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Chroniques de San Francisco tome 6 sur 9

François Rosso (Traducteur)
EAN : 9782264029942
352 pages
10-18 (23/08/2001)
3.99/5   794 notes
Résumé :
28, Barbary-Lane-street, une adresse devenue mythique pour tous les fans d'Armistead Maupin. Livre après livre, l'auteur a construit sa petite comédie humaine, "sa sitcom littéraire" dans les rues de San Francisco. On y retrouve la petite famille époussetée des années soixante-dix, prête à prendre le virage des scintillantes eighties. Finie la communauté érotico-baba : Mary Ann est devenue une présentatrice de télé en vogue, Brian, 44 ans, travaille aux Plantes adop... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
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« Bye bye love, bye bye happiness... »
Décidément ce « Bye bye Barbary Lane » sonne définitivement la fin d'une époque. Nous sommes en 1988, Bush père va bientôt succéder à Reagan, et il y a un moment que l'apparition du sida provoque une hécatombe dans la communauté gay. L'amour insouciant et débridé et la folle liberté des seventies ne sont plus que de lointains souvenirs.
Même si Michael (Mouse) Tolliver semble enfin avoir trouvé son prince charmant, il est conscient que son bonheur ne tient qu'à un fil : séropositif, il vit en sursis, persuadé qu'un jour la maladie se déclenchera. Autres amour et bonheur fragiles, ceux de Brian et Mary Ann, bien qu'ils ne s'en rendent pas (encore) compte ou ne veuillent pas (encore) l'admettre. L'étincelle fatale arrive de New York avec Burke, ancien amant de Mary Ann, qui propose à celle-ci un poste de présentatrice de talk-show sur une chaîne nationale. Mary Ann, ambitieuse et à l'étroit dans son tailleur chic et cher de speakerine locale, y voit un feu d'artifices d'opportunités. Elle n'hésite pas longtemps avant d'accepter le grand départ pour Big Apple. Seule. Quant à la maison de Barbary Lane, il n'y subsiste plus du passé que Mme Madrigal. Et encore, son long séjour à Lesbos risque bien de l'en détacher complètement.

Initialement conçu comme le dernier épisode de la saga, ce tome 6 respire la nostalgie et la mélancolie. Mary Ann n'y joue pas son meilleur rôle, carriériste et superficielle, s'éloignant de son entourage, Brian apparaît comme un toutou aux yeux de cocker, la vie de Michael est rythmée par la sonnerie de son biper qui lui rappelle de prendre ses médicaments. Tout cela est un peu triste et empreint de ressentiment. Heureusement, même s'il y a ici moins de rebondissements, il reste toujours l'humour noir, les dialogues mordants, la tendresse, les chassés-croisés de personnages et de situations improbables qui font tout le charme de cette série, pour un plaisir de lecture renouvelé. Et heureusement, le lecteur sait aujourd'hui que cette fin n'en était pas une. A bientôt pour le prochain épisode !
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Attention critique pleine de spoiler :

Dernier tome de la saga initiée par Amistead Maupin quelques vingt et un ans plus tôt, "Bye Bye Barbary Lane" conclut en demi-teinte une oeuvre magistrale.
Demi teinte, car même si les émotions sont présentes dans ce tome, à l'exemple des précédents, une prédomine les autres : la tristesse.
Volume mélancolique, nous assisterons à l'éclatement de la "famille" d'Anna Madrigal. Cette dernière semble même abandonner la partie.
C'est donc un livre plein de déception, de douleur et de peine que nous offre l'ancien chroniqueur de San Francisco. Naturellement, l'humour noir et cinglant est omniprésent. Peut-être plus que dans les précédents tomes. Mais le style reste agréable, les dialogues incisifs et l'intrigue n'ennuie jamais.
Bien sûr, nous lecteurs sommes à la fois, témoins émerveillés, juges sévères et bourreaux impitoyables. Alors qu'un auteur s'arroge le droit de mettre fin à notre plaisir et à une histoire formidable, cela nous soulève le coeur.
Mais après tout, les Chroniques ayant débutées avec l'arrivée de Mary Ann, n'est-il pas normal qu'elles se concluent avec son départ ?
Une oeuvre se jugeant à l'aune des réactions et des sentiments qu'elles suscitent, nous pouvons affirmer sans peine qu'Amistead Maupin nous aura offert une des plus belle page de la littérature américaine.
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Contrairement aux cinq tomes précédents, j'ai trouvé la première moitié de celui ci un peu "molle", il ne se passait rien ou pas grand chose. de la part d'Armistead Maupin, j'étais un peu déçue et puis Mary Ann décide de prendre un nouveau tournant dans sa vie et là c'est la vie de chaque personnage qui change...
Comme toujours il y a toujours beaucoup d'humour, même si la séropositivité de Michael et le sida sont très présent dans ce tome et dans le précédent.
Les personnages vieillissent et c'est étrange de les voir changer, Mary Ann surtout prend un peu la grosse tête et n'est plus la fille simple qu'elle était, Michael cache son angoisse face a sa maladie mais on l'a sent présente a chaque page, Brian s'est calmé et est devenu un gentil petit mari lui qui était un coureur de jupons.... Enfin c'est le cours normal de la vie et des années qui passent que l'auteur décrit a merveille. Encore deux tomes avant la fin, et ça me fait peur, peur d'aller trop vite et de devoir quitter les personnages que j'aime tant.
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Sixième tome des habitants de Barbary Lane.
J'y retrouve avec plaisir Mickaël, Brian, Mary Anne et Mme Madrigal.
Les personnages grandissent, ils sont à un tournant de leur vie.
Mickael s'est installé avec Thack mais il est en sursis, il est atteint du sida. Il essaie de vivre avec sa maladie.
Mary Anne se voit proposer un poste à New York mais son choix va déterminer sa vie mais aussi celle de son compagnon Brian.

J'aime cette série, elle est toujours aussi rafraîchissante, drôle, elle nous emmène dans les années 80, l'époque du sida, à l'époque où on dénigre les gays.
J'adore. J'adore peut être parce qu'à l'époque (et ce même si on est au début du sida) tout cela semble plus simple plus facile à vivre. Où peut être est ce dû au lieu : San Francisco n'est elle pas la ville où il fait bon de vivre et de s'épanouir?
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Commencés bien avant les vacances et terminés juste avant de partir pour... San Francisco, les six tomes de cette saga, avec ses rebondissement capilotractés mais qui donnent envie de tourner les pages, ses personnages parfois loufoques, souvent attachants, toujours très humains, et surtout très bien décrits (on croirait tous les avoir déjà croisés), donne un tableau criant de réalité des années 70/80... du moins dans un contexte un peu particulier : San Francisco (à l'époque, je vivais en Seine-et-Marne et je peux vous jurer que ce n'est pas exactement pareil). En tout cas, c'est une série qui permet de se familiariser avec cette ville avant d'y aller... même si tout n'est plus exactement pareil, vingt ou trente ans plus tard. Un très bon moment de lecture, en tout cas.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Une épaisse couche de rosée recouvrait la terrasse, et il se souvint de Charlie Rubin, qui avait une fois qualifié ce phénomène de "sueurs nocturnes". Plus bas, dans les jardins environnants, l'humidité, sur les larges feuilles vertes, suggérait trompeusement que c'en était fini de la sécheresse. Seul le jardin de leur voisin récemment décédé disait la vérité, avec sa fougère géante aussi nue qu'un crucifix dans la lumière ambrée du matin.
Michael leva les yeux, contempla le paysage par-dessus la rambarde et laissa errer son regard vers la vallée en contrebas, où des milliers de fenêtres s'embrasaient au soleil levant. Quelque fois - pas ce matin pourtant - , il apercevait d'autres hommes debout sur d'autres terrasses, admirant comme lui la vallée.
Ce qu'il aimait surtout dans cette vue, c'était les arbres : les cyprès souffreteux, les bananiers plantés dans les cours, les peupliers alignés en ordre de marche sur la crête la plus proche comme autant de points d'exclamation. Bien sûr il y en avait - en particulier les cyprès - qu'on ne pouvait vraiment distinguer qu'avec des jumelles mais, malgré tout, il savait qu'ils étaient là.
Soudain une bande d'une quarantaine de perroquets vint se percher sur le figuier sans fruits de la maison voisine. Tandis qu'ils jasaient et battaient des ailes, il resta immobile se demandant s'il devait réveiller Thack pour qu'il pût admirer ce spectacle : il n'avait jamais vu ces oiseaux si près de la maison.
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[...]- Il y avait aussi des litchis con carne !
"Des litchis con carne" ! Celle-là, il ne faudrait pas oublier de la resservir à Brian. Il était aux anges, quand Shawna disait par exemple "aminal" pour "animal", s'embrouillant dans les lettres et les syllabes avec une candeur qui le faisait fondre d'attendrissement.
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L'appartement du vingt-troisième étage où vivaient Mary-Ann et Brian ne répondait guère à l'idée que se faisait Michael de l'intérieur de ses rêves. De cette hauteur, la ville ne ressemblait plus du tout à San Francisco, mais à sa maquette en plâtre. Mary-Ann depuis quelque temps avait fait un effort pour égayer la froideur de ces pièces modernes et fonctionnelles en y introduisant toutes sortes d'éléments décoratifs rappelant la Californie d'autrefois (meubles peints, crânes de boeufs, etc) mais, en considérant l'ensemble, on pensait beaucoup moins à la Santa Fe des pionniers qu'à la Caisse d'épargne-logement de Santa-Fe... Aussi Michael songea-t-il qu'il n'y avait pas vraiment de solution.
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C'était un portrait en pleine page, au début de la section consacrée au sport : on y voyait Connie se pavanant dans son uniforme, boutons luisants, dents blanches et poitrine en avant. A l'époque, Mary Ann l'avait trouvée horrible, grossièrement aguicheuse... mais sans doute n'était-ce que de l'envie : aujourd'hui, ce portrait lui semblait presque virginal.
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Tôt ou tard, pensa-t-elle, les hommes finissent toujours par se ressembler.
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Vidéo de Armistead Maupin
Qu'y-a-t-il de plus fort que la littérature pour raconter ce qui fait l'essence de nos vies ? Pour l'écrivain, aucune existence n'est ordinaire et tous les éclats du réel qui nous atteignent, chaque événement, toutes les émotions, forment une inestimable matière première pour l'écriture. Mais l'acte d'écrire n'est-il pas, en lui-même et au-delà des thèmes qu'il aborde, le grand sujet de la littérature ? Qu'il s'agisse de raconter la vie des autres ou la sienne, c'est la manière qu'on aura choisie pour l'écrire – le style, le ton – qui fera l'oeuvre. Choisir d'écrire pour dire n'est jamais un acte anodin. Armistead Maupin et Natasha Trethewey
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