1936, États-Unis. Alex et Olivia, jumeaux de 12 ans, vivent temporairement séparés, l'un à New-York avec leur mère, l'autre ayant suivi leur père à Hollywood. Attirant les mystères comme un pot de miel attire Winnie l'ourson, ils ont pour habitude de foncer tête la première dès qu'un début d'enquête pointe le bout de son nez.
Dans ce second tome des Lettres de l'étrange, c'est au tour d'Alex d'occuper le devant de la scène. Une scène qui se déroule dans un Harlem baigné de jazz et de magie vaudou où les trompettistes les plus doués du Capitol Palace disparaissent inexplicablement les uns après les autres.
L'originalité de cette série tient principalement à son format puisque les Lettres de l'étrange - comme son nom l'indique – est une série de romans épistolaires. L'éloignement d'Alex et Olivia est le prétexte parfait pour nous offrir à travers leur correspondance une immersion plus vraie que nature dans les années 30 et suivre au même rythme qu'eux des aventures sans temps mort et extrêmement bien documentées.
En début de roman, une note de l'éditeur puis un prologue des auteurs présentent rapidement le contexte historique dans lequel se déroule cette histoire rappelant notamment la place du racisme à cette période. Un glossaire est aussi proposé en fin de lecture portant surtout sur les personnalités citées par Alex ou Olivia.
En une centaine de pages, « La
Trompette du Diable » nous fait frissonner en nous instruisant et séduira autant les lecteurs occasionnels que les plus assidus, tous âges confondus.
À noter la magnifique illustration de couverture de
Sophie Barocas qui a su recréer l'ambiance des Pulp magazines dont est particulièrement fan le jeune héros.
Enfin, pour la petite anecdote, les auteurs, Allison et
Howard Stanley, sont eux-mêmes jumeaux. Peut-être une des raisons qui rendent la relation entre Alex et Olivia aussi vivante…
Un grand merci à 404 éditions via le site NetGalley pour m'avoir fait découvrir ce roman.
Une série à partir de 11-12 ans.