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EAN : 9782070785414
192 pages
Gallimard (18/10/2007)
3.79/5   7 notes
Résumé :
«J'ai contemplé le réveil de la nature en bien d'autres lieux, certains admirables, en Bretagne, dans les landes couvertes de genêts, en Autriche, au milieu d'alpages où des dizaines de ruisseaux couraient sur la mousse, près des lacs italiens, quand le moindre souffle d'air apporte des parfums suaves. Mais, à chaque printemps, c'est à ceux de Giesland que je pense. Non qu'ils me semblent avoir été plus beaux mais quand je connus le premier, la guerre allait se term... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Récit plus que roman, au parfum d'antan et au son des chants religieux. Liliane Wouters évoque pour nous son adolescence, la découverte de sa vocation de femmes de lettres, l'éveil de sa sexualité et ses premiers questionnements, avec en toile de fond la campagne flamande après la deuxième guerre mondiale dans un pays à (re)construire. de temps à autre, elle en profite aussi pour donner son avis sur l'éducation de nos jeunes, la formation actuelle des profs, … Un petit côté donneur de leçon (c'est une ancienne institutrice) qui m'a exaspérée.

À conseiller aux amoureux de cette grande poétesse belge. Les autres passeront leur chemin et regretteront que les recueils de poésie de Wouters ne soient plus réédités (en poche). Je pense à « L'aloès », à « le bois sec », … Il reste aux lecteurs curieux à écrémer les anthologies – avec parfois de bonnes surprises, à visiter les bouquineries et à sillonner les brocantes - toujours en vain pour ma part, ou à supplier sa bibliothécaire d'acquérir l'un ou l'autre livre de Liliane Wouters en seconde main à un prix souvent rébarbatif en regard de leurs maigres finances …
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La petite Liliane à quatorze ans quitte son école paroissiale pour suivre une formation d'institutrice. Elle rentre donc au couvent des soeurs de la charité niché au coeur de la campagne belge et en sortira diplôme en poche. Les débuts sont difficiles: la seconde guerre mondiale va se terminer et le pays continue à subir des restrictions : les pensionnaires souffrent du froid et de la faim mais malgré la rudesse des conditions elles ne sont pas trop malheureuses. La jeune fille semble bien supporter l'enfermement et la monotonie de la vie conventuelle rythmée par les prières et le travail. Le quotidien est parfois égayé par de petits événements inattendus : l'arrivée de soldats écossais, d'une nouvelle enseignante ou d'une nouvelle élève, la découverte d'une histoire d'amour entre professeurs .... Elle s'épanouit au contact de ses éducatrices, noue de solides amitiés, se découvre un goût pour la littérature et réussit quand même à s'amuser un peu. Et surtout la petite citadine découvre les beautés de la nature dans le jardin du couvent et lors des promenades dans l'austère mais superbe campagne flamande. Dans ce récit autobiographique l'auteur se remémore son adolescence avec beaucoup de tendresse . Liliane Wouters n'a rien oublié des sensations, des émois, des élans et des éblouissements propres à cet âge que sa jolie plume fait resurgir presque intacts. Un belle découverte.
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Livre de grande originalité partagé entre le récit autobiographique d'une part et une étude de ce récit comme de la personnalité et le parcours de Liliane Wouters par Pierre Piret.
Troublant récit très émouvant à caractère autobiographique que ce livre de la poétesse, dramaturge et auteure de théatre ; Liliane Wouters. Récit de ses années d'adolescente de préparation à une future carrière d'enseignante entre octobre 1944 et juin 1949 sous l'égide d'une congrégation religieuse au fin fond d'un village des Flandres.
Années d'adolescence et d'apprentissage à de nombreux points de vue, les années de formation, l'éveil amoureux, la culture, le bilinguisme, la guerre et les nonnes....Une galerie de portraits plus piquants les uns des autres mais aussi beaucoup,de sensibilité.
Ce qui démarque ce livre d'autres oeuvres c'est la sensibilité artistique de Liliane Wouters, son oeil de poétesse, une sensibilité à fleur de peau et l'approche très documentée et vécue de cette période de guerre et des moeurs religieuses de cette époque troublée.
Liliane, de milieu social très modeste, en ces temps troublés, n'a que la perspective de rentrer à Giesland chez les religieuses pour parfaire son éducation et se trouver une vocation. Ce passage dans une école au fin fond des Flandres, va lui permettre de sceller ses amitiés à vie, de découvrir son attirance pour une de ses condisciples, se forger une solide culture générale, poétique et historique, s'orienter vers une carrière d'enseignante, Description d'un milieu de religieuse fermé où chacune des enseignantes va tenter de forger chez ses élèves une identité religieuse, d'encourager ou de détourner les élèves de leur vocation ou de leur moeurs. Tout un contexte historique et une changement de mentalités, le passage de l'enfance à l'adolescence et les bouleversements d'une Belgique en rupture de royauté et déjà tiraillée par la distinction entre wallons et flamands.
En plus d'une chronique de son époque, ce que l'on retiendra c'est un certain talent pour le rendu des émotions, transformer des paysages les plus ternes en tableaux mais aussi l'éblouissement de la narratrice par ces textes classiques et poétiques que l'on lui fait partager.

Oeuvre sensible donc, récit autobiographique, base probable de tout ce que sera son orientation et son écriture.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J’en ai vu, depuis, de ces poètes toujours prêts à sortir un feuillet de leur poche pour vous lire quelques vers et persuadés que le fait d’en écrire témoigne d’une sensibilité particulièrement délicate. Si leur aveuglement m’irrite, il arrive aussi qu’il me serre le cœur. Je sais quelle détresse il peut cacher.
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Videos de Liliane Wouters (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Liliane Wouters
« Une anthologie de femmes-poètes ! - Eh oui, pourquoi pas ? […] On a dit du XIXe siècle que ce fut le siècle de la vapeur. le XXe siècle sera le siècle de la femme. - Dans les sciences, dans les arts, dans les affaires et jusque dans la politique, la femme jouera un rôle de plus en plus important. Mais c'est dans les lettres surtout, - et particulièrement dans la poésie, - qu'elle est appelée à tenir une place considérable. En nos temps d'émancipation féminine, alors que, pour conquérir sa liberté, la femme accepte résolument de travailler, - quel travail saurait mieux lui convenir que le travail littéraire ?! […] Poète par essence, elle s'exprimera aussi facilement en vers qu'en prose. Plus facilement même, car elle n'aura point à se préoccuper d'inventer des intrigues, de se créer un genre, de se faire le champion d'une idée quelconque ; - non, il lui suffira d'aimer, de souffrir, de vivre. Sa sensibilité, voilà le meilleur de son imagination. Elle chantera ses joies et ses peines, elle écoutera battre son coeur, et tout ce qu'elle sentira, elle saura le dire avec facilité qui est bien une des caractéristiques du talent féminin. […] Et puis, au moment où la femme va devenir, dans les lettres comme dans la vie sociale, la rivale de l'homme, ne convient-il pas de dresser le bilan, d'inventorier - si l'on peut dire, - son trésor poétique. Les temps sont arrivés où chacun va réclamer le bénéfice de son apport personnel. […] » (Alphonse Séché [1876-1964])
« Il n'y a pas de poésie féminine. Il y a la poésie. Certains et certaines y excellent, d'autres non. On ne peut donc parler d'un avenir spécial de telle poésie, masculine ou féminine. La poésie a toujours tout l'avenir. Il naîtra toujours de grands poètes, hommes ou femmes […]. Où ? Quand ? Cela gît sur les genoux des dieux, et nul ne peut prophétiser là-dessus. […]. » (Fernand Gregh [1873-1960])
0:00 - Angèle Vannier 1:22 - Andrée Chedid 2:07 - Juliette Darle 2:51 - Anne Perrier 3:26 - Claire Malroux 4:01 - Anise Koltz 4:26 - Liliane Wouters 5:20 - Générique
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Références bibliographiques : Couleurs femmes, poèmes de 57 femmes, Paris, co-édition le Castor Astral/Le Nouvel Athanor, 2010. La poésie à plusieurs voix, rencontres avec trente poètes d'aujourd'hui, sous la direction de Serge Martin, Paris, Armand Colin, 2010. Françoise Chandernagor, Quand les femmes parlent d'amour, Paris, Cherche midi, 2016
Images d'illustration : Angèle Vannier : https://traversees.files.wordpress.com/2020/11/angele-vannier-biographie-cristel-couverture.jpg Andrée Chedid : https://www.bulledemanou.com/2015/03/andree-chedid.html Juliette Darle : http://academiereneevivien.unblog.fr/salon-litteraire/salon-litteraire-6-juillet-2019/ Anne Perrier : https://www.recoursaupoeme.fr/auteurs/anne-perrier/#iLightbox[aac8e1aa6f5de8aeaab]/0 Claire Malroux : https://twitter.com/ColeHenri/status/717368378826956801/photo/1 Anise Koltz : https://www.luxtimes.lu/en/culture/anise-koltz-wins-top-poetry-prize-602d5ef2de135b92369270dd Liliane Wouters : https://www.lezardes-et-murmures.com/2016/10/testament-liliane-wouters.html
Bande sonore originale : Arthur Vyn
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