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3,87

sur 531 notes
J'avais emprunté ce livre à la bibliothèque car j'en avais entendu parler et le sujet semblait intéressant mais j'ai abandonné au bout de quelques pages car je trouvais le livre long et le langage assez étrange ce qui fait que je n'accrochais pas à l'histoire. Sur certains livres le langage « anciens » comme cela ne me dérange pas mais là dans ce livre je n'ai pas accroché à l'histoire donc j'ai décidé de ne pas forcer.
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Dans le cadre d'un cours de littérature, j'ai été amenée à lire Orlando, de Virginia Woolf, écrit en 1927 par cette dernière, alors qu'elle vit un période difficile. En effet, épuisée, cette femme aux tendances suicidaire tombe en 1926 éperdument amoureuse d'une certaine Vita Sackville West, épouse de Harold Nickolson. Ce roman raconte cette déception amoureuse. Au bout d'un an, les sentiments de la jeune femme ont évolué, si bien qu'elle regrette de s'être autant attardée sur le sujet. Elle nous a pourtant livré ce qui, à mon sens, constitue l'un ouvrage les plus marquant de l'histoire de la littérature.
Comme je viens donc de le laisser entendre, j'ai beaucoup apprécié ce livre, principalement car il est d'une grande originalité. En effet, le temps dans ce livre s'écoule de façon très particulière, semblant parfois s'étirer à l'infini, parfois filer à toute allure. Ainsi, de nombreux et longs passages reproduisant le fil de la pensée d'Orlando nous donnent véritablement l'impression que le temps passe, lentement, mais sans que l'on puisse pour autant le retenir. Pourtant, les années ne semblent pas avoir de prise sur Orlando, qui malgré les années qui passent, reste jeune, et ce durant 300 ans, ce qui déstabilisera le lecteur, qui essaiera alors de se raccrocher aux quelques marqueurs temporels qui lui sont offerts (les rois d'Angleterre qui se succèdent). Il sera ainsi d'autant plus plongé dans cet univers bizarroïde et dépourvu de logique.
Ce temps insaisissable, la belle Orlando le passe essentiellement à écrire, toujours le même poème, depuis sa plus tendre enfance, alors qu'elle était encore un petit garçon. Effectivement, Virginia Woolf nous présente ici le portrait d'un écrivain maudit, perfectionniste, incapable de clôturer son oeuvre. Il s'agit donc également d'un roman sur l'art d'écrire et sur la démarche de l'écrivain, qui semble à part, isolé du monde. Ce thème, abordé par de nombreux autres auteurs, est ici envisagé de manière très détaillée et tout-à-fait singulière. Ainsi, Orlando, qui pourrait sembler « inclassable», s'inscrit dans la série des récits de vies d'écrivains, un sujet qui m'intéresse énormément.
En outre, j'ai été particulièrement touchée par la dimension poétique de ce roman. En effet, la richesse de ce livre ne réside pas dans l'histoire qu'il raconte, mais plutôt dans les mots, et la manière dont ensemble, ils constituent une véritable mélodie. Les images utilisées sont également très riches, particulièrement en ce qui concerne les différents changements météorologiques, très impressionnants (lorsque Londres, entièrement gelée, est ravagée par une soudaine tempête, par exemple. La glace fond alors et emporte tout sur son passage).
En somme, je vous conseille ce livre, qui a été une véritable révélation pour moi et qui m'a beaucoup intriguée. Il n'est cependant pas facile à lire, car comme je l'ai dit précédemment, la poésie et les descriptions priment sur la narration, mais je vous assure que l'effort en vaut la peine.
Lien : https://elise-et-rapha.weebl..
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Voilà un récit bien surprenant !

Écrit comme une biographie racontant la vie d'Orlando, il parcourt quatre siècles de l'histoire d'Angleterre, du 16e au 20e, et analyse la société telle qu'elle est et qu'elle évolue : les rôles de chaque sexe, la poésie, sa place et ses poètes, l'Amour bien sûr, les moeurs, le progrès...

Au début de l'histoire, Orlando est un jeune noble anglais, un peu rêveur, en quête de la Vie, qui s'essaie à l'écriture de pièces et de poésie. Il fait un jour forte impression sur la reine Elizabeth 1re et obtient ses faveurs. Elle l'installe à la cour et il y vit comme son favori jusqu'à sa mort. Puis, sous le règne de Jacques 1er, successeur d'Elizabeth, il tombe éperdument amoureux d'une princesse russe, Sasha, qui finira par l'abandonner. Orlando quitte alors la cour et retourne sur ses terres, où il reste endormi pendant une semaine. A son réveil, il décide de fuir les femmes et demande au roi de l'envoyer à Constantinople comme ambassadeur. Dans cette ville, il fait à nouveau l'expérience d'un sommeil d'une semaine et cette fois, il se réveille femme. Il est toujours lui-même et pourtant, il a maintenant un corps de femme. On l'appelle toujours Orlando mais il devient elle... A son réveil, elle va soudainement quitter Constantinople et vivre en compagnie de Tziganes, jugeant la condition des femmes plus libre chez eux qu'en Angleterre. Mais son amour des mots, de la nature et de la beauté va la pousser à quitter les nomades et retourner en Angleterre, où elle vivra entre sa demeure natale et Londres, entre les poètes, la bonne société et les prostituées. Elle finira par trouver l'amour auprès d'un aventurier, et la célébrité grâce à un de ses poèmes, "Le chêne", qu'elle aura écrit tout du long de sa vie, gardant le manuscrit constamment sur sa poitrine, alors qu'elle traverse les siècles, du 16e au 20e, en ayant toujours la trentaine.

C'est plein de fantaisie, parfois délirant, et rempli d'humour. C'est déroutant et il faut accepter de se laisser entrainer par le récit à travers le temps, l'espace et le rêve. J'ai beaucoup aimé la manière dont c'est mis en scène : le narrateur est le biographe qui a pour travail de relater la vie d'Orlando et qui prend à parti le lecteur, en faisant des remarques, en ajoutant des parenthèses qui m'ont fait rire à de nombreuses reprises.

L'écriture est très impressionnante, chaque mot ayant été choisi avec soin et ayant sa place. le style est très riche, très dense, et sert complétement l'histoire en lui permettant de s'évader dans tous les sens possibles. Virginia Woolf maîtrise parfaitement les mots et cela lui permet d'entrainer le lecteur dans un voyage continu.

Je dirai au final que ce n'est pas une lecture facile, il faut prendre le temps de lire chaque mot, parfois à plusieurs reprises, mais c'est un texte riche qui déborde de couleurs, de nuances, de poésie. Et on ne rencontre pas une telle richesse partout.
Lien : http://melolit.blogspot.ch/2..
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— Les aventures d'Orlando, jeune noble d'une beauté ravissante, au cours d'une vie de quatre cents ans, servent à déconstruire la vérité biographique. La mémoire et l'histoire, modelées par les constructions et les perceptions de sexes, se placent au centre du récit. La transformation d'Orlando en femme participe d'une nouvelle Weltanschauung, enrichie par le désir de se souvenir de son premier état, de revenir au "clair étang de la mémoire". Comme "La Recherche" de Proust, "Orlando" raconte aussi la difficulté de la création littéraire. Il ne parvient à devenir écrivain qu'à la fin du roman, révélant la résistance d'accoucher d'une oeuvre.
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Ce livre se distingue des autres de Virginia Woolf par son style différent ; c'est ici une parodie de biographie (style qu'elle connait bien, car son père était biographe), qui reprend davantage les codes stylistiques de ce genre, qu'elle détourne via des éléments fantastiques.

Ce livre propose une sorte de réflexion sur le genre, mais pas autant que je ne le pensais avant de le lire. Rétrospectivement, avec les progrès des études sur le sujet, la réflexion apparaît évidemment un peu datée. Mais cela reste une lecture intéressante, agréable, divertissante, avec cette touche d'humour propre à Virginia Woolf.
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J'étais très fière de moi, lire ce grand classique en langue originale… Quelle erreur. Même si on maîtrise bien une langue, il ne faut pas sous-estimé la difficulté de lire un roman dans une langue surannée. Je suis donc complètement passé à côté de ce roman, à l'époque pourtant révolutionnaire. Même si j'en ai saisi l'ironie, j'ai trouvé l'histoire assez longue et plate. J'ai bien conscience qu'il faut replacer le récit dans son contexte historique, mais rien n'y fait. Je me suis ennuyée à mourir.
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J'ai trouvé ce livre difficile et pourtant troublant. Sa construction est déroutante. Depuis "le Maître et Marguerite" de Mikhaïl BOULGAKOV aucun livre ne m'a paru mêler avec autant d'inspiration des genres aussi différents que la biographie, le fantastique, la poésie, l'histoire, la réflexion biologique ou philosophique.

Orlando, féru(e) de poésie et aristocrate anglais, traverse plus de 300 ans de l'histoire de son pays. Tout à tour homme puis femme, diplomate et gestionnaire de son vaste domaine, inscrit alternativement dans une vie rurale ou citadine, il poursuit sans relâche l'écriture d'un poème qui constitue un élément de stabilité dans ses pérégrinations de l'époque élisabéthaine jusqu'au début du 20ème siècle. Par delà les époques et les transformations économiques et sociales le livre fustige la vanité humaine (les milieux littéraires ne sont pas épargnés), interroge la fragilité des existences (épisode du grand gel), souligne la difficulté de vivre et de se confronter à la réalité (recours aux illusions et aux déguisements), questionne les constructions identitaires (après son retour en Angleterre). A l'heure des débats sur la notion de genre humain, le thème de l'identité sexuelle m'a particulièrement intéressé. Car le personnage d'Orlando cristallise par ses choix, son mode de vie, sa pensée des questions modernes compliquées. Les différences hommes/femmes résultent-elles des rapports de pouvoir et de domination ? Quel est la part de prédisposition génétique dans le fait d'être homme ou femme ? Les êtres humains peuvent-ils choisir de construire leur identité sexuelle ? Doit-on se soumettre aux conduites sociales et aux moeurs imposées par la société ?

Tout le talent et la verve de Virginia WOOLF est de peindre les moeurs des différentes époques et de les confronter à son personnage sans s'attarder sur les péripéties de sa vie. Cela donne un livre intimiste, drôle où le lecteur est partie prenante. L'autrice le prend à témoin, lui fait des clins d'oeil, recherche son adhésion.


Lien : https://alain.leroux28@sfr.fr
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Orlando fascinant androgyne qu'il est bien difficile de suivre dans ses exaltations fantasques si bien que l'auteure doit intervenir à maintes reprises et rameuter ses lecteurs perdus dans ce trou noir littéraire.
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A la cour d'Elisabeth I, Orlando est un jeune homme à la beauté solaire, favori de la reine… Mais après être tombé amoureux de Sasha, fille de l'ambassadeur de Russie, et après avoir sommeillé pendant sept jours, Orlando se réveille femme. Sous ses nouveaux traits, Orlando traversera les décennies, jusqu'à devenir une poétesse célèbre à l'aube du vingtième siècle. Surtout, elle découvrira sous un tout autre jour la condition féminine et les multiples avatars du désir.
Virginia Woolf considérait Orlando comme une simple “récréation”, et sa forme le démarque effectivement de ses autres romans : versant tantôt dans un onirisme chatoyant, tantôt dans le pastiche amusé, Orlando est un roman aussi changeant que son personnage principal. A la fois lettre d'amour secrète pour Vita Sackville-West, à qui il est dédié, et sidérante projection dans l'esprit d'un être double, Orlando reste un texte nimbé de mystère et de magie, qui fait de l'identité transgenre de son héroïne un formidable révélateur des âmes et du monde.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Quelle découverte ! J'avais déjà lu du Virginia Woolf avec Mrs Dalloway, qui était bien, mais pas autant que celui-ci.
Orlando, jeune homme qui finira par devenir un beau matin une femme. Orlando qui parcourt les siècles sans prendre une ride. Orlando-femme qui découvre la différence des hommes et des femmes dans la société: de nombreux passages sur la société patriarcale et sur la place des deux sexes dans celle-ci. Orlando qui aime la poésie, la nature et se questionne sur l'Amour.
En bref, un roman qui fait beaucoup réfléchir sur le monde dans lequel nous vivons, une oeuvre au ton clairement féministe. Des passages très humoristique. Une belle plume pour un très beau livre, malgré quelques passages moins intéressant à mon goût mais qui n'entache quand même pas la lecture. A lire au plus vite !
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