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Johan-Frédérik Hel-Guedj (Traducteur)Velibor Bozovic (Illustrateur) Chicago history museum (Instigateur)
EAN : 9782221111888
384 pages
Robert Laffont (22/04/2010)
3.91/5   29 notes
Résumé :
En 1908, Lazarus Averbuch, un juif ukrainien de dix-sept ans échappé des pogroms, immigre à Chicago. Dans des circonstances étranges, il est tué par le chef de la police.

Un siècle plus tard, hanté par la mort de ce garçon, Vladimir Brik - écrivain bosniaque exilé aux États-Unis - décide de se rendre en Europe pour écrire son histoire. Accompagné d'un ami photographe, il traverse l'Ukraine, différents pays de l'Est et rejoint la Bosnie. Tout au long d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Lisez ce livre grave mais aussi emprunt de l'humour décapant des Balkans qui détourne le tragique en le traitant par la dérision et permet de ne pas désespérer.
Vladimir Brick, bosniaque d'origine ukrainienne (par son grand-père), est venu aux Etats-Unis dans les années 1990, avant que ne commence le siège de Sarajevo sa ville natale. Il vit à Chicago et a épousé Mary une américaine, chirurgien spécialiste du cerveau, qui le soutient et tente de l'aider à s'adapter. Après avoir été professeur d'anglais, il est désormais chroniqueur dans un journal et décide d'écrire un roman à partir d'un fait divers (qui a existé réellement) au sujet duquel il a entamé des recherches :
«Je voulais consacrer mon livre à venir à l'immigrant ( Lazare Averbuch) qui échappait au pogrom de Kichinev et arrivait à Chicago pour se faire abattre à 19 ans, par le chef de la police. Je voulais m'immerger dans le monde tel qu'il était en 1908, je voulais imaginer comment vivaient les immigrants, à l'époque.»
Brik, suite à une bourse qui lui est accordée, va pouvoir regagner l'Europe et partir sur les traces de Lazarus et de la famille Averbuch en Ukraine et dans les Balkans en compagnie de Rora photographe, un ancien copain de lycée retrouvé à Chicago, qui, lui, a traversé les horreurs de la guerre dans l'ex-Yougoslavie.
C'est à une quête plutôt qu'une enquête que le lecteur de ce roman foisonnant est convié car Brick, sur les traces de Lazarus, va se retrouver face à lui-même et à la faveur de son périple et de son retour à Sarajevo, grâce aussi à son ami Rora, il prend ses distances avec sa condition d'immigrant aux Etats-Unis et tente de dépasser ses contradictions. Tout au long de ce voyage initiatique il approfondit sa compréhension de ce qu'a vécu Lazarus. Les chapitres qui nous content la tragique histoire de Lazarus et de sa soeur Olga alternent avec ceux qui retracent les vicissitudes de l'expédition de Brick et Rora à travers des pays marqués par la désorganisation qui a suivi la chute du communisme et par la guerre qui se poursuit à travers les gangs mafieux qui font leur propre loi ; gangs dont les chefs se sentent tous maîtres de la vie et de la mort.
Passionnant de bout en bout ce roman nous fait toucher du doigt toute les souffrances que peuvent engendrer la perte d'un pays et d'une identité, dans quel dénuement et quel état d'infériorité se trouve cantonné celui qui devient l'immigré, «l'étranger» suspect et fauteur de trouble. Il déploie aussi «la palette somptueuse des peurs américaines» qui entraînent une paranoïa grandissante vis-à-vis des anarchistes et des juifs confondus avec eux au cours des années 1908, qui perdure jusqu'à nos jours, suite au 11 septembre, vis-à-vis du terrorisme et des musulmans. Tout immigré récent est présumé coupable.
«...des prédicateurs patriotes divaguaient contre les périls coupables d'une immigration débridée, contre les attaques infligées aux libertés américaines et au christianisme américain. Des éditoriaux déploraient les faiblesses des lois qui permettaient à la pestilence anarchiste étrangère de se reproduire comme des parasites sur le corps politique de l'Amérique. La guerre contre l'anarchisme ressemblait à peu près à la guerre actuelle contre le terrorisme -- il était drôle de voir que les vieilles habitudes ne mouraient jamais.»
Riche par tous les thèmes abordés, «Le projet Lazarus» l'est aussi grâce à tous les personnages qui le traversent , que leurs personnalités très différentes, rendent très attachants : Rora le photographe, joueur de poker, tricheur parfois, hâbleur, extraordinaire conteur ; Olga la soeur de Lazarus belle, ardente, fière qui se bat comme Antigone, pour récupérer le corps de son frère afin qu'il puisse être enterré selon la tradition juive... et bien d'autres que vous n'oublierez plus.
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Quelle jubilation ! Rares sont les romans capables de m'embarquer dans un voyage littéraire sans émousser mon enthousiasme.
Avec le projet Lazarus, A. Hemon parvient à vous happer et vous transporter dans l'univers des exilés avec brio. Il décrit le parcours chaotique de deux immigrés de l'Europe de l'Est dans une Amérique corsetée dans une morale puritaine et un patriotisme viscéral.

Le narrateur, Vladimir Brick, écrivain bosniaque à Chicago ayant fui le siège de Sarajevo, entreprend d'exhumer un fait divers en s'attachant à raconter l'histoire tragique d'un jeune juif ukrainien qui a fui les progroms du début du XXe siècle.
A cette fin, "il fallait que [le narrateur voit ce qu'il ne pouvait] imaginer. [Il avait] besoin de sortir de [sa] vie à Chicago et de passer du temps dans la profondeur désertique de l'ailleurs".
Seulement le voyage effectué d'abord en Ukraine sur les traces du jeune Lazare en compagnie d'un compatriote photographe va réveiller sa conscience longtemps endormie. La volonté de connaître et de comprendre l'histoire de Lazare va raviver les fantômes du passé, du moins ceux qu'il aurait connus s'il avait été présent lors de la guerre en Bosnie. Ne pas avoir connu l'expérience de la guerre sur ses terres d'origine révèle une blessure identitaire chez le narrateur.
Submergé par la volonté de se réapproprier son identité, Brick se retrouve tiraillé par la possibilité d'abandonner la maigre "américanité" acquise et le dandinement moral qui en a découlé...On accompagne dés lors le narrateur jusqu'en Bosnie, dans un pays où "les principaux biens d'exportation sont les voitures volées et la tristesse". Être là lui permettra peut être de découvrir son "visage profond".

Grâce à une psychologie des personnages subtile et une trame bien construite, A. Hemon livre un récit où les histoires d'exilés se superposent et s'entremêlent avec habileté et finesse.
Sa technique fait des merveilles et révèle un véritable talent narratif.
Et côté écriture ? J'ai réellement été séduite : une écriture lumineuse parsemée de belles trouvailles qui m'a parue déroutante voire amusante dans cette atmosphère pleine de tristesse.
Surprenant également de lire de multiples anecdotes et blagues du compagnon de voyage de Brick qui permettent d'apporter de la légèreté. Et de la légèreté pertinente dans un roman qui met en lumière le déracinement des exilés, le tiraillement entre les promesses d'exil et l'attachement au pays d'origine.


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« le Projet Lazarus » de Aleksandar Hemon (2010, Robert Laffont, 381 p).
Vaste roman, qui va du Chicago des années 08 (celles de 1908) à celles plus actuelles, mais qui passent par l'Ukraine, la Moldavie et la Roumanie pour se terminer en Bosnie. le narrateur, Vladimir Brik, Bosniaque émigré à Chicago, et marié à Mary, neurochirurgienne, se penche sur le cas de Lazarus Averbuch, jeune émigré ukrainien et veut retrouver son passé. On peut le lire comme cela. C'est aussi l'histoire de Brik et de Rora Halilbasic, deux compères, que beaucoup de choses séparent, mais qui vont parcourir l'Europe centrale (voir plus haut) entre la perte d'un gant au second chapitre et la recouvrance d'une main, au dernier chapitre. C'est encore l'histoire de Olag, la soeur de Lazare et de Isador Maron, émigrés ukrainiens dans un Chicago en proie au délire anti-anarchiste et anti-sémite. C'est toujours un recueil de blagues bosniaques, avec Mujo comme personnage central, que distille Rora au cours du livre.

Alors, faut-il résumer ? Non, mieux vaut laisser découvrir le livre, qui de plus est bien écrit et traduit, ce qui ne gâche rien. Récit toujours prenant (un peu long sur la fin), avec des allers-retours entre les différents morceaux du puzzle (mais en est-ce vraiment un). En fait c'est tout un questionnement sur la guerre (Rora était à Sarajevo, pendant que Vladimir était déjà à Chicago), sur les atrocités commises (Sarajevo ou les pogroms de Kichinev (Chisinau) en Moldavie qui poussent les Averbuch à émigrer, sur la corruption et la vie des trafiquants, actuelles dans ces pays pas totalement sortis de l'ère communiste, sur la condition humaine de l'émigrant, qu'il soit Lazarus ou Vladimir.

Quelle fut la vraie raison de la mort de Lazarus Averbuch le 2 Mars 1908, abattu par le chef de la police qui l'a pris pour un dangereux anarchiste ? Quelles furent les vies de Lazarus et de sa soeur Olga, ou des autres émigrés juifs de Chicago, regroupés dans un ghetto. Quelle est la vie de Vladimir Brik, marié à une américaine, neurochirurgienne brillante, mais qui refuse d'entendre parler des charniers et autres horreurs de la guerre, et qu'en est il de leur couple (« il subsistait entre nous des lieues et des lieues de distance dont je ne pourrai jamais lui parler. Car si je lui en parlais, cela aurait démenti tout ce qu'il y avait entre nous et que nous appelions amour. »). Et lui-même, Vladimir, professeur révoqué, et dans l'incapacité de gagner de l'argent ou d'écrire. Et pourtant, il écrit « Ce livre me ferait devenir un autre. »

(il va faire ce périple grâce à une bourse, mais ne montre pas de but et de recherche romancière avoués). Fait-il voir dans ces personnages des doubles de l'auteur, mais alors qui est le double de qui ? Lazarus le double de Vladimir, lui-même double de AH. Et dabs ce cas acéré de double vie, avec son lot de menteries, que penser du rapport entre AH et Rora Halilbasic, dont la vie n'est que poudre aux yeux, issu d'une vieille famille (dont une rue de Sarajevo porte le nom), aux voyages extravagants et aventures du même tonneau. D'ailleurs à une femme, Iuliana, qui leur fait visiter le cimetière de Chisinau Brik a cette pensée « Elle était moi, Rora était moi, et ensuite nous sommes tombés sur l'homme du banc, et homme, c'était moi, lui aussi. le seul qui n'était pas moi, c'était moi. »

Livre à recommander, car fort bien écrit, très lisible et à l'attention toujours soutenue. J'ai l'impatience de lire ses premiers livres « de l'esprit chez les abrutis » et « L'espoir est une chose ridicule », tous deux parus chez Laffont en 2000 et 2003. Et en plus, il y a quelques illustrations, des photos sur un motif de page noire (Rora ne cesse de prendre des photos). Ces photos sont par ailleurs celles de Velibor Bozovic, prises au cours d'un long voyage effectué avec AH à la recherche de Lazarus et du pogrom de Kichinev.
Que dire, également de cette référence à la Bible « Lazare » dont M. Christ (ainsi dénommé dans ce livre) va trouver la soeur qui lui raconte la mort de son frère et sa résurrection. (Qui n'a jamais téléphoné, étant étudiant, à un Monsieur Lazare trouvé dans l'annuaire pour le réveiller en pleine nuit pas ces mots « Lève toi et Marche »). On baigne partout dans cette mort-renaissance des personnages, de l'auteur. « Ce monde est-il fait pour les morts ou pour les vivants ? » voit on apparaitre dans le livre. Dans ce voyage a travers toute l'Europe Centrale, soit une dilatation du monde, Vladimir (ou AH) devient les autres, tous les autres, en se réincarnant dans tous ces êtres qu'il croise ou qu'il imagine, devenant cet « autre » qu'il aurait souhaité être ou se réincarnant dans les personnages successifs. C'est à la fois le Lazare, personnage réincarné, et « M. Christ », occupé à se sauver en sauvant des inconnus de l'oubli, à lutter contre "la constante disparition du monde".
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J'ai plutôt été déçue par cette lecture.

A la lecture du résumé, j'ai pensé "pourquoi pas, suivre la vie de Lazarus sous forme de voyage me paraît sympa" puis finalement, je ressors de cette lecture en me disant "je sais finalement peu de choses en plus sur Lazarus".

En effet, bien que le voyage de Brick et Rora fut intéressant et encore le mot est fort, car je me suis beaucoup ennuyée lors des passages de leur voyage, je trouve que nous avons appris très peu de choses sur la vie de Lazarus alors que ce voyage en Europe était justement sensé nous en apprendre plus sur les raisons qui l'ont amené à être tué à Chicago et à retracer sa vie.

J'ai bien plus préféré les flash-backs, plus prenants et plus explicatifs mais à la fin j'ai eu cette sensation d'inachevé, de ne pas avoir eu le mot de la fin..

De plus, j'ai trouvé certaines histoires racontées par Rora inutiles, j'ai eu l'impression de lire du blabla et cela ne m'a pas plu.

C'est dommage car l'intrigue était pourtant bien partie et promettait de belles choses.

Je pense que ce roman n'est simplement pas fait pour tout le monde, et il ne l'était pas pour moi.
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C'est un livre de plus de trois cents pages qui offre des personnages attachants, des psychologies fouillées. Lazarus est un juif ukrainien de dix-sept ans qui s'est fait tué par le chef de la police à Chicago. Un siècle plus tard, un écrivain bosniaque : Vladimir Brick revient sur ce meurtre et tente l'expliquer. Un chapitre sur deux est consacré à cette affaire trouble, emplie de xénophobie et de haine. Parallèlement, il voyage sur les traces de ce Lazarus en Bosnie, en Ukraine, région où la guerre a laissé des traces plus ou moins conscientes. Il devra déméler le vrai du faux, l'inventé des faits réels. Cela pour le plus grand d'un lecteur exigeant.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Je suis le citoyen de deux pays, d'une loyauté raisonnable envers l'un et l'autre. En Amérique - cette terre sombre - je gaspille mon vote, je paie mes impôts sans enthousiasme, je partage la vie d'une femme d'ici et je m'efforce de ne pas souhaiter une mort douloureuse à cet imbécile de président Bush. Mais je possède aussi un passeport bosniaque que j'utilise rarement. Je vais en Bosnie pour des vacances et des enterrements à vous briser le cœur et, le 1er mars ou aux alentours de cette date, en compagnie d'autres bosniaques de Chicago, je fête fièrement et consciencieusement notre indépendance, lors d'un dîner suffisamment solennel.
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Dans Sarajevo assiégé, m’a-t-il expliqué, pendant des mois, il n’y avait pas d’électricité. Au retour du courant, toutes les lumières que l’on avait pas éteintes des semaines plus tôt s’allumaient, toutes les radios et toutes les télévisions se mettaient à hurler, des bâtiments s’illuminaient, se réveillaient. Tu pouvais voir la ville dans une lumière différente, révélant en un éclair toute la bizarrerie de la guerre : des voitures brûlées au milieu des rues comme des cafards écrasés, des chiens s’éloignant en trottinant vers la sécurité de la pénombre, des couples faisant l’amour dans le noir, reconnaissant soudainement leurs corps hagards. Mais au bout de quelques minutes, le fragile réseau électrique rendait l’âme, et l’obscurité était de retour. Cela valait mieux, m’a-t-il signifié, car si les lumières restaient allumées, nos amis des collines avaient la possibilité de nous pilonner et de nous tuer aussi la nuit en isolant toutes ces cibles éclairées. Nous rêvions de lumière, mais nous espérions les ténèbres. p100 101
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Une part de ce rituel du souvenir consistait à admettre la défaite, à reconnaître que je ne pourrais jamais me souvenir de tout. Je n’avais d’autres choix que celui de ne me remémorer que de minuscules fragments, en ayant bien conscience que je ne serais à même, dans aucun avenir d’en reconstruire la totalité. Mes rêves n’étaient guère qu’un moyen d’oublier, ils étaient les branches attachées aux chevaux de nos jours lancés au galop, le déchargement des ordures afin que demain --- à supposer qu’il y ait un lendemain --- puisse se remplir d’une vie nouvelle. p170
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L’Amérique était obsédée par l’anarchisme. Des politiciens tempêtaient contre Emma Goldman, la dirigeante anarchiste, ils l’avaient baptisée la Reine Rouge, la femme la plus dangereuse d’Amérique... ; des prédicateurs patriotes divaguaient contre les périls coupables d’une immigration débridée, contre les attaques infligées aux libertés américaines et au christianisme américain. Des éditoriaux déploraient les faiblesses des lois qui permettaient à la pestilence anarchiste étrangère de se reproduire comme des parasites sur le corps politique de l’Amérique. La guerre contre l’anarchisme ressemblait à peu près à la guerre actuelle contre le terrorisme -- il était drôle de voir que les vieilles habitudes ne mouraient jamais. p65
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Quand je suis sorti du bureau de poste où j’avais appelé Mary, la tristesse me semblait partout répandue sur Lviv, en une vaste épaisseur : deux garçons lavaient une Lada blanche au milieu de la rue ; un homme coiffé d’une toque obsolète de l’Armée rouge s’était campé sur une couverture étalée à même le trottoir, où il avait exposé les oeuvres complètes de Charles Dickens ; un prêtre orthodoxe à la Darth Vador s’avançait dans la rue d’un pas lisse, ses pieds invisibles sous sa longue robe noire. Les bâtiments aux hautes fenêtres à la austro-hongroise et aux ornements discrets étaient souillés d’une épaisse couche de désespoir.
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