- Il paraît que vivre dans le Sud conserve -
(soleil, vitamine D, Sea, Sex & Sun)
Ramon, 84 printemps, porte bien son âge et nous le prouve dans ce polar espagnol.
Imaginez que ce brave veuf arrive à monter, seul, l'enlèvement de trois adultes, une juge, un avocat, une étudiante escort, à les retenir en otage (question intéressante avec ou sans s ?), chacun dans un endroit différent et à programmer leur mort sur une semaine avec un ingénieux système de commande à distance.
Ensuite, il va se livrer à la police
La question qui se pose: Pourquoi un vieil homme se transformerait-il soudain en terroriste ?
Pour sauver son fils, tout simplement
Incroyable ! quel père
Il y croit tellement à l'innocence de son fils, dur comme fer. Impossible que celui-ci ait tué sa femme avec un couteau de cuisine et qu'il passe, condamné à perpétuité, sa vie en prison. Non pas lui, pas Gonzalo, son sang, la chair de sa chair
Il va s'en donner de la peine, Ramon, pour obliger l'intègre Indira, quel joli prénom, à rouvrir l'enquête, prouver l'innocence du fiston, condamné injustement et le faire sortir de prison.
Indira, intéressant personnage, elle est un peu spéciale depuis qu'elle est tombée, lors d'une précédente enquête, dans une fosse à purin.
Déjà avant, elle était légèrement obsessionnelle, pas très appréciée, les gens bizarres font peur (moi, ils m'amusent, dans les romans), c'est pour ça d'ailleurs, que cela en fait un excellent flic, le souci du détail - depuis, malgré sa fréquentation assidue d'Adolfo, son psy avec qui elle est à tu et à toi, cela a viré à la phobie
Et quand son lieutenant, macho jusqu'au bout de ses cojones, l'embête, elle l'envoie paître dans le pré voisin tout en reconnaissant qu'il a du flair et de la bouteille.
Va-t-elle en tomber amoureuse ?
Un polar espagnol amusant, bien construit, 400 pages, tricotées en petits chapitres de quelques lignes qui font rebondir l'histoire et lui donnent l'allure rapide d'un feuilleton de quelques minutes. Très télévisuel. Esprit bon enfant.
Les quelques vulgarités (légères), appeler un chien un chien ou une chatte, une chatte, et gros mots, qui s'y baladent conviennent au style décomplexé 'roman de gare', affiché dès l'entrée avec sa couverte noire et jaune flashy
- Pour un moment fun, sans prise de tête -
Merci à Babelio et aux éditions le
Cherche Midi de m'avoir permis cette lecture privilégiée avec
le Bon Père.
Là je serai fin prête, sait-on jamais que je me retrouve en prison d'ici le mois de Juin. Joker: Ramon
L'auteur espagnol découvert avec ce titre nous rappelle les classiques du genre: pouvoir, sexe et argent qui depuis que la terre est ronde font tourner le monde
(amour, gloire et beauté est depuis passé à la trappe)
La fête des mères étant passée en Belgique (le 8 mai) - pour les quelques distraits, en France, c'est ce WE, le dernier du mois de mai - , je me suis dit que ce serait une bonne idée de préparer le "bonne fête Papa"
Mots clé: polar, humour, chaleur, immobilier, véreux, mafias roumaines et italiennes, addiction, découverte archéologique, meurtre, enquête, TOCs, mensonges, amoralité, immoralité, couteau de cuisine, prison, amant, hôtel, poker, monoxyde de carbone & amour (ah toujours l'amour) etc.