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EAN : 9782807004221
140 pages
M.E.O Editions (08/02/2024)
4.21/5   7 notes
Résumé :
Engagée pour traduire des modes d’emploi de machines à laver alors qu’elle rêve d’être passeuse de beaux textes, Luce se lie d’amitié avec Qina, un migrant zimbabwéen. Sculpteur talentueux, celui-ci façonne pour elle une mystérieuse statuette avant de disparaître.
Luce, désemparée, s’engage comme coopérante sur les traces de son ami. Pourquoi la mère de celui-ci réagit-elle avec violence à la vue de la statuette ? Pourquoi refuse-t-elle d’entendre parler de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Dans les yeux de l'Afrique - Leïla Zerhouni - Roman - Éditions M.E.O - Lu en février 2024.

Je remercie les éditions M.E.O pour l'envoi du livre de Leïla Zerhouni, écrivaine que j'ai découvert avec le Luthier de Bagdad (nouvelle) et le roman Femmes Empêchées que j'ai fort appréciés.

Dans les yeux de l'Afrique, l'histoire se déroule au Zimbabwe.
Luce, traductrice, qui aurait préféré traduire des livres se retrouve à traduire des modes d'emploi pour... machines à laver ! Elle croise Qina, simple agent d'entretien qui travaille dans sa "boîte". Un invisible, un sans papier, un migrant.

Ils se découvrent au fil de leurs échanges. Qina vient du profond Zimbabwe, il sculpte des ravissantes statuettes évoquant son village et des visages féminins. Son rêve, c'est d'entrer à la London Art School. Un jour, il part pour Londres, clandestinement et laisse une lettre à Luce qui lui avait déconseillé de faire la traversée de la Manche, trop dangereuse.

Il laisse aussi à Luce une statuette au visage féminin. qui est-elle?

Plus de nouvelle de Qina.

Luce alors n'a de cesse de percer le mystère qui rôde autour de cet homme et se fait engager par une ONG belge "La Passerelle" en tant qu'assistante d'un professeur de village pour rejoindre le Zimbabwe et retrouver la famille de Qina.

J'ai rencontré des personnages surprenants :

Marcel, à Bruxelles, qui a offert un toit à Qina qui errait dans les rues.

Lindiwe, la petite soeur de 14 ans de Qina, atteinte de la cataracte, maladie fort répandue parmi les enfants africains , menant à la cécité.

Sakhile, maman de Qina et Lindiwe, qui refuse de parler de son fils

Zanele, tante de Qina et Lindiwe, soeur de Sakhile, qui fait peur à sa nièce.

Mister Tshuma, vieux professeur d'une grande humanité et passionné avec qui Luce va travailler.

Stella, la meilleure amie de Lindiwe, inséparables, mais qui se perdront.

Buuni, qui était le meilleur ami de Qina.

Et Azile.

Que s'est-il passé pour que Qina ait dû fuir son village et entreprendre ce long voyage semé d'embûches ?

Pourquoi ne peut-on pas prononcer son nom ?

Que va-t-il advenir de Lindiwe ? de Stella ?

Sous la plume de Leïla Zerhouni, c'est l'Afrique qui vibre, ce sont les coutumes ancestrales qui font loi, ce sont les baobabs, les acacias, les éléphants, les serpents, les girafes... la savane qui prennent vie.

Et surtout, la longue fuite de Qina vers l'espoir, la faim, la soif, le manque d'hygiène, les mains tendues... ou pas. Il finira par arriver à Bruxelles, mais son rêve verra-t-il le jour ?

Beaucoup de poésie dans ce livre aussi, l'évocation de Doris Lessing , Leïla Zerhouni lui rend ici un bel hommage.

J'ai retrouvé "Dans Les yeux de l'Afrique" la beauté sans pareille et la dureté de ce pays, j'ai aimé m'y rendre en compagnie de Luce , l'espace d'une lecture j'ai replongé dans mon enfance au Congo, tant il y a de similitudes.

La couverture du livre mérite aussi que j'en parle, elle est magnifique, éclatante avec cette petite africaine dans sa robe bariolée levant les bras vers le soleil couchant comme pour lui demander de jouer au ballon avec elle, et , au loin, les baobabs, arbres étranges.
Elle est de Joyeau (www.poemevivant.com)

Alors, vous êtes prêts à vous envoler de Bruxelles ou d'ailleurs pour découvrir
le Zimbabwe ?

Je vous y invite avec "Dans les yeux de l'Afrique"

Leïla Zerhouni vit à Bruxelles où elle enseigne l'anglais et l'allemand.
Son livre sortira le 8 février.








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Je suis à nouveau sous le charme de la plume de Leïla Zerhouni et de l'histoire qu'elle nous raconte dans ce court roman de 134 pages.
J'ai parcouru un bout de chemin aux côtés de Luce, Qina, Lindiwe, Monsieur Marcel, Mister Tshuma, Sakhile, Stella, sous le ciel bas et gris de Bruxelles puis sous le soleil, jaune, orange, rouge ou… sombre, de Tsholotscho au Zimbabwe.

J'ai retrouvé avec émotion l'autrice dans son maniement talentueux de l'immédiateté, telle une novelliste aguerrie, elle parvient à cerner en quelques lignes la complexité des vies, du passé et des caractères de ses héros. Pour la deuxième fois, je suis épatée par son art d'écrire ce qui pourrait être un pavé foisonnant en si peu de pages.
Sa plume est concise, paradoxalement précise et suggestive, et en même temps, elle est dotée d'une sensibilité touchante, de mots et de poèmes qui vont droit au coeur.

Juste quelques mots pour tenter de vous amener à lire de petit bijou : Luce fait la connaissance de Qina sur son lieu de travail à Bruxelles, il est sans papier et rêve de rejoindre le Royaume-Uni pour y travailler son art de la sculpture. Il a laissé au Zimbabwe sa petite soeur et sa maman qui se languissent de lui. Un jour, il disparaît, Luce se lance à sa recherche et rejoint sa famille, sous couvert d'une mission humanitaire, elle sera professeur de langues pour les enfants du village, parmi lesquels Lindiwe, soeur de Qina, admirable de courage malgré sa grande fragilité.

Un petit mot sur la couverture aux couleurs vives, splendides et cette jeune fille qui lève les bras en guise d'offrande au soleil, en contemplation de la lumière, une jolie oeuvre de Joyeau.

Je remercie Leïla Zerhouni et les éditions M.E.O. pour ce beau livre envoyé en service presse. Il sortira ce 8 février. Je lui souhaite le beau succès qu'il mérite.

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Zimbabwe profond, Lindiwe souffrant de la cataracte, comme de nombreux enfants victimes de malnutrition voit débarquer une nouvelle institutrice dans son école, la Bruxelloise Luce partie dans ce magnifique pays 'où, au soleil couchant, les couleurs font l'amour', à la recherche des racines de Qina, habile sculpteur, migrant qu'elle a aimé mais trop vite parti vers l'Angleterre.

Saura-t-elle découvrir le lourd secret de Qina?

Merci à Laura Latour des éditions M.E.O pour l'envoi de ce livre, très bien écrit, parfois un peu trop didactique avec la simplicité d'une fable africaine , et qui rend un bel hommage à l'autrice Doris Lessing.
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C'est à Bruxelles où elle vit que Luce croise la route de Qina, sur son lieu de travail. Dans sa vie triste et sans couleur de traductrice de notices techniques, elle se lie d'amitié pour cet homme venu du Zimbabwe qui rêve d'entrer dans une école de sculpture à Londres mais fait le ménage au noir, en attendant de pouvoir rejoindre l'Angleterre.

Il lui parle de son pays, de sa famille qu'il a laissée, de ses projets artistiques et Luce voit s'allumer, auprès de cet homme, la lumière qui va redonner un sens à sa vie.

Alors quand il disparaît, elle décide d'aller enseigner dans l'école de son village, dans le cadre de la coopération, pour se rapprocher de ce monde qu'il lui a fait entrevoir et rencontrer les siens.

Et nous plongeons avec elle dans la culture de ce pays d'Afrique australe, empreinte de sagesse et de traditions, nous immergeant dans « ce pays au soleil rouge et aux arbres majestueux » qui comme Luce, m'a totalement éblouie. L'art semble être le quotidien de tous et entre la peinture, la sculpture, les parures et la poésie, il paraît émaner de ces habitants un goût pour le beau et l'imaginaire qui manque à nos cultures occidentales.

Et pourtant, s'il est le grenier à blé de l'Afrique, le Zimbabwe ne connait que la misère et la violence et des villages entiers des tribus Ndebele sont massacrés pour leur dissidence, par le dictateur au pouvoir.

Comme dans son précédent roman, Les femmes empêchées, Leïla Zerhouni entre dans le coeur de ses personnages et regarde à travers leurs yeux, même lorsqu'ils sont blessés, avec cette sensibilité qui lui est propre, mettant de la poésie dans ses phrases comme une touche de couleur dans nos vies.

Ce roman court mais dense parvient à nous toucher profondément et nous ouvre une fenêtre sur un peuple fier où l'art est un mode de vie.

Un beau voyage.
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Dès les premières lignes, on reconnaît l'écriture rapide de l'autrice, écriture déjà remarquée lors de la lecture de son livre "femmes empêchées".
C'est concis, rapide, et va à l'essentiel. Cela parfois déroute. On aimerait plus de développement. Surtout pour ce livre qui aborde des thèmes importants sous fond de quête : la vie des migrants dans un pays qui leur semble peut-être meilleur, les relations entre "blancs" et "noirs" sur le sol africain (quand le passé colonialiste ressurgit lors de mission d'aide), les conditions sanitaires de vie en Afrique et les maladies qui en découlent... des sujets graves qui servent de fond à la quête du personnage principal.
On se situe dans une écriture synthétique qui ressemble à celle de la nouvelle, mais nous sommes dans un roman, certes court, mais un format roman.
C'est peut-être cela qui m'a gêné lors de ma lecture et qui a fait perdre deux étoiles à ma chronique. Mais c'est un avis purement personnel et je pense que ce livre pourra plaire à de nombreux lecteurs.
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