J'adore la littérature indienne et je suis fan du cinéma indien - ce livre réunit à merveille les deux.
Le cinéma indien, qui est un cinéma d'importation plus que d'exportation (malgré les relations cinématographiques avec l'Union soviétique et le tournage en 1957 de Pardesi le premier film indo-soviétique et l'enthousiasme occidental comme le démontre la récente exposition "Bollywood" à Paris), a débuté en 1913 avec "Raja Harischchandra" de Phalke sur un roi du Mahabaratha. le cinéma s'est longtemps concentré sur la mythologie hindoue (Mahabaratha et Ramayana) auquel il a ajouté le Natyshastra - traité fondateur de danse et théâtre. Il a ensuite évolué vers le dévotionnel et le social.
certains éléments se retrouvent dans la majorité des films basés sur les 8 rasas dramatiques (les énergies des personnages) en utilisant les mêmes ingrédients (un thali plus ou moins épicé d'après l'autrice) - le son, les stars et le spectacle (la "formula") ; elle évoque, notamment, la famille Kapoor, l'incontournable SRK et Amitabh Bachchan (que l'on retrouve dans le cultissime "la famille indienne").
Il est rappelé que la censure très présente dans le cinéma indien (les trois lettres étant U - A et U/A) vient du colon anglais puisque le premier acte date de 1917.
Si le cinéma indien tente depuis les années 2000 d'évoluer (Cf. en 2009 "Dev-D" une nouvelle version du Devdas avec SRK), la famille reste omniprésente avec une femme cantonnée au rôle de la mère parfaite, de l'amoureuse représentant la femme idéale ou de la vamp/prostituée qui finit mal.
Enfin, la partie sur les cinémas des différents états est passionnante - peut-être ma préférée. On y apprend que Bollywood est une invention du cinéma hindi dans les années 1970 pour lutter contre son déclin et contre d'autres cinémas comme le tamoul (Kollywood - province de Chennai), le cinéma du Sud de l'Inde représentant plus de la moitié de la production nationale. Il se trouve donc que la langue hindie de Bollywood n'est pas la langue majoritaire de la province où Bollywood se trouve à savoir le Maharashtra où le marathi, bien qu'écrasé par l'hindi, est la langue du film primé aux Oscars ! (à la différence des autres états). Les cinémas kéralais et bengali (Tollywood) se présentent comme les représentants du cinéma intellectuel / artistique (Satyajit Raj en est le digne représentant avec notamment Pather Panchali le premier film indien primé à Cannes), en partie grâce à l'aide octroyée par les instances communistes gouvernant ces deux états.
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"On ne sait jamais avec l'Inde" - dit par Shah Rukh Khan dans le film "Kabhi Khushi Jabhie Ghan.
La Princesse de Montpensier de Madame de la Fayette présenté par Ophélie Wiel professeur et critique de cinéma sur Critikat.
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