L'histoire est courte et simple. le narrateur se voit diagnostiquer un surmenage, tel qu'il est contraint au repos le plus total. Et là, il faut entendre cela comme une injonction, poussée jusqu'à l'absurde. Notre héros surmené doit absolument se reposer, se garder de toute distraction, de tout bruit, et ne rien faire. Cela parait simple, et chacun d'entre nous pourrait interpréter cela comme des vacances officieuses, l'autorisation de flâner, de lire, de se réjouir des paysages…
Mais las, il faut croire que ce n'est pas ce qui attend notre héros… Prenant pension dans un petit village isolé, il fait face à ce qui est simplement la vie, l'agitation tranquille d'un village lambda… Mais comme il recherche la possibilité du « rien », c'est encore trop… Il arrive finalement dans un petit port de pêche, où il commencera à fermement s'ennuyer, parce que finalement rien, ce n'est pas très pratique pour occuper de longues heures… et ces longues, longues heures de convalescence, il va les passer à se torturer mentalement au sujet de son ennui, entre deux promenades avec sa femme, à compter les secondes qui s'égrènent entre les moments les plus remarquables de sa journée : les repas… Vous dire s'il se consume d'ennui. Alors, pris entre deux feux, ne pas pouvoir travailler et ne pas savoir se reposer, il lui faudra en tirer de nouvelles conclusions :)
J'avoue que j'ai été surprise par cette lecture, car elle ne ressemble à rien de ce que j'ai lu déjà de
Wilkie Collins, mais j'en ai apprécié l'humour fin et absurde, et somme toute très anglais. Il y a de jolis traits d'esprit, et c'est un récit que j'aime offrir car il est inattendu.
Inattendu et remarquable, que demander de plus ?