Conseillé par une journaliste de l'émission Quotidien ( Ambre c.) , j'ai exceptionnellement commandé ce roman suite à une émission télé !
Ecrit en 1946 et publié en 1955 ,ce roman est incroyablement désuet .Le fond , la forme tout évoque les écrits du passé . C'est un régal de retrouver l'écriture soignée , élégante , les belles phrases . Les personnages dont tout aussi désuets , navigants dans un monde de riche , tous plein de mystère et d'angoisse . L'héroïne s'évanouit régulièrement après quelques émotions . Nos héroïnes actuelles ne se pâment plus....Charmante histoire qui se déroule parfois dans une chambre au papier peint sur lequel galopent des écureuils .
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Roman sur l'émancipation d'une jeune fille entre poésie et surréalisme.
Une écriture fluide mais datée (1946).
Tout n'est qu'ambigüité : naïveté ou rébellion, soleil et mélancolie, amour contre tristesse.
Un livre comme une pause.
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Les éditions Seghers republient un roman de la mécène Marie Laure de Noailles paru en 1955, rêverie surréaliste sur l’émancipation d’une jeune fille.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Les éditions Seghers republient un roman de la mécène Marie Laure de Noailles paru en 1955, rêverie surréaliste sur l’émancipation d’une jeune fille.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Un hypnotisant roman à contre-jour, où l’arabesque proustienne se fait ligne de cristal, et les personnages, des êtres intermittents, règne intermédiaire entre humains, animaux et œuvres d’art.
Lire la critique sur le site : LeMonde
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Je vis aussitôt que le portrait de mon père était décroché et posé contre le mur. Je le retournai libérant ainsi quelque insecte qui me passa sur le bras, épouvanté, épouvantable. Le cadre était trop lourd pour que je pusse soulever la toile. Cela m'apparut comme un symbole de délaissement, de trahison, mais il n'était plus en mon pouvoir de consoler mon père. S’il pouvait encore souffrir en son fantôme, je n'avais pas la force de prendre sur moi sa peine de pauvre mort trop tôt parti vers ces régions dont l'étrangère n'avait fait que me laisser entrevoir les délirants chemins. Le voyage était donc impossible. Il me fallait laisser là le tableau. Je me jetai, à plat ventre, sur le canapé de cuir dont les ressorts eurent un gémissement féminin. Les sanglots montaient du fond de mon âge, d'avant ma naissance, d'avant la venue de ma mère coupable.
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