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Je pensais bien connaître l'histoire et le personnage de Mary Stuart, et j'ai finalement appris tellement de choses. Très bien documenté sans jamais être indigeste, ça se lit comme un roman et nous plonge complètement dans le XVIème siècle et ses intrigues (on a parfois l'impression que tout cela a été écrit par Shakespeare, pas besoin de chercher plus loin d'où lui est venue l'inspiration pour Macbeth), d'abord à la cour de France, puis à la cour d'Écosse en gardant toujours un oeil sur Londres et Elizabeth Tudor. C'est la grande Histoire écrite par des femmes et relatée par Stefan Zweig donc c'est forcément fascinant. Ma passion pour les grandes héroïnes a été assouvie : les grandes destinées mêlées à L Histoire, c'est ce que je préfère lire au monde. Bon, à certains moments, on sent que l'écriture de cette biographie date un peu, ça a bientôt un siècle après tout : Elizabeth Tudor hystérique, Mary Stuart victime des faiblesses inhérentes à son sexe, les paragraphes descriptifs des relations entre Bothwell et Mary... Ça m'a fait franchement hausser les sourcils plus d'une fois. Ça mériterait une petite mise à jour tout ça, mais ce n'est finalement pas ce que je retiendrai de ce livre envoûtant. Tout le romanesque que je recherchais est bel et bien là, et plus encore.
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J'aime les essais historiques de Zweig, qui vont au-delà des biographies. Il montre l'individu en lien avec son environnement, presque un pion par les forces qui modèlent son destin; il fait un fin portrait psychologique fascinant, et toujours, ces remarques qui dépassent les époques et parlent de la condition humaine.
J'ai lu la version originale en allemand - désolé, je ne peux rien dire de cette traduction.
Mes impressions plus complètes sont sur format vidéo (désolé pour celles et ceux que ça irrite), et je vous remercie d'en accepter le partage ici.
Lien : https://youtu.be/NWiAmbviSZc
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Une fois n'est pas coutume, lors de cette lecture, il m'a fallu me détacher de la forme pour apprécier le fond. Ne connaissant rien des rebondissements de la vie de Marie Stuart, j'ai beaucoup appris et c'est ce qui a fait tout l'attrait de cette lecture. En revanche, comment s'intéresser à une biographie lorsque l'auteur écrit dans le premier quart de l'ouvrage : "Marie Stuart n'a rien donné à son pays de plus fécond que la légende de sa vie" ... étrange façon de nous donner l'envie de découvrir la suite à mon sens.
A plusieurs reprises également, le destin d'un personnage nous était révélé un peu trop rapidement, comme en aparté, avant de revenir en long et en large sur les faits ayant mené à cette fin. Pourquoi ne pas avoir respecté la temporalité et ainsi permis de découvrir les faits puis leurs conséquences ? J'avoue ne pas avoir compris l'intérêt de ce processus et en avoir été gênée.
Vous l'aurez compris, une lecture en demi-teinte pour moi.
Merci
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« En ma fin est mon commencement », cette phrase brodée par Marie Stuart dans son enfance, Stefan Zweig va la transformer en prédiction.
Son roman retrace la vie de « Marie Stuart », reine d'Ecosse, puis reine de France.
Le caractère impulsif de Marie l'amènera à commettre nombre d'erreurs.
On y apprend aussi cette rivalité entre Marie Stuart, reine d'Ecosse, et Élisabeth Ière, reine d'Angleterre, une rivalité empreinte de crainte réciproque, de faux-semblants, de faux-fuyants…
Enfin, cette longue captivité de 20 ans et sa fin sur l'échafaud, avec une mise en scène, un cérémonial et un déroulement qui scelleront le destin de Marie Stuart pour la postérité.

Lien : https://memoiredeliseuse.odo..
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Toutes mes excuses à mes copines que je snobe quand elles lisent Gala ou Voici car Marie Stuart par Stefan Zweig c'est un peu Secrets d'histoire et The Crown. J'ai lu pas mal de critiques négatives au sujet de cette biographie de ma reine préférée: Stefan Zweig serait "d'une misogynie crasse" et ferait la part trop belle à la psychologie au détriment de la géopolitique.
Pour ce qui est de la première affirmation, je ne suis absolument pas d'accord et présume que la critique émane d'une néo-féministe aigrie (pléonasme) et incapable de comprendre que Stefan Zweig écrit depuis son époque (1937) et depuis son appréhension du monde. Or, justement, Zweig est un ami de Freud et même un freudien décomplexé. Et alors ? Moi j'ai adoré ce duel à mort entre ces deux femmes très femmes et je suis particulièrement agacée de ces postures outragées de gens qui nient l'évidence. On reproche fréquemment aux hommes de penser avec leur bite (et personne ne fait de procès en misandrie) et bien, force est de constater que Marie Stuart pensait avec sa chatte. Comment expliquer sans ça l'énormité de ses erreurs politiques si elle ne s'était pas livrée corps et âme (et couronne !) d'abord à un freluquet ridicule et ensuite à une brute sans honneur ? Oui oui et oui, ce livre sent la psychologie à plein nez mais c'est ce qui en fait le sel et le charme, d'autant que la plume de Stefan Zweig est délicieuse. Et l'Histoire alors ? Et les enjeux politiques, me direz-vous ? Et bien ils arrivent, certes assez tard (dans l'épilogue) mais ils sont très bien traités. Alors bon, c'est probablement un roman de mémère à chat mais vu que c'est ce que je suis, je mets une très bonne note parce que je me suis régalée. Et toc !
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Écrivain autrichien prolifique, Stefan Zweig se lance, après celles de fouché et de Marie-Antoinette, dans une nouvelle biographie dont lui seul a le secret, mélange de faits historiques et de fiction, en s'appuyant sur une documentation riche et variée.

Zweig, avec son style ciselé, parvient à faire revivre deux des plus grandes souveraines de l'époque, Marie Stuart la catholique et Elisabeth la protestante, l'une sensuelle et exaltée, l'autre froide et cérébrale. Leur affrontement, qui dure pendant près de quarante ans, est retranscrit à merveille, dans sa complexité et ses enjeux.

Néanmoins, la propension de Zweig à faire de la psychologie de comptoir pour expliquer les moindres décisions des deux reines, et surtout sa misogynie crasse, deviennent véritablement exaspérantes. le pompon est atteint lorsqu'il explique doctement et avec un enthousiasme non dissimulé que le viol commis par Bothwell sur Marie Stuart aurait enfin fait découvrir à la jeune reine les plaisirs de la chair, ou encore lorsqu'il attribue à une malformation gynécologique (jamais démontrée) le comportement insolite de la Reine Vierge avec les hommes. de même, Zweig ne cesse de ramener son héroïne à son statut de femme, en y rattachant toutes sortes de défauts : haine, fourberie, orgueil, dissimulation... Alors certes, le féminisme moderne n'en était qu'à ses balbutiements à l'époque de l'auteur, mais tout de même !

Autre point négatif, Zweig fait oeuvre de romancier plus que d'historien : il prend nettement le parti de Marie Stuart contre Elisabeth, dont il fait un portrait absolument détestable, la présentant comme une femme hypocrite, caractérielle, perpétuellement indécise. Ce manque d'objectivité, ainsi que les nombreuses longueurs (la fin est absolument interminable !) rendent la lecture fastidieuse.

Retrouvez cette critique plus détaillée en cliquant sur le lien ci-dessous :
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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Nous avons ici un pan d'histoire Écossaise décrite avec une minutie d'orfèvre. Il faut saluer les recherches de l'auteur, le travail réalisé pour restituer au maximum les personnages, la situation et nous remettre dans le contexte de l'époque. Il n'avait pas Internet ni accès à des bibliothèques aux facilités dont nous bénéficions actuellement.

Il va rechercher la psychologie de chaque personnage. J'ai constaté l'affection de l'auteur pour ses protagonistes. Il les admire. Nous ne pouvons absolument pas juger des personnages, de leur manière de penser avec nos repères actuels et modernes.

Chaque lecteur peut y trouver son compte. Je pense tout récit est subjectif et toutes les histoires sont racontées selon le point de vue de celui qui la rapporte. Il ne faut pas s'attacher uniquement au fait que c'est un grand nom qui a écrit, connu pour d'autres chef-d'oeuvre, il faut aussi s'attacher à l'intérêt que l'on a pour le personnage pour l'histoire en général que le récit va nous apporter.

... la suite sur le blog
Lien : http://gracieuserobert.over-..
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Et bien quelle femme, c'est moins que l'on puisse dire ! Alors je ne vais pas comme à mon habitude répété ce qui précède, ni résumé cette longue biographie.
J'ai eu plus de mal à me plonger dans cette biographie au contraire de celle de Marie-Antoinette du même auteur.

Donc ce fut long mais intéressant malgré tout, car j'avais une grande lacune sur le parcours de cette reine.
J'ai bien aimé le fait aussi que l'auteur nous remet dans le contexte de l'époque, pour qu'on appréhende mieux les faits et gestes des uns et des autres.

Une lecture en demie teinte, mais très intéressante pour le côté historique et le personnage.
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Une biographie de Marie Stuart par Stefan Zweig. Que demander de plus ? Grâce à son style, son talent et sa sensibilité, il fait revivre ces personnages historiques sous sa plume.
De la naissance de Marie Stuart, couronnée Reine d'Écosse à 6 jours à sa mort sous le billot tout en passant par son bref règne de Reine de France, ses trahisons, son combat "à la vie, à la mort" avec Elisabeth, Reine d'Angleterre, ses mariages, son fils, ses fidèles et ses ennemis, Zweig nous emporte dans ce livre qui se lit comme un thriller.
Certes, nous n'échappons pas à la misogynie de l'auteur ; la rivalité Marie/Elisabeth est parfois ramenée à des problèmes hormonaux et les sautes d'humeurs et les inconstances de l'une et l'autre sont inhérents à toutes les femmes...
On pardonne vite à Stefan Zweig ces préjugés d'un autre temps car son travail de recherche, son talent d'écriture et le suspense de son récit font revivre cette reine du moyen-âge à qui il n'épargne rien.
Ces 410 pages se lisent d'une traite.
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Mise à part une misogynie et un parti pris certain, ce livre était très intéressant ! Toutes les étapes de la vie de la reine d'Ecosse sont habilement amenées et très agréables à lire.. J'ai rarement appris autant de faits dans un seul ouvrage. Sa vie était tellement romanesque qu'elle est souvent utilisée pour des oeuvres fictives qu'on arrive plus à démêler le vrai du faux, ce livre permet de faire une partie du travail. Je le recommande vivement !
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