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EAN : 9782262025991
336 pages
Perrin (05/10/2006)
3.82/5   11 notes
Résumé :

A l'hiver 1914, après plusieurs mois de marche, des soldats se sont trouvés immobilisés dans des tranchées improvisées. De chaque côté, l'ennemi a pris un visage.


A la moindre pause, il boit, il rit. Bientôt, d'une ligne à l'autre, on s'envoie chocolat, cigarettes, on partage alcool et bière sans s'occuper de la couleur de l'uniforme, à l'Est comme à l'Ouest.

Cette manière d'oublier la guerre, le temps d'un Noël ou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce livre nous parle de la fraternisation qu'il y a eu lors de Noel et à d'autres moments dont la symbolique religieuse n'était pas présente.
Ces trèves spontanées entre soldats énnemis étaient très mal vues par les hautes instances militaires et gouvernementales.Ces trèves ont fait l'objet de censures parmi les courriers et rapports.Malgré tout,elles sont parvenues jusqu'à nous.
Les gouvernements belligérants considéraient ces fraternisations comme inutiles,voire nuisibles car elles empêchaient d'invoquer le martyre qu'ont dû subir les soldats pendant quatre longues années.L'autorité politique et pédagogique avait besoin de l'image du soldat comme victime sacrifiée.Or cela n'était pas compatible avec l'évocation des arrangements et des fraternisations,au moins lors des occasions solenelles de commémoration publique.
Heureusement ces marques de fraternisations sont aujourd'hui reconnues,dommage qu'il ait fallu attendre cent ans pour reconnaître que les soldats depuis le début des hostilités ont tout fait pour la paix,et que l'armistice est le fait des soldats et non des hommes politiques.
A lire comme devoir cde commémoration de ces braves soldats qui ont gâché leur vie et la vie des leurs.

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Après plusieurs mois de marche, des soldats se sont trouvés immobilisés dans des tranchées improvisées. de chaque côté, l'ennemi a pris un visage, celui d'un homme, comme vous. Comme vous et moi, à la moindre pause, il boit, il rigole,. Bientôt, d'une ligne à l'autre, on s'envoie des chocolats, des cigarettes, on partage alcool et bière sans s'occuper de la couleur de l'uniforme, à l'Est comme à l'Ouest. ...quatrième de couverture, Marc Ferro.
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Les fraternisations actives ou passives ont bien existées.
Ce livre est explicite, et plein d'exemples dès 1914 jusqu'à 1918, exemples qui sont décortiqués par l'auteur.
Malgré cela,ce livre m'a semblé un peu froid et sans âme.
Il faut prendre le temps de le lire, le poser, le reprendre ...
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Etude historique sur les fraternisations en 14/18.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Cela commence par des chants religieux des deux côtés dans la nuit du 24 au 25. Le jour de Noel , un parlementaire allemand vient annoncer la décision de ses camarades de ne pas tirer et demander la réciproque , ce qui est facilement accepté . Il se produit alors quelque chose qui ressemble aux bons moments de la trêve entre Allemands et Britanniques : des centaines de soldats des deux camps sortent et le no man's land devient le théâtre d'une sorte de foire au village où on échange divers produits arrivés dans les paquets de cadeaux , nourriture , tabac , bière , vin , etc... Les gradés laissent faire . Il faut que ce soit le chef du régiment , le lieutenant-colonel Brenot , qui prenne la décision de mettre fin à la trêve en faisant tirer l'artillerie , assez haut pour ne pas blesser ses hommes (ni les Allemands qui sont avec eux , par la force des choses ) . L'agent de liaison Charles Toussaint précise qu'il se trouvait au poste de commandement et qu'il a entendu l'ordre donné au téléphone . on peut remarquer que le JMO du 74ème , laconique sur la fraternisation elle-même , durcit la riposte officielle :" Dès que ces faits regrettables ont été rapportés au colonel , il a donné l'ordre de faire rentrer ces hommes et d'ouvrir immédiatement le feu sur les Allemands" .
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Louis Birot,vicaire général prend conscience des souffrances particulières des fantassins:"Mais la pauvre infanterie!Cette infanterie méridionale,hachée,lasse,traînant la guêtre;le pauvrefantassin sale,boueux,crotté,courbé sur son sac,abrité sous la toile de tente,muoillé,les pieds endoloris,gelés,les épaules ballantes pliant sous le faix de l'équipement,le fusil rouillé;le fantassin qui vit dans des trous pleins d'eau,qui y mange,qui y dort,qui mène l'existence d'une bête traquée,pauvre fantassin sans ressort,sans lumière,qui bat les routes sans savoir ou il va,qui se fait tuer sans savoir pourquoi:quelle incarnation de la lassitude et de la souffrance!"
Sans l'approuver,l'aumônier constate la conséquence de cette situation:"Des compagnies entières se sont rendues ainsi,sans raison militaire,par lassitude lâcheté.Cette façon d'échapper au danger est plus sûre et plus simple que la mutilation volontaire."
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Ces incidents semblent suggérer que si l'on execpte les ardeurs guerrières ou l'occurrence de sérieux griefs,les hommes éduqués n'ont aucun désir de s'entretuer,et sans l'agressivité des politiques nationales ou la peur que s'inspirent les nations,la guerre entre des peuples auraient rarement lieu.
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Finir la guerre sans régler les injustices nées de celle-ci n’était tout simplement pas possible. Les Britanniques comme les Allemands auraient pu, en théorie du moins, s’accorder sur un cessez-le-feu le long des tranchées du front occidental, déposer les armes, vider les chargeurs des fusils et déclarer l’armistice. Mais les Français avaient, eux, perdu dix de leurs quatre-vingt-dix départements, une grande partie de leur industrie lourde, ainsi qu’une grande métropole (Lille).
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Nous ne nourrissons aucune colère contre les soldats de nos ennemis. Nous les prenons en pitié pour avoir été si facilement aveuglés et trompés ; mais comme le prouvent les scènes merveilleuses qui se sont déroulées dans les tranchées, il n’y a aucune méchanceté ni chez nous, ni chez ceux qu’on a jetés contre nous.
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