une pincée de sensibilité. Écrivez avec piquant. Vous obtiendrez "La guerre des pauvres". D'Eric Vuillard.

Dans ce court récit (68 pages seulement), sont narrés les destins de plusieurs hommes qui en Europe ont soulevé des armées et des mots pour s'opposer aux opressions et dictats vehiculés dans leurs États.
Vuillard y narre ensuite la détermination d'un homme hors du commun: Müntzer. Un théologien éloquant et engagé. Il faut selon lui, refonder l'Église.

Où est l'Égalité entre les Hommes que le Christ défendait?
Où est cette pauvreté, que le clergé devrait adopter, pour satisfaire les saintes écritures?
Quelle place donner à la nécessaire connaissance de Dieu, s'il est impossible de prêcher dans la langue du peuple?

Tant de principes, aujourd'hui acquis, qui demandèrent de longs siècles de réformes et de clairvoyance.

Au delà de la religion, il remettra en question le pouvoir politique: où est le dévouement des têtes courronnées? La compassion de la justice?
Où est le roy d'antan qui se souciait de son Peuple?

Et si l'Égalité, l'Amour, et l'intérêt ne viennent pas, alors il y aura la guerre. Celle des pauvres contre les riches. Pas la première, ni la dernière. Une lutte des classes, comme nous l'appellerions aujourd'hui.

Un XVI ème siècle tragique, brûlant crépitant. Bref, une pépite.

Avis aux amateurs de récits historiques et de batailles... Bonne lecture!
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