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Un livre vraiment intéressant. La vie de Marie Stuart est parsemée d'embûches et de péripéties, dont on croirait la plupart tiré d'un livre ! L'auteur parvient encore à nous plonger dans une vie difficile, avec ses talents de biographe.
Néanmoins, contrairement aux trois poètes, j'ai eu du mal à poursuivre ma lecture, à trouver un grand intérêt. Les mots sont lents, le ton l'est aussi. Il m'a fallut me pousser pour m'obliger à le terminer.
Je ne peux que le conseiller quand même, il est toujours fascinant de découvrir la vie d'autrui.
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Une très belle biographie de la Reine d'Écosse Marie Stuart. A la suite d'un voyage à Édimbourg je voulais en apprendre plus sur cette Reine et effectivement toute son histoire est retracée. J'aime la vision humaine, avec une interprétation parfois personnelle, faite par l'auteur. Quelques lenteurs et répétitions en fin de livre. Dans l'ensemble il se lit facilement et permet de mieux comprendre cette grande figure historique et les étapes de sa vie.
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Stephan Zweig narre à sa manière c'est-à-dire celle d'un romancier, la destinée tragique de Marie Stuart. Rien d'anormal pour une reine de sa trempe et de son sang. Sa destinée est telle qu'elle aurait pu être naître sous la plume d'un dramaturge !

Alors certes, il faut passer au delà des remarques incongrues de l'auteur sur l'hystérie féminine pour apprécier totalement l'oeuvre, mais on ne peut remettre en cause le talent de Stephen Zweig, précurseur des séries télévisées sur les personnages historiques ! Adoptant les caractéristiques du ressort romanesque, soulignant de temps à autre la fin tragique de son héroïne, il parvient à nous intéresser aux moindres détails historique de sa vie. Belle manière donc d'allier l'histoire et la littérature.

J'ai particulièrement apprécié l'opposition à Elisabeth Ière : un même sang mais deux tempéraments. Et même si, encore une fois, il a tendance à les réduire à leur sexe féminin, tout n'est pas à jeter dans son analyse.

Une bien belle découverte que voilà !
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Il fallait un essayiste d'exception pour brosser un portrait assez fidèle d'une des femmes au destin le plus scandaleux de l'histoire.
Stefan Zweig, dont j'avais adoré la biographie de Marie-Antoinette, réussit à merveille à transcrire les petits et grands états d'âme de Marie Stuart, celle qui fut Reine de France puis Reine d'Ecosse.
De sa naissance à son exil en France jusqu'à son mariage avec le dauphin de France, grâce aux ententes entre sa mère et Catherine de Médicis, Marie Stuart vivra là ses années les plus calmes.
Devenue reine de France pour une courte période, à la mort de son époux français et sans descendance, elle part alors récupérer la couronne qui l'attend en Ecosse tout en déjouant les pièges dressés sur sa route par son propre frère et la nouvelle reine d'Angleterre : Elisabeth.
Stefan Zweig nous donne les clés pour comprendre comment une femme qui a su rebondir aussi bien, s'est laissée entraîner à donner son accord pour l'assassinat de son propre époux et à épouser dans la foulée le meurtrier.
Grandeur et décadence, tel pourrait être le résumé de sa vie.
Une belle biographie, très éclairante sur les moeurs écossaises et les relations internationales à cette époque.
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Une magnifique biographie écrite de main de maître par Stefan Zweig, auteur de celle de Marie Antoinette, où l'on retrouve la très riche documentation nécessaire à la rédaction de la vie si turbulente et dramatique de Marie Stuart, reine d'Ecosse et reine de France un temps. Un personnage très singulier et surtout un beau portrait de femme forte, avec ses faiblesses et ses forces, si humaine justement, ce qui est très bien rendu par Stefan Zweig, qui nous montre bien les deux facettes du personnage, alternant entre de profonds doutes et un orgueil et une ténacité qui l'accompagneront jusqu'à la fin de sa vie, jusqu'au dernier supplice de sa décapitation, où Marie Stuart honorera son rang jusqu'au bout par sa dignité infaillible.
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Le style de cette biographie historique est superbe. Stéphane Zweig est l'auteur de ce magistral ouvrage qui porte beaucoup de sens et beaucoup de vie.
C'est la biographie de Marie, reine d'Ecosse . Elle fut aussi un moment reine de France par mariage.
Elle reste catholique par conviction dans cette époque où les guerres de religions enflamment l'Europe . Elle est l'Ecosse , car elle symbolise la souveraineté de pays en tant que sa souveraine et elle est aussi dans la ligne successorale de la couronne d'Angleterre.
La situation en Ecosse est difficile pour la monarchie locale qui reste catholique ,alors que la reforme marque des points solides dans ce pays avec l'extension des presbytériens.
Elle est donc à la croisée de plusieurs dynamiques historiques à l'oeuvre dans les îles britanniques et en Europe.
La réforme qui en Angleterre porte principalement le visage de l'anglicanisme qui écarte brutalement le catholicisme , qui finira avec quasiment une mise quarantaine durable .
Les visées d'expansions territoriales de l'Angleterre et même celles de la France. Les soubresauts violents et risqués de la politique écossaise, l'urgence de la situation en Ecosse pousseront Marie Stuart à se retirer en Angleterre . Elle pensait y séjourner provisoirement. Elle y sera détenue longtemps, et longtemps après son arrivée , elle y sera exécutée, pour trahison.
Les monarchies anglaise et Ecossaise sont croisées et à ce titre, elles sont un danger l'une pour l'autre, Marie Stuart sera exécutée mais sa descendance cependant , règnera ultimement sur l'Angleterre.
Elle représentait donc un danger pour Elisabeth d'Angleterre à cause de sa place dans l'ordre successoral de ce pays et également du fait de son catholicisme . Elle pouvait en effet être une tentation naturelle pour le parti catholique anglais et contre Elisabeth qui était anglicane.
C'est une matière riche à analyser et l'auteur le fait avec brio. Il est éloquent et son texte est solidement construit.
Les récits sur L'exécution de Marie Stuart magnifient généralement son courage et sa dignité. C'est avec raison je pense mais je n'insisterai pas là-dessus pour conclure. Je préfère en conclusion souligner que c'est le premier régicide de l'histoire européenne.
Ce ne sera pas sans conséquences politiques et c'est là ,la fondation et la naissance d'un risque quasiment ontologique pour les monarchies européennes.
Ces pages sont un remarquable et passionnant moment d'histoire, avec comme vous le voyez , une matière excessivement dense, riche et variée.
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Passionnée et fascinée par la plume de Zweig sur ses nouvelles depuis bien des années, j'ai voulu me frotter à celle-ci dans un autre contexte : sur un roman à vocation biographique, mais pour la première fois je me suis retrouvée face à un texte que j'ai autant adoré que détesté à certains moments. Paradoxal !

La plume de Zweig est toujours aussi belle et efficace. Il a l'art et la manière pour capturer l'essence d'un moment et l'écrire avec des phrases procurant de sublimes sensations tant il sait enrichir et faire vibrer son sujet. Là-dessus pas de doute. Ainsi quand il cherche, ici, à faire revivre le personnage de Marie Stuart et l'ensemble de l'épopée que fut sa vie, il y réussit avec force et passion, comblant chaque manque de sa vie par la richesse de sa plume qui lui permet ainsi de, par exemple, écrire tout un chapitre sur des années où il ne se passe pourtant rien. C'est un maître !

Mais en même temps, toute son écriture est terriblement orientée et c'est assez horrible et crispant à lire. En effet, Zweig fait preuve d'une énorme misogynie dans son écriture des deux femmes de son histoire : Marie Stuart et Elizabeth Tudor. Il en parle de manière à les décrédibiliser sans cesse, en les ramenant à leur condition de femmes telle que lui l'imaginait. Ce sont donc des femmes portées sur l'hystérie, qui se laissent guider par leur désir, qui peuvent désirer un homme qui les a violé et j'en passé. C'est assez abject parfois. le pire étant l'épisode du viol de Marie par celui qu'elle sera forcée d'épouser que l'auteur fait passer pour un moment de passion incontrôlable suscité par une Marie trop provocante qui fini par aimer ça parce que pour la première fois de sa vie elle croise un homme "viril", ce qui la ferait tomber amoureuse de lui... A vomir ! Je sais que le texte a été écrit dans les années 1930 mais cela n'excuse rien. J'ai lu des autrices de la même époque qui n'aurait jamais écrit ça !

Il m'a donc fallu une grande force pour faire abstraction des valeurs de l'auteur qui transparaissaient dans le texte et m'intéresser uniquement aux faits et à l'histoire ainsi mise en scène. Je dois reconnaître que dans l'ensemble, Zweig a parfaitement su faire revivre le parcours de croix que fut la vie de Marie. On sent qu'il s'est bien documenté et qu'il s'appuie sur de nombreux documents d'époque, mais il ne s'arrête pas là, avec sa plume tellement vibrante, il rend vit à cette époque, ces lieux de vie et ces personnages désormais morts. C'est une fresque épique et dramatique qu'il compose, en s'inspirant de Shakespeare qu'il cite allègrement.

Si vous êtes curieux de découvrir la vie de Marie, cela peut donc être une première façon assez complète d'y entrer, du moment que vous savez que sa vision des femmes est très orientée. On y retrouve tout ce qui a fait le sel et les plaies de sa vie et même plus. Il nous fait revivre aussi bien sa naissance que sa mort avec emphase et contexte. On voit s'animer devant nous la jeune Marie jusqu'à ce qu'elle devienne maîtresse de son destin, si elle a jamais pu l'être. On croise avec bonheur et horreur les hommes et femmes de sa vie qui vont sans cesse la jeter sur les routes et dans les cours de toute l'Europe. On la voit tenter de prendre le pouvoir et lutter pour le conserver. On suit aussi toutes ses mauvaises décisions qui la conduiront à son emprisonnement et sa fin inéluctable. Nous ne sommes cependant pas dans un roman historique à proprement parler mais plutôt dans un objet hybride plus proche de l'essai de l'historien car il ne donne pas la parole aux personnages, il ne fait que rapporter les documents d'époque où on entend leur voix et leur prête la sienne. Nous ne sommes donc pas réellement dans quelque chose de romanesque mais dans un texte plus froid et clinique, même si la plume de l'auteur réchauffe l'ensemble.

Pour ma part, connaissant déjà bien la vie de celle-ci, j'ai pris plaisir à la revivre et surtout à analyser comment l'auteur nous la présentait, mais je n'ai rien appris de nouveau ou si peu dans les marges et détails dont il agrémente le récit. Si vous avez envie de quelque chose de plus complet, je vous inviterai à vous tourner vers des auteurs plus modernes comme Michel Duchein ou Luc Mary qui ont écrit plus justement sur le sujet.

J'aimais Zweig dans ses nouvelles, j'aime la plume de Zweig dans ses romans / biographies historiques mais il est dur de faire la part entre l'artiste et l'homme tant ses textes transpirent certaines de ses idées nauséabondes, ce qui rend certains passages de ses romans assez crispants à lire. J'ai aimé voir Marie Stuart et toute sa famille revivre sous mes yeux, mais j'ai été très énervée par la misogynie de l'auteur. C'est donc un roman que j'ai adoré tout autant que détesté par moment.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Voilà la deuxième biographie écrite par Stéphan Zweig terminée, et toujours aussi appréciée !
Marie Stuart est un personnage que je ne connaissais absolument pas avant ce livre, n'étant à aucun
moment mentionné dans mes cours d'histoire.
Et pourtant ! Quelle fut cette femme Reine d'Écosse à 6 jours puis Reine de France par la suite !
Son parcours aussi flamboyant que dramatique m'a ému et fait ressentir un profond respect face à sa résilience qui lui a permis de garder la tête haute jusqu'à l'échafaud.
La vie est compliquée au XVIe siècle pour une femme. Elle l'est d'autant plus lorsque vous êtes reine d'un pays divisé par les conflits religieux et par un entourage hypocrite qui ne souhaite que la reconnaissance royale.
Je vous invite à découvrir l'histoire de cette femme un peu trop passionnée à travers les trois contrées que sont l'Écosse, la France et l'Angleterre. Enfin, mieux connaître Marie Stuart à travers les diverses rencontres qu'elle a pu faire, notamment amoureuses et amicales, qui, vous le découvrirez, ne seront pas de tout repos !
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Mon avis :
Par son écriture aussi douce douce que précise, Stefan Zweig nous embarque dans la vie trépidante de cette femme. Reine dès sa naissance, sa vie ne lui a jamais vraiment appartenue, son titre guidant ses pas de son apparition à son trépas. Quoiqu'il en soit, cette femme a parfois vécu comme elle l'entendait, surtout quand l'amour venait la saisir, allant jusqu'à oublier ses prérogatives royales. Ce fut un être passionnel, entier, qui n'a jamais su renoncer à ses écueils même s'ils la menaient vers des issues fatales. Fière jusqu'à l'excès, elle ne connaît que la démesure. Naïve, elle s'est souvent retrouvée dans des situations auxquelles elle aurait sûrement pu se soustraire avec davantage de réflexion. Son plus grand défaut, sans aucun doute, semble le fait de ne pas choisir avec discernement les personnes qui l'entourent et la conseillent. Ils furent soit insipides, soit autoritaires mais ne lui donnèrent que rarement cette véritable reconnaissance à laquelle elle aspirait pourtant. Sans cesse, elle a renouvelé les mêmes erreurs, sans jamais apprendre et tirer les leçons de la précédente. C'est grâce à cela que sa cousine Élisabeth, la reine vierge, siégeant sur le trône d'Angleterre, l'a tenue en respect toute sa vie malgré les prétentions que Marie détenait sur cette couronne. Un véritable jeu de dupes, deux tempéraments différents mais parfois tellement semblables. Une partie d'échec, où la reine d'Ecosse semble toujours avoir un coup de retard.
Pour conclure, une lecture passionnante pour ce destin hors du commun et pourtant tragique.
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Stefan Zweig me fait découvrir l'histoire autrement. J'ai apprécié ses biographies de fouché et de Magellan, celle de Marie Stuart m'a captivé. Je ne connaissais que son nom et sa destinée tragique, mais en fait rien de sa vie, si passionnante, si shaekespearienne. le XVIème siècle parait si loin, et la vie de cette femme si bien décrite. Mais quelle épopée !
Malheureusement, elle côtoie des personnes avec des caractères dangereux, que ce soit la lâcheté, la corruption ou la trahison, ils renforceront peu à peu sa volonté par des épreuves assez terribles.
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