Stanley Weinbaum, né en 1902 et mort en 1935 à la suite d'un cancer de la gorge, est principalement connu pour sa nouvelle « L'Odyssée Martienne », publiée en 1934 et décrivant pour la première fois un extraterrestre résolument non-humain, mais sympathique et sans agressivité.
Le Nouvel Adam a été écrit aux environs de 1926 mais seulement publié pour la première fois en 1939, quatre ans après la mort de l'auteur, puis repris en version tronquée dans Amazing Stories, en 1943.
Ce court et étrange roman raconte la vie d'un « surhomme » doté de deux cerveaux, véritable candide découvrant l'Amérique des 20's, et permet à l'auteur d'aborder de nombreuses questions philosophiques. D'abord attachant, le personnage principal devient assez rapidement antipathique et hautain, et, dans une certaine mesure, le roman fait parfois penser à « Des fleurs pour Algernon », écrit par Daniel Keyes en 1966, au niveau des thématiques abordées.
Cette édition, publiée par Coda, propose le texte en version intégrale, les éléments tronqués lors de la publication du roman en Pulp étant indiqués entre crochets... du moins quand l'éditeur n'a pas oublié de les ouvrir ou de les refermer. On notera également un nombre assez important de coquilles comme des mots manquants ou des fautes de frappes qu'une simple relecture aurait permis de déceler. Dommage.
Déçu. Voilà le mot qui résume le mieux mon ressenti à l'issu de cette lecture. Après deux recueils de nouvelles bonnes, voire très bonnes, et un roman excellent, j'en attendais peut-être trop.
Ce nouvel Adam, héros de ce roman, est sensé être l'avenir de l'humanité, un homme supérieur. Mais qu'en est-il ? À part une intelligence hors du commun, une capacité à communiquer par la pensée - très peu exploitée- Edmond Hall m'a avant tout donné l'impression d'être un psychopathe, un nécrosé, quelqu'un de totalement inadapté.
Ce nouvel Adam est, dans la première partie du roman, un individu exécrable et l'envie m'est venue de refermer le livre pour le sanctionner de sa méchanceté, de sa prétention à être un sur-homme. J'ai bien fait de persévérer car dans la deuxième partie, il devient un personnage attachant quand il découvre que son intelligence seule ne fait pas de lui un être supérieur à l'être humain. Que l'amour de la beauté, des autres, etc. est tout aussi importante que la pensée.
Au final, je me dis qu'il me faudrait relire ce livre pour m'en faire avis vraiment construit. La haine que j'ai éprouvé pour cet Anti-héros était trop forte et a faussé mon jugement. À relire donc pour confirmer mon jugement.
Qui a écrit 1984