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EAN : 9782916136394
48 pages
Les éditions du Sonneur (12/10/2011)
3.92/5   12 notes
Résumé :

William Wilkie Collins (1824-1889) n’est pas seulement l’auteur de somptueux romans victoriens et le père du roman policier britannique. Nouvelliste de talent, il est aussi journaliste à ses heures. Et fin observateur de ses contemporains. En quête du rien est le portrait primesautier, drôle et absurde d’un homme condamné à l’inactivité et au calme dans une société qui en est dépourvue.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Nouvelle offre de découverte à l'inititaive de Libfly : LES EDITIONS DU SONNEUR.
"Fondées en 2005, les Éditions du Sonneur ont notamment par objectif de publier des textes inédits et des textes oubliés ou méconnus dignes de vivre ou de revivre, d'être découverts ou retrouvés. (ex Zola, London, Collins, Triolet, Carco etc..)". La petite collection des Editions du Sonneur nous présentent de très belles oeuvres.
En quête de rien, de William Wilkie Collins, nous voilà donc en Angleterre, période victorienne. Cette nouvelle, écrite de la main d'un peintre- écrivain, donne au récit une finesse une légèreté très agréable. Un homme "surmenée" doit sur ordre de la Faculté cesser impérativement toute activité sous peine de mettre en péril sa santé. Pour guérir? Une solution : apprivoiser son oisiveté. Dilemme : Il ne peut se voir vivre ni en paresse - sans craindre la folie - ni en labeur- sans craindre pour sa vie ? Quel doit être l'option choisie?
La question de ce choix est inintéressante au regard de l'époque dans laquelle elle s'inscrit. En pleine révolution industrielle, moment où la mécanisation devrait délivrer l'homme du travail, l'homme européen se voit entraîner vers une surproduction de ses forces de travail. le bruit remplit la tête des hommes et la vacance devient le seul espoir d'un espace de liberté. le personnage de cette nouvelle ne sait pas " ne rien faire" et reste stupéfait devant les instants de paresse des "laborieux". La paresse est un droit nous apprend LAFARGUE, un droit, pas une obligation.... le travail l'est il également?...
Une collection qui promet de très agréables moments de lecture !


Astrid SHRIQUI GARAIN
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L'histoire est courte et simple. le narrateur se voit diagnostiquer un surmenage, tel qu'il est contraint au repos le plus total. Et là, il faut entendre cela comme une injonction, poussée jusqu'à l'absurde. Notre héros surmené doit absolument se reposer, se garder de toute distraction, de tout bruit, et ne rien faire. Cela parait simple, et chacun d'entre nous pourrait interpréter cela comme des vacances officieuses, l'autorisation de flâner, de lire, de se réjouir des paysages…

Mais las, il faut croire que ce n'est pas ce qui attend notre héros… Prenant pension dans un petit village isolé, il fait face à ce qui est simplement la vie, l'agitation tranquille d'un village lambda… Mais comme il recherche la possibilité du « rien », c'est encore trop… Il arrive finalement dans un petit port de pêche, où il commencera à fermement s'ennuyer, parce que finalement rien, ce n'est pas très pratique pour occuper de longues heures… et ces longues, longues heures de convalescence, il va les passer à se torturer mentalement au sujet de son ennui, entre deux promenades avec sa femme, à compter les secondes qui s'égrènent entre les moments les plus remarquables de sa journée : les repas… Vous dire s'il se consume d'ennui. Alors, pris entre deux feux, ne pas pouvoir travailler et ne pas savoir se reposer, il lui faudra en tirer de nouvelles conclusions :)

J'avoue que j'ai été surprise par cette lecture, car elle ne ressemble à rien de ce que j'ai lu déjà de Wilkie Collins, mais j'en ai apprécié l'humour fin et absurde, et somme toute très anglais. Il y a de jolis traits d'esprit, et c'est un récit que j'aime offrir car il est inattendu.

Inattendu et remarquable, que demander de plus ?
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William, le narrateur de cette nouvelle, est exténué, à bout de force. Son médecin lui conseille donc un repos total et absolu. William ne doit rien faire, ni lire, ni écrire, ni réfléchir. Il s'en réjouit car il aspire à la tranquillité. Direction la campagne, une auberge perdue au milieu de nulle part où William et sa femme pourront mettre en oeuvre les prescriptions du médecin. Mais, le calme n'est pas si simple à obtenir. Les animaux et les habitants mettent beaucoup de soin à rendre le village bruyant, mouvementé. Et le silence tant espéré se perd sous les insanités ! « En ce monde de vacarme et de confusion, je ne sais où nous pourrons trouver le bienheureux silence, mais ce dont je suis sûr à présent, c'est qu'un village isolé est sans doute le dernier endroit où le chercher. Lecteurs, vous que vos pas guident vers ce but qui a nom tranquillité, évitez, je vous en conjure, la campagne anglaise.«

Qu'à cela ne tienne, si la campagne ne convient pas, pourquoi pas une station balnéaire ? le narrateur et son épouse s'y installent et le calme est enfin au rendez-vous… peut-être trop : « La mer. Oui, la mer, bien sûr. Si vaste, si grise, si calme… si calme, si grise, si vaste. Qu'en dire de plus ? Rien ! » Que la quête du rien est difficile !

Ce très court livre recèle tout l'humour de W. Wilkie Collins. le narrateur est plein d'ironie envers lui-même et le monde qui l'entoure. On constate d'ailleurs que la société était déjà pleine de bruit et de fureur, de ce côté-là nous n'avons pas évolué ! Pour notre plus grand plaisir, ce narrateur graphomane (on est victorien ou on ne l'est pas !) doit se forcer à la paresse. Un petit bijou d'humour que l'on aurait aimé plus long.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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Cette nouvelle est assez réjouissante, et très éloignée des grands romans de Wilkie Collins. Son narrateur et personnage principal, qui se nomme William lui aussi, est contraint au repos forcé. Il doit éviter toutes les émotions, et rien que cette partie de l'ordonnance promet bien du plaisir.
Heureusement, il est un point positif dans sa vie, un point fixe : il est toujours d'accord avec sa femme. Ce point à lui seul est la garantie d'une vie sereine. Les voici donc partis en voyage, ô non, pas très loin (il lui faut se ménager) mais dans un paisible village de l'Angleterre. Là, deux sujets de drôlerie surgissent :
- sa volonté de suivre à la lettre l'ordonnance du médecin, quitte à tenter de faire coïncider chaque fait avec chaque prescription.
- la découverte que l'écart est grand entre la campagne rêvée, sublimée par les poètes et autres romanciers, et la campagne réelle. Un peu plus et notre narrateur pouvait rédiger un magnifique article sur les oiseaux qui peuplent la campagne et les noms qu'on leur donne. Un peu plus, et notre narrateur voyait sa vie transformée à tout jamais.
Vivement un peu de travail, le repos, ce n'est vraiment pas la santé.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ma femme n'admet qu'un guide : le petit carnet où elle a consigné les instructions de la facultés. Elle a en conséquence décidé que le seul moyen de s'assurer de mon absolue tranquilité et de ma complète oisiveté est de m'emmener dans un joli village isolé et de m'y loger dans une petite auberge de campagne, frugale et sans apprêts.
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Video de William Wilkie Collins (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de William Wilkie Collins
Bande annonce de The Moonstone (2016), mini série de la BBC et adaptation du roman de Wilkie Collins, paru en français sous le titre La pierre de lune.
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