Qu'on se le dise, si je n'avais vu une page promotionnelle de ce manga dans le
Mad Movies que je viens de recevoir, je ne me serais sans doute jamais intéressé à Ender Geister.
Et comme je suis dans ma phase "découverte" du manga, qui dure depuis quelques années de manière très éparpillée, je me suis lancé dans celui ci d'autant plus qu'on peut se procurer le tome 2.
En quatrième de couverture, on nous vend l'objet en nous promettant une aventure inédite bourrée d'action et de références cinématographiques. Mon sang de geek n'a alors fait qu'un tour avant de finir de me convaincre de me procurer illico presto les deux premiers tomes.
Et je ne regrette pas mon achat puisque de références ciné, il y en a à la pelle, et il est amusant de jouer à les identifier, lorsque celles ci ne sont pas trop évidentes.
Cela me rappelle un manga bourré aussi de références au heavy metal; je crois que ça s'appelait "bastard".
C'est donc amusant de découvrir les références et de constater comment l'auteur les inscrit dans son récit. Elles sont nombreuses et prennent plusieurs formes. Certaines sont évidentes quand d'autres sont un peu plus fines.
On entre donc dans ce récit qui suit les pas d'un exorciste. Une rapide introduction nous apprendra comment il est devenu exorciste, et on le retrouve dix ans plus tard, en pleine action. Son pseudo "
Akira Kurosawa" fait bien entendu référence au réalisateur japonnais, auteur de Rashomon ou les 7 samouraïs, entre autres), mais son apparence, ses manières, et sa fonction rappellent Constantine, d'autant que son véritable nom est Michael. Je n'ai pas compris pourquoi il était allemand, peut être une référence à la série de films "Poltergeist"...
Donc Michael fait parti d'une association d'exorciste, qui sont aux prises avec une menace non définie et qui semble les décimer les uns après les autres. Et ce premier tome se consacre à nous présenter le personnage et ses capacités dans certaines situations, affrontant différentes créatures, issues de folklores divers et variés. les références, comme je le disais, prennent plusieurs formes, pour s'intégrer au récit. Quand ce ne sont pas directement des comédiens ou personnages de films (Clint eastwood, Ethan Hunt, le clown Ça), ce sont les films eux mêmes qui sont cités, soit directement (les titres des chapitres sont des titres de films, y a t'il un pilote dans l'avion?), soit par l'entremise d'objets (le pull rayé de Freddy, l'étui de guitare d'El Mariachi), ce sont des répliques cultes (hasta la vista baby!) ou bien des citations de lieux (Izumi).
Hors mis cette valeur ajoutée qui plaira au fan, et qui ne gênera pas le néophyte dans sa lecture ou sa compréhension, le récit est dynamique à souhait, le duo formé par Michael et Chikage (Awashima, une actrice japonnaise des années 50 et 60), fonctionne parfaitement, les graphismes sont fins, détaillés et énergiques. Ce tome se lit vite, on ne s'ennuie pas et on a envie de continuer. Que demande le peuple..?