L'affaire qui est relatée ici à défrayée la chronique pendant des années aux USA,
Le traitement que l'auteur en fait la rend dans toute sa complexité .
C'est un livre utile pour comprendre les dégâts de l'endoctrinement , pour comprendre les relations complexes entre ravisseurs et otages .
La folie qui ressort des luttes armées est également très bien rendue .
Le style est vif , tendu comme une lame de rasoir .
Voilà un livre que l'on oublie pas et que l'on ne regrette pas d'avoir lu .
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J'ai beaucoup de mal à mettre cinq étoiles à un roman (américain de surcroit diront les mauvaises langues). Mais voici un grand roman américain qui ne tombe jamais dans la facilité, ni, non plus dans le jargon verbeux...
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Lecture lâchement abandonnée à la page 201.
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Une vision exempte de toute complaisance idolâtre ou même romantique, mais aussi de tout cynisme — discrètement ironique, forcément désenchantée, lucide avant tout.
Lire la critique sur le site : Telerama
C’était plus profond, plus général, quelque chose sous les baisers avant le dodo et la porte dont on vérifie qu’elle est bien fermée, quelque chose comme une prière ou une supplique muettes qu’il n’avait même pas eu conscience de prononcer. Quelque chose d’aussi réel que la première bouchée d’une poire juteuse dont on ne se souviendra plus jamais.
Parfois, le déguisement efficace n’est pas forcément celui qu’on trouverait le plus approprié...Au théâtre, tu apprends justement à dépasser ça, à sortir de l’image que tu as de toi pour jouer un rôle auquel d’ordinaire tu ne pourrais pas t’identifier.
UNE FOIS QUE LES VRAIS RÉVOLUTIONNAIRES SE SONT ENGAGÉS SÉRIEUSEMENT DANS LA LUTTE RÉVOLUTIONNAIRE ARMÉE, MARIJUANA ET ALCOOL NE SONT PLUS CONSOMMÉS À DES FINS RÉCRÉATIVES, NI POUR DILUER OU ALTÉRER LA PERCEPTION DU RÉEL. D’INFIMES QUANTITÉS PEUVENT ÊTRE PRISES, À DES FINS MÉDICALES, POUR CALMER LES NERFS DANS LES MOMENTS DE TENSION, MAIS PAS POUR DÉFORMER LE RÉEL.
Le malheur exige un subterfuge quotidien auprès de ceux qui ne savent pas. Tu trouves refuge dans leur indifférence, dans leur totale absence d’égard. La compassion des autres est une chose qu’il faut fuir. Alors tu maintiens un certain, qu’importe ce que tu maintiens, quelque chose qui t’identifie comme normal, comme vivant dans un continuum sain de bonjours, de bonsoirs, et tout ce qu’il y a entre les deux, pour l’éternité.
La vie des autres, quels qu’ils soient, était inimaginable, qu’il fallait de la patience, que c’était faire preuve d’une arrogance absolue que de tirer des conclusions à partir de la chair meurtrie qui renfermait l’esprit. Les fleurs, elle avait appris à les connaître toute seule, les dessinant et les peignant avec un luxe de détails, en très gros plan, afin d’apprendre quelque chose sur le fonctionnement de la beauté.