AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782264081902
528 pages
10-18 (01/02/2024)
3.78/5   51 notes
Résumé :
Vous êtes fan de John le Carré et du Bureau des légendes ? Réjouissez-vous !

1979. Berlin-Ouest. Helen Abell Shoat est engagée par la CIA pour s’occuper des résidences sécurisées destinées aux agents en mission. Une nuit, alors qu’elle se trouve dans l’une de ces « planques », elle est témoin d’une scène troublante, impliquant un agent de haut rang.

2014. Paisibles retraités, Helen et son mari sont assassinés dans leur ferme du Marylan... >Voir plus
Que lire après Non officielVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
3,78

sur 51 notes
5
7 avis
4
17 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis
Dan Fesperman nous entraîne d'abord à Berlin, en 1979. La jeune Helen Abell travaille pour la CIA. Comme la plupart des femmes employées par la Compagnie à cette époque, elle n'occupe pas un rang élevé, mais elle est chargée d'une mission de confiance. Elle doit veiller à ce que différents endroits, qui servent de planques ou d'étapes, soient toujours sécurisés afin de recevoir des agents en mission. Alors qu'elle visite une de ces planques, elle enregistre involontairement une conversation entre deux hommes qu'elle n'a jamais vus et qui, à ce qu'elle sache, ne devraient pas avoir la clé. Après leur départ arrive un troisième homme accompagné par une toute jeune femme. Il tente de la violer, ce qui provoque l'intervention d'Helen. Là encore, tout a été enregistré, volontairement cette fois.
En 2014, dans une ferme du Maryland, un couple de retraité est assassiné. Les policiers soupçonnent immédiatement Willard, leur fils âgé de 24 ans, mais qui a l'âge mental d'un enfant de 6 ans. Madame Shoat, Helen Abell de son non de naissance, ainsi que son mari ont reçu une décharge de plombs en pleine tête. Leur fille, Anna, qui ne réside pas avec eux, est rapidement prévenue par les policiers qui ne se posent pas plus de questions : ils tiennent le coupable.
***
Comme dans L'Écrivain public, l'auteur s'inspire abondamment de faits et de personnages réels. Dans une postface passionnante, il fait la part entre le réel et la fiction. Tout lecteur aussi ignorant que moi dans le domaine de l'espionnage sera sans doute stupéfié par ce qu'il y apprendra et curieux d'en savoir plus… Non officiel (titre original, Safe Houses) nous promène dans deux époques. Nous suivrons tantôt la mère, Helen, ses aventures européennes et sa lutte personnelle contre un violeur récidiviste (1979), tantôt la fille, Anna, ses recherches sur le sol américain avec le détective qu'elle a engagé afin d'éclaircir le meurtre de ses parents : elle ne pense pas que son frère ait été capable d'un tel acte. Dan Fesperman adjoint à Helen deux autres femmes qui travaillent elles aussi à la CIA, mais occupent des fonctions différentes tant sur les plans professionnel que hiérarchique. Il profite ainsi de ce roman pour mettre l'accent sur le rôle des femmes, la plupart du temps tâcheronnes subalternes, subissant la condescendance, voire le mépris, des hommes occupant presque toujours un poste supérieur au leur. On suivra Helen et Anna alternativement, de coup de chance en coup dur, de fidélité en trahison, d'espoir en déception, mais l'une et l'autre emplies de détermination et de courage. Si vous aimez les intrigues trépidantes, ce roman n'est pas pour vous. Si vous appréciez les suspenses bien construits, bien écrits, sans trop de coïncidences farfelues, vous devriez beaucoup aimer ce roman. Et si en plus, l'auteur vous explique que l'élément que vous aviez trouvé un peu « gros » est en fait réellement arrivé, alors là, chapeau !
Commenter  J’apprécie          360
Je remercie chaleureusement Babelio et les Editions le Cherche midi pour ce service presse.
Je découvre Dan Fesperman et son thriller absolument passionnant intitulé "Non Officiel." On ne pouvait trouver meilleur titre car ici on nage dans deux temporalités. La première dans la fin des années 70, 1979 pour être totalement exact, en République Fédérale Allemande. le mur de Berlin n'est bien évidemment pas encore tombé, et Berlin est le centre névralgique où se surveillent CIA américaine et KGB russe. Pourtant, il n'est point question ici du KGB mais d'une affaire interne au service à Berlin-Ouest. Helen Abell Shoat a un rôle bien précisé au sein de la puissante agence de renseignement américaine. Elle doit s'occuper des résidences , des "planques" des agents en mission. Vérifier si tout est prêt, si tout fonctionne. Un rôle peu gratifiant mais Helen espère bien progresser au sein de la CIA. En attendant, elle fait le tour des planques mais elle ne doit, en aucun cas, être présente lorsqu'il y a des agents en mission, des conversations qui pourraient être enregistrés et mettre à mal la CIA. C'est LA règle absolue et la ligne à ne pas franchir. Mais un soir alors qu'elle est à l'étage de l'une des planques, un agent de la CIA, un homme haut placé viole et tabasse une très jeune fille allemande. N'écoutant que son courage, Helen enregistre sur un bande les propos de cet infâme personnage. Révoltée par cette impunité autour de cette homme, Helen va tout tenter pour le faire exclure de la CIA. Malheureusement, c'est Helen qui est renvoyé pour insubordination et possession d'enregistrement non autorisé. La menace plane sur elle et on lui fait bien comprendre que sa vie même serait menacé, si elle ne donnait pas ces bandes hautement explosives car concernant un haut dirigeant de la CIA. Un agent doit l'emmener jusqu'à l'aéroport de Tempelhof direction les Etats-Unis. Mais sur le chemin, Helen s'échappe. Commence alors pour elle une longue plongée dans la clandestinité. On suit tout ce parcours et la paranoïa légitime d'Helen, cherchant à repérer des agents la repérant. Les années passent et Helen refuse d'abdiquer. Cette jeune fille allemande est morte dans des circonstances obscures dans un squat de Berlin ouest, quelques jours seulement après le viol qu'elle a subit en 1979. Nous sommes à présent en 2014, Helen et son mari sont propriétaires d'une ferme dans le Maryland. Ils vivent dans une retraite paisible. Malheureusement, ils sont effroyablement assassinés dans leur maison. le coupable est tout trouvé : leur fils souffrant de grave problèmes psychiques. L'enquête est close pour la police. Anna, leur fille, est persuadé de l'innocence de son frère. Les ficelles sont un peu grosses. Elle fait appel à Henry, détective privé au passé trouble. de machinations en révélations, le récit ne souffre d'aucun temps mort. Ultra efficace, "Non Officiel" s'inscrit dans la longue lignée des polars paranoïaques. On peut bien évidemment le rapprocher des thrillers de John le Carré. Cette alternance entre deux époques éloignées est judicieuse. Anna va découvrir ce qu'elle ne soupçonnait pas. le passé d'Helen. C'est vraiment une pure réussite, un page Turner diablement efficace et ce jusqu'à la toute fin du récit. Lisez Dan Fesperman et son thriller "Non officiel" qui sort le 17 novembre dans toutes les bonnes librairies.
Commenter  J’apprécie          320
Voilà un roman d'espionnage pas compliqué mais bien conçu, jouant sur deux époques, celle de la mère et celle de la fille qui apprend les activités de sa mère. Espionnage plutôt féminin même puisqu'il s'agit de courir après un espion qui se comporte pas comme il faut du tout. Comme tout scénario d'espionnage qui se respecte, beaucoup jouent double jeu, en plus de services concurrents qui se court-circuitent. Et c'est comme ça qu'on arrive à la fin sans temps mort pour le verdict. Ça pourrait même faire un bon film.
Commenter  J’apprécie          300
"pour nager dans la mare, il faut quitter la baie. On peut faire un tour dans le lac, mais ne jamais s'immerger. Et il faut toujours revenir à la mare".
Votre curiosité est attisée ? eh bien n'hésitez pas à continuer.
Voilà les termes d'une conversation secrète, entendue par la jeune Helen Abell.
En tant qu'employée subalterne de la Cia à Berlin en 1979 durant la guerre froide, et uniquement chargée de l'entretien des planques, elle n'aurait jamais dû surprendre cet échange ! pas plus que ce qui va se produire ensuite.

Maryland 2014 - La même Helen Abell, trente-cinq plus tard, est sauvagement assassinée avec son mari, apparemment par leur fils un jeune homme demeuré. Mais sa fille Anna a des doutes et va tenter d'éclaircir le mystère de sa mort.

Un lien existe-t-il entre le passé de sa mère et ce meurtre horrible ? C'est ce que vous allez découvrir !

Ce n'est pas vraiment un roman d'espionnage, pas davantage un polar, mais plutôt la quête obstinée d'une jeune femme décidée à faire cesser les agissements d'un violeur récidiviste. Et qui pour parvenir à ses fins n'hésitera pas à se dépasser, voire se surpasser !

Oscillant entre Berlin et Paris en 1979 et l'époque actuelle pour suivre l'enquête menée par Anna, le lecteur dévore avec intérêt les péripéties haletantes et sans temps mort proposées par Dan Fesperman, reporter de guerre de son état, qui use donc d'un style incisif, nerveux et sans fioritures pour dénoncer les méthodes peu orthodoxes de la CIA, le rôle peu gratifiant attribué aux femmes dans ce milieu profondément machiste et va fouiller dans les arcanes de certaines officines censées ne pas exister.

Mené à un rythme soutenu, voilà une lecture qui va surprendre jusqu'au bout et ravir le lecteur malgré quelques rebondissements apparaissant improbables, pour peu que l'on y réfléchisse.
Mais on n'est pas là pour analyser de trop près toutes ces péripéties. L'essentiel étant de passer un bon moment de lecture, ce qui est le cas et j'en remercie Babelio, ainsi que 10-18 pour m'avoir attribué cet ouvrage lors la dernière Masse critique.
Commenter  J’apprécie          183
Berlin – Paris – Washington

Je commence par remercier très chaleureusement NetGalley et Le Cherche Midi pour m'avoir adressé ce livre et permis de le découvrir en avant première puisqu'il ne sortira que le 17 novembre.
J'aime beaucoup les thrillers d'espionnage, et d'ailleurs j'en ai lu quelques uns ces derniers temps. Celui-ci tombait donc à pic !
La construction de ce roman est particulièrement habile : l'auteur nous entraine sur deux lieux et deux temporalités.
1979. A Berlin (ouest), Helen, agent de la CIA, s'occupe principalement des planques de la compagnie : elle est notamment chargée de les sécuriser afin que les rencontres entre les agents traitants et les informateurs se passent au mieux. Il faut dire qu'à cette époque, Berlin, partagée entre l'ouest et l'est, regorgeait d'espions en tous genres… Un jour, alors qu'elle se trouve dans l'une de ces planques, elle surprend une conversation entre deux personnes, manifestement des espions, probablement américains : il est question d'une mare, de la baie, du zoo… du langage codé, sans aucun doute. Et plus encore, elle enregistre cette conversation, à l'insu des deux hommes, sans trop savoir ni pourquoi ni quoi en faire d'ailleurs. Quelques jours plus tard, toujours dans la même planque, c'est une toute autre scène qui s'offre à elle, ni plus ni moins que le viol d'une jeune allemande par l'un des agents de la CIA, un certain « Robert », qui n'en est pas à un coup d'essai manifestement. Cette fois, Helen intervient et « Robert » s'éclipse, furieux. Helen comprend qu'elle s'est fait un ennemi et lorsque la jeune allemande est retrouvée morte, assassinée, elle est certaine que « Robert » n'y est pas pour rien. Dès lors, Helen entreprend une sorte de « croisade » contre l'agent et met ainsi sa vie en danger.
2014. Maryland, Etats-Unis. Willard, un jeune homme attardé mental assassine brutalement ses parents, Helen et Taggart Shoat. Anna, sa soeur, veut comprendre. Willard n'avait aucune prédisposition violente, il adorait ses parents qui vivaient paisiblement sur leur ferme… Anna engage comme détective un voisin de ses parents, sans savoir où elle va mettre les pieds.
Avec ce roman Dan Fesperman marche clairement sur les traces de John le Carré et c'est très réussi.
Cette histoire, on y croit. L'alternance du passé à Berlin et à Paris, mettant en scène Helen, et du présent aux Etats-Unis avec Anna, sa fille, donne au roman un suspens dont il n'est pas facile de s'extraire. le rythme est soutenu, le style est accrocheur. On est très vite happé par cette intrigue qui navigue entre espionnage et thriller. Pas d'esbroufe, pas de courses poursuites à la James Bond. L'auteur donne de la crédibilité à ses personnages (notamment Helen, une femme très moderne qui doit faire face à l'hostilité de sa hiérarchie et de son entourage -masculins) et à son histoire à laquelle j'ai totalement adhéré.
Passionnant.
#Nonofficiel #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
De retour aux États-Unis, Mattick avait remarqué nombre d'aspects de son pays qui lui avaient longtemps échappé. Les gens mangeaient trop, consommaient trop, montaient dans d'énormes voitures et camions pour aller consommer plus encore. On vénérait le « toujours plus gros », le « toujours plus grand ». On n'avait pas les capacités d'attention nécessaires pour lire autre chose que l'écran de son téléphone portable, ou le bandeau qui défile au bas de l'écran pendant le journal télévisé. L'électorat votait pour quiconque promettait de s'en prendre à ceux que l'on n'aimait pas.
Les armes et la cupidité étaient omniprésentes.
Commenter  J’apprécie          00
De même que les ongles et les cheveux n'arrêtaient pas de pousser, le courrier continuait d'arriver après votre mort.
Commenter  J’apprécie          40
Toute la journée, elle attendit que quelqu’un se manifeste et remâcha l’affirmation vague d’Eileen Walters, selon laquelle d’autres se rallieraient à sa cause. Mais personne ne frappa à sa porte et son téléphone ne sonna pas. Lorsqu’elle parcourut les couloirs – deux fois pour aller aux toilettes, une en salle de repos -, elle ne croisa aucun de ses collègues et aucun ne la demanda. Regardant droit devant elle, elle ignorait si quelqu’un osait la regarder.
Commenter  J’apprécie          00
À partir de ce jour, aussi fatiguée, ébranlée ou mécontente serait-elle, elle considérerait le sommeil comme une destination rassurante, un lieu sûr et accueillant, jusqu’à cette nuit, trente-cinq ans plus tard, où elle serait assassinée dans son lit.
Commenter  J’apprécie          00
Il se nourrissait alors de pommes de terre et de goulash, de pierogi et de spätzle, de chou bouilli et de saucisse blanche - une cuisine blanchâtre, gélatineuse, parfumée à la fumée de cigarette et arrosée de bière tchèque.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Dan Fesperman (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dan Fesperman
Vidéo réalisée par l'Agence à l'occasion de la publication de «L'écrivain public» de Dan Fesperman aux Éditions du Cherche-midi.
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (118) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2868 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..