Avant toute chose, je remercie les organisateurs de la dernière masse critique pour avoir retenu ma postulation à ce livre.
J'ai hésité un peu sur le note, j'avais d'ailleurs mis 4/5 dans un premier temps puis je suis revenue à 3.5. Ma note c'est en fait 15/20 mais voilà, sur 5 le choix est plus restreint.
Une note sur 10, ce serait l'idéal.
"
Najat ou la survie" est le premier roman de
Rania Berrada d'après la quatrième de couverture, le second d'après Babelio. Apparemment c'est bien son second roman.
Najat, jeune Marocaine issue d'une fratrie de 6 enfants, vit à Oudja avec ses parents et l'un de ses frères non marié selon les us et coutumes. La coutume en principe c'est de se marier, de fonder un foyer et élever ses enfants. On peut aussi espérer être institutrice.
Mais Najat a fait de bonnes études et elle rêve d'autre chose, d'une vie en Europe...
Najat fera t-elle de mauvais choix, jouera t-elle de malchance ? Probablement un peu des deux.
Ce qui est intéressant, c'est cette immersion dans la culture Marocaine, la place de la religion, une culture très différente de la culture Européenne et qui fait s'interroger sur les difficultés d'intégration. Cette héroïne qui se bat, qui ne renonce pas, cette femme courageuse finit par douter à l'issue de son combat.
Mais attention, elle ne m'a pas toujours été sympathique. Je l'ai parfois trouvée agaçante.
Car finalement ce qu'elle trouve en France ne semble pas toujours lui convenir...
Je cite page 301 "Après tout, ils n'ont aucun scrupule à laisser leurs vieux mourir de solitude dans des maisons de retraite etc"
Et que dire du mari...un choix dicté par un rêve de mieux ailleurs pas toujours judicieux.
Ce roman n'est certes pas autobiographique mais l'autrice exploite sa très bonne connaissance du Maroc pour dénoncer un système qui laisse à l'écart les jeunes diplômés et ne leur offre pas les emplois mérités. Cette partie est intéressante, j'ignorais ce fait et c'est vraiment révoltant.
L'écriture est agréable et fluide et le sujet intéressant mais la fin m'a laissée "sur ma faim". On va dire que l'autrice laisse le lecteur imaginer la suite, mais je reste sur un sentiment d'inachevé.