C'est une série intéressante que celle "... de Lumière", et différente de ma série phare, Ténébreuse, du même auteur.
Intéressante en ce qu'elle est davantage fantastique que fantasy :
Sorcière de lumière (et ses comparses) s'intéresse aux pouvoirs occultes, à leur irruption soudaine et dérangeante dans le réel. La détresse de l'héroïne, Hiver Musgrave, fait peine à voir : chaque jour, des phénomènes inexplicables surviennent (allant de la fenêtre ouverte jusqu'à l'animal éventré dans le salon - hm, appétissant) ; par ailleurs, sa mémoire lui fait défaut et son premier réflexe est de s'enfermer dans le déni. Puis la haine, sorte de mécanisme d'auto-défense exacerbé par le fait qu'elle soit poursuivie par un poltergeist - qui, soyons clair, ne désire pas vraiment prendre le thé (à moins qu'il ne préfère un pique-nique agrémenté de quelques tripes ?)
Quand bien même, je ne puis m'empêcher de m'énerver devant cette irrationnelle colère qui s'empare d'Hiver de manière récurrente sinon perpétuelle : cette colère me semble parfois factice et c'est pour moi une sorte de défaut du personnage, comme si l'auteur en avait fait un ressort un peu trop visible de son intrigue.
Dernière remarque : après une course effrénée et un rythme crescendo, j'ai eu l'impression que l'on m'offrait un soufflé trop vite sorti du four : pouf ! à plat. D'une part, je suis un peu déçue que le personnage de Vérité (que l'on retrouve dans
Fantôme de Lumière) soit si rapidement évacué. D'une autre part, le dernier chapitre est trop rapide - sans parler de l'épilogue expéditif.
Pour conclure, disons qu'il y aurait eu matière à développer et que l'on reste un peu sur sa faim. Pour autant, l'intrigue principale est bouclée, menée par un personnage qui excite la curiosité.