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4,24

sur 2814 notes
Points positifs : c'est très body positive, plein de bons sentiments, de bienveillance ; ça se lit très facilement et c'est également très instructif sur euh... nos corps. Les questions de l'intersexualité (et de la transidentité dans une moindre mesure) sont abordées, et c'est vraiment intéressant et bienveillant.

Points négatifs : à la page 100 on a saisi le propos, on a compris la position de l'auteur, son message... mais il reste 571 pages à lire qui répètent la même chose. Eh puis la façon de s'exprimer du PP est pénible, ces phrases de plusieurs lignes sans respirer. Un peu ça va, ça donne une impression d'essouflement et d'agressivité. sur 400 pages ça fatigue (je trouve).

Je cours après lui, parce que quelque chose ne va pas, je me sens complètement con, complètement ignorante, et ça me fout dans tous mes états, je pensais que je savais tout ce qu'il y avait à savoir, les histoires de gonzesses, la contraception, c est quand même pas compliqué, t'ovules ou tovules pas, quand tu prends la pilule t'es tranquille sauf si tu l'oublies ou alors tu la prends pas et là, t'as à t'en prendre qu'à toi-même comme la fois où tu t'es retrouvée au lit avec ce type qui était beau comme un dieu et parlait à ta copine, on voyait qu'elle lui avait tapé dans l'oeil comme c'était pas possible et il arrêtait pas de lui tourner autour putain quel beau mec un mec à te faire chaud partout, mais elle, cette imbécile, elle voulait rien savoir, elle faisait comme si elle ne le voyait pas et toi, tu le regardais tu le dévorais des yeux et finalement quand elle l'a envoyé promener il avait l'air tellement blessé et il a dit: « Qu'est-ce que je suis con...», et toi quand tu as entendu ça tu t'es plantée là et tu lui as dit: « Dis pas ça, c'est elle qu'est conne», et lui: «Tu es gentille, quel âge tu as?»,

Autre point négatif : ces chapitres qui recopient le site web (fictif) du docteur en intégralité. On a droit à la liste de tous les menus et sous menus. Et quand il dit "il y a un forum, les femmes y témoignent anonymement"... s'ensuite 20 pages (372 à 393) où sont retranscris tous les messages du forum. Euh... on avait compris aux trois premiers ? Même s'ils sont tous différents et uniques, ces messages, était-il nécessaire de nous en faire lire 20 pages ?

Encore un point négatif : la véritable force (et l'intérêt) de ce livre sont les témoignages des patientes et les prises de position des médecins sur l'écoute, le traitement de la douleur, la relation patient-soignant, etc. Tout ce qui relève de la fiction (tentative de mettre une espèce de scénario / drama en fil rouge) est raté. C'est caricatural et mélo, plein de bienheureuses coincidences "oh ! C'était donc toi l'homme mystérieux qui m'a sauvé la vie il y a 20 ans et tu étais aussi sans faire le lien l'homme qui a recueilli le chaton que j'ai adopté ensuite!" et d'espèce de retrouvailles angéliques pleines d'embrassades et de larmes... J'y ai pas cru une seconde. L'auteur n'est pas aussi doué en fiction qu'en médecine !

Bechdel : des centaines
Diversité : pas tant que ça... il y a un chapitre sur les femmes musulmanes et un sur l'intersexualité, mais c'est tout. Aucune femme noire, et strictement tout le monde est hétéro. le Handicap n'est pas abordé non plus.
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Si je ne mets pas 5 étoiles, c'est principalement à cause de l'intrigue de fond, un peu énorme à mon goût et à la limite du pathos.

Mais globalement, c'est un très bon roman et j'ai énormément appris à sa lecture.

Il donne à réfléchir sur la formation, le rôle et les compétences du corps médical en France, la place des patients de manière générale. Je serai à l'avenir plus attentive au choix de mes praticiens, à la considération et l'écoute dont ils font preuve. Car non, un patient n'est pas un objet. Il ne se résume pas à des symptômes , il n'a pas à s'excuser d'être là ni à subir sans broncher la barbarie de certains actes médicaux.

Merci pour cette prise de conscience, et bravo d'avoir eu le courage de raconter sans filtre ce qui peut se passer dans certains cabinets ou services hospitaliers.

Merci d'avoir fait naître ce docteur Karma, qui doit forcément exister quelque part, et que toutes les femmes ne peuvent qu'espérer croiser le jour où elles en auront besoin.

Une belle leçon d'humilité et d'humanité du corps médical.
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Humanisme quand tu nous tiens.
Quête de l'excellence, quête de l'argent, quête du pouvoir.
Jean Atwood se voit un destin de chirurgienne gynécologue hors cadre.
A son grand dam, elle va devoir se plier à un stage chez un généraliste, peuh...
Elle refuse l'obstacle à priori. Qu'est-ce que c'est que ce gourbi où l'on m'a envoyée ?
Un roman sur l'écoute, un roman sur l'humilité, sur la compassion.
Ah rendez nous ces médecins qui ne vous voient pas comme des patients mais comme des personnes. Qui ne vous expédient pas avec une liste de médicaments longue comme le bras.
Prenez ce roman à bras le corps, emparrez vous en, dormez avec, siestez avec, rêvez avec. Laissez le vous investir. Peut être vous contaminera t'il. Un peu d'humanisme, un peu d'écoute, un peu de fraternité.
Qui sait ce que vous saurez en retirer....
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Long roman retraçant le parcours d'une interne en chirurgie des organes sexuels, droite, major de promo, acide et assidue, mais forcée de passer 1 semestre en gynécologie auprès du Dr Karma, médecin particulier qui écoute plus les patientes qu'il ne les soigne, au grand dam de Jean Atwood (à l'anglaise “Djinn”, c'est une femme, l'interne en question). D'abord en colère, on lit ses conflits intérieurs, sa réelle personnalité, planquée sous une épaisse couche formatée pour combattre le sexisme et le "bachotage", voire même plutôt la discrimination, que les femmes en étude de médecine, plus spécifiquement de chirurgie, subissent. Et peu à peu, les choses essaient de sortir, et mine de rien Franz Karma (à chaque fois j'ai lu “Kafka” malgré moi haha) grattait la couche de l'extérieur et attirait la vie de l'intérieur. Et pas que lui: tous ceux et tout ce qui l'entourent. Toute son histoire aussi. Au final, Jean Atwood, après être tombée bien bas, fait comme une renaissance, se découvre enfin, elle et sa voie, ce qu'elle veut réellement, et n'a plus peur de "ne pas tout comprendre", "ne pas tout savoir", et même, pourquoi pas, oublier.
On y lit les histoires de femmes, toutes plus compliquées les unes que les autres, certaines à faire pleurer, d'autres plus légères, mais pourtant toujours importantes. On y lit les abus, les violences. On y lit aussi les interrogations de la vie, de la conception, beaucoup de sexe (sans aucune scène pornographique) mais surtout du sexe, celui d'une personne, celui d'un nouveau-né. On lit à la fois les “petits” problèmes qui paraissent insurmontables pour certains, et les “gros” problèmes que d'autres surmontent; et pourtant on ne juge pas, parce que chacun a son histoire et ses difficultés. Et puis enfin les histoires familiales, d'amour et d'amitié.
Oui, il y a tout ça, et tout ça en plus du fond qu'on ne peut pas citer mais qui agit tout du long d'un bon roman, qui nous apprend la vie tout simplement.

J'ai déjà lu la maladie de Sachs, de Martin Winckler, que j'avais adoré. Il écrit bien, c'est très accessible (c'est différent par contre de ma "littérature française" adorée mais je ne vais cracher sur un bon écrivain à cause de ça!)
Son écriture nous fait réellement vivre les histoires racontées, on passe du "elle" au "je" dans le récit et dans notre tête sans même nous en rendre compte, et c'est quand même très fort. J'ai adoré m'arrêter dans la lecture en m'écriant "eh mais on parle au "je" maintenant ?!". Et ça avec le risque parfois de se perdre un peu dans "qui parle de qui, de quoi, comment ça?", mais c'est aussi le but du roman. Se plonger dans cette histoire, c'est se plonger dans des centaines de vies différentes, certaines font écho en nous, d'autres nous paraissent irréelles, si éloignées de notre petite vie, enroulée dans notre plaid. Et pourtant...
À lire!!
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Comment rester insensible à ce genre de livre quand on est une femme, qu'on est exposé très souvent au monde gynécologique, froid, distant où l'on est bien souvent mal à l'aise. Vous n'êtes jamais ressorti d'un cabinet en ayant la boule au ventre parce que votre gynéco vous a trouvé quelque chose mais ne vous a pas vraiment expliqué pourquoi elle s'inquiétait ? Moi si et même si j'ai bien remarqué en 20 ans de gynécologie qu'elle était devenu un peu moins froide, qu'elle faisait attention à être plus "humaine", il n'en reste pas moins qu'il n'y a pas vraiment d'écoute. Elle ne connait rien de ma vie, à part les deux grossesses que j'ai eu, elle m'a engueulé parce que je n'étais pas venu faire mon frottis pendant le covid. La dernière fois a été la pire, je me suis sentie comme un bout de viande. Je suis ressortie avec une échographie des ovaires et une mammographie à faire, je sais que c'est important mais y a des façons d'aborder les choses.

Alors quand on lit un livre comme ça, ça fait un bien fou. J'ai aimé que ce médecin Karma soit à l'écoute de la douleur, du mal-être, qu'il installe un climat de confiance pour soigner. Enfin, tout être humain à doit au respect de son intimité, c'est pas rien d'aller tous les ans ou les deux ans s'exposer aux yeux d'un(e) inconnu(e).

Un livre passionnant, très bien écrit avec de vraies questions à se poser en tant que patients mais aussi en tant que soignants, l'approche humaine en médecine, c'est possible, et ça fait du bien.

Un très gros coup de coeur, je n'ai qu'une chose à vous dire, lisez-le.

Qui a déjà lu ce livre ?
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Le Choeur des femmes est un roman qui questionne le sens de la médecine et de la féminité. Il met en scène Jean Atwood, une interne en chirurgie gynécologique qui se voit contrainte de faire un stage dans un service de médecine des femmes, dirigé par le Dr Karma, un médecin qui pratique une médecine alternative, fondée sur l'écoute, le dialogue et le respect des patientes.
Ce livre est une critique de la médecine moderne, qui se veut rationnelle, objective et efficace, mais qui se révèle souvent violente, autoritaire et normative, surtout envers les femmes. L'auteur, qui est lui-même médecin, s'inspire de la pensée féministe, de la philosophie du care et de l'éthique de la sollicitude, pour proposer une médecine plus humaine, plus attentive et plus égalitaire, qui prend en compte la diversité des situations et des besoins des femmes.
Ce livre est aussi une réflexion sur l'identité de genre, la sexualité et le désir. le personnage de Jean Atwood, qui cache un lourd secret, va découvrir la complexité et la richesse du spectre des genres, au-delà de la binarité homme/femme. Il va aussi explorer sa propre sexualité, en se confrontant à ses peurs, ses fantasmes et ses sentiments. le livre aborde des thèmes comme l'intersexualité, le transgenre, le polyamour avec une approche ouverte et respectueuse.
Le style du roman est original et inventif, alternant entre le récit de Jean Atwood, les dialogues des patientes, les extraits d'un manuel de médecine féministe, les citations de divers auteurs et les illustrations. L'humour, la poésie et l'émotion se mêlent pour créer une oeuvre engagée, provocatrice et bouleversante.
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ntre le roman et le documentaire, où l'histoire romancée de la personnage principale est mêlée à des chapitres portant entièrement sur d'autres personnages. Il y a également des chapitres avec les paroles de chansons, des articles écrits par les personnages . Cela parrait un peu décousu, j'ai d'ailleurs eu un peu de mal a rentrer dans ce livre. Après quelques chapitres à m'habituer au style de l'auteur, j'ai pu apprécier la jeune interne Jean (Djiin), sa vie et son travail dans l'unité 77. Au fil des pages, la fin est de plus en plus attendue.

La vie intime des femmes y est racontée au travers du regard d'un homme qui a parfaitement cerné les femmes.
L'auteur a mis tout son coeur pour faire du respect du consentement et du patient en général un élément central de ce livre. Il devrait être lu par tous les médecins actuels et les futurs en devenir. le monde de la médecine ne s'en porterait que mieux.
Lien : https://www.awin1.com/cread...
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L'ancienne sage-femme que je suis se réjouissait de cette lecture. Les soins aux femmes, voilà un sujet passionnant. le début est bon. Mais c'est pas facile à lire, ça part dans tous les sens. Et c'est long. Que c'est long! Près de 700 pages! Alors non, j'ai pas tenu, j'ai survolé les 200 dernières pages, et de ce que j'ai lu de la fin, où on comprend enfin ce qui hante Jean Atwood, j'ai trouvé très très capillo-tracté.
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Imagine, c'est l'été, tu es en vacances, tu vas te coucher et tu choisis un peu au hasard ta nouvelle lecture : « Il est épais celui-ci, il va me durer quelques jours, il est dans ma PAL depuis des lustres, les pavés c'est la vie, blablabla. »
Il est minuit, tu commences à lire un chapitre ou deux, histoire de voir si tu accroches.
Quelques pages plus tard, tu regardes ta montre, il est 3h20 du matin, tu en es au tiers du bouquin et même si tes yeux piquent et te supplient de leur accorder un peu de répit, tu n'as pas envie de quitter les docteurs Atwood et Karma.
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Je n'avais lu que de bons retours sur le choeur des femmes, mais je ne m'attendais pas à être à ce point conquise par ce roman.
J'ai forcément rencontré plusieurs médecins spécialistes dans ma vie de femme, mais jamais je ne me suis sentie comprise ou écoutée comme je l'ai été en lisant Martin Winckler. Chaque femme devrait avoir affaire à un spécialiste comme le Dr Karma, qui écoute, soulage et a la volonté de soigner.
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Alors oui, il y a quelques facilités et coïncidences mais ce n'est rien au regard de l'impact qu'a eu sur moi le choeur des femmes.
Certains cas et/ou témoignages sont bouleversants ; les extraits de questions posées sur les forums également.
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Et sinon, ça parle de quoi ? le Dr Jean Atwood doit effectuer six mois d'internat dans un service Médecine de la Femme, dirigé par le Dr Karma. le moins que l'on puisse dire, c'est que l'envie n'y est pas mais s'il faut le faire… Au final, le pensum se révèlera être plus instructif qu'attendu.
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Je terminerai en disant que l'auteur de « Dr House, l'esprit du shaman » ne pouvait pas me décevoir (et moi je ne pouvais pas ne pas parler de House 🖤🤍🖤) #PassionGregHouse
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C'est un livre très émouvant que je vous présente dans ce post. Travaillant dans le médical, il m'a beaucoup touché. Il traite de beaucoup de clichés liés à la médecine. L'héroïne possède un caractère détestable, elle est remplie d'a priori, passe son temps à râler, et ne s'aperçoit même pas des violences gynécologiques qu'elle perpétue. Ce roman nous embarque avec vérité et émotion dans un parcours initiatique, une histoire de vie parmis des histoires de femmes, leurs sentiments et leur façon d'avoir vécu avec leur corps. On comprend au fil de la lecture pourquoi Jean souhaite faire ce métier et comment elle en est venue à devenir cet être dur et sévère. Il y a toujours une histoire derrière chaque personne, toute respectable et touchante. Il ne tient qu'à nous de nous en rendre compte et de nous en rappeler.
En résumé, un très beau roman, bien écrit et particulièrement touchant.
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