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3,87

sur 531 notes
Je me suis bien gardée d'emporter cette lecture à la plage. cela aurait été complètement inadapté. J'ai gardé Orlando pour la rentrée, un moment un peu plus studieux pour mon premier Virginia Woolf. Mais j'avais avoir un peu bâclé la fin car j'avais l'impression de lire tout un exercice de style certes impressionnant et original mais je n'ai pas pu lui accorder la concentration qu'il mérite.
J'ai été très attirée par la 4eme de couverture. Cet écrivain qui vit des siècles, meurt pour revenir à la vie en femme mais toujours avec son esprit d'homme. J'ai aimé le personnage écrivain passionné de lecture et d'écriture.
C'est un récit un peu intemporel un peu fantastique complètement décalé qui mérite beaucoup plus de concentration que ce que j'avais à lui accorder et que j'ai eu du mal à terminer correctement.
Même si j'ai beaucoup aimé l'intrusion de l'auteur pour guider le lecteur, planter le décor et le personnage.
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Mon premier Virginia Woolf et un pur bonheur à lire !
J'ai particulièrement apprécié les "dialogues" entre le biographe d'Orlando et le lecteur. Humour anglais !
Un livre sur le temps qui passe (trois siècles quand même !), le sens de la vie, l'évolution spirituelle d'Orlando et les rapports homme/femme.
Je m'en vais continuer l'exploration des oeuvres de cette auteure !
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Je ne sais pas pourquoi, j'avais une dent contre Virginia Woolf alors que je n'avais rien lu d'elle!!!! une sombre histoire de critique de l'Ulysse de Joyce que j'avais entendu quelque part ( Blasphème!!) et un toute petite pointe d'un petit fond de jalousie à chaque fois qu'il est question d'écrivaine ( ben quoi?). Jusqu'à Tild Swinton. Cette bonne femme ne se trompe pas dans ces choix, un vrai guide de la beauté et du génie à découvrir. je prends donc et je rougis de honte devant ma bassesse. Si toutes les oeuvres de Virgniia Woolf ressemblent à Orlando, alors je suis (ou étais...ça suffit l'autoflagellation) une sombre idiote. Orlando est l'histoire....ou plutôt ce sont les histoires...d'Orlando, jeune aristocrate rêveur et poète de l'ère Élisabéthaine, qui ne pense qu'à l'art et à l'écriture qui, pris sous l'aile de la reine, devient Lord comblé d'honneur, tombe fou amoureux, subit une déception amoureuse, s'éxile volontairement à Constantinople où il est ambassadeur nourrissant tous les fantasmes, avant de fuir subitement après être devenu une femme....vit dans une tribu de bohémiens, jusqu'à ce que son amour des mots le (ou la ...pardon) ramène dans son Angleterre natale. Elle reprend en main son domaine, s'essaie à l'écriture, devient mécène, rencontre l'homme de sa vie qui doit s'en aller tout de suite ( mais c'est pas grave, lui aussi est libre et rêveur), et ainsi de suite jusqu'à ce qu'on arrive aux années 1920....et Orlando a toujours 30 ans, rêve toujours de nature et d'écriture, trimbale toujours avec elle/lui son manuscrit. C'est plein d'humour, plein de joie, c'est pétillant, frétillant, foisonnant, riche, on en perd son souffle et il est impossible de lâcher le livre. Et savoir que Tilda Swinton incarne Orlando? Bonheur suprême.
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Une lecture marquante que j'ai adoré et que je relirai sans aucun doute. J'ai adoré l'audace de l'autrice qui nous propose un personnage qui change de sexe au fil des siècles dans un récit plein d'aventure et de romanesque. La plume est divine.
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Je suis vraiment partagée par ce livre. Autant j'ai absolument adoré la plume, la poésie, le romantisme, la mélancolie, le rendu très caractéristique de l'empreinte woolfien. On comprend parfaitement que l'écriture, c'est toute la vie de Virginia Woolf, cela se ressent, se respire, nous envahit à tous les mots, à toutes les phrases, et est même poussé à son paroxysme.
Autant l'histoire par contre, je suis trop facilement passée à côté, je m'attendais peut-être à plus d'ambiguïté des sexes, à une rébellion, à une femme qui voulait une vie d'homme, et à un homme une vie de femme, peut-être une pensée trop moderne de ma part.
Il manquait tout simplement une touche de profondeur à mon goût car le roman s'étalait finalement sans réelle réflexion, Orlando est un homme, une femme, il a toujours 30 ans pendant 3 siècles, mais pourquoi donc!
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Une critique dithyrambique de ce livre me l'a fait acheter et me plonger presqu'immédiatement dans sa lecture mais je fus cruellement déçu. Malgré les notes explicatives de l'éditeur, j'avais l'impression que ce livre était une blague entre collégiens, destinée à n'être comprise que par un cercle très restreint d'initiés. J'avais bien eu la clé selon laquelle cet Orlando était le portrait déguisé d'une certaine Vita Sackville-West, femme de lettres, anticonformiste et un temps amante de Virginia Woolf, mais il m'a semblé que c'était tout un trousseau de clés qu'il me manquait ! Ce livre qui se voulait sans doute léger, primesautier, fantasque m'est apparu au fil de pages de plus en plus pesant et à partir des deux tiers du livre j'ai commencé à sauter des paragraphes puis des pages entières. Il me reste une belle citation sur le rôle de la mémoire dans l'écriture d'un livre : "C'est la mémoire qui tient l'aiguille, et c'est de plus une couturière capricieuse.". Mais ça ne compense pas l'ennui que m'a procuré cette lecture.

PS (13 mai 2016) : je remonte ma note de 2/5 à 3/5 après avoir vu le 30/04/16 une magnifique adaptation théâtrale de ce roman par deux élèves de l'ENSATT, Élise Boch et Élodie Chamauret. Ce fut un moment plein d'audace et de poésie. Encore merci à ces deux jeunes artistes (à la fois metteuses en scène et actrices)
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Virginia Woolf, pseudonyme d'Adeline Virginia Alexandra Stephen (1882-1941), est une femme de lettres anglaise, l'une des principales auteures modernistes du XXe siècle. Bisexuelle et féministe, elle fut une figure marquante de la société littéraire londonienne et un membre central du Bloomsbury Group, qui réunissait des écrivains, artistes et philosophes anglais, groupe au sein duquel elle rencontrera Vita Sackville-West avec qui elle aura une liaison durant toutes les années 1920 et à qui elle dédiera ce roman paru en 1928, et le fils de Vita, Nigel Nicolson, a défini Orlando comme « la plus longue lettre d'amour de l'histoire ».
Le roman se présente comme la biographie d'un certain Orlando, un jeune noble anglais du XVIème siècle mais va courir jusqu'en 1928 date de parution du roman, grâce à la magie de l'invention narrative de l'écrivaine. Résumer une intrigue s'étirant sur quatre siècles serait fastidieux, je n'en donnerais que quelques détails.
Jeune homme, Orlando tombe amoureux de la fille de l'ambassadeur de Russie, qui l'abandonnera. Une déception qui le décide à partir comme ambassadeur à Constantinople. Une révolution s'y produit et après une longue période de sommeil d'une semaine, il se réveille devenu femme ! Il fuit les troubles dans la ville en compagnie de gitans, dont il apprécie la compagnie, mais retourne à Londres. Il se consacre à la passion intense qui animera toute sa vie, l'écriture et la poésie, ce qui lui permet de rencontrer des célébrités des lettres et de la bonne société, tout en ne dédaignant pas fréquenter le petit peuple et ses prostituées. J'abrège honteusement, Orlando finit par trouver l'amour, ou ce qui lui ressemble un peu avec un Lord, aventurier des mers, toujours absent et embarqué pour le Cap Horn. le roman s'achève quand Orlando est devenue une célèbre écrivaine avec un poème qu'elle a mis toute sa vie à écrire.
Je ne vais pas vous mentir, ce n'est pas le roman de Virginia Woolf que je préfère. Ca m'a semblé souvent bien long par des détails ne faisant pas avancer réellement le propos et parfois difficile à suivre, ce d'autant plus que nous savons tous aujourd'hui que le thème du livre est l'androgynie, confirmé par cette étrange première phrase d'ouverture « Il – car il n'y avait aucun doute quant à son sexe », ce qu'on attend longtemps avant d'en voir le bout de la queue.
Néanmoins c'est un bon livre, où l'humour n'est pas absent, discret certes, limite parodique parfois, essentiellement parce qu'il aborde deux thèmes loin d'être frivoles : la littérature et bien sûr l'androgynie. La littérature, parce qu'Orlando travaille sans arrêt un poème qu'il/elle trimballera sans arrêt contre son sein et que parfois c'est Virginia Woolf qui s'exprime directement « la transaction entre un écrivain et l'esprit du temps est d'une délicatesse infinie, et c'est de la finesse d'un arrangement entre les deux que toute la fortune de ses oeuvres dépend. »
Mais le sujet principal c'est l'androgynie. Ça débute par le changement de sexe de notre héros, ce qui va lui permettre de comparer les avantages et les inconvénients des deux états, « elle était homme ; elle était femme ; elle connaissait les secrets, partageait les faiblesses des uns et des autres. » Et à Woolf, de prolonger par l'évolution de la situation de la femme à travers plusieurs siècles. Si le roman est dédié à Vita Sackville-West, c'est qu'elle aurait inspiré l'écrivaine pour le rôle d'Orlando.
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Je suis passée à côté de ce roman-biographie. Il est superbement écrit mais je ne peux l'apprécier qu'au niveau de la phrase. A un niveau plus élevé (paragraphe ou chapitre), le style "flux de conscience" entre en contradiction pour moi avec l'aspect biographie, la manière très XVIIIe siècle de raconter l'histoire, la satire qui court tout au long du livre. J'exagère un peu car la fête sur la Tamise gelée et la débâcle me restent en mémoire comme des passages merveilleux, mais j'exagère à peine.
Orlando est un caractère désincarné (un comble pour quelqu'un qui change de sexe à moitié histoire) qui traverse les siècles sans que cela ait de conséquences pour lui/elle, de même lorsqu'il change de sexe. Comme c'est pratiquement le seul personnage du roman, les autres ne font que des apparitions, c'est franchement problématique pour moi. Biographie d'un personnage en carton-pâte qui se rêve poète.
Ce roman m'irrite autant qu'Emma Bovary que j'ai envie de gifler pour sa sottise et sa médiocrité. Ici, je veux secouer Orlando et lui demander de jeter un oeil sur les personnes qui l'entourent. Les deux réactions sont inappropriées et n'ont aucun rapport avec l'objectif du romancier/ière mais c'est ainsi.
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Lecture passionnante et pleine d'esprit, malgré une dernière partie (Époque victorienne), qui tirait un peu en longueur.

Sous la plume féminine et féministe de Woolf, Orlando est un livre d'une fine poésie, touchant à l'universel, et questionnant l'identité. Orlando, c'est un je multiple. Une allégorie de l'artiste, de l'amant.e, de l'éternité. Un être ayant vécu assez longtemps pour avoir aiguisé sa perception du monde, en voyageant et en expérimentant la pluralité sensible et émotionnelle du monde, à travers plusieurs vies.

J'ai été fascinée par la forme du récit — une sorte de biographie dans laquelle le narrateur (le biographe) s'inclut avec humour, s'adressant directement au lecteur.

Le roman entreprend de dépeindre une trajectoire individuelle, se chevauchant sur plusieurs ères. Ces dernières se succèdent dans une atmosphère de fin des temps. On constate un début de roman à une époque d'insouciance juvénile, avant de s'enfoncer progressivement dans une forme de crépuscule claustrophobique, inhérente à l'évolution de la société britannique, et à la lucidité qu'acquiert le personnage au fil de sa (longue) vie. Car avançant en âge, Orlando se fait plus sensible au présent, mais semble également se retrouver progressivement captif.ve de ce dernier.

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« Orlando » de Virginia Woolf raconte l'incroyable épopée d'un jeune homme, né au XVIème siècle en Angleterre, éternellement trentenaire, mais devenu -par on ne sait quel sortilège- femme en cours de route, et, dont on suit les aventures, traversant les époques gaillardement, jusqu'en 1928…date de parution du roman.
Le destin d'Orlando était d'avoir mille vies en une : grand séducteur, il tombe fou amoureux de Sacha, qui le quitte. Après un sommeil d'une semaine, il part pour la Turquie, où il est comblé d'honneurs. Mais l'histoire se répète : après une nouvelle semaine à dormir, il se réveille transformé en femme. Il fuit et séjourne chez des tziganes, puis rejoint son Angleterre natale. Féru de poésie, Orlando apprécie la compagnie des écrivains. Il, devenu elle, finit par se marier avec un aventurier nommé Marmaduke Bonthrop Shelmerdine…
« Orlando » est un conte fantastique tout à fait singulier: à chaque page, le lecteur est frappé par l'inventivité sans limite de Virginia Woolf, son style foisonnant, son humour pétillant, souvent caustique, puisqu'en se dévoilant en tant que ‘biographe', elle n'hésite pas à porter sur son personnage un regard sans concession !
« Orlando » a souvent été résumé, à tort, en une histoire de changement de sexe. Mais la confusion des genres est en fait beaucoup plus subtile, et amène toute une réflexion critique sur la place de la femme dans la société, en écho au mouvement féministe déjà bien établi en Grande-Bretagne, au moment où l'auteure écrivit ce roman (1928). La correspondance entre Virginia et son amante Vita Sackville-West laisse d'ailleurs penser que le personnage d'Orlando était en fait inspiré de Vita. Mais Orlando a aussi cette propension à se jeter dans des réceptions mondaines avant de s'en extraire, comme à bout de souffle, pour jouir du calme et de la solitude – et là, on retrouve plutôt le caractère introverti et même farouche, de Virginia. Enfin, la passion d'Orlando pour la lecture et l'écriture, la naissance et la maturation de sa vocation d'homme-femme de lettres font évidemment écho au parcours de la romancière; et son évocation des balbutiements d'une vocation qui décidément tarde à s'épanouir chez Orlando est infiniment touchante. Pour la suite, cliquez sur le lien !
Lien : https://bit.ly/2OY1TOY
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