Si le temps est gris et déprimant et que vous souhaitiez vous changer les idées, partez avec Hadrien de Vismes à la poursuite de la Sainte-Ampoule, modeste fiole contenant l'huile miraculeuse indispensable au sacre des rois de France. Une gouttelette de cette huile est nécessaire pour obtenir un monarque de droit divin. Aussi, durant des siècles, le petit flacon est gardé sous haute surveillance à l'abbaye Saint-Rémi de Reims. Hélas, la révolution passe par là et la Sainte-Ampoule est brisée. Il paraît. Mais n'aurait-elle pas échappé au désastre ? C'est ce que semblent indiquer des parchemins, une carte et des documents cryptés.
Une bande de forbans est sur le coup. Mais voilà qu'un jeune archiviste parisien se dresse involontairement sur leur route, devient le principal suspect d'une série de meurtres, échappe à la police, est protégé, défendu bec et ongles par une pugnace, séduisante et intrépide avocate...
J'ai embarqué avec bonheur dans cet imbroglio ésotérique et policier. Il ne faut pas chercher la véracité de l'histoire ou pinailler sur la psychologie des personnages. Encore moins s'inquiéter du sort des personnages secondaires, lesquels se trouvent immanquablement et pour leur malheur, sur le chemin des tueurs fanatiques et cruels. le lecteur voyage, part au Pérou visiter le couvent de Santa Catalina, découvre des coins charmants en France, tels le bourg médiéval de Chambles (commune du département de la Loire) ou la chartreuse de Sainte-Croix en Jarez (ancien monastère, dans la Loire également). de retour à Paris, il aura le loisir de plonger dans les égouts du square du Vert Galant. Personnellement, j'en redemande…
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Un roman policier combinant thriller, ésotérisme et Histoire, de nombreux coups de théâtre parsemés de cadavres, une course contre la montre infernale, pour tenter de révéler le plus grand secret jamais gardé par un roi de France...le résultat n'est malheureusement pas à la hauteur de sa présentation.Que l'auteur accommode à sa convenance la réalité historique pour cadrer avec l'intrigue n'est pas dérangeant mais, accumuler des clichés rebattus dans les multiples clones du très surfait Da Vinci Code est en revanche gênant. Les personnages, policiers retors et inaptes, gourou italien mafieux,avocate providentielle ou nervis sanguinaires, frisent la caricature mais surtout,manquent de profondeur et sont trop peu développés. Les héros,à qui la sagacité manque cruellement,agissent avant de réfléchir, traversent les épreuves sans encombres et n'ont a priori aucun souci financier ou d'intendance pour aller et venir dans tous les sens. le plus problématique est qu'on a surtout du mal à saisir les enjeux,le but fondamental de cette quête dans le présent et les motivations obscures qui l'anime. L'écriture d'Hadrien de Visme est plaisante, le sujet intéressant, l'alternance entre les évènements actuels et le règne d'Henri IV est bien menée et donne un certain relief au récit mais, celui-ci reste trop simpliste et stéréotypé pour susciter,au delà de la distraction,un enthousiasme débordant.
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Superbe thriller historique prenant place à Paris. J'avais apprécié les livres de Dan Brown, Giacometti-Ravenne ou Jose Rodrigues dos Santos mais celui-ci me touche particulièrement. J'y ai retrouvé tous les éléments qui m'empêchent de laisser tomber un roman : histoires d'amour ambigües, des courses poursuites dans les faubourgs de Paris, un bon flic comme on les aime, et des énigmes historiques qui te surprennent à chaque coup. Ce roman est doté d'un rythme perpétuel, pas seulement à Paris mais partout en France et même à l'autre bout du monde...
L'auteur arrive à parfaitement ficeler cette aventure jumelant le XVIe d'Henry IV et l'année 2018 ! Bref, un roman que l'on est triste de refermer à la fin !
Hâte de lire la suite et de voir cette histoire prendre vie sur le grand écran (ça ferait un très bon scénario) !
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Il y avait des étoiles et la lune éclairait la ville en ce temps là. Elle se reflétait sur les eaux calmes de la Seine, donnant à la capitale un aspect presque champêtre. De jour comme de nuit, les allées pullulaient de marchands, de mendiants ou de promeneurs en tous genres et les odeurs de poissons, d’épices et de viandes à moitié avariées se mêlaient aux tumultes de l’excitation parisienne. On pataugeait dans la crasse et l’urine des canaux d’évacuation, bercés par les râles des tapineuses qui se donnaient à l’ombre des ruelles étroites.
Le soir venait de s’étendre sur la Cité et l’île s’agitait au son des cloches de Notre-Dame, majestueuse et imperturbable. Partout on s’arrosait d’eau-de-vie brûlante à finir raide sur la chaussée au milieu d’étudiants rigolards, de voleurs ou de crédules badauds.
La nature a peur du silence.
Car le mutisme enterre les pensées les plus profondes, les plaies les plus ouvertes, les fardeaux les plus lourds à porter.
Rien n’est plus complet dans la nature que le silence.
Rien n’est plus absolu que l’absence de bruit.
Par eux se transmet, dans le temps qui passe, l’immortalité du secret.
Au creux de la tombe, où le sommeil du gardien fait triompher la paix,
Seul l’action du sage saura tuer le silence du roi.
Et j’ai peur du silence, mais il est et sera à jamais infini dans le temps qui revient.
Le Chrême n'avait jamais quitté la maison de Chambles, il avait toujours été là, reposant sous le toit des héritiers du secret, protégé par les derniers gardiens de la relique sacrée.
Vous ne sauriez pas, par exemple, je ne sais pas, si une sœur française aurait pu séjourner ici à une époque ? Cela pourrait faire un très bon début d'article, l'histoire d'une femme qui part au Pérou et s'installe à Santa Catalina... Un petit côté mystérieux, vous voyez ?
Nous étions le 19 Mai 1610 quand, tard dans la nuit, Benedit de Vassalieu franchit pour la dernière fois les portes du Monastère de Sainte-Croix-en-Jarez, à dos de cheval.