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4,27

sur 3382 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Mémoires d'Hadrien » est un livre de haut vol consacré à une des personnalités les plus fortes du monde antique.

Il est cependant quelques fois difficile à suivre du fait des multiplicités de lieux géographiques ou l'intrigue a lieu.

Sans plan datant de l'Antiquité et solides références sur les Calédoniens, Sarmates, Daces, Parthes il est quelques fois délicat de se situer dans l'espace.

Si le fait que l'auteure ait injecté certaines réflexions me paraissant anachroniques et décalées par rapport à son époque m'a quelques fois fait sursauter, si l'on pourra toujours objecter que Yourcenar n'a pu que fantasmer et déformer la pensée d'un homme et d'une époque qu'elle n'a jamais connus, il me paraît irréfutable de considérer ces mémoires comme un des plus beaux et aventureux chef d'oeuvre littéraire jamais écrit.

Et puis au fond n'est ce pas l'essence même de l'écrivain que de travestir la réalité afin de nous faire rêver ou réfléchir ?

Enfin argument contre ceux qui penseraient que la vie d'un empereur romain n'intéresse personne aujourd'hui, le succès des expositions à Londres consacrées à Hadrien au British Museum laisse à penser que ce personnage est encore amène de fasciner les foules modernes.
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Monumental. Riche d'enseignements pour un homme mûr.
N'étant ni latiniste, ni hélleniste et encore peu féru d'histoire antique, c'est une lecture exigeante: les références à des personnages et lieux antiques et mythiques sont nombreuses.
Cependant, rarement ai-je lu un récit aussi limpide et profond. Une envie de souligner quantité de passages; mais pourquoi sélectionner. La tâche serait immense et par conséquent vaine.
Tout au long du récit, les pensées d'Hadrien se portent fondamentalement sur des thèmes fondamentaux: la mort, l'amour, le pouvoir et la raison.
Mais aussi le temps qui se rétrécit: « Je n'en suis pas moins arrivé à l'âge où la vie, pour chaque homme, est une défaite acceptée ».
Et le temps qui éclaire: « La vie m'a éclairci les livres ». Moi aussi (modestement)!

Par le truchement d'une partie introductive très philosophique, on entre petit à petit dans le monde d'Hadrien qui nous dit expérimenter trois moyens d'évaluation de l'existence humaine: l'étude de soi, l'observation des autres, et les livres.
Les livres ne peuvent contenir la vérité. Les poètes, les philosophes, les historiens, les conteurs échouent à embrasser la réalité.
L'observation des autres est par nature biaisée.
Reste donc le plus difficile, l'étude de soi en analysant son parcours de vie. Que retenir de ce parcours? Les actes, la position, les faits, les évènements, les lieux, les vices et vertus?
Alors se voyant mourir, il adresse une lettre à Marc Aurèle, son fils adopté tardivement, où il dresse le bilan d'une vie avec ses réussites, ses échecs.
On prend part dès lors à l'ascension d'Hadrien, à son exercice exalté mais humain du pouvoir puis le temps des désillusions arrive avec la maladie et la prise de conscience de sa vanité d'avoir voulu croire pouvoir contrôler la destinée des peuples sous son empire.
La complexité de la nature humaine avec ses vices et ses vertus est remarquablement décrite. Hadrien ne se place pas au dessus des siens sauf sur un point: la liberté, et sa volonté de puissance n'a été mise au service que de la liberté. Sa liberté de penser, d'agir.
Humanité, Liberté, Bonheur sont ses valeurs cardinales portées pour le peuple afin qu'il se les approprie. Encore une illusion.
La phase d'attente d'Hadrien de sa mort certaine est pour moi un grand moment de littérature, où l'on partage ses sentiments contradictoires de peur et d'avidité.
Absolument remarquable.
Je me demande encore par quel tour de force Marguerite Yourcenar a-t-elle pu faire revivre l'empereur Hadrien? Quelle somme de travail, de sagesse et d'application!
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Mémoires d'Hadrien/Marguerite Yourcenar/Académie française 1980.
En me plongeant dans ce monument de la littérature du XX e siècle, je m'attendais à trouver parfois le temps long : lire une biographie romancée de l'empereur Hadrien n'excitait pas plus que cela ma curiosité, sauf que l'oeuvre globale de Marguerite Yourcenar m'attirait toujours après avoir lu naguère « L'oeuvre au noir ». Bien m'en a pris de me lancer dans ce récit de plus de 350 pages : il est absolument passionnant. Marguerite Yourcenar a débuté l'écriture de cette oeuvre en 1924 et ce n'est qu'en 1951 qu'elle y a mis la dernière main : il s'agit de l'oeuvre d'une vie. Ne dit-elle pas plus tard que la vie de son propre père lui était plus inconnue que celle d'Hadrien !
Ce roman est une immense fresque reconstituant une période faste de l'Empire Romain, et se présente sous la forme d'une longue lettre d'Hadrien en fin de vie à Marc-Aurèle, fils adoptif d'Antonin par l'entremise d'Hadrien, Antonin lui même fils adoptif et successeur d'Hadrien désigné par Hadrien en personne.
La figure impériale d'Hadrien, né en 76 sous le signe du Verseau, l'Échanson céleste, et mort en 138, successeur de Trajan dont il fut le fils adoptif comme il se devait, brille tout au long du livre par son charisme, son intelligence, sa sagesse – chaque homme a éternellement à choisir, au cours de sa vie brève, entre l'espoir infatigable et la sage absence d'espérance - son intérêt pour la paix autant que pour la guerre lorsque celle-ci est nécessaire, son goût de la statuaire, la poésie et les légendes anciennes. Homme de lettres donc, mais aussi grand voyageur – étranger partout, il ne se sentait particulièrement isolé nulle part - poète et amant, grand amateur de bons vins dont il disait qu'ils initient aux mystères volcaniques du sol et aux richesses minérales cachées, sachant allier un certain ascétisme à un hédonisme très romain, amateur d'astronomie et d'astrologie, Hadrien tout au long de ces mémoires destinées à Marc-Aurèle, examine, juge, et soupèse sa vie passée. Dans le style magnifique de Marguerite Yourcenar, un extrait qui montre bien les différentes facettes du personnage d'Hadrien :
« Il faut même avouer que certains récits indiscrets de mes maîtresses, faits sur l'oreiller, finissaient par éveiller en moi une sympathie pour ces maris si moqués et si peu compris. Ces liaisons, agréables quand ces femmes étaient habiles, devenaient émouvantes quand elles étaient belles. J'étudiais les arts ; je me familiarisais avec les statues ; j'apprenais à mieux connaître la vénus de Cnide ou la Léda tremblant sous le poids du cygne. C'était le monde de Tibulle et de Properce : une mélancolie, une ardeur un peu factice, mais entêtante comme une mélodie sur le mode phrygien, des baisers sur les escaliers dérobés, des écharpes flottant sur des seins, des départs à l'aube, et des couronnes de fleurs laissées sur les seuils. »
Débutant par un bilan de santé établi par son médecin Hermogène, Hadrien alors âgé de 60 ans se sent en fin de vie. Après le récit de sa vie, de ses batailles, de se amours, son amour de la Grèce antique et actuelle, cette nation qui a fécondé le monde – tout ce que les hommes ont dit de mieux a été dit en grec - il évoque son père adoptif Trajan, et surtout Plotine la femme de Trajan, sa meilleure amie, sa confidente fidèle. Hadrien n'aime pas les Jeux qu'il juge un gaspillage féroce, un massacre inutile de fauves ou d'hommes et ne fréquente les bains qu'aux heures populaires. Il est marié à Sabine, une femme dure et à l'humeur difficile ; il ne l'aime pas et confesse que de tous les êtres, c'est probablement celui auquel il a le moins réussi à plaire, en ajoutant qu'il reconnaissait qu'il s'y était très peu employé ! Hadrien aime aussi les jeunes garçons et Lucius âgé de dix-huit ans vient égayer les fêtes par sa grâce rieuse et sa façon de réciter des poésies lascives avec une effronterie charmante. La liaison avec ce jeune faune dura six mois, la mort l'emportant brutalement. Puis il y eut Antinoüs, un jeune grec, le plus grand amour de sa vie :
« Sa présence était extrêmement silencieuse : il m'a suivi comme un animal ou comme un génie familier. Il avait d'un jeune chien les capacités infinies d'enjouement et d'indolence, la sauvagerie, la confiance. Ce beau lévrier avide de caresses et d'ordres se coucha sur ma vie. »
Et puis Hadrien se penche sur son obsession de la mort : malade du coeur il sent venir sa fin. La rigueur de la pensée de cet homme cultivé fait des dernières pages de ce livre un moment particulièrement émouvant, pour conclure un chef d'oeuvre.

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Lire ou relire Marguerite Yourcenar est la promesse d'un plaisir infini. Formidablement documenté et d'une érudition remarquable, Mémoires d'Hadrien est à la fois une autobiographie fictive, un roman historique, un regard philosophique et une oeuvre poétique. On reste constamment étonné devant une telle richesse de style, de savoirs, une telle beauté de la langue et une telle fluidité de lecture. Yourcenar semble un peu oubliée aujourd'hui et c'est bien regrettable.
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Excellent roman. Chef-d'oeuvre, même ! Mené d'une main de maître, écrit dans la langue la plus pure et la plus belle qui soit, d'un intérêt historique et psychologique qui n'échappera à aucun lecteur averti, Mémoires d'Hadrien est assurément l'un des plus grands romans du siècle dernier, bien au-dessus des futilités publiées de nos jours. Je ne parle pas de genres tels que la fantasy et la science-fiction, qui traitent souvent de sujets capitaux sous couvert de raconter de belles histoires, mais de la littérature blanche, de la littérature classique, qui en France a beaucoup perdu en force et en intérêt ces dernières années.
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Premier voyage dans l'univers de Marguerite Yourcenar. Un empereur romain pour sujet, qui plus est. La vie de cet homme possède tellement de résonnance dans notre monde "moderne" que s'en est assourdissant. Ouvrage d'une richesse étonnante mais qui n'a rien d'académique (sauf son auteur). J'ai adoré.
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Un livre absolument splendide tant sur le pan stylistique que du point de vue de la forme. En imaginant les mémoires fictive de l'empereur Hadrien qui, se sachant condamné, écrit une longue lettre à son petit-fils adoptif Marc Aurèle, Marguerite Yourcenar dresse le portrait d'un être humain complexe. Imprégné de sagesse grecque, l'empereur fut un grand rénovateur. Toutefois, la romancière nous le montre aussi à travers ses faiblesses. Ce livre devrait être lu par tous nos candidats à l'élection présidentielle!
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Ma lecture s'achève et je considère ces moments passés, avec ce livre entre les mains , comme un immense bonheur et je remercie Marguerite Yourcenar, qui vit encore au travers de ses écrits, de nous faire partager une infime partie de son érudition et surtout cet extraordinaire agencement des mots qui agissent comme un nectar dans notre esprit. de nombreuses phrases etincellent de significations, de sens, de réflexions qui résonnent encore aujourd'hui. Hadrien avait raison lorsqu'il était certain qu'il resterait toujours quelque chose de Rome pour l'éternité. J'ai hâte de me replonger à l'avenir dans un nouvel univers de Yourcenar. Mais je n'ai pas encore fait mon choix, et lequel sera à la hauteur de l'oeuvre au noir et de mémoire d'hadrien.
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En toute honnêteté, voici un aveu : j'ai acheté ce livre en 2018 (ça date, donc !), pour une raison que j'ai oubliée entre-temps. Je l'ai ouvert, avide et pressé de découvrir son contenu. Et mon Dieu, avec quelle lenteur j'ai avancé ! Quelque part, rien dans ces premières pages ne m'a attiré, rien ne m'a parlé, j'ai traîné de paragraphe en paragraphe, les trouvant plus incompréhensibles, plus obscurs les uns que les autres. En un mot, ça ne me disait rien de continuer, et j'ai abandonné vers les 7% environ. Je n'étais pas prêt, ce n'était pas le moment.

Par le plus pur des hasards, cette semaine, j'ai regardé une émission sur la chaîne Histoire qui parlait de l'empereur Hadrien. Un documentaire fort intéressant, qui m'a rappelé ma première tentative infructueuse de lire ce chef d'oeuvre d'une des plus grandes écrivaines françaises. J'ai donc fouillé sur mon Kindle pour retrouver le livre ; je l'ai rouvert, et j'ai repris la lecture à la page 1. Je ne sais pas ce qui a changé, ma prédisposition, mon état mental, l'époque qui est devenue si étrange et par moments presque étouffante… en tout cas, j'ai décidé de persévérer, cette fois-ci, et à ma grande surprise, je me suis rendu compte, au bout de quelques pages seulement, que je n'avais pas besoin de persévérance. Là où les phrases me paraissaient sèches et obscures, la dernière fois, elles étaient devenues florissantes et illuminantes ; là où je ne voyais que passages inutiles de philosophisteries inintéressantes, je me régalais cette fois-ci, trouvant ces mêmes passages pleins de perspicacité, de justesse, d'intuition même – pleins d'humanité.

Pour l'intrigue, ce livre, comme le titre l'indique, retrace la vie d'Hadrien (76-138), qui fut empereur de l'empire romain de l'an 117 jusqu'à sa mort. On l'appelle souvent « l'empereur voyageur » car il a visité pratiquement tous les coins et recoins de ce vaste empire qui, pendant un bref laps de temps, sous son prédécesseur et père adoptif Trajan, connut sa plus grande expansion géographique avec la brève semi-victoire contre les Parthes en Mésopotamie (Hadrien rétrocéda ces territoires, aussitôt monté sur le trône, en négociant une paix durable avec ces anciens ennemis). Mais en fait, le roman n'est pas tellement une narration linéaire classique, mais plutôt une sorte de monologue, déguisé sous l'aspect d'une lettre d'instructions qu'Hadrien serait en train de rédiger, à la fin de sa vie, pour l'un des sur-successeurs qu'il a déjà désignés de son vivant, à savoir Marc Aurèle.

C'est peut-être la raison pour laquelle j'avais trouvé le début quelque peu aride lors de ma première tentative. En fait, le roman débute pour une longue liste de conseils tantôt pratiques – sur la nourriture, les exercices physiques, l'amour, le pouvoir –, tantôt prenant les traits d'un véritable traité philosophique. Mais que de pépites n'ai-je trouvé dedans, cette fois-ci ! Pas forcément pour mon propre usage – je ne pense pas être appelé à devenir empereur, un jour – mais pour la grande sagesse et le ton souvent fatigué, presque désabusé d'un homme qui en a vu tant et tant dans sa vie. S'ensuivent des chapitres biographiques à proprement parler, mais toujours racontés avec une certaine distance, un certain humour pince-sans-rire, une certaine autodérision, derrière laquelle l'on devine un gouvernant penseur, esthète, qui cherche toujours un chemin entre les différents extrêmes, guerre et paix, excès et frugalité, laisser-aller et discipline exacerbée.

Dès le départ, le récit mentionne ouvertement la personne qui aura le plus compté dans la vie de cet empereur unique en son genre : le beau et jeune Antinoüs, qu'Hadrien rencontre lorsqu'il est dans sa trente-cinquième ou trente-sixième année alors que le jeune homme n'a que seize ans. Il devient rapidement l'amant et le favori de l'empereur, l'accompagnant dans tous ces voyages. D'ailleurs, leur histoire d'amour sera de très courte durée puisqu'Antinoüs se noie dans le Nile âgé d'à peine vingt ans. Mais, à n'en pas douter, c'était l'amour de sa vie ; Hadrien fondera une ville à son honneur et le transformera en dieu, un dieu dont la vénération populaire survivra largement à la déification d'Hadrien lui-même.

Même si les détails charnels de cette liaison sont couverts par la toge épaisse, si j'ose dire, de la bienséance de l'époque à laquelle ce livre a été publié (1951), les sentiments, eux, sont bien là et recouverts d'aucun voile pudibond. Marguerite Yourcenar a dû été une des rares personnes à exprimer cela ainsi, dans les années 50 : l'empereur aime son jeune éphèbe tout comme ce jeune éphèbe aime son aîné et empereur, d'un amour pur et fort et passionnel qui, selon l'auteure, serait aussi la cause de la noyade du jeune homme, qui, suggère-t-elle, se serait suicidé, connaissant le goût prononcé de son amant pour les jeunes garçons, se sentant vieillir et risquant ainsi de devoir céder sa place un jour, ne laissant dans le coeur de son bien-aimé Hadrien qu'amertume et regrets. Pour éviter cela, il se laisse mourir, lui qui était connu pour être un excellent nageur.

Pour résumer cette deuxième tentative, heureuse et fructueuse de ma part, de lire ce roman, j'ai a-do-ré. C'est un livre riche et enrichissant, d'une écriture fluide qui force l'admiration. Bien sûr, si vous êtes à la recherche du rythme palpitant, du frisson facile, des course-poursuites, de l'intrigue haletante où un retournement de situation chasse un retournement de situation, passez votre chemin. Ici, le rythme est celui, lent et mesuré, d'un vieil homme mourant qui s'adonne à l'auto-inspection minutieuse ; le frisson, celui de la beauté du langage et de la profondeur des réflexions ; la poursuite, celle de la compréhension de soi et de la vie qui s'apprête à s'achever ; les retournements, ceux des mots et des idées, qui sont remués comme on remue des galets dans un torrent pour dénicher, en dessous, les ingrédients d'un dernier souper. de même, si la moindre inversion dans une phrase provoque en vous des sueurs froides, n'ouvrez pas ce livre, car il contient tout ce que la syntaxe et la grammaire françaises ont de plus beau, de plus noble. Surtout s'en dégage une merveilleuse poésie, à quasiment chaque phrase, une mélodie du langage, un phrasé de toute splendeur. Par moments, on dirait un poème en prose.

Enfin, si vous avez peur d'ouvrir un dictionnaire ou une encyclopédie mais voulez tout de même attaquer ce roman, attendez-vous à des surprises, car les voyages de l'empereur vous emmèneront dans des contrées lointaines et exotiques – tellement exotiques que l'on ne les retrouve plus guère sur les cartes d'aujourd'hui. Moi, j'ai laissé mon portable ouvert sur Wikipédia pour m'y retrouver entre Dacie, Thrace, Bithynie, Propontide, Pont Euxin, et j'en passe et des meilleures… Mais de ces endroits, de ces mots, qui raviront en revanche tout philologue classique, se dégage, justement, le parfum de cette époque, que Yourcenar, en grande érudite qui a préparé ce roman pendant des décennies, agrémente de mille autres petits détails parlants. Un très, très beau livre – je suis heureux et fier d'avoir poussé ma curiosité jusqu'à surmonter ma première réticence. Recommandé sans modération aucune.
Lien : http://livresgay.fr/memoires..
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Un chef d'oeuvre qui retrace la vie d'un Empereur avec ses réussites, ses échecs, ses faiblesses avec lucidité, sagesse, poésie..et surtout une grande culture gréco-latine..à lire "impérativement " et impérialement !
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