Underground Railroad est le deuxième roman de la rentrée littéraire que je lis et c'était une des parutions qui me tentaient le plus. Malheureusement, ce fut un flop total de mon côté... Pourtant, de nombreux coups de coeur ont déjà jailli sur la blogosphère et via la presse ! Il a même reçu deux prix : le Pulitzer et le National Book Award. Avec ce genre de prix, on pourrait s'attendre à un livre de qualités... Mais, personnellement, je les ai cherchées en vain. de plus, si la presse francophone est dithyrambique sur ce roman, c'est loin d'être le cas dans les autres pays ! Il y a eu une multitude d'avis négatifs, surtout du côté des lecteurs, sur ce roman jugé comme inintéressant, ennuyeux, perte de temps ! Et je les rejoins totalement... et je vais vous expliquer pourquoi.
Comme je vous le disais précédemment,
Underground Railroad est un roman que j'avais très envie de découvrir parce que justement le sujet m'intéressait beaucoup et j'ai eu la chance de le recevoir au boulot. Pourtant, avant de commencer sa lecture, j'ai à la fois lu de très bons avis comme j'ai eu des retours très négatifs de la part de mes collègues qui ont abandonné le roman dès le début car ils le jugeaient trop ennuyeux.
Mais, j'ai commencé ce roman sans trop me poser de questions parce que j'avais envie de le lire et je voulais me faire mon propre avis (comme souvent) ! Je vous le dis tout de suite : ce fut une perte de temps et j'aurai préféré apprécier ce roman comme tous les autres lecteurs...
Quand j'ai commencé le roman, j'ai trouvé le début vraiment laborieux. le style n'a rien d'extraordinaire. Il est pauvre. Je dirais même que ce livre est mal écrit. Étonnant pour un livre primé ? J'ai dû m'accrocher aux 80 premières pages pour être enfin dans l'histoire.
A partir de ce moment là, on suit principalement Cora, Caesar et
Lovey qui tentent de fuir la plantation où ils travaillent. Pour eux, une seule destination : le chemin de fer clandestin, le fameux
Underground Railroad des États-Unis. S'ils y arrivent, ils seront sauvés... Malheureusement pour eux, leur fuite est vite découverte, un chasseur d'esclaves du nom de Ridgeway est envoyé à leur trousse pour les ramener sur la plantation de leur propriétaire. Ils doivent presser le pas. Malgré leurs efforts,
Lovey ne finira pas la course. Cora et Caesar doivent avancer sans elle au mépris de leur vie...
Grâce à leur instinct de survie, ils arriveront à destination. Pour eux commence alors une nouvelle aventure : celle de la liberté, celle d'esclaves affranchis. Oui mais est-ce réellement le cas ? Pourront-ils fuir leur pays sans dommages ? Pourront-ils recommencer une vie ailleurs ? Vont-ils réussir à s'intégrer sans soucis ?
En continuant ma lecture, mon sentiment envers ce roman n'a pas évolué. Suivre Cora ne m'intéressait pas. C'était insipide, fade. Ça manquait cruellement d'émotions. Et c'est un des plus gros points négatifs de ce roman.
En effet, comment peut-on écrire un livre avec un tel sujet poignant sans y mettre des émotions ? La ségrégation est un sujet qui se veut poignant par son caractère heurtant, marquant et réel de l'Histoire mais ne l'est pas ici par le manque cruel de sentiments.
Comment peut-on créer des personnages aussi creux alors qu'ils doivent être touchants ? Les personnages que l'on suit sont superficiels, ils n'éprouvent rien ce qui ne permet pas de s'attacher à eux et de compatir à leur enfer. L'auteur n'a pas réussi à créer des personnages forts et authentiques.
Je lisais donc leurs aventures sans réel intérêt parce que je me sentais trop détachée, trop distante de l'histoire. L'auteur n'a pas réussi à m'embarquer dans son histoire.
Par ailleurs, le sujet de la ségrégation est un sujet souvent exploité. Ici, l'auteur le traite mal et ça n'apporte rien au genre. Il nous apprend rien de spécifique qu'on ne sache déjà... du coup, vous l'aurez compris mais ce livre n'était pas pour moi. Je ne l'ai pas aimé.
Lien :
http://my-little-anchor.blog..