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EAN : 9782490579938
230 pages
Hors d Atteinte (19/08/2021)
3.26/5   50 notes
Résumé :
" Dans le hall d'entrée, mon père s'arrête face aux boîtes aux lettres. Il y en a trente-deux. Il les fixe, cherche notre nom. Soudain ému, il avance d'un pas et tend un doigt vers l'étiquette blanche où est écrit "Charef" . Je ne dis rien. Il y a des hommes, beaucoup, qui rêvent de voir leur nom briller en rouge, en lettres larges, encadré de néons multicolores, scintillant, clignotant, en haut d'une affiche, sur un fronton.
Mon père voit son nom à la hauteu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
3,26

sur 50 notes
Le père a été un crouillat, un bicot, un bougnoule, un travailleur immigré, un homme taiseux soumis, sa famille est venue le rejoindre en France. Ahmed, son fils, le narrateur, nous raconte la guerre d'Algérie, l'arrivée en France, la cité de transit, le bidonville puis l'installation dans un logement HLM avec son luxe inespéré.

Un roman simple, émouvant et imagé qui aborde la difficulté pour les enfants de l'immigration de s'intégrer, cette impression d'être un étranger en Algérie et un étranger en France aussi. On ressent tout l'amour de ce fils pour ses parents analphabètes qui souhaitent la réussite de leurs enfants.

Le récit est entrecoupé de lettres que le narrateur écrit à sa soeur Amaria décédée, l'occasion de se rappeler les souvenirs de la vie dans leur village d'Ouled Charef en Algérie, le hammam, les rituels, les traditions, mais aussi d'évoquer les tracas de la vie en France pour ces enfants que l'on nomme les enfants d'allocs. Aucune haine dans les propos, juste un témoignage, un constat.

Même si le sujet n'est pas très nouveau, de nombreux romans ayant déjà traité de la difficulté pour les enfants de la deuxième génération à trouver leur place, ce roman est très agréable à lire.

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Mehdi Charef est arrivé en France dans les années 70 avec sa famille. D'abord logée dans un bidonville de Nanterre, elle finit par déménager dans un quatre pièces situé au coeur d'une cité HLM. Cet événement tant attendu constitue le point de départ de la Cité de mon père, court roman dans lequel l'auteur relate des anecdotes concernant leur nouvelle vie, dit toute l'affection qu'il a pour ses parents, et s'adresse à sa soeur décédée, Amina, par le biais de lettres évoquant des souvenirs plus anciens liés aux années passées en Algérie dans le village d'Ouled Charef. Les va-et-vient mémoriels entre le pays de l'enfance et la terre d'accueil sont l'occasion pour lui d'interroger l'immigration et l'intégration, entre espoir et désillusion, sans pathos et avec tendresse. La Cité de mon père n'a pas été une lecture désagréable mais je ne sais pas ce qu'il en restera dans quelques semaines. Si certains passages poétiques ont pu me faire oublier l'aspect décousu de l'ensemble, une impression d'incomplétude ne m'a cependant pas quittée. Peut-être parce que ce roman est le troisième volet d'une trilogie… Avis très mitigé donc.

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Medhi Charef, écrivain et réalisateur, est considéré comme le créateur de la « littérature beur ».

J'écris cela après m'être renseignée car dire vrai je n'avais jamais entendu son nom. Né en Algérie, il est arrivé en France dans les années 70 d'abord dans des bidonvilles jusqu'au jour où sa famille a été logée dans un HML.

C'est ce moment là précisément que Medhi Charef choisit de raconter dans La cité de mon père avec un regard plein de tendresse pour ses parents, un regard lucide aussi sur cette double identité et le sentiment de n'être nulle part chez soi.

J'ai trouvé son récit très touchant et juste et j'ai très envie de lire d'autres titres de cet auteur.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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"La cité de mon père" est le troisième tome d'une trilogie autobiographique, qui peut se lire indépendamment des deux premiers. Dans "La cité de mon père", Mehdi Charef relate le déménagement de sa famille, d'un bidonville vers un logement digne, confortable, propre, chauffé ; la découverte du HLM.

Ce récit est entremêlé d'un autre récit sous forme de lettres, où Mehdi Charef s'adresse à sa soeur Amaria, décédée ; il lui raconte sa nouvelle vie, son quotidien, ses parents, son travail, ses difficultés, son ressenti envers l'immigration.

Un récit extrêmement court, intime, émouvant, et familiale, car l'amour de la famille et en particulier l'amour des parents pour leurs enfants est le pilier de ce roman. L'attachement et l'amour que l'auteur porte à ses parents rayonnes sur les pages de ce récit.

Particulièrement touché par les lettres que l'auteur envoie à sa soeur disparue étant jeune au pays. Des passages totalement nostalgiques, remplis d'amour et de sincérité. le prénom d'une soeur qu'on ne peut prononcer aux risques que la douleur perfore à nouveau le coeur de la mère qui n'arrive pas à se remettre de cette perte.

Difficultés, souvenirs du pays, désillusions, racisme, ode aux parents, valeurs, immigration, tant de sujets et de questions qui sont si biens évoqués par Mehdi Charef. Des sujets forts, qui questionnent sur notre propre société actuelle. Un petit roman rempli de tendresse, où la plume est pleine d'espoir et de bonté ! A lire !
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Dans le cadre du grand prix des lecteurs pocket, j'ai reçu la cité de mon pèreMedhi Charef raconte son enfance dans les premières cités françaises.

Ce court roman retrace son emménagement en France dans des bidonvilles, qui laisseront place ensuite à des HLM. L'auteur parlera de la force de son père à se lever chaque jour pour un travail peut valorisant et reconnaissant et de son envie de vite atteindre l'âge adulte afin de l'aider à assumer le foyer familial. L'histoire se passe peu de temps après la guerre d'Algérie, l'auteur aura donc deux réalités : son Algérie natale et son déracinement en France. Leur quotidien est loin d'être rose puisque souvent assimilé à de la main d'oeuvre surexploitée. Cela nous montre une autre facette de notre société.

Si j'ai trouvé que la façon de narrer était très familière et manquait parfois de détails, j'ai bien aimé les moments où l'auteur se confie à sa soeur disparue. Ce sont des passages intimistes touchants.

Avis donc assez mitigé pour la cité de mon père qui a mon sens tient plus de l'ébauche que de texte abouti.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Mon père reconnaît les lettres de l’alphabet français qui composent son nom. Emu, il fait un pas vers les boîtes, tend le doigt vers l’étiquette blanche où est écrit « Charef ». Je ne dis rien. Je le regarde, l’observe. C’est son nom qui est aussi devenu le mien : Charef. A quoi pense-t-il ?
Beaucoup d’hommes rêvent de voir leur nom briller en rouge, en larges lettres, encadré de néons multicolores, scintillant, clignotant, en haut d’une affiche, sur un fronton. Mon père, son nom n’est pas plus haut que ses yeux et, déjà, il n’en revient pas.
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 J’avais onze ans quand je lui ai appris à écrire son nom en français. Je ne supportais plus de signer moi-même mes bulletins scolaires. Les autres élèves de l’école revenaient avec la signature de leurs parents, moi pas – pourtant, j’avais moi aussi un père et je voulais qu’il existe. Je voulais que des fois, il tienne un stylo dans sa main à la place de ce putain de marteau-piqueur qui pèse trente kilos et qu’il enfonce toute la journée au plus profond de la terre, sur les chantiers.
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J’ai vingt ans. Je suis un étranger en Algérie, je suis un étranger en France. Je me sens frère de tous. J’ai perdu toute notion d’appartenance, d’union solidaire avec ceux qui ont dormi entourés de leurs enfants dans les bidonvilles. Je nie toute forme d’embrigadement. Si les autres ne me rappelaient pas mes origines, d’un regard en biais, comme l’oiseau, je volerais.
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C’est très beau, vraiment très beau, deux couleurs qui n’en font qu’une. Cette couleur-là n’a pas de nom, on se métisse, métisse n’est pas une couleur.
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 Étudier longtemps : c’est le souhait de nos sœurs pour ne pas subir un mariage forcé, ne pas se retrouver comme leurs mères avec trois enfants à vingt ans.
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Vidéo de Mehdi Charef
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Troisième débat : Quand la littérature éclaire le social avec Faïza Zerouala, journaliste à Mediapart, Faïza Guène, écrivaine et scénariste, Marin Fouqué, écrivain et artiste, Medhi Charef, écrivain et réalisateur.
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