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3,82

sur 735 notes
Je n'ai pas réussi à me plonger dedans, car je n'ai rien compris... Lire ce livre fût laborieux, long et pénible. Malgré ses 200 pages, c'était comme s'il y en avait dix fois plus, car tout me semblait haché... l'inverse de fluide. Ou est-ce que ça vient de la traduction ?


Si d'autres ont aimé et compris, tant mieux pour eux.
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NOUS d'EVGUENI ZAMIATINE
Le livre de référence pour la dystopie dans lequel Orwell et Huxley entre autres ont beaucoup emprunté pour ne pas dire plus. Écrit dans les années 1920 cet univers totalitaire est dirigé par le tout puissant Bienfaiteur. Au delà de la description de la vie journalière et organisée qui ne laisse qu'une heure de " liberté " individuelle par jour, les analyses autour du couple liberté / bonheur ou bonheur / liberté sont d'une grande richesse. Passionnant.
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Evgueni Ivanovitch Zamiatine (1884-1937) parfois appelé en français Eugène Zamiatine ou Ievgueni Zamiatine, est un écrivain russe puis soviétique, également ingénieur naval et professeur. Je n'entre pas dans le détail de ses rapports houleux avec les pouvoirs de l'époque car son oeuvre est constamment animée par une volonté hérétique qui lui vaudra les foudres de la censure des gouvernements tsariste, puis communiste. Il quitte l'URSS en 1931 et, après un passage par Berlin, s'installe à Paris en 1932. Zamiatine y écrit encore quelques nouvelles, ainsi que le scénario de l'adaptation cinématographique des Bas-fonds de Gorki par Jean Renoir. Il meurt le 10 mars 1937 d'une angine de poitrine. Il est enterré dans le cimetière parisien de Thiais. Un mois après sa mort, au cours d'une soirée commémorative, Vladimir Nabokov et Ivan Bounine lurent deux de ses nouvelles.
Nous (1920) jusqu'alors connu en France sous le titre Nous autres, doit son nouveau titre à sa dernière traduction (2017) faite à partir de sa version originale russe, et non à partir de sa traduction anglaise. Roman de science-fiction, dystopie (?), il aurait inspiré Aldous Huxley pour le Meilleur des mondes (1932) et George Orwell pour 1984 (1949).
Longtemps, longtemps après une très longue guerre qui a décimé la majeure partie de la population mondiale, les hommes vivent sous une énorme cloche de verre, sous la férule acceptée du Bienfaiteur qui « détient les clés de la forteresse inexpugnable de notre bonheur » comme l'écrit D-503 notre héros, dans son journal, ce livre. Mathématicien, il a conçu et supervise la construction de l'Intégral, un vaisseau spatial destiné à convertir l'univers tout entier à ce qu'ils appellent le Bonheur.
Les humains n'ont plus de nom propre mais des numéros, leur vie est réglée comme du papier à musique, heure du lever, heures de travail, autorisation écrite pour les rapports sexuels, etc. tout est consigné dans la Table des heures. Les appartements aux murs de verre, n'offrent aucune intimité sauf durant quelques heures codifiées elles aussi durant lesquelles on peut baisser les stores. le « je » n'existe plus, seul le « nous » se doit d'être pour ces Numéros dont les existences sont structurées comme les mathématiques.
D-503 a une liaison codifiée avec O-30 et ils suivent avec application et ferveur les règlements, jusqu'au jour où il croise la route de I-330, une jeune femme délurée (elle boit et fume, ce qui est formellement interdit) et très mystérieuse qui va éveiller en lui des émotions insoupçonnées, l'entrainant dans une aventure hors norme pour cette société bloquée. Une révolution se prépare dans l'ombre…
Description effrayante d'un Etat totalitaire qui sous couvert d'offrir le bonheur à ses sujets en régissant toutes les activités humaines sans exceptions, les prive de leurs libertés individuelles. Quand le Bienfaiteur va lancer son projet ultime, celui qui assurera la bonheur absolument parfait, en éradiquant l'imagination des cerveaux par une petite opération chirurgicale, D-503 va devoir lutter entre tout ce en quoi il croyait et constituait l'essence même de sa vie, et cet avenir fou mais libre, qui se profile dans la mouvance de I-330 à laquelleil est désormais liée par amour.
Un bon roman mais qui parfois est un peu complexe à lire, ne serait-ce que parce qu'il est très difficile de visualiser certaines actions ou descriptions et que l'écriture, travaillée en ce sens, n'en rend pas le déroulé limpide.
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Lecture très exigeante !

Je n'ai pas l'habitude de lire de la SF. J'ai vu que ce classique du genre sortait en poche et je me suis jetée dessus sans vraiment trop réfléchir.

La langue de ce livre est très décousue, scientifique, froide, brute. C'est très perturbant et cela correspond parfaitement à l'univers du roman. L'histoire est racontée par un seul narrateur qui nous laisse comme témoignage les feuillets qu'il a écrit. Ce qui est dommage c'est que j'avais l'impression de connaître l'histoire dès le début, ce qui est normal vu que ce classique a inspiré d'autres oeuvres de SF.

Donc c'est plutôt un flop pour moi car je n'ai pas pris de plaisir à le lire, écriture trop distante même si logique au vu du contexte.
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“La seule façon de passer de la nullité à la grandeur, c'est d'oublier que l'on est un gramme et de se sentir le millionième partie d'une tonne.”

Après l'extraordinaire Avant la nuit de Reinaldo Arenas, je poursuis mon petit tour d'horizon des dénonciations de systèmes totalitaires – et vous, votre dimanche, bien ou bien ?

Considéré comme le premier grand roman d'anticipation en la matière, Nous autres décrit le quotidien de D-503, un citoyen lambda qui oeuvre à la construction d'un vaisseau spatial supposé fédérer le reste de l'univers autour d'une société présentée comme idéale. Chaque journée est millimétrée par la table des heures qui garantit un emploi du temps identique pour tous. Les murs des bâtiments sont transparents car les habitants n'ont rien à cacher et cela allège le travail du Bienfaiteur, haute autorité chargée de maintenir le bonheur.

Si vous êtes un(e) adepte des romans d'anticipation, vous devez avoir votre alerte “1984” qui clignote à plein régime. Il est vrai que les parallèles entre les 2 oeuvres ne manquent pas : la société décrite, placée sous surveillance constante d'une instance qui rappelle en tous points Big Brother, le rôle déclencheur d'une femme dans le désir d'émancipation, la dénonciation d'une société totalitaire où l'Homme est privé de ses libertés...Il faut toutefois savoir que Nous autres a été publié 29 ans plus tôt – et naturellement censuré en URSS.

L'oeuvre de Zamiatine impressionne donc en ce qu'elle ne se contente pas de décrire un système pré-existant sur lequel l'auteur aurait quelques années de recul comme ce fut le cas pour Orwell ou Huxley mais ce qui est en train de se construire voire est à venir – de fait le système y est donc moins bien décortiqué que dans 1984. le style est quant à lui d'une grande ingéniosité et se libère de sa rectitude à mesure que le héros s'émancipe du système. le dernier chapitre illustre quant à lui habilement la désintégration du “je” au profit du “nous” et à travers eux, la perte d'individualité et la déshumanisation.

Il y a d'ailleurs dans ce roman une exactitude des mots, de leur sens qui est assez remarquable : "Pourquoi est-ce beau ? me demandai-je. Pourquoi la danse est-elle belle ?" Parce que c'est un mouvement contraint, parce que le sens profond de la danse réside justement dans l'obéissance absolue et extatique, dans le manque idéal de liberté."

Pourquoi cette note en demi-teinte alors ? Tout simplement à cause du manque de fluidité de l'ensemble qui, à quelques fulgurances près (dont celle ci-dessus), m'a ôté absolument tout plaisir de lecture. J'ai été extrêmement gênée par l'écriture et la pensée mathématiques du protagoniste (même si bien sûr j'en comprends le but). le choix du journal à la 1ère personne a qui plus est exacerbé ce défaut – passer un peu plus de 200 pages dans la tête d'un ingénieur quand tu n'as jamais eu de relation pacifique avec les sciences, c'est compliqué.


•°•°•°• A lire tout particulièrement si :
- vous aimez les romans d'anticipation ;
- vous n'avez pas encore lu le meilleur des mondes et/ou 1984 (autrement, je trouve qu'on risque plus la déception) ;
- vous avez pris mathématiques en LV2 ;

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D-503 vit dans un monde où chaque heure de la journée est programmée : activités, travail, sexe. Il n'existe aucune liberté individuelle, aucun libre arbitre. Les sentiments n'ont pas leur place dans cet Etat autoritariste car l'individualité est le danger, l'uniformité est le bonheur. Il va croiser une dissidente, I-330, qui a bouleverser sa routine et ses croyances. Il va être le dénominateur de la rébellion. Un pamphlet contre la religion, l'Etat, l'autoritarisme, la dictature au nom de la recherche du bonheur pour tous. Un thème qui m'a fait penser à George Orwell et Aldous Huxley.
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Une curiosité que ce roman, soi disant précurseur d'Orwell et d'Huxley. La langue est forte, poétique, heurtée. Mais le fil de l'intrigue n'est pas évident à dérouler, motorique, répétitif et mené à un train d'enfer qui plus est… de nombreux éléments disparates coexistent, pas toujours harmonieusement : science, réminiscences chrétiennes, critique des pouvoirs absolus. Cette lecture, je ne le cache pas, m'a parue longue car trop expérimentale à mon goût. Elle m'a fait penser au « Metropolis » de Fritz Lang avec le style de « L'homme a la caméra » ou bien en musique aux sonates de Prokofiev… Une sorte de beauté sauvage mais un peu ingrate.
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"Nous autres" est une des premières dystopies politiques. Écrit en 1920, ce livre annonce les errements à venir, le glissement de l'idéal soviétique vers le totalitarisme et ses prétentions à (con)former les individus.

Le narrateur, D-503, un ingénieur travaillant sur un projet prestigieux, voit sa réalité, programmée jusque dans les moindres détails, froide et rigoureuse comme une équation mathématique, se disloquer à l'occasion d'une rencontre amoureuse. I-303 est la femme qui lui fait entrevoir la passion, l'imprévu et des sensations qu'il n'avait jamais connues (amour, jalousie, plaisir) et qui refondent son individualité. Singulièrement, D-503 se considère comme malade et le diagnostique est terrible : il a développé une âme.

A travers cette rencontre, D-503 entrera en contact avec la résistance dont bien entendu I-303 fait partie. La fin, que vous découvrirez bien assez tôt, n'est guère optimiste...

Ce livre a parait-il fortement influencé Orwell et Huxley.
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Lecture fastidieuse (2 mois pour 230 pages) mais qui reste finalement. Au début c'était bien : la découverte de cette société, ses rites et ses mythes. Puis long passage répétitif, parce que le narrateur est lent et routinier, enfermé dans son conformisme et sa rationalité étroite. Je me suis forcée jusqu'au-delà de la moitié de l'ouvrage parce que c'est un classique, pionnier du genre. Et, avec le recul, c'est cette expérience de lecture fastidieuse qui m'a bien fait comprendre la psyché du personnage, complétement régentée par le régime. Et l'effet est voulu par Zamiatine, c'est certain. Après une bonne moitié, c'est plus intéressant : davantage de dynamisme, de fantaisie. Et la fin, très bien. Très forte. Une lecture dont je me félicite en définitive et dont je me souviendrais, comme d'un voyage, avec ses moments de découvertes, d'ennui et de vive admiration.
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Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. La réponse est oui car je suis resté un peu sur ma faim. Je ressens le besoin de le remettre à l'épreuve pour m'assurer de n'être pas passé à côté de cette oeuvre
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