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EAN : 9782266102711
217 pages
Pocket (20/11/2003)
3.76/5   313 notes
Résumé :
Aux frontières indécises des régions hantées par les " Hobbits ", non loin du pays imaginaire d'Alice, il existe un " Petit Royaume " de la vieille Angleterre où vivait un géant à barbe rousse nommé Gilles de Ham. " Ham n'était qu'un petit village, mais, en ces temps lointains, les villages étaient fiers et indépendants. " Ainsi commence le premier de ces trois récits horrifiants et sublimes (" Gilles de Ham ", " Smith de Grand Wootton " et " Feuille de Niggle ") qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
3,76

sur 313 notes
Ce livre débute par trois nouvelles écrites par J. R. R. Tolkien. Les héros en sont des « gars bien ordinaires ». Des francs compagnons, rigolards, buveurs de bière, et amateurs de bonne chère. Des hommes du commun, bons pères de famille, réfléchis, filous goupils aussi, et malicieux comme des vieux singes… Comment ne pas songer aux merveilleux Hobbits du majestueux, flamboyant et sombre « Seigneur des anneaux » ?
Au détour d'un chemin, en avalant une part de gâteau, ou en cherchant à peindre les nervures d'une simple feuille d'arbre, ils se retrouvent soudainement confrontés à une situation extraordinaire. Les voilà projetés sans aucune transition, avec toute leur jugeote, leur pondération, leur sagesse, dans le monde envoutant, extravagant, abracadabrantesque, et terriblement dangereux de Faërie….
Le style de Tolkien est prodigieux de sarcasmes et de simplicité. Son bon sens paysan m'a beaucoup fait rire. Sa description si poétique des arbres et des forêts est franchement émouvante.
Dans la deuxième partie du livre, Tolkien nous livre sa vision passionnée de la « Faërie ». En passant, je l'imagine parfaitement dans son bureau poussiéreux (Oui. le bureau de Tolkien ne peut pas être immaculé !!!), pipe au bec, se lancer dans une diatribe échevelée sur sa définition de ce monde invisible, vitupérer contre cette « société mécanique » qui détruit sans vergogne arbres et forêts, enrager contre ces hommes d'un âge nouveau, arrogants et ignorants au point d'estimer que ces contes ancestraux où pullulent elfes, lutins, dragons, géants, souverains olympiens, et autres sorcières, ne sont qu'amusettes pour petits enfants…
Je vous mentirais en vous disant que j'ai tout compris des écrits de Tolkien. J'ai eu, je l'avoue, bien du mal à suivre le cheminement tortueux de la pensée du Grand Ecrivain. Mais j'ai été emporté par sa gouaille, sa charge héroïque contre la « belle littérature » qui dédaigne les contes, sa fascination pour la puissance imaginative de l'homme, et son amour païen pour les arbres vénérables.

Merci à Ange77 qui m'a proposé cette lecture commune et sans qui je n'aurai même pas eu l'idée de lire ce livre.

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Une belle lecture commune que cette Faërie ! J'ai pris mon temps pour le lire ce livre. Je pense ne pas me tromper en disant que j'y ai consacré quelques semaines. J'avoue ne pas avoir accroché à la dernière partie sur les contes de fées. Ce n'est pas qu'elle ne m'a pas intéressée, mais j'avais l'envie de rester dans les aventures de dragons, de chevaliers et de trésors enfouis dans des grottes inaccessibles... enfin, loin de la théorie. Les yeux de nouveau emplis de mes rêves et des mondes merveilleux de mon enfance !

Je me dis, qu'il faudrait que je m'y replonge dans quelques temps, car c'est bien dommage d'être passée à côté. Il s'agit du grand Tolkien, tout de même ! Cela mérite de s'attarder et d'y retourner, la tête libérée de mes rêveries de gosse nostalgique...

J'ai adoré Feuille, de Niggle. Si vous ne devez en lire qu'une, c'est cette histoire-ci ! Je me suis même payée le luxe de la lire une seconde fois : Quel bonheur ce Niggle ! Peintre du dimanche, comme on dit parfois, mais peintre fou de ses pinceaux, de ses dessins et mélanges, complètement investi et obnubilé par son projet : peindre une à une les feuilles, chacune dans sa spécificité, sa forme et sa couleur particulières. Oublier l'arbre, sans voir que feuille après feuille, il se construit : gigantesque et merveilleux ! Mais voilà ! Niggle doit, comme tout un chacun avant lui, "faire un long voyage" !

"Bientôt, la toile prit une telle dimension qu'il dut se procurer une échelle : et il montait et descendait pour ajouter une touche par-ci ou effacer une tache par-là. Si quelqu'un venait le voir, il se montrait assez poli, tout en tripotant un peu les crayons de son bureau. Il écoutait ce que les gens avaient à dire : mais, intérieurement, il ne cessait de penser à la grande toile abritée dans le haut hangar qu'il avait construit dans le jardin."

Jusqu'au jour où on vint le chercher pour ce sacré voyage...

C'est un peu de mon âme d'enfant que j'ai retrouvée en lisant Faërie. j'aurai tant aimé avoir une petite tête brune ou blonde à qui lire ces trois histoires...

Merci à toi, Ange, pour ce beau et merveilleux voyage.

Et comme je n'ai ni perdu ce sentiment du merveilleux, ni la joie du bonheur qui va avec, j'ose conclure ainsi :

On dirait qu'on est tous amis et chercheurs d'or
Et qu'on sait vaincre les dragons du dehors
On dirait qu'on s'est tous libérés de nos chaînes
Et qu'on est plus fort que les plus vieilles nos peines
On dirait que nos vies ne partent plus en braises

Et que les contes et les chasses aux trésors nous apaisent...
Lien : http://page39.eklablog.com/f..
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Suite à la proposition de Ange77 de participer à une lecture commune sur Faërie de J.R.R. Tolkien, je me suis lancée à la découverte de l'écriture de cet écrivain à travers cet ouvrage qui regroupe les trois contes féeriques : le Fermier Gilles de Gam, Smith de Grand Wootton et Feuille, de Niggle (pinailleur) publiés respectivement en 1949, 1967 et 1945. L'essai Du Conte de Fées conclut ce recueil.
De ces trois contes j'ai préféré le deuxième « Smith de grand Wooton» qui se rapproche le plus du monde de Faërie, tel que je le conçois. Monde à la fois féerique, enchanteur mais aussi dangereux avec ses codes et ses coutumes.
Pour «Le fermier Gilles de Ham » on peut reconnaître différentes formes de narration : la farce avec les situations comiques et l'insolence du personnage vis-à-vis du roi. D'un autre côté, le côté épique lorsque le fermier Gilles se lance, malgré sa couardise du début, à l'assaut de tous les défis qui lui sont lancés et trouve à se dépasser et à prendre confiance en lui en les surmontant.
Pour le dernier « Feuille, de Niggle » je suis un peu plus partagée. le style est très poétique et enchanteur à travers les descriptions de l'arbre et du paysage, mais le registre m'a laissé un peu perplexe. Est-on dans un monde parallèle ou il y a-t-il une approche fantastique de transfert vers un autre monde ?
En tout cas j'ai pris grand plaisir à découvrir ces trois contes et surtout l'écriture de J.R.R. Tolkien que j'aime beaucoup.
Je n'ai pas lu « Le seigneur des anneaux » mais suite à quelques critiques sur le forum je me suis procurée les nouvelles versions des deux premiers tomes. Je sens que je vais m'y mettre très bientôt.
Pour l'essai sur le conte de fées, je dois dire que ce n'est pas trop ma tasse de thé, je préfère de loin les histoires que raconte Tolkien que les analyses qui s'y rapportent.
Belles découvertes donc de ces trois contes.
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Je lis de temps à autres une page du seigneur des anneaux, mais lorsque je veux retrouver les racines du monde de Tolkien je me replonge dans Faërie.

Là où cohabitent
la réalité que crée peu à peu l'homme avec son imagination rationnelle depuis qu'il a inventé les chiffres, puis l'écriture
et celle qui lui préexistait et que l'on sait condamnée à l'exil, dans les bagages des elfes, celles qui ne trouvent plus de quoi se nourrir depuis que nous ne croyons plus en elles.

Dans Faërie, ces créatures ont encore consistance et elles ajoutent au quotidien de certains hommes qui les rencontrent des moments de grâce qu'il leur faut parfois payer très cher, mais qui donnent toute sa valeur à leur vie.
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Un petit Tolkien qui fait du bien, de part son format : 3 nouvelles suivies d'un essai sur la Faërie. Qu'est ce donc ? !! Lisez - donc cet opus et vous en saurez plus. *J'ai bien aimé l'univers si cher à l'auteur, les descriptions, les aventures des uns et des autres. Des contes de fées avec les gentils et les méchants, les bravoures d'un quidam qui sauve son peuple etc... des aventures avec la bonne recette avec les meilleurs ingrédients et vous avez là du pur Tolkien juste dans une forme courte qui me va très bien.
Quant à l'essai, c'est très intéressant de lire le point de vu du maître mais je reste une mauvaise élève et un peu dans le flou il faut bien l'avouer.
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
La pensée qui conçut lumière, lourd, gris, jaune, immobile, rapide, imagina aussi une magie qui rendrait les choses lourdes, légères, et capables de voler, qui changerait le plomb gris en or jaune et le rocher immobile en eaux courantes. Si elle pouvait faire l'un, elle pouvait aussi faire l'autre ; elle fit inévitablement les deux. Dès lors que l'on peut emprunter le vert à l'herbe, le bleu au ciel et le rouge au sang, on a déjà un pouvoir d'enchanteur - sur un certain plan ; et le désir d'exercer ce pouvoir dans le monde extérieur à notre pensée s'éveille. Il ne s'ensuit pas que l'on usera bien de ce pouvoir sur tous les plans. On peut mettre un vert cadavérique sur le visage d'un homme et produire une horreur ; on peut faire briller la rare et terrible lune bleue ; ou l'on peut amener les forêts à pousser un feuillage d'argent et les béliers à porter des toisons d'or, et mettre un feu flambant dans le ventre du dragon froid. Mais dans pareille "fantaisie", comme on dit, une nouvelle forme est créée ; la Faërie commence...
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Aussitôt, la brise s'enfla jusqu'à devenir un Vent impétueux, rugissant comme une grosse bête ; cette bourrasque le souleva et le jeta sur la rive, puis elle le poussa sur les pentes, tournoyant et tombant comme une feuille morte. Il passa les bras autour du tronc d'un jeune bouleau et s'y agrippa, et le vent lutta furieusement avec eux, essayant de l'arracher à son support ; mais le bouleau, courbé jusqu'à terre par la rafale, l'enserra dans ses branches. Quant le vent finit par passer son chemin, Smith se releva et vit que le bouleau était dénudé. Il avait perdu toutes ses feuilles ; il pleurait, et les larmes tombaient en pluie de ses branches. Posant la main sur l'écorce blanche, le jeune homme dit : "Béni soit le bouleau ! Que puis-je faire en compensation ou en remerciement ?" Il sentit la réponse de l'arbre monter de sa main : "Rien, dit l'arbre. Va-t'en ! Le Vent est après toi. Tu n'es pas d'ici. Va-t'en et ne reviens plus."
En remontant du fond du vallon, il sentit les larmes du bouleau couler sur son visage, et elles furent amères à ses lèvres.
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" Je ferai à chacun de vous un vraiment beau présent, si seulement vous me laissez rentrer chez moi le chercher.
- Combien? demanda le fermier.
- Eh bien, dit le dragon, faisant un rapide calcul (il remarqua que la foule était assez nombreuse), treize shillings et huit pence à chacun?
- Balivernes ! dit Gilles.
- Sottise! dirent les gens.
- Foutaise! dit Garm le chien.
- Deux guinées d'or à chacun, et demi-tarif pour les enfants? proposa le dragon.
- Et les chiens? demanda Garm.
- Poursuivez ! dit le fermier. Nous écoutons.
- Dix livres et une bourse d'argent pour chaque âme et des colliers d'or pour les chiens? dit Chrysophylax avec anxiété.
- A mort ! crièrent les assistants qui commençaient à s'impatienter.
- Un sac d'or pour tout le monde, et des diamants pour les dames? dit vivement Chrysophylax.
- Voilà qui commence à être plus raisonnable, mais pas suffisamment, dit le Fermier Gilles.
- Vous avez de nouveau oublié les chiens, dit Garm.
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Il venait de décider qu’il avait cherché assez longtemps et assez loin et il pensait à tourner bride, à rentrer dîner et à dire à ses amis que le dragon, l’ayant vu venir, s’était tout simplement enfui, quand il franchit un coude brusque. Et voilà que le dragon était couché à moitié en travers d’une haie brisée, avec son horrible tête au milieu de la route.
— Au secours ! cria Garm, décampant.
La jument grise tomba, plouf ! sur son arrière-train, et le Fermier Gilles fut projeté en arrière dans un fossé. Quand il sortit la tête, le dragon bien éveillé le regardait.
— Bonjour ! dit le dragon. Vous semblez surpris.
— Bonjour ! répondit Gilles. Je le suis.
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— Vous n’êtes pas venu pour me tuer, j’espère, bon maître ? gémit-il.
— Non, non ! répondit le fermier. Je n’ai pas parlé de tuer.
La jument grise renifla.
— Alors, si je puis me permettre de le demander, pourquoi tous ces chevaliers ? demanda Chrysophylax. Les chevaliers tuent toujours les dragons, si nous ne les tuons pas d’abord.
— Je n’ai rien à voir avec eux. Ils ne me sont rien, dit Gilles. De toute façon, ils sont tous morts ou partis, à présent.

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