Comment la "Perle des Antilles" peut-elle être aujourd'hui classée parmi les plus pauvres pays du monde ?
Je suis partagée entre deux impressions contradictoires à la lecture de ce livre dans lequel je cherchais des réponses. .
Voici un livre méritant qui couvre toute l'histoire d'Haïti depuis sa découverte par
Christophe Colomb jusqu'à aujourd'hui.
Construit chonologiquement, la découverte par les Européens, l'île abandonnée aux flibustiers pendant près de 150 ans, les Français s'y installent et exploitent le sucre, la révolution de
Toussaint Louverture, la construction de la 1ère République noire, le chaos depuis ou plutôt les chaos successifs entretenus par les puissances étrangères...
L'auteure s'est attachée me semble-t-il à montrer comment s'est constituée la société haïtienne scindée selon la couleur de peau : les Blancs, les Mulâtres, les Noirs car c'est un fait déterminant pour comprendre les circonvolutions et révolutions de l'île. La couleur détermine le statut, les privilèges et la richesse. Est-ce cela qui explique l'avidité de quasi tous les protagonistes de l'Histoire haïtienne, la violence aveugle qui siècle après siècle sappe les espoirs des populations qui évidement font les frais des politiques erratiques et cupides de leurs dirigeants ?
Je n'ai toujours pas de réponse.
La lecture m'a semblé aisée, facile ce qui n'est pas tojours le cas dans les livres écrits par des historiens.
Pourtant les parties sont très inégales. En volume, d'abord et surtout en qualité.
J'ai regretté par exemple que les citations ne soient pas référencées. Je précise que suite à un problème d'édition (qui va être réglé avec ma charmante libraire) il manque les 20 dernières pages du livre, soit une partie de la bibliographie, la table des matières, une annexe).
J'ai remarqué aussi des erreurs comme "ne parvenant pas à bout" ??? page 246. "reste à élire la bras qui le mettra en oeuvre", page 304. Serait-ce du créole ?
Enfin, j'ai à déplorer des références chronologiques trop peu nombreuses, voire confuses voire erronées : Fabre Geffrard aurait dirigé l'île de 1859 à 1867, "usé par dix-huit ans de pouvoir".
C'est dommage, car le livre perd en crédibilité.