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EAN : 9782702160596
464 pages
Calmann-Lévy (16/01/2019)
3.79/5   17 notes
Résumé :
Que faire à Taipei quand on adore le roman policier, la philosophie et le Kung-fu sinon s’installer Rue du Dragon couché, au coeur du quartier des pompes funèbres, et y devenir détective privé ?
C’est ainsi que Wu-cheng, dramaturge raté qui en veut à tout le monde après que son couple s’est désagrégé, décide de tout envoyer valser : il quitte son poste à l’université, déménage et devient détective privé par amour des intrigues.
Très vite, il reçoit ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Ce dragon avait tout pour me plaire : coloré, asiatique, fascinant, astrologique, puissant, dévorant, mythique, mystique, mystérieux, sauvage...
Sa rue ne pouvait être qu'intrigante et se balader dans les quartiers de Taïpei ne pouvait être que dépaysant et addictif.
C'est avec ces sentiments d'urgence, de force, de liberté et de dévotion que je me suis plongée dans les lignes de ce roman, comme les dragons de Danaerys plongent sur les ennemis de leur Reine, les babines déjà salivantes de la saveur de leur prochain festin.

Et pourtant... Dès les premières pages, une espèce de langueur brumeuse s'est installée, me coupant ferme dans mon élan enthousiaste.
Wei-Jan Chi plante son décor et la psychologie de ses personnages de manière lente, patiente, contemplative. Trop...
Quel contraste déstabilisant avec mon énergie en vol.

Le dragon de lectrice en moi s'est retrouvé à chuter lourdement, perdant au passage quelques écailles et sa fougue légendaire.
J'ai failli abandonner le combat.
Mais je suis de celles qui vont au bout de l'aventure.
J'ai repris du poil de la bête. Je me suis relevée, debout comme un seul homme, comme une seule femme ou comme Falkor-Fuchur pour une Histoire sans fin.... ou pour la fin de l'aventure de la Rue du dragon couché.

Et au final j'ai bien fait. La deuxième partie du roman est plus dynamique. L'enquête pour trouver le serial killer du quartier se fait quête d'identité, de croyances et d'intériorité. La dragonne en moi plane et survole le quartier des Pompes funèbres. L'histoire s'en va vers son dénouement.

J'atterris, avec maîtrise, sans grande surprise. le danger s'écarte et je peux rentrer dans ma grotte, le sentiment du devoir accompli. J'aurais espéré une fin surprenante. Je reste sur ma faim. C'est pas grave. C'est l'heure d'hiberner.

Le voyage fut intéressant, sans plus. Je dois être une dragonne un peu trop occidentale pour comprendre la profondeur et la richesse de ce texte.
Je retournerai à Taïpei un jour, lorsque sera venue la prochaine année du Dragon. En attendant, je garde mon feu sacré en moi pour le laisser jaillir lors d'une prochaine lecture coup de coeur.
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Rue du dragon couché Chi Wei-Jan Calmann-Lévy janvier 2019 #ruedudragoncouché #NetGalleyFrance
Taiwan, Taipei. Wu-cheng, universitaire, dramaturge connu, décide de tout laisser tomber ! Il a besoin de prendre du recul, de sortir d'un milieu dans lequel il étouffe. le voilà donc installé comme détective privé Rue du Dragon couché .Regardé très bizarrement par le voisinage il passe outre. Sa première cliente Mme Lin lui confie une enquête.
Peu de temps après des meurtres sont commis à proximité de son domicile et il va se retrouver suspect numéro 1 ....
Arrivera t'il à se disculper?
Un roman dépaysant c'est le moins que l'on puisse dire. Une plongée au coeur de Taiwan, de ses us et coutumes, de ses habitants, de leur religion, de la toute puissance des caméras de surveillance et de l'omniprésence des médias.
C'est sans aucun doute ce que je retiendrai de cette lecture. Il m'a été difficile de m'immerger dans les propos souvent abscons de notre détective, la première partie m'a semblé à la fois longue et lente, la seconde partie avec la recherche du tueur en série bouge d'avantage et du coup mon intérêt s'est réveillé, il était temps .Un lecture en demi-teinte pour moi qui ne connait ni Taiwan et le méandre de ses rues ni le bouddhisme, il est des romans qui sortent assez difficilement de leurs frontières.
Un très grand merci aux éditions Calmann-Lévy-Lévy pour ce partage
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Rue du dragon couché n'est pas un polar tendu et plein de suspense. On est plutôt sur un roman policier un brin loufoque.
Le livre ne commence par forcément très bien. Racontée à la première personne, l'histoire se perd dans les digressions de son héros, pas franchement intéressantes, voire carrément ennuyeuses. Quand le première enquête arrive, on entre enfin dans le vif du sujet, même si l'intérêt n'est pas au top, les enjeux de l'intrigue étant finalement trop légers. C'est à la moitié du roman que le roman prend toute son épaisseur et gagne fondamentalement en intérêt.
Côté personnage, Wu-cheng est imbu de lui même et pas forcément sympathique. Mais la galerie de personnages qui tourne autour de lui offre un portrait savoureux de la société taïwanaise.
Au final, le roman reste intéressant si l'on arrive à passer les premières pages, pas franchement passionnante.
Merci à Netgalley et à Calmann-Lévy pour cette découverte.
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Il s'agit d'un polar chinois atypique dans lequel j'ai eu bien de la peine à rentrer. Wu Chen, professeur de littérature et de théâtre à l'université de Taiwan décide de changer de vie de manière radicale. Sa femme l'a quitté, il déteste le monde entier, boit et souffre de nombreux troubles psychologiques comme la dépression et plusieurs phobies. Il est très connu et organise une fête dans laquelle il dit tout le mal qu'il pense du monde entier et de ses amis en particulier. Après cet exploit il démissionne de son poste, vend son appartement et part s'installer rue du dragon couché dans le quartier des pompes funèbres pour devenir détective privé. Il n'a pas d'autre formation en la matière que la lecture assidue de romans policiers. Il se lie rapidement avec un chauffeur de taxis, un agent de police et un garagiste du quartier.

Sa première cliente est Madame Li venue le consulter à propos de sa fille adolescente. Depuis trois semaines, celle-ci fuit son père comme la peste. Elle ne comprend pas ce qui a pu se passer entre eux et charge Wu d'enquêter. La première idée qui lui vient est que le père aurait violé sa fille, mais la mère assure que c'est totalement impossible. Wu et son ami chauffeur filent Monsieur Li et résolvent l'affaire en une semaine.

Deux meurtres ont eu lieu dans le quartier et Wu soupçonne un tueur en série, il se renseigne sur les crimes auprès de son ami policier et sur les tueurs en série sur le net. Cette partie constitue en quelque sorte le plat de résistance du roman et Wu sera entraîné bien plus loin qu'il ne le souhaite dans cette enquête.

Ce polar est plutôt atypique, il démarre très très lentement par la description par le menu des états d'âme de Wu, il ne se passe pratiquement rien dans le premier quart du livre. L'intrigue commence vraiment avec l'enquête demandée par Madame Li. A partir de ce moment, il devient de plus en plus intéressant. L'affaire du tueur en série est vraiment très bien ficelée.

Wu est un personnage assez intrigant et complexe, ses états d'âme sont souvent barbants, il passe une grande partie de son temps à se regarder le nombril. Taipei est le personnage central du livre, on visite la ville et surtout le quartier des morts dans ses moindres ruelles. On se perd dans les détails et comme cette ville est largement inconnue ici en Occident, ça devient vite ennuyant. Idem pour les longues descriptions de la philosophie bouddhiste.

J'ai trouvé ce polar très atypique, avec finalement assez peu d'action et trop de palabre. J'ai bien aimé la chasse au tueur en série, mais dans l'ensemble c'est un livre très moyen. Je pense qu'il est trop marqué par la couleur locale et de ce fait trop éloigné de notre univers. L'auteur donne l'impression de s'adresser avant tout à un public chinois.

Merci à Netgalley et aux Editions Calmann -Lévy pour ce partenariat.
#ruedudragoncouché #NetGalleyFrance
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Vous ne connaissez pas Taïwan ? Cela tombe bien, ou presque, moi non plus ! Partons donc ensemble à la découverte de ce pays, via Wu-Cheng, apprenti détective. Traditionnellement, dans la littérature policière, le détective est quelqu'un qui a été policier avant de se lancer dans la brillante (ou pas) carrière de détective. Ici, rien de tout cela : Wu est un quinquagénaire. Universitaire pas geek du tout, il démissionne, se sépare quasiment de sa femme, et se lance, sans que personne ne comprenne pourquoi, dans la belle et noble profession de détective. Avec lui, nous découvrons la ville de Tapei, quelques trafics par-ci, par-là, parce que, soyons honnête : Wu n'a pas beaucoup de client. A vrai dire, il en a même une seule, au début, et s'il réussit à boucler son affaire, il n'a pas grand chose à faire de ses journées. Il a même un emploi du temps réglé comme du papier à musique, solitaire, certes, mais régulier. Pendant ce temps, des crimes sont commis à Taïwan. de là à dire qu'un tueur en série sévit dans la ville, il n'y a qu'un pas que certains sont tout prêts à franchir, à condition, bien sûr de ne pas faire peur à la population locale. Wu, pendant ce temps, se renseigne sur les tueurs en série. En fait, Wu se renseigne sur à peu près tout – est-ce parce qu'il est universitaire ? Il est capable de disserter de tout et de rien, des parisiens, notamment, de l'art, de la musique – et de son corps de quinquagénaire qui n'apprécie pas ce nouveau métier.
Il se retrouve bien malgré lui, alors qu'il n'appréciait rien tant que sa petite vie de détective presque tranquille, plongé au coeur de cette enquête pour meurtres, mais pas de la manière dont il l'aurait voulu ! Heureusement, il peut compter sur les rares amis qu'il a – pour être détective ou universitaire, il faut parfois être imbuvable. Il faut dire aussi qu'avant de quitter l'université, il a piqué une crise assez conséquente, sur laquelle il revient de temps en temps. Oui, il n'est vraiment fier de ce qu'il a fait, bien conscient qu'il a eu, qu'il a encore des « problèmes », mais ce n'est pas une raison pour qu'on remette ça sur le tapis !
Sauf qu'on le remet, forcément, parce qu'il est au coeur de cette enquête. Qui pouvait en vouloir aux victimes, d'innocentes personnes âgées, pour de pas dire, dans le cas de la troisième victime, des personnes impotentes, qui ? Et qui aurait intérêt à impliquer cette universitaire démissionnaire, cet auteur de théâtre pas vraiment réussi, dans une affaire pareille ? *
Oui, cela fait beaucoup de question, pour Wu, pour la police, et pour le lecteur aussi. Ce n'est pas tant les méandres d'une enquête qu'il faut suivre qu'une organisation tellement bien huilée qu'elle est implacable. Les américains n'ont pas le monopole des tueurs en série. Les taïwanais n'ont pas vraiment envie d'en avoir un et d'examiner ses obsessions.
Rue du dragon couché, un roman pour lecteur qui aime être surpris.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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critiques presse (1)
LeSoir
22 janvier 2019
Chi Wei-Jan nous fait voyager dans la société de Taïwan, entre modernité et tradition. Dans une société entre l’orient et l’occident à travers le jeu de piste d’un détective privé.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Les écrivains sont très forts pour décrire les regards : d'un mot, ils pénètrent jusqu'à l'âme l'intimité de leurs personnages. Pour moi, un regard n'est rien de plus qu'un regard. Même s'il n'a pas son pareil pour transmettre la gamme des représentations mentales dans toute leur diversité, il ne dévoile en rien l'âme, j'irais même jusqu'à dire qu'il en est un fidèle gardien, la protégeant d'un côté contre les intrusions malintentionnées venant de l'extérieur, de l'autre contre les débordements intimes venus de l'intérieur.
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J’ai compris très tôt qu’il n’y avait pas moyen de parler raison en politique. Vouloir redresser les erreurs de quelqu’un dont les opinions sont plus ou moins les mêmes que les siennes, c’est comme lui tirer dessus, cela ne règle rien hormis le soulagement immédiat que cela procure. Dans le cas inverse, s’user la voix avec des gens dont les idées divergent totalement d’avec les vôtres non seulement vous esquinte mais vous fait perdre du temps pour rien. Plutôt que débattre à s’en dilater les veines du cou avec quelqu’un dont nous sommes opposés à 180 degrés, autant y aller carrément au couteau à pastèque et s’entre-découper menu direct. Je ne saurais affirmer si cette conclusion peut s’étendre à d’autres pays, mais ainsi vont les choses à Taïwan où, entre noir et blanc, il n’y a jamais de milieu.
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L’aplomb que donne l’ébriété est de deux sortes : l’une tient à la quantité d’alcool qu’on vient de consommer, l’autre au degré d’imprégnation auquel on est arrivé au fil des années. Moi, j’ai des talents exceptionnels, car je conjugue les deux. Il m’est déjà arrivé bon nombre de fois lors d’une cuite de me laisser aller à des explosions incontrôlées et de dire des choses que j’ai amèrement regrettées ensuite. Il a pu m’arriver aussi de briser de durables amitiés ou de blesser des interlocuteurs innocents et impuissants à parer le coup. Ou encore, toujours sous l’effet de l’alcool, j’ai secrètement nourri de fortes ambitions, réformer ma conduite, devenir un type bien ou lire intégralement de vieux romans russes, mais une fois dégrisé, j’oubliais.
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Quels que soient les règlements officiels, à Taïwan, ils n’ont d’autre usage que documentaire. Les panneaux d’interdiction sont omniprésents, mais souvent on peut voir pratiquer, au pied même du panneau, l’activité censée être interdite qui y est représentée biffée par une croix. (...) En règle générale, tout ce qui est interdit par le gouvernement, les gens se font un devoir de le faire – et je suis absolument convaincu que c’est une donnée de fond qui rend Taïwan si adaptée à ses habitants. Paris est un paradis pour tous ceux qui n’ont que faire des détails de la législation. (...) Mais dans ce monde sans foi ni loi, les Taïwanais surpassent largement les Français et rien ne les arrête.
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Combien de fois, alors que je touchais aux confins du désespoir, n’ai-je pas extirpé avec rage la dernière étincelle de courage de ce siège secret du corps qu’est le champ de cinabre ? Mais quand je m’y penchais, il n’était là qu’incompréhensible mystère, fermé et noir, ou simple reflet sur l’eau ne donnant finalement à voir que ma propre image, un moi inversé en train de scruter des abîmes.
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