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EAN : 9782711201037
430 pages
Les Arènes (10/04/2019)
3.54/5   69 notes
Résumé :
Il a tout de suite aimé Emily.
Jamais il n’a ressenti cela avec une autre.
Quand il croit l’avoir perdue, il s’engage dans l’armée.

En Irak, il découvre la guerre absurde, un jeu vidéo qu’il faut oublier à coup d’anesthésiants et de You porn, gavé de testostérone.

Il connait le chagrin de la guerre, qui dure bien après le retour. Emily l’a attendu et la vague d’opioïde qui balaie le Midwest les emporte. Il leur faut de l’a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Perdu dans des études qui le laissent indifférent et des amours instables notre narrateur erre dans la vie sans but. ses rencontres l'amènent à s'engager dans l'armée et c'est l'Irak qui l'attend à bras ouverts.

De là-bas il nous dépeint une guerre stupide sans réelle stratégie si ce n'est d'occuper un territoire dans la crainte de l'affrontement. Une banalisation de la mort par erreur qu'elle soit voulu ou non et des hommes qui tentent comme ils le peuvent de traverser les hasards des balles perdues. Dans tout cela, Nico cherche vainement à trouver un sens pour tenir le coup.

C'est avec des mots simples, phrases courtes et percutantes que l'auteur relate l'histoire de ce jeune homme égaré et de sa compagne qui sombrent dans la drogue et fatalement dans la délinquance suite à son expérience dans l'armée.

A la lecture du livre ce sont des images de full metal Jacket et trainspotting qui me sont venues à l'esprit, mais racontées avec le naturel et la simplicité d'un gars qui regarde sa vie passer devant lui sans vraiment trouver les bonnes raisons pour lutter.
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“ Et pendant tout ce temps, j'ai essayé de jouer au dur parce que je croyais être un dur et que j'étais censé être un dur. Sauf que je ne l'étais pas. Et je peux vous dire maintenant qu'il y a plein de trucs mieux qu'essayer de se faire passer pour un dur, dont un, et pas des moindres, est d'être jeune, de baiser ta nana et d'en rester là. ”



C'est au cours de l'année 2003, lorsqu'il était étudiant en première année à Cleveland qu'il tomba amoureux d'Emily, une rencontre qui le marquera à vie.




” Peut-on remonter dans le temps jusqu'au moment où on a rencontré celle qu'on a aimé le plus et se souvenir exactement de la façon dont ça s'est passé ? Non pas où vous étiez, comment elle était habillée où ce que vous avez mangé ce jour-là, mais plutôt ce que vous avez vu en elle qui vous a fait dire : oui, c'est pour ça que je suis venu ici. Je pourrais inventer une connerie mais, en réalité, je ne sais pas. J'aimais sa façon de jurer. Elle jurait avec une grande beauté.
Et son corps.
Quelle baiseuse... 



Il est fou d'elle, et lorsqu'il pense l'avoir perdu, désabusé, il s'engage dans l'armée qui l'envoie comme médecin en Irak.


” le sergent recruteur Cole m'a frappé à la bite sans raison. Mais nous encaissions. Il fallait se souvenir que tout ça, c'était du bidon. Les sergents recruteurs faisaient juste semblant d'être des sergents recruteurs. Nous faisions semblant d'être des soldats. L'armée faisait semblant d'être l'armée. “





Pendant quasiment une année, il va découvrir l'horreur et l'absurdité de la guerre, les exactions de son pays, les antidouleurs et la violence pure.



" Bref, ne jamais s'engager dans l'armée, putain. “



” Les gens n'arrêtaient pas de mourir : tout seul, par deux, pas de héros, pas de batailles. Rien. Nous étions juste de la piétaille, des épouvantails glorifiés ; là uniquement pour avoir l'air occupés, à arpenter la route dans un sens et dans l'autre, pour un prix exorbitant, cons comme des balais. 
Il y avait des rumeurs de mort : les meurtres occasionnels, les fins atroces. Quelqu'un de la compagnie Bravo : le médecin a démissionné, a dit qu'il ne supportait plus de sortir du périmètre. 
(...) 
Nous étions arrivés à l'automne, donc ça faisait un point de repère. Nous approchions de la fin. En fait, un an c'est rien. Il faut ce temps là pour apprendre à assurer un minimum sur le terrain et ensuite, une fois que tu sais ce que tu fais, tu t'en vas. “





Son retour est accompagné de grave troubles post-traumatiques, il souffre comme de nombreux vétérans et pourtant il ne bénéficiera d'aucun suivi médical ni psychologique.

Il retrouve Emily avec qui il plonge dans la drogue qui ravage le Midwest. 
Un addiction qui ne les lâche pas et nécessite un paquet de fric, chaque jour. 



Pour faire face, il devient braqueur de banques.

.
 ” Nous nous sommes garés devant leWhole Foods. J'avais vue sur la banque. J'avais un flingue. Ce n'était pas mon flingue. Je ne sais plus qui me l'avait donné. Un truc marrant à propos des flingues. Si on sait que tu as l'habitude de faire des braquages, les gens te filent des flingues. C'est un peu comme financer des missionnaires. “ 





Ce que j'en dis :

Le récit de Nico Walker est si je peux me le permettre " La cerise sur le drapeau " 
Dès les premières pages, les mots de l'auteur nous emprisonnent pour ne nous libérer qu'à la dernière page, en nous laissant des souvenirs emplis d'une multitude d'émotions qui vont de la compassion, en passant par la colère et la rage avec une bonne dose de tendresse pour cet homme toujours en détention à la prison d'Ashland dans le Kentucky. 

À travers cet autobiographie romancée, Nico nous livre son histoire et se délivre de tout ce qui l'enchaîne à ses souvenirs parfois douloureux qui l'ont conduit en détention.

Étudiant il tombe amoureux puis se laisse embringuer par l'armée. 


” C'était la première semaine de l'année 2005 et ça faisait déjà quelques temps qu'aux infos on parlait de mômes envoyés sur le terrain, qui se faisaient buter ou mutiler, si bien que Kelly et consorts avaient du mal à recruter assez de mômes. Mais voilà que je me pointais la gueule enfarinée, et c'était trop facile ; grâce à moi, il avait gagné sa journée. “ 



Trop jeune pour être autorisé à franchir la porte d'un bar pour boire de l'alcool mais suffisamment pour partir à la guerre... 
Allez comprendre !

Pendant onze mois, il effectuera pas moins de 250 sorties en patrouille dont il sera décoré pour sa bravoure.
Mais il reviendra en vrac, livré à lui-même, avant de finir héroïnomane puis braqueur de banque.

Une confession hallucinante, souvent irrévérencieuse, d'un réalisme cru lorsqu'il nous parle de la guerre, tellement absurde et terrifiante, une expérience absolument révoltante pour ces jeunes si mal préparés à cette violence.


C'est le genre de récit qui va diviser les troupes, une oeuvre littéraire qui a franchi les barreaux d'une prison pour libérer un écrivain avant sa sortie par la grande porte qu'il n'aura pas besoin de défoncer. 
Un livre inoubliable, brut, noir, plein de rage, mais qui ne manque ni d'amour ni d'humour. 

C'est trash, osé, courageux, ça parle de sexe, de drogue, de guerre, de criminalité c'est l'histoire d'un jeune trou du cul, coupable d'avoir aimé trop vite, trop fort, avant de se brûler les ailes en Irak pour finir derrière les barreaux après une descente dans l'enfer de la drogue et quelques braquages assez gonflés, et qui réussit grâce à son courage et aux soutiens d'éditeurs à nous écrire un putain de chef-d'oeuvre. 

Cherry , la cerise sur le drapeau à découvrir absolument.

Souhaitons sa sortie de prison aussi triomphante que ce récit qui a conquis l'Amérique, et poursuit merveilleusement son chemin en France grâce à la persévérance d' Aurélien Masson toujours à l'affût de monuments littéraires hors normes. 



. 











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« NOTE DE L'AUTEUR
Ce livre est une oeuvre de fiction.
Ces choses-là n'ont jamais eu lieu.
Ces gens n'ont jamais existé. »
On n'est bien entendu pas obligé de croire l'auteur en question, Nico Walker, vétéran de la guerre en Irak, héroïnomane et emprisonné pour une série de braquages qui se met ici dans la peau d'un vétéran de la guerre en Irak, héroïnomane, qui commet une série de braquages. C'est d'ailleurs sur son dernier hold-up, au moment où les sirènes de police se font plus proches que s'ouvre son roman. À partir de là, Nico Walker peut repartir du début et laisser son personnage raconter une partie de sa vie, à partir de la fin de son adolescence, jusqu'à fermer le cercle, plus de 400 pages plus tard, en revenant au début de sa scène d'ouverture.
Voilà donc le récit de l'existence d'un jeune homme de la classe moyenne d'une banlieue insipide de Cleveland, Ohio, dans les années qui suivent le 11 septembre 2001. Sans véritable ambition, ni bon, ni mauvais, sans doute naïf mais surtout affligé d'une effarante timidité qui confine à la haine de soi. Il deale un peu, se drogue beaucoup, et traîne son mal-être avec des petites amies qui semblent destinées à le décevoir autant qu'il les déçoit. Ses amitiés sont à l'avenant. Incapable de trouver sa place, il s'engage dans l'armée et, en 2005, part pour l'Irak.
Des classes jusqu'au terrain, c'est là le coeur du récit de Cherry – littéralement le « puceau », le « bleu-bite » – que cette guerre que mène alors une Amérique qui n'a rien de triomphant. Les escarmouches sont rares, parfois meurtrières, et ce sont les engins explosifs improvisés qui font le plus de morts dans un pays déserté par les hommes.
« Il y avait beaucoup de femmes et d'enfants, quelques vieillards. On ne voyait pas beaucoup d'homme en âge de combattre par là-bas. Ils étaient dans l'armée irakienne, ou dans la police irakienne, ou alors ils étaient morts ou en détention ou en planque ou quelque part ailleurs ».
Le narrateur, affecté dans une unité comme infirmier partage son temps entre des sorties inutiles où il prodigue quelques conseils médicaux à la population locale, enfonce des portes, et espère ne pas mourir trop bêtement, et les périodes durant lesquelles il est enfermé dans la base. Là, on s'ennuie ferme, on regarde du porno, on fume, on attend le courrier en espérant que les expéditeurs y auront dissimulé herbe ou cachets et, quand ce n'est pas le cas, on trouve d'autres substituts à l'ennui.
« L'adjudant Borges inhalait du dépoussiérant pour ordinateur avec son binôme, le première classe Roche, quand le sergent Castro a frappé à la porte. Borges s'est levé pour aller lui ouvrir mais il était trop défoncé, il est tombé et s'est fendu la lèvre. Il a fallu qu'il aille au poste de secours se recoudre d'urgence.
L'opération Honneur Radieux ne s'engageait pas sous les meilleurs auspices. »
C'est avec cet humour à froid constant, cette ironie, que Nico Walker déroule un récit d'une grande gravité. Ce que l'on voit là, c'est une génération de gamins qui n'ont l'air de n'avoir ni passé ni avenir et que l'on envoie accomplir un dessein dont personne ne semble vraiment comprendre ni les tenants ni les aboutissants. Cela dans un pays qui se paye avant tout de mots et de grands élans patriotiques qui dissimulent mal le fait qu'au fond tout le monde s'en fout. le narrateur, d'ailleurs, ne trouvera pas dans son engagement – pour peu qu'il ait eu l'idée même de le chercher – un quelconque accomplissement. Il n'est pas un héros, répète-t-il. Il n'est rien. Enfant d'une classe moyenne qui a abandonné une grande part de ses idéaux, dépolitisée et qui ne tient souvent que grâce à la production d'antidouleurs de l'industrie pharmaceutique.
Roman âpre dont les conditions d'écriture particulières – en prison et sur un temps assez long comme l'explique Walker dans ses remerciements – font qu'il est un peu inégal (les deux parties qui encadrent le coeur du livre sont parfois un peu répétitives), Cherry n'en demeure pas moins un récit particulièrement saisissant. Il vient compléter avec un autre point de vue les récits sur la société américaine post-11 septembre, sur les guerres menées depuis et sur la crise économique. Il n'y a donc pas de héros ici. Une belle brochette de petits cons, de paumés, de gens perdus, de salopards ordinaires perdus dans un monde qui ne sait pas, ou plus que faire d'eux. Ceux que personnes n'a envie de voir, pas même eux, d'ailleurs, et qui trouvent ici l'occasion d'exister un peu.

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Cher Nico,
.
Lorsque que j'ai commencé ton roman, je ne savais pas véritablement dans quoi je m'embarquais…mais je voyais, dès les premières lignes, que cela allait être intense.
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Ton récit ressemble à une autobiographie où tu te raconterais, mais avec distance, t'observant de loin et posant un oeil critique, parfois sans complaisance sur celui que tu nous donnes à voir.
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Cet alter égo, c'est le anti-héros, celui que l'on voudrait détester, le looser absolu qui n'est que passivité, qui subit sans vraiment réagir, qui enchaîne les échecs sans chercher d'échappatoire. Et pourtant, derrière cette façade, on ressent une grande fragilité, l'amoureux transi qui aime aussi fort qu'il se détruit, une sentimentalité à fleur de peau parfois couplée à des élans de naïveté simple. Et ses ressentis, qu'il nous délivre, nous atteignent, nous vrillent l'estomac et l'on se retrouve, touché au plus profond, les tripes serrées, le souffle bloqué devant cette détresse, ces incompréhensions et cette impuissance qui rythment son parcours.
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Ton écriture, crue, trash, sans fioriture est déployée comme un écran, une volonté d'analyser avec lucidité, et pourtant derrière la violence et la dureté du propos, des interrogations, une douleur pour cette vacuité d'une guerre dont on ne comprend pas le sens, pour ces faits d'armes dont on ne voit pas l'utilité, pour cette déchéance du drogué qui ne peut plus en sortir. Et pour accentuer ce désespoir, cet humour grinçant, qui atténue autant qu'il écorche…
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Parce que je me suis pris un uppercut en lisant ton histoire, que j'ai été scotchée du début à la fin, parce que j'ai été bouleversée par ce portrait d'une jeunesse désoeuvrée, je sais que ce livre doit être lu, parce que c'est celui dont on se souviendra, parce qu'il fait réfléchir, et que pour moi, c'est celui dont on fait les prix littéraires ! .
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Avant toute chose, il faut situer le contexte. L'auteur est en prison, il doit en sortir en 2020 c'est-à-dire très prochainement. Il a fait la guerre en Irak, il s'est drogué à outrance, il a braqué quelques banques pour acheter son héroïne et pourtant il précise au début du livre :

Ce livre est une oeuvre de fiction.

Ces choses-là n'ont jamais eu lieu.

Ces gens n'ont jamais existé.

Et bien sûr, on sourit. Parce qu'évidemment il nous fait un clin d'oeil.

Le narrateur est raide dingue d''Emily, mais il s'engage tout de même dans l'armée et il va passer un an en Irak. Vous imaginez ce que cela peut faire sur un homme ? Sur un homme déjà fragile, déjà drogué, mal dans sa peau et mal dans sa vie. Et bien, c'est pas joli, joli.

Quand il va rentrer aux Etats-Unis, il sombrera totalement, une descente aux enfers sans pause pour respirer, une vraie chute, en compagnie de son amie toxique, l'héroïne, et de sa copine Emily qui ne va pas mieux que lui. Pour financer sa dope, il braquera des banques, c'est d'ailleurs sur cette image (son arrestation lors du dernier braquage) que le roman commence.

Suite aux remerciements de l'auteur, je dirais que le narrateur est un trou du cul mais qu'il m'a plu, ou tout au moins, qu'il m'a émue. Mais je vais développer.

Ce personnage principal possède tous les atouts pour être détesté : il a des accès de violence, il n'est ni bon ni mauvais, juste un pauvre type qui essaie tant bien que mal de survivre, il n'est pas toujours cool avec sa copine, ni avec les femmes en général. Mais comme il ne se donne jamais le beau rôle, et bien il arrive à nous émouvoir. Il parvient, grâce à une froide ironie, à nous faire passer la pilule, à accepter de lire un roman sur un type pas plus sympathique que ça.

Ce personnage s'est enrôlé dans la drogue comme il s'est enrôlé dans l'armée. Ca l'a vite saisi ! Et il nous raconte tout ça avec son langage de jeune drogué, un langage bien familier, bien cru. Et c'est là que je tique un peu. Les romans noirs, sombres, glauques, j'aime ça, c'est ma came, c'est mon moteur. Les fins tragiques, pessimistes, avec bien peu d'espoir, j'aime ça aussi. le langage cru, familier, ne me gêne pas, sauf… quand ça envahit les pages, que ça les noircit tellement qu'on aimerait parfois une petite phrase bien tournée, bien poétique, un truc qui claque mais sans « fuck ». Heureusement, il y en a, et surtout dans la dernière partie, celle qui décrit sa vie de drogué, son retour placé sous le signe de l'héroïne. D'ailleurs, c'est ma partie préférée. Parce que dans la partie en Irak, j'ai eu l'impression de tourner en rond, d'entendre toujours la même musique avec des officiers qui beuglent genre Full metal jacket et j'avoue que j'ai parfois été agacée et soûlée.

Et pourtant, paradoxalement, j'ai aimé suivre ce narrateur, j'ai aimé reprendre mon livre et me replonger la tête dans la mouise. Il m'a bien eu, en fait, ce petit jeune. Son récit est très visuel, on s'y croirait, il nous parle vrai, authentique, sans langue de bois, il nous parle brut. Et du coup, il nous dit des tas de choses bien pessimistes sur l'Amérique et sur la façon qu'elle a de gérer ses jeunes soldats rentrés d'une zone de guerre où ils ont vécu le pire. Les « fucking » dialogues sonnent très justes tellement ils sont réels mais ils sont un peu trop redondants. le roman m'a percutée, dérangée, exaspérée mais aussi puissamment marquée. C'est en cela qu'il est réussi.

Roman d'amour mais aussi sur le sexe, ce mec-là ne fait pas l'amour, il baise, roman sur la mort, roman sur l'absurdité de la guerre, roman sur l'aliénation causée par la drogue. Et finalement roman qui termine sur une note d'espoir, celui d'un écrivain en puissance qui a transformé son enfermement en une explosion créative.
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critiques presse (3)
LeFigaro
03 mai 2019
Traumatisé par sa guerre en Irak, un jeune Américain sombre dans la drogue et la délinquance. Une histoire écrite en prison.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Liberation
23 avril 2019
C’est en tout cas un livre très fort [...] Nico Walker écrit l’horreur et la joie sur le même ton, sans adjectifs mais avec la précision d’un reporter qui montre ce qu’il voit et, de temps en temps, confie ce qu’il ressent.
Lire la critique sur le site : Liberation
Liberation
23 avril 2019
Il a écrit en prison Cherry, sur sa propre histoire, un premier roman très fort, dans lequel il écrit l’horreur et la joie sur le même ton avec la précision d’un reporter.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Enfin bref. C'est là que je me suis rendu compte que nous n'étions pas là pour faire quoi que ce soit. Nous étions là pour nous faire défoncer-ou-tuer-par-des-bombes, nous étions là pour-perdre-notre-putain-de-temps-chaque-jour mais personne ne nous croyait capables de véritablement combattre, quelque soit la signification qu'on donne à ce terme.
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Le truc quand vous braquez des banques, c’est que vous avez essentiellement affaire à des femmes, donc vous n’avez pas envie d’être malpoli. Dans 80 % des cas environ, à partir du moment où on n’est pas malpoli, ça ne dérange pas les femmes que vous braquiez la banque ; pour elles, ça rompt probablement la monotonie. Bien sûr, il y a des exceptions ; 20 % environ réagissent mal. Par exemple, je me souviens d’une dame, elle ressemblait à Janet Reno, elle refusait de sortir plus de 1 800 dollars ; ça ne l’aurait pas gênée que tout le monde se fasse descendre, elle ne voulait pas sortir un cent de plus. Elle pensait réellement que la banque était dans son bon droit. Mais elle, c’était une fanatique.
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Nous habitons dans une rue aux maisons rouge et blanc où nous ne sommes pas à notre place, Emily et moi. Mais nous sommes relativement heureux, même si nous sommes souvent tristes parce que nous sentons que nous sommes en train de tout perdre.
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Je partage l’héroïne en deux et je sors des cuillers propres : une pour moi, une pour ma super nana. Je remplis d’eau un verre et j’en pompe un peu avec la seringue. J’éjecte l’eau le plus fort possible pour faire partir tout caillot de sang qui pourrait obstruer l’aiguille. Je repompe de l’eau et j’en verse dans la cuiller. J’entends Emily dans l’escalier, je dissous l’héroïne dans l’eau et je m’approche de la gazinière.
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L’adjudant Borges inhalait du dépoussiérant pour ordinateur avec son binôme, le première classe Roche, quand le sergent Castro a frappé à la porte. Borges s’est levé pour aller lui ouvrir mais il était trop défoncé, il est tombé et s’est fendu la lèvre. Il a fallu qu’il aille au poste de secours se recoudre d’urgence.
L’opération Honneur Radieux ne s’engageait pas sous les meilleurs auspices.
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