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EAN : 9782841116331
234 pages
Editions Nil (24/05/2012)
2.62/5   4 notes
Résumé :
Comment un tube devient-il un tube ? Quel mystérieux circuit empruntent ces virus sonores qui nous prennent littéralement la tête ? Les tubes ne sont-ils que de scandaleuses machines commerciales destinées à divertir les masses ? Ou des objets sonores complexes qui échappent à leurs créateurs et réveillent nos souvenirs les plis intimes ?

En une dizaine de chapitres et deux cents exemples, cet essai dévoile toutes les facettes des morceaux qui marche... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Dans « Eloge des tubes », le chroniqueur musical français Emmanuel Poncet cherche à percer le mystère des chansons « qui marchent ». de Ravel à David Guetta, de Prokofiev aux Black Eyes Peas, il nous entraine sur les traces de ces morceaux de musique qui ont marqué leur époque ou sont devenus intemporels.

Nul ne sait pourquoi certains airs, certaines rengaines nous font verser une larme ou nous restent en tête des heures durant. Existent-ils des formules secrètes pour les fabriquer ? L'auteur suggère quelques pistes. Les airs entêtants nous habiteraient dès l'enfance et peut-être même depuis le caisson utérin.

Poncet relève au passage les relations complexes entretenues par la politique ou la publicité avec les tubes. Mais il est moins affirmatif quant à la manière dont un morceau deviendrait un succès planétaire : « un tube peut naître de trente-six façons » écrit-il. Un éclair de génie ? Une technique commerciale ? A nous de nous faire notre propre avis sur la question. Peut-être en découvrant les morceaux qu'il présente et qui ont chacun profondément marqué leur époque.

Du Boléro de Ravel à Rolling in the Deep d'Adèle, de Pierre et le Loup de Prokofiev à I gotta feeling, en passant par Imagine de Lennon, The Final Countdow de Europe ou My heart will go on, découvrez deux cents morceaux en tête des tops mondiaux.

Lien : http://argali.eklablog.fr
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Ce fut un livre très difficile à lire pour une ignorante comme moi de ce qu'on appelle "les musiques actelles" .
On ne peut bien sûr pas reprocher à ce type d'ouvrage de donner des références musicales, mais ici, on a une avalanche de titres.
Au début, j'ai écouté des extraits, mais c'est vite devenu lassant.
Le chapitre sur la musique classique, un peu plus dans mon domaine, a été plus facile à suivre.
J'ai bien compris que les tubes - notion d'après-guerre - ont laissé la place aux tunes : mélodies que l'on retient, que ce soit une sonnerie de portable, une publicité, un morceau de musique ou un mix de DJ.
Mais à la fin, je n'ai pas vraiment trouvé la réponse à la question du départ : d'où viennent les tubes ? Seules les 2-3 pages sur la notion de "hook" (hameçon) m'ont paru dignes d'intérêt, mais on ne peut pas en faire tout un livre.
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Ce livre m'a laissé l'impression d'une suite de chroniques, une par chapitre. du coup, même si le propos est très intéressant, il nous manque un fil rouge, ou plutôt un raisonnement qui sous-tend l'ensemble de l'ouvrage et qui nous aurait permis en fin de lecture d'avoir une réponse définitive à la question posée au début, c'est-à-dire d'où viennent les tubes.

A lire les bons essais de Pierre Bayard, on devient exigeant.
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critiques presse (1)
Lexpress
17 juillet 2012
L'auteur a divisé en chapitres cet éloge pas du tout snob de la ritournelle, de sa fabrication à sa diffusion, voire à sa reproduction. Et cette métaphysique des tubes est passionnante.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
le Docteur Mullensiefen, de la Goldsmiths University, de Londres... Son équipe de chercheurs prétend rien de moins que d'avoir mis au jour la structure cachée d'un certain nombre de hits très populaires. Son étude a élu "We are the champions" de Queen, la chanson la plus catchy la plus accrocheuse de tous les temps, après une observation patiente de "plusieurs milliers de sujets volontaires" soumis à une série de tests. Pourquoi celle-ci? Les chercheurs y ont détecté les trois ingrédients clés qui composent selon eux le hit chimiquement pur: des "phrases musicales longues et détaillées", des "changements multiples de ton", mais surtout la présence récurrente d'une voix mâle "faisant un remarquable effort vocal" qu'ils rapprochent d'un "cri de guerre inconscient"... Même si, s'agissant de Queen et Freddie Mercury, le concept de voix typiquement "mâle" peut laisser sceptique -la voix aiguë de castrat de Jimmy Somerville/Bronski Beat ou à l'inverse celle, grave et masculine, de Grace Jones sont-elles typiquement "mâle" ou "femelle"? l'équipe qui cite aussi "YMCA" de Village People et "The final countdown", d'Europe dans le top 3 des chansons les plus populaires, a le mérite de mettre le doigt sur cette combinaison mystérieuse de plusieurs facteurs. Le "cri de guerre inconscient", débarrassé de son stéréotype sexuel mâle ou femelle, étant à notre sens le plus intéressant.
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p. 81 On se souvient des acteurs français Jean-Pierre Bacri, Agnès Jaoui, André Dussolier, entre autres, qui reprenaient les morceaux samplés et synchronisés de hits célèbres puor dire en chanson ce qu'ils ne pouvaient exprimer par le verbe... Jean-Pierre Bacri chantait: "Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline" (Joe Dassin, "Siffler sur la colline"), Agnès Jaoui: "Elle fout toute sa vie en l'air" (Michel Berger, "La groupie du pianiste") et Lamber Wilson: "Il tape sur des bambous" (Philippe Lavil) grâce à un procédé sophistiqué de postsynchronisation où paroles et musique s'insèrent au millième de seconde près dans les dialogues.

"Le karaoké consiste à chanter les paroles des chansons des autres, écrit encore Malcom McLaren, c'est une vie par procuration, une vie rétrospective, soulagée du fardeau chaotique de la créativité. Dans l'univers du karaoké, on est libéré de toutes responsabilité dès qu'on prend le micro.

Dans le monde karaoké, la si délicatement blonde actrice américaine Gwyneth Paltrow se métamorphose soudain sur un plateau de BBC One en rappeuse gangsta.
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Ainsi le philosophe et politologue français Philippe Corcuff fut l'un des seuls de sa corporation à se pencher sérieusement sur les chansons populaires. Il voit par exemple clairement exprimé dans certains hits du chanteur de variété français Eddy Mitchell une sorte de "blues du néolibéralisme". Dans "Il ne rentre pas ce soir", le crooner met en scène avant l'heure la grande désillusion d'un monde où, écrit Corcuff, "même le cadre supérieur, pilier de l'univers capitaliste, peut connaître l'expérience d'une force de travail-marchandise que l'on jette quand elle apparaît trop usagée". "Fini les vacances à Saint-Tropez, dit la chanson, une multinationale s'est offert notre société..." Eddy Mitchel avait, en 1978, anticipé la mntée du chômage de masse (qui touche même les cadres des société anonymes) sur fond de financiarisation et de mondialisation de l'économie".
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On pourrait citer des dizaines d'exemples de tubes cinématographiques, de BO obsessives qui acquièrent à la fois un statut de "grands classiques" reconnus, au même titre que le Boléro de Ravel, mais deviennent aussi d'étranges hymnes psychologiques internationaux. Le thème de Mission impossible, comme celui de James Bond, de Monty Norman et John Barry, lesquels se confondent souvent d'ailleurs à nos oreilles, convoquent à chaque remix ou nouvel épisode de la franchise un imaginaire bien spécifique, celui des palpitations pop de l'homme anglo-saxon des sixties, jeté dans la guerre froide et toujours sauvé de ses eaux glacées.
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Enfin, l'ancien pilote de rallye Ari Vatanen confie qu'il téléphone à sa femme Rita à chaque fois qu'il entend "Staying alive" des Bee Gees (1978) à la radio parce que cela lui rappelle leur première rencontre, trente ans plus tôt... au cinéma.

C'est justement dans l'espace clos d'une salle de cinéma qu'on prend le mieux la mesure de l'incroyable puissance d'anamnèse des tubes. Leur pouvoir de remémoration, de résurrection d'un paradis -ou d'un cauchemar- perdu.
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Video de Emmanuel Poncet (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emmanuel Poncet

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Présentation par Guillaume Allary, directeur littéraire, des cinq titres publiés en mai 2012 aux éditions NiL : - ÉLOGE DES TUBES DE MAURICE RAVEL À DAVID GUETTA de Emmanuel PONCET...
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