Un démarrage en fanfare pour cet opus de 1968. Une opération d'envergure mais délicate est programmée pour arrêter un kidnappeur d'enfants responsable de trois disparitions. Sous le contrôle de
San-Antonio, Bérurier et Achille, le grand patron pas vraiment rassuré, un appât doit être lâché sur un chemin forestier, un émetteur dans une chaussure, sous la surveillance d'une équipe de policiers, chacun ayant reçu un nom de code pour les communications radio.
San-Antonio est Big Boss, les autres : Écureuil Sauvage, Gland Doré, Pivert Vorace. Il faut préciser que le petit chaperon rouge qui s'apprête à appâter le loup n'est autre que Marie-Marie, la nièce de Béru, et que c'est elle qui a choisi les noms.
Bien que parfaitement préparée, l'opération tourne au fiasco total, et les dégâts sont considérables avec un policier au tapis, la môme évaporée, Bérurier massacré par Berthe à coup de vaisselle - le service de leur mariage en Sèvres-Babylone décoré main -, le patron en instance de démission, et même
San-Antonio au bord de la dépression nerveuse.
Heureusement, Pinaud vient à la rescousse, abandonnant sa canne à pêche, une carpe de six livres, et Mme Pinaud, pour rebooster un commissaire à la dérive, et se lancer avec lui à la recherche de miss Tresses. Moins traumatisé par cet échec lamentable, et grâce à un étonnant esprit d'initiative, Pinuche ne tarde pas à trouver une piste que même les chiens n'avaient pas flairée.
La traque commence avec un
San-Antonio remonté comme une pendule, que son impétuosité légendaire place rapidement dans une situation périlleuse et inédite, dans laquelle l'enseignement d'une méthode de concentration, dite du brakmahr bouddheur, qu'il a reçue d'un vieil Indou qui travaillait pour Pinder et la C.I.A., lui est d'une grande utilité.
Un épisode un peu statique, malgré un début prometteur, des aventures du célèbre commissaire, dans lequel la quasi-absence de Béru entraîne une baisse de l'intensité humoristique habituelle, et où Marie-Marie, que je retrouve toujours avec plaisir depuis ses débuts fracassants dans «
Viva Bertaga », disparaît trop rapidement du récit après une courte mais superbe prestation.