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Tiphaine Pioger (Autre)
EAN : 9782266330411
240 pages
Pocket (19/01/2023)
4.51/5   77 notes
Résumé :
Ma fille.
Tuée.
À 8 ans et demi.

Dans la nuit du 26 au 27 août 2017, Maëlys, une petite fille d'à peine 8 ans et demi, disparaît lors d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin, en Isère. Il est trois heures du matin ; la terre s'ouvre sous les pieds de Jennifer De Araujo, la mère de l'enfant. Il y a la panique, les recherches, puis les soupçons : un invité de dernière minute, étrange et secret, avec qui Maëlys a parlé durant la réception. Il s'a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Maëlys, 8 ans disparaît lors d'un mariage en août 2017. le début d'un enfer qui va faire naître inquiétude, angoisses et soupçons. Rapidement, un suspect est interpellé. Ensuite, c'est la découverte du corps, l'annonce aux parents que les « restes » de leur enfant ont été retrouvés. Dans la douleur, la souffrance, la mère a besoin de savoir rapidement la vérité, mais tout est terriblement long, vient alors enquête, procédure, autopsie… Que deviendra cette famille, le « clan des 4 » équilibré, qui ne compte plus que 3 membres ? Que deviendra Colleen qui perd sa petite soeur, qui se retrouve seule au milieu de cette affaire qui monopolise toute l'énergie de ses parents ? Puis qu'en est-il de la résistance d'un couple pour traverser cette lourde et douloureuse épreuve ?
J'ai hésité avant d'acheter ce livre, tout comme j'avais hésité des témoignages difficiles à lire, sans regret cela dit au passage. Cette affaire a été médiatisée et on a le sentiment de connaître le contenu du livre. Pour être honnête, sur l'histoire en elle-même évidemment que c'est le cas, nous n'apprendrons rien de plus, si ce n'est que quelques détails qui ont toutefois leurs importance mais que je vous laisserai découvrir à la lecture. Toutefois, cela donne une autre vision de cette histoire. Tout d'abord, l'auteure qui est la mère, parle de Maëlys vivante… dans les médias, Maëlys est « morte ». On en sait plus sur cette petite fille si vivante, si énergique, si formidable. Enfin, Jennifer (la mère) décrit parfaitement ses émotions, ses angoisses, ses peurs, sa haine. Elle décrit ce que chaque membre de la famille ressent, la manière dont ils vivent cet enfer, ensemble, tout au long de ce cauchemar, de la disparition, en passant par l'enquête, par la découverte du corps, les détails de l'enterrement, le suspect, les auditions, jusqu'à leur vie "après". Tout est là, parfaitement bien détaillé. Nous ne sommes pas devant notre poste de télévision mais nous sommes à présent entrés dans leur intimité, l'auteure nous ouvre les portes de son foyer, les portes de ses émotions. Avant la lecture, je pouvais juste imaginer ce qu'avait endurer cette petite, je pouvais juste imaginer la souffrance de la famille. Depuis cette lecture, je suis Jennifer, je suis Joachim, je suis Colleen, je suis Maëlys
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Un livre à la fois bouleversant, tragique et passionnant. C'est le témoignage de la maman de Maelys de Araujo qui a été tuée en 2017 en Isère. Elle raconte avec pudeur et lucidité le cauchemar qu'elle a vécu aux conséquences incalculables sur sa vie et celle de sa famille.
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Je te protégerai cette phrase, chaque parent le dira à son enfant. Jennifer de Araujo, elle aussi l'a dit à Maëlys sans penser que le pire allait frapper à la porte du Clan. Maëlys, c'est un récit que je redoutais de lire, car je savais la dureté du contenu. Jennifer de Araujo écrit avec beaucoup de pudeur ce qu'elle a vécu et ressenti pendant ces longs mois sans savoir où était son petit poussin. Avec contenance, elle parle de l'image de l'autre, de la haine qui s'insinue et qui consume. de l'attente qui se mélange à l'espoir. L'émotion vous submerge à chaque ligne, à chaque mot que vous lisez.
Cette maman qui se renferme dans la tristesse, ce papa qui souffre en silence et cette soeur, bien présente, qui cherche sa place dans l'horreur que vit la famille. Maëlys, ce n'est pas qu'un titre. C'est le prénom d'une enfant à qui la vie a été arrachée. C'est un enfant que l'avocat de la partie adverse souillera par des mots. C'est une victime de l'autre qui ne pourra plus grandir et rire. Jennifer de Araujo nous parle de son poussin avec amour et respect et nous dévoile des souvenirs. Elle nous raconte comment l'enquête a été résolue, comment elle vit avec cette douleur lancinante et atroce de vivre sans sa fille. Mais le récit aborde aussi Arthur, autre victime. Avec sincérité, Jennifer de Araujo, évoque le deuil impossible, l'enquête, l'attente, l'espoir, la perte et la reconstruction après une telle tragédie. Étant maman, je savais que ma gorge se nouerait, que les larmes couleraient. Je n'ose imaginer ce que la famille de Araujo a vécu et vit encore, maintenant que l'autre répond de ses actes. J'ai été touchée par ce récit mais surtout, il ne faut jamais oublier.


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Mon résumé : Maëlys, 8 ans disparaît lors d'un mariage en août 2017. le début d'un enfer, inquiétude, angoisses, soupçons. Rapidement, un suspect est interpellé. Puis c'est la découverte du corps, l'annonce aux parents que les « restes » de leur enfant ont été retrouvé. Dans la douleur, la souffrance, la mère a besoin de savoir rapidement la vérité, mais tout est terriblement long, enquête, procédure, autopsie… Que deviendra cette famille, le « clan des 4 » équilibré, qui ne compte plus que 3 membres… Que deviendra Colleen qui perd sa petite soeur, qui se retrouve seule au milieu de cette affaire qui monopolise toute l'énergie de ses parents. Puis qu'en est-il de la résistance d'un couple pour traverser cette lourde et douloureuse épreuve ?
Ma critique : J'ai hésité avant d'acheter ce livre, tout comme j'avais hésité à lire également le livre sur Alexia DAVAL, sans regret cela dit au passage. Ces affaires sont médiatisées et on a le sentiment de connaître le contenu du livre. Pour être honnête, sur l'histoire en elle-même évidemment que c'est le cas, nous n'apprendrons rien de plus, si ce n'est que quelques détails qui ont toutefois leurs importances mais que je vous laisserai découvrir à la lecture. Toutefois, cela donne une autre vision de cette histoire. Tout d'abord, l'auteure qui est la mère, parle de Maëlys vivante… dans les médias, Maëlys est « morte ». On en sait plus sur cette petite fille si vivante, si énergique, si formidable. Puis Jennifer (la mère) décrit parfaitement ses émotions, ses angoisses, ses peurs, sa haine. Elle décrit ce que chaque membre de la famille ressent, la manière dont ils vivent cet enfer, ensemble, tout au long de ce cauchemar, de la disparition, en passant par l'enquête, par la découverte du corps, les détails de l'enterrement, le suspect, les auditions, jusque leur vie après. Tout est là, parfaitement bien détaillé. Nous ne sommes pas devant notre poste de télévision mais nous sommes à présent entrés dans leur intimité, l'auteure nous ouvre les portes de son foyer, les portes de ses émotions. Avant la lecture, je pouvais juste imaginer ce qu'avait endurer cette petite, je pouvais juste imaginer la souffrance de la famille. Depuis cette lecture, je suis Jennifer, je suis Joachim, je suis Colleen, je suis Maëlys
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Chacun de nous se souvient de ce jour, le jour de la disparition d'une petite Maelys, lors d'un mariage en ce mois d'août 2017.
Je me souviens que ce 26 août 2017, nous étions nous mêmes à un mariage en Isère. Je venais d'accoucher depuis 1 semaine et nous étions repartis juste après le vin d'honneur. Sur le parking, des enfants jouaient près du portail et nous nous étions fait la réflexion qu'un accident pouvait vite arriver. Lorsque le lendemain, nous avons entendu aux informations qu'une petite fille avait disparu durant un mariage en Isère, nous avons immédiatement fait le lien. Maelys à disparu à quelques km du mariage où l'on était. C'est sa maman qui se livre à ce témoignage poignant.
Je n'imagine pas la force et le courage dont elle a fait preuve pour écrire chaque mot. Comment peut on fait continuer de vivre, de survivre face à la disparition, le meurtre de sa fille? Avec beaucoup d'humilité et des mots simples, elle revient sur les circonstances de la disparition, des premiers instants, de l'angoisse de l'attente, des recherches mais également de toute la procédure de l'enquête et du procès. Apprendre des informations essentielles à travers les médias, être otage d'un individu qui refuse de parler, attendre encore et toujours, chercher des réponses, comprendre quand il n'y a plus rien et faire face à l'injustice.
Et puis continuer à vivre pour sa famille, reprendre le travail, réorganiser sa maison, regarder les photos, encore, repenser aux souvenirs, toujours.
Personne ne devrait affronter ce genre d'épreuves. Merci à vous Mme Araujo pour ce témoignage! Je vous transmets toute ma force pour que vous puissiez vous reconstruire.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Raconter la disparition de Maëlys, c'est raconter qui elle était. Elle était la joie, la douceur, la bienveillance, la résilience. Elle était tout ce dont le monde aurait davantage besoin et tout ce qu'il manque souvent à la société des hommes d'aujourd'hui. J'écris pour raconter la perte et prolonger la vie. Car Maëlys ne devrait pas cesser d'exister.

Ma fille s'assied sur mes genoux. Elle prend un minuscule morceau de chou dans sa bouche. Ça ne lui plaît pas du tout ! Elle n'est pas très dessert, comme on dit. Je dépose un bisou sur sa joue et elle repart jouer. Si seulement on pouvait sentir à l'avance l'importance que prendront certains moments. Cette scène insignifiante, je l'ai rejoué des milliers de fois dans ma tête depuis. Je lui fais un bisou et elle retourne jouer. Un bisou sur la peau de ma fille, un parmi des milliers depuis sa naissance. Je suis sa mère et Maëlys aime particulièrement les câlins, plus que Collen par exemple. Je fais un bisou à ma fille et elle repart jouer. Je la vois encore descendre de mes genoux, s'éloigner de la table en sautillant. Je fais un bisou à ma fille et elle repart jouer. Nous sommes le 27 août 2017. Il est 2h du matin. C'est la dernière fois que je verrais Maëlys.

Comment expliquer ce que l'on ressent ? Le monde s'ouvre sous vos pieds bien sûr, votre enfant a disparu. Mais ce n'est pas seulement cela. Votre cerveau se bloque. Vous entrez dans un univers de solitude, un espace intérieur vide et froid, ou l'angoisse cohabite avec vous et où personne ne peut pénétrer. Pas même celui qui partage votre vie et assurément, votre peur.

Bien sûr, je pouvais parler avec Joachim puisque nous partagions les mêmes craintes. Nous aurions pu dire, l'un à l'autre, notre colère ou notre inquiétude. Mais ma douleur n'allait-elle pas aggraver la sienne ? Parfois, il est bon de simplement confier ses émotions à quelqu'un de moins impliqué.

À l'intérieur, le froid me saisit. Dans le salon, mes yeux se sont d'emblée posés sur les personnages en plastique. Que leur existence semblait simple ! Sans prononcer un mot, je regarde cette ville jouets installée avec tant de précaution par ma fille il y a exactement un mois. J'envie ces personnages, ces animaux figés, inconscients, insouciants. Je les envie, mais pourquoi ? Parce qu'en fin de compte, notre existence à quelque chose de ce monde Playmobil : depuis le mariage, nous non plus n'avons pas bougé, nous n'avons touché à rien. Comme eux, j'attends que Maëlys revienne pour m'animer à nouveau. Je fais le tour de la maison. Depuis un mois, absolument rien n'a changé. Le petit pyjama marron et violet laissé par terre dans la salle de bains est toujours là. Je ne touche à rien. Je ne déplace rien. Tout est suspendu. Nous attendons.

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Le vers de Lamartine est devenu célèbre parce qu'il est juste. Une seule personne disparaît d'un clan et, subitement, celui-ci cesse d'exister. Voilà ce qu'était ma solitude : un retrait du monde et le refus d'y exister sans Maëlys.

Car, pour moi, ma fille n'est pas morte. Elle ne peut être morte. C'est impossible. Quelle que soit la qualification de la mise en examen, j'attends toujours de comprendre ce qu'il s'est passé et de la retrouver. Quand votre sensibilité de maman et votre déni percutent la réalité, la folie guette. C'est comme tenter de faire rentrer un rond dans un carré avec la certitude d'y arriver : ça ne colle pas, mais vous vous obstinez.

C'est incroyable, comme on peut tromper son cerveau, lui faire croire, dans le rêve et les flash-back, qu'il ne souffre plus. Cet anesthésiant mental naturel se paye le prix fort : quand j'en reviens, la douleur est décuplée. Mais, sans cette technique, je ne survivrais pas à ce que je traverse. Il y aurait trop de stress. Je serai sûrement déjà morte d'inquiétude et de chagrin.

- Monsieur et Madame De Araujo, dans cette voiture, ces experts ont trouvé une microgoutte de sang. Les analyses ADN sont formelles, nous les avons refait plusieurs fois pour en être certains : ce sang appartient à Maëlys.
Elle exprime avec une extrême douceur, comme si le ton employé pouvait changer quoi que ce soit à la torture qu'elle est en train de nous infliger. On me plante un couteau dans la cage thoracique et on le fait glisser jusqu'à mon pubis, me découpant lentement en deux. L'image est à peu près celle qui décrit le mieux ce que je ressens, à cet instant, dans ce bureau.

Le couple vit à Bourges, dans le centre de la France, nous dans les montagnes du Jura. Il n'y avait a priori aucune probabilité que nous rencontrions cette famille Noyer. Pourtant, ce jour-là, nos vies se lient à jamais.

Le meurtre d'Arthur Noyer, n'aurait, je le crois et le crains, jamais été élucidé et son tueur condamné sans ce qui est arrivé à Maëlys. Sans ma fille, les enquêteurs n'auraient jamais entendu parler de l'homme insignifiant qui avait déjà sévi. Sans elle, ils ne seraient jamais tombé sur les vidéos de ses petites-cousines dans son téléphone. Et il y aurait peut-être encore des enfants, trois prénoms, trois petites personnalités en construction, incapables de dire le secret qu'on les a implorés de garder. Grâce a ma Maëlys, l'«Autre» ne fera plus de mal à personne.

Car chaque jour, je liste ce que j'aurais dû faire différemment. Chaque jour de chaque semaine et de chaque mois. Jamais mon cerveau ne cesse de se poser ces questions. Des interrogations qui reviennent sans cesse, ne s'arrêtent ni au bout d'un an ni au bout de deux années, jamais. La culpabilité demeure, éternellement. Je dois cohabiter avec. Je cherche continuellement le moment précis où tout a basculé, l'instant auquel je n'ai pas assez prêté attention. Croyez-moi. Je suis mon pire bourreau.
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Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Le vers de Lamartine est devenu célèbre parce qu’il est juste. Une seule personne disparaît d’un clan et, subitement, celui-ci cesse d’exister. Voilà ce qu’était ma solitude : un retrait du monde et le refus d’y exister sans Maëlys.
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Si l’écriture n’est pas magique, elle a des pouvoirs. Écrire ne me rendra pas ma fille mais les mots peuvent, au moins, sacraliser son existence.
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Parfois, il est bon de simplement confier ses émotions à quelqu’un de moins impliqué.
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Video de Jennifer de Araujo (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jennifer de Araujo
" L'AUTRE, AVEC LE T-SHIRT BLEU, IL NE MÉRITE QUE ÇA COMME NOM. " Jennifer de Araujo, mère de Maëlys Dimanche 27 août, trois heures du matin.
Une petite fille de huit ans et demi, Maëlys de Araujo, disparaît lors d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin, en Isère. C'est le début de l'affaire Nordahl Lelandais, un ancien militaire, trentenaire versatile, cocaïnomane, alcoolique et violent.
Quelques mois plus tard, le suspect est également impliqué dans la disparition d'un jeune caporal de 23 ans, Arthur Noyer. Dès lors, un tsunami médiatique et judiciaire va s'emparer de l'affaire. Une cellule est constituée pour étudier son éventuelle implication avec d'autres disparitions énigmatiques dans la région sud-est.
Nordahl est-il le tueur en série français du siècle ? Que sait-on vraiment du mode opératoire, de la psychologie profonde de celui qu'aucun des proches des victimes ne souhaite appeler par son nom ?
Écrit au scalpel, le récit glaçant de l'auteur multiprimé Maxence Fermine retrace fidèlement l'un des parcours les plus pervers de l'histoire hexagonale contemporaine et nous immerge à pic dans la solitude criminelle et l'âme noire de Nordahl.
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