AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,98

sur 2530 notes
Un grand livre qui évoque l'esclavage des noirs au XIXe siècle aux Etats-Unis.
Rien de drôle, bien sûr. Des êtres humains traités comme des animaux. On les marque, on leur met les fers, on les bat, on les viole. Tout ce qui compte, c'est ce qui peuvent rapporter à leur maître.
Alors on comprend que beaucoup d'entre eux prennent la fuite avec l'espoir de retrouver un semblant de liberté. Heureusement ils croisent sur leur chemins des abolitionnistes qui les aideront.
Cora fait parti de ces êtres qui n'ont plus rien à perdre. Elle devra vivre sans cesse, la peur au ventre pour échapper aux chasseurs d'esclaves qui travaillent au service de ces maîtres esclavagistes.
Underground railroad est un formidable roman, très bien écrit, qui éveille les consciences.


Commenter  J’apprécie          140
Underground Railroad est le deuxième roman de la rentrée littéraire que je lis et c'était une des parutions qui me tentaient le plus. Malheureusement, ce fut un flop total de mon côté... Pourtant, de nombreux coups de coeur ont déjà jailli sur la blogosphère et via la presse ! Il a même reçu deux prix : le Pulitzer et le National Book Award. Avec ce genre de prix, on pourrait s'attendre à un livre de qualités... Mais, personnellement, je les ai cherchées en vain. de plus, si la presse francophone est dithyrambique sur ce roman, c'est loin d'être le cas dans les autres pays ! Il y a eu une multitude d'avis négatifs, surtout du côté des lecteurs, sur ce roman jugé comme inintéressant, ennuyeux, perte de temps ! Et je les rejoins totalement... et je vais vous expliquer pourquoi.

Comme je vous le disais précédemment, Underground Railroad est un roman que j'avais très envie de découvrir parce que justement le sujet m'intéressait beaucoup et j'ai eu la chance de le recevoir au boulot. Pourtant, avant de commencer sa lecture, j'ai à la fois lu de très bons avis comme j'ai eu des retours très négatifs de la part de mes collègues qui ont abandonné le roman dès le début car ils le jugeaient trop ennuyeux.

Mais, j'ai commencé ce roman sans trop me poser de questions parce que j'avais envie de le lire et je voulais me faire mon propre avis (comme souvent) ! Je vous le dis tout de suite : ce fut une perte de temps et j'aurai préféré apprécier ce roman comme tous les autres lecteurs...

Quand j'ai commencé le roman, j'ai trouvé le début vraiment laborieux. le style n'a rien d'extraordinaire. Il est pauvre. Je dirais même que ce livre est mal écrit. Étonnant pour un livre primé ? J'ai dû m'accrocher aux 80 premières pages pour être enfin dans l'histoire.

A partir de ce moment là, on suit principalement Cora, Caesar et Lovey qui tentent de fuir la plantation où ils travaillent. Pour eux, une seule destination : le chemin de fer clandestin, le fameux Underground Railroad des États-Unis. S'ils y arrivent, ils seront sauvés... Malheureusement pour eux, leur fuite est vite découverte, un chasseur d'esclaves du nom de Ridgeway est envoyé à leur trousse pour les ramener sur la plantation de leur propriétaire. Ils doivent presser le pas. Malgré leurs efforts, Lovey ne finira pas la course. Cora et Caesar doivent avancer sans elle au mépris de leur vie...

Grâce à leur instinct de survie, ils arriveront à destination. Pour eux commence alors une nouvelle aventure : celle de la liberté, celle d'esclaves affranchis. Oui mais est-ce réellement le cas ? Pourront-ils fuir leur pays sans dommages ? Pourront-ils recommencer une vie ailleurs ? Vont-ils réussir à s'intégrer sans soucis ?

En continuant ma lecture, mon sentiment envers ce roman n'a pas évolué. Suivre Cora ne m'intéressait pas. C'était insipide, fade. Ça manquait cruellement d'émotions. Et c'est un des plus gros points négatifs de ce roman.

En effet, comment peut-on écrire un livre avec un tel sujet poignant sans y mettre des émotions ? La ségrégation est un sujet qui se veut poignant par son caractère heurtant, marquant et réel de l'Histoire mais ne l'est pas ici par le manque cruel de sentiments.

Comment peut-on créer des personnages aussi creux alors qu'ils doivent être touchants ? Les personnages que l'on suit sont superficiels, ils n'éprouvent rien ce qui ne permet pas de s'attacher à eux et de compatir à leur enfer. L'auteur n'a pas réussi à créer des personnages forts et authentiques.

Je lisais donc leurs aventures sans réel intérêt parce que je me sentais trop détachée, trop distante de l'histoire. L'auteur n'a pas réussi à m'embarquer dans son histoire.

Par ailleurs, le sujet de la ségrégation est un sujet souvent exploité. Ici, l'auteur le traite mal et ça n'apporte rien au genre. Il nous apprend rien de spécifique qu'on ne sache déjà... du coup, vous l'aurez compris mais ce livre n'était pas pour moi. Je ne l'ai pas aimé.
Lien : http://my-little-anchor.blog..
Commenter  J’apprécie          142
Voici le roman qui manquait à l'histoire de l'esclavage : on y suit l'évasion de Cora, 16 ans, d'une plantation en Géorgie vers la Caroline du Sud, la Caroline du Nord, et l'Indiana via le réseau clandestin, l'"underground railway", qui n'était bien sur pas un réseau ferroviaire mais un réseau humain (la fantaisie de l'auteur le transforme en véritable train souterrain ce qui contribue à rendre le récit extrêmement vivant).
Cora parvient à fuir le sud exclavagiste grâce à l'abnégation des hommes et des femmes impliqués dans ce réseau, et pour qui l'esclavage ne devrait pas exister, position audacieuse à l'époque pour des sudistes.
On y découvre également les différentes positions "intellectuelles" des états esclavagistes qui éclairent en partie l'Amérique d'aujourd'hui.
A la fois haletant et très engagé, voilà de quoi sérieusement dépoussiérer Autant en emporte le vent (que j'ai adoré, je l'avoue...)
Commenter  J’apprécie          140
N'ayant pas la persévérance d'une Plumeetencre, je privilégie les romans, les policiers, tout en aimant y trouver une dose de culture et une pointe d'humour.

Nickel Boys, de Colson Whitehead, a su me toucher, avec une fiction dans un ancrage historique, et l'entêtant Martin Luther King.

Pas de rêve du tout dans Underground Railroad, qui ne m'a jamais emportée. Aucun moment d'émotion. Trop de violence, trop de flou entre la réalité et la fiction. le chemin de fer clandestin et souterrain n'a pas existé, c'est une métaphore, belle idée qui brouille la nécessité de faire la part des choses, entre la négation non pas tant de l'esclavage que de l'homme noir, les pendaisons, les stérilisations, les complicités…

Un mot sur un personnage qui en était avare (de mots), Donald. Un père de famille taciturne.
« de son vivant, Donald s'était drapé dans un silence qui, selon l'observateur, pouvait suggérer soit la débilité mentale, soit des mystères sans fond ».
Après sa mort, son fils découvre que tous les déplacements professionnels de Donald étaient des missions abolitionnistes. « Rendez-vous de minuit, stratagèmes fluviaux, complots de carrefours. Ironiquement, au regard de sa difficulté à communiquer, Donald servait de télégraphe humain et relayait des messages tout le long de la côte ».

De la beauté de ce que l'on ne voit pas.
Commenter  J’apprécie          132
Underground Railroad ou les voies ferrées souterraines permettant aux esclaves noirs de rejoindre un réseau clandestin pour fuir la tyrannie.

Nous suivons le destin de Cora, une jeune esclave qui décide de fuir la plantation de coton en Géorgie à laquelle elle appartient. Après avoir reçu un terrible acharnement de la part de son maître pour avoir voulu protéger un enfant, elle décide de suivre Caesar dans sa fuite vers l'Underground Railroad. Elle bénéficiera de l'entraide de plusieurs blancs bienveillants qui mettront leurs vies en danger pour les aider dans leur fuite.
Ce réseau apparaît comme une utopie dans les plantations. C'est une légende qu'on se souffle pour mieux endurer le quotidien. C'est une bénédiction pour les deux esclaves de le découvrir s'ouvrant sous la terre.
Mais rien est simple à cette époque, car nombreux sont les chasseurs d'esclaves qui se mettent à leurs trousses pour récupérer la récompense mise en jeu par les maîtres des plantations.
Nos deux protagonistes alterneront les moments de paix où ils peuvent vivre dignement, travailler comme les blancs et profiter de leur vie; et les moments de cavale, de doutes, de peur, d'enchaînement.
La peur restera un sentiment qui les habitera tout au long du récit, les terrassant la nuit.
L'histoire alterne les Etats qu'ils parcourront mais aussi les récits de ma grand-mère et de la mère de Cora. le destin de ces 3 femmes intimement mêlées.

C'est un témoignage poignant que Colson Whitehead retranscrit ici. Ce roman historique est bouleversant. Cora a une force de vie hors du commun pour avoir toujours l'élan d'avancer et de reconstruire malgré les difficultés qui l'assaillent. Cette période atteste de la haine incommensurable des blancs vis à vis des esclaves noirs : un racisme qui donne la nausée et l'envie de rejoindre le combat de Cora et des autres esclaves qui bravèrent les interdits pour rejoindre clandestinement le réseau souterrain et s'enfuir vers leur liberté. Un récit pour témoigner mais aussi pour ne pas oublier le passé.
Commenter  J’apprécie          130
Quelle histoire, mais qu'elle histoire !!
Il y a beaucoup de choses romancées. Mais la plupart sont tirées le faits réels. L'underground railroad à vraiment existé et à vraiment permi à des dizaines d'esclaves de s'échapper. Mais combien ont péri avant d'y arriver ?
On suit donc Cora a différents moments de sa vie, à différentes étapes de sa fuite.
Attention, il y a des scènes d'une barbarie atroce. Il faut vraiment avoir le coeur accroché.
Et en même temps, je n'ai pas e'vie de prendre du recul sur cette sombre période. Les faits sont là. L'Homme est un loup pour l'Homme, et ce livre, parmi beaucoup d'autres, est la pour nous le rappeler.
J'ai été très touchée par l'histoire de Cora, et je sais déjà que je vais penser à elle, à Caesar, mais aussi a Ridgeway, et Homer.
Commenter  J’apprécie          130
Magnifique roman sur l'incroyable réseau souterrain et clandestin, qui permettait aux esclaves fugitifs de fuir leurs conditions de vie dans les plantations des Etats américains sudistes.
Comment penser ces tunnels qui pouvaient abriter en toute discrétion une voie ferrée souterraine, avec tout un réseau humain de personnes courageuses.
Ce roman nous plonge littéralement à une époque impensable où les esclaves étaient complètement déshumanisés, où on ne pouvait pas lutter contre les lois anti raciales, à moins d'y perdre la vie.
Colson Whitehead a une plume assez élaborée, et le partage du récit en chapitre n'est pas toujours aisé à suivre dans un premier temps.
Un récit prenant, difficile, mais qui permet de ne pas oublier.
Commenter  J’apprécie          132
Etonnante métaphore que ce train souterrain, car il existait vraiment une organisation de fuites d'esclaves vers le Nord des Etats-unis, d'une dangerosité extrême. En dehors de cette imagerie ferroviaire, c'est le côté quasi documentaire de la vie dans les plantations qui nous frappe par sa cruauté et son manque total d'humanité. Nous sommes loin de l'imagerie de Margaret Mitchell et ceci se passe il y a 160 ans. Il fallait un personnage central pour tenir lieu de fil conducteur à cette géographie historique de l'esclavage. Etat par état, le sort des noirs est décrit par le menu, effrayante descente aux enfers du monde américain d'avant la guerre de sécession. Si l'on rajoute le sort réservé aux amérindiens, il peut être plus aisé de comprendre que la violence physique et mentale collective et individuelle est une composante essentielle de la construction des USA. Les colons arrivaient en un lieu où la loi suivait les hommes et non l'inverse, elle courait derrière une conquête qui n'avait rien d'héroïque, sur le sang des uns et des autres, noirs ou indiens payaient le prix fort, la seule légitimité était la force brute, le législateur entérinait cet état des choses. Il serait tentant d'établir des passerelles avec ce qui s'est passé récemment, ce serait oublier que s'il y a quelque chose à changer, ce sont les fondations "humaines" de ce pays, une déconstruction impossible à réaliser, le seul ciment de cette agrégation de peuples est le territoire ainsi que la puissance qui en a résulté, l'inégalité organique extrême entre les différents peuples en est le fruit pourri, se reproduisant de génération en génération. Les comparaisons avec la France que l'on a vu fleurir récemment ne sont que pur opportunisme, notre histoire est coloniale et peine à s'éclaircir, reliquat de la condescendance du colonisateur, là-bas, c'est un pays, une nation, chaque noir ou indien est chez lui, tout autant que les autres, blancs ou asiatiques.
Je ne parlerai pas de chef d'oeuvre, la littérature sur le sujet abonde, chaque vie d'esclave ou de descendant d'esclave porte en lui ce postulat : Leurs ancêtres n'ont pas demandé à venir sur le continent américain, ils ont été enlevés et traités comme du bétail, terrifiante histoire d'une population humiliée, l'actualité nous conte chaque jour la pérennité d'une existence bafouée.
A lire
Commenter  J’apprécie          131
Cora parvient à s'échapper avec un autre esclave d'une plantation en Georgie. En cours de route, elle est obligée de tuer un des chasseurs d'esclaves qui est lancé à ses trousses. Commence alors son long voyage au travers des Etats-Unis, vers le nord où les abolitionistes offrent de nouvelles perspectives aux noirs. Mais Cora ira de désillusions en désillusions parce que même dans des Etats plus libres, les Noirs ne sont pas égaux aux blancs. Bien que le sujet soit intéressant, j'ai trouvé quelques passages vraiment moins prenants et les personnages peu attachants. Une petite déception donc pour moi.
Commenter  J’apprécie          130
« La première fois que Caesar proposa à Cora de s'enfuir vers le Nord, elle dit non »
Dès la première phrase de « Underground Railroad », le ton est donné. le lecteur va suivre Cora, esclave sur une plantation de coton dans l'Etat de Géorgie à travers sa fuite, ses pérégrinations au coeur de l'Amérique esclavagiste du milieu du XIXème siècle.
Cora est la fille de Mabel, une esclave qui a réussi à s'enfuir. Ridgeway, le chasseur d'esclave qui a échoué à retrouver Mabel, se voit confier la capture de sa fille Cora et il est bien décidé à la retrouver et à détruire le « chemin de fer » de Géorgie.
Grâce à la complicité de blancs abolitionistes qui font fonctionner le « chemin de fer » clandestin, Cora et Caesar vont s'enfuir jusqu'en Caroline du Sud.
Le chemin de fer clandestin, ou Underground Railroad qui a donné son titre au roman de Colson Whitehead, a bel et bien existé. Les organisateurs du réseau avaient des codes, ils appelaient « gare » un lieu de rencontre et « chef de train » le clandestin qui aidait la fuite des esclaves.
La Caroline du Sud s'avèrera pour Cora devenue Bessie plus supportable que la plantation malgré la suspicion des blancs et leur domination. La liberté des noirs se révèle une illusion.
Le chasseur d'esclave sur ses talons, Cora doit fuit à nouveau.
La voilà en Caroline de Nord ou règnent les cavaliers de la nuit qui pourchassent et pendent les nègres fugitifs. Cora se cache dans la soupente de Martin, son protecteur et chef de gare. Mais Ridgeway réapparait, elle doit fuir à nouveau.
Prisonnière, elle va traverser le Tennessee en proie aux violences.
Puis elle se posera en Indiana, dans la ferme de Monsieur Valentine, un abolitionniste qui accueille les fugitifs. le périple de Cora n'est pas terminé car la communauté sera victime des esclavagistes et elle devra fuir à nouveau, remontant vers le Nord où les hommes, quelle que soit la couleur de leur peau, sont libres.
De L''Underground Railroad », ce chemin clandestin, l'auteur va faire un vrai chemin de fer souterrain avec ses locomotives et son réseau de passeurs. Ces passages dans l'obscurité des souterrains sont une belle métaphore de la privation de liberté de ces esclaves. C'est aussi la partie fantastique du roman qui, par ailleurs, est ancré dans une réalité historique avec l'histoire de l'esclavage à travers différents Etats d'Amérique.
Les tribulations de Cora, cette héroïne courageuse, apportent leur part de romanesque à ce récit très dense. Outre cette jeune fille obstinée à gagner sa liberté, on croise d'autres personnages attachants aux destins plus tragiques.
Pour appuyer son propos, l'auteur émaille le texte d'avis de recherche d'esclaves en fuite
« Trente dollars de récompense. S'est échappée de chez le soussigné, résident de Salisbury, le 5 du mois, une jeune négresse du nom de Lizzie… »
Un roman puissant qui se lit d'une traite.
Commenter  J’apprécie          130




Lecteurs (5136) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}