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Critiques de Jim Harrison (1054)
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Légendes d'automne

Ce sont trois courtes nouvelles intenses. Elles ont pour thème la vengeance. Venger une injustice, un crime ou bien prendre sa revanche sur la vie.

Pourtant s’il y a de la dureté, la poésie est bien présente tout autant dans la peinture des caractères que dans la nature sauvage des grands espaces. On retrouve les contrées chères à Jim Harrison: le Mexique, le Wisconsin et le Montana.

Dalva m’avait vraiment touché et La route du retour n’avait fait que confirmer mon émotion. Et cela perdure.

A la manière de ces deux romans, Légendes d’automne véhicule la laideur du monde contemporain: une constante dans l’univers de Harrison. Et on lui donne très souvent raison.

Le style est limpide, fluide. Les évènements et les paysages s’enchaînent comme au cinéma.

La faculté qu’a Jim Harrison à nous faire voyager dans ses grands espaces, à nous transplanter dans des périodes troubles, me fascine. Je n’arrive pas à identifier clairement le moteur de cette attraction. Le don de raconter simplement.

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Dalva

J ai adore. Cette histoire de famille, d indien et des américains est une pure merveille. On passe par tout les sentiments bien entendu vu que l on parle de la situation des sioux et autres partisans des indiens. Il ne se lit pas en 24h pour l apprécier faut le déguster.
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Nord-Michigan

Le récit d'une année cruciale pour Joseph où durant la même année il va devoir faire des choix cruciaux : continuer sa carrière d'instituteur suite à la fermeture de son école, se marier avec Rosealee son grand amour de jeunesse, reprendre ou non la ferme familiale, poursuivre son aventure amoureuse avec Catherine une de des élèves de 17 ans....

Entre les parties de chasse et de pêche, il doit également affronter les derniers mois de sa mère.

Si la trame de l'histoire semble classique, Jim Harrison par son talent a écrit un très beau roman plus profond qu'il peut paraître à la lecture de la quatrième page de couverture.

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Retour en Terre

Je n'avais pas lu De Marquette à Veracruz avant d'aborder ce Retour en terre et peut-être cela m'a-t-il un peu manqué pour situer dès le début les différents personnages d'autant que Jim Harrison fait le lien avec les générations précédentes et l'on peut vite confondre les uns avec les autres et ne pas détecter d'emblée les différents liens de parenté.



Néanmoins, j'ai comme toujours apprécié le style du grand Jim qui sait traiter de sujets sérieux avec un détachement apparent et une désinvolture pouvant choquer ou surprendre ceux qui ne sont pas habitués à ses errements. Personnellement, je les adore et je savoure toujours ces promenades proposées par Jim Harrison aussi bien le long des rivières à truites que dans les arcanes des cerveaux quelquefois bien perturbés de ses héros. Mais ne ressentons-nous pas nous aussi, lecteurs, dans nos existences, dans nos entourages, ces désarrois, ces élans de tendresse ou d'amour, ces désirs qui surviennent, variés, infinis?



C'est pour cette perception que je trouve les romans du grand Jim pleins de saveurs, pas seulement celles des mets dont il évoque la dégustation, pas seulement celle de la beauté féminine qu'il exalte toujours, mais aussi et peut-être surtout, l'ensemble des sentiments que la nature humaine est capable d'exprimer, comme les quatre héros de ce beau roman.



C'est donc un roman à quatre voix, celles de Donald, de K, de David et de Cynthia qui déroulent chacun des tranches de leurs vies où nous pouvons, plus ou moins, identifier aussi nos propres vécus, même si nous, européens, ne sommes pas imprégnés de cette culture indienne qui transpire à travers le personnage de Donald. Il est sans doute le plus attachant de ce roman, condamné par sa maladie, mais déterminé à choisir le moment de son départ. La nature, les animaux, particulièrement l'ours dans lequel l'âme du défunt peut passer pour un temps, sont présents, toujours dépeints avec passion par la plume alerte de Jim Harrison.



Et si quelquefois on s'égare un peu parmi les protagonistes, chacun porte une contribution personnelle qui ne peut que réjouir le lecteur qui les découvre, les aime, s'en sépare avec regret au moment de tourner la dernière page pour retourner vers son quotidien, avant de revenir, le moment venu perçu, vers la prose prenante de Jim Harrison.



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Retour en Terre



Comme un grand parfum qui ne révèle que tardivement sa note de fond, RETOUR EN TERRE ne m’est apparu dans toute sa richesse que plusieurs jours après en avoir terminé la lecture .



Progressivement, certains passages me reviennent en mémoire ; et résonne en moi en particulier tout ce qui a trait à la mort .

Heureux Donald pour qui la mort n’est pas une disparition, une fin, mais un retour à la terre, une fusion avec la nature, qu’on accompagne avec douceur et humanité dans ce qui n’est qu’un passage !



La lecture de la première partie du roman m’a toutefois déroutée .

D’abord, en raison de la densité des données apportées par Donald : informations portant sur trois générations de personnages, souvenirs qui naissent spontanément , qui s’entrecroisent sans souci de chronologie .

Ensuite par les parenthèses de Cynthia – au demeurant utiles pour le contrepoint qu’elles offrent aux réflexions de Donald – dont l’écriture ne se différencie pas de celle des propos tenus par Donald .



Un regret : celui que ce roman choral ne soit écrit que d’une seule ( mais belle…) voix . J’aurais aimé que la sensibilité de chacun des quatre personnages soit traduite dans un style qui le différencie des autres .
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La Route du retour

Il faut lire la remarquable préface de François Busnel mais après lecture du roman.

Dalva m’avait vraiment touché et « La route du retour » n’a fait que confirmer mon émotion.

Avec ce roman, on approfondit les personnages, la saga des Northridge par le biais de journaux intimes qui se croisent et c’est remarquablement orchestré.

Tout d’abord, John Indian Northridge, le grand-père, patriarche, on assiste à sa fin de parcours émouvante. Un parcours d’ailleurs extraordinaire qui embrasse la première moitié du XXème siècle, d’une ère dite sauvage où quelques indiens autochtones survivent mais spoliés à un ère dite civilisée, où agriculture et élevage intensifs ont tout effacé. Une vie authentique de rancher au plus près de la nature, à la vocation d’artiste inhibé.

Puis viennent les pérégrinations de Nelse, le fils métis, indien dans l’âme: c’est un anthropologue vagabond de la nature et de l’esprit, très fragile et hyper sensible, perdu dans la civilisation moderne, mais en phase de reconstruction après avoir retrouvé sa mère Dalva.

Naomi, la mère délicate, sensible, intelligente, à l’écoute de la nature et des autres, le ciment de la famille. Merveilleusement touchante.

Paul l’oncle généreux, géologue, pour qui son amour pour Naomi le fait retrouver sa terre natale.

Et enfin Dalva, à la poursuite des petits bonheurs de la vie et de la nature, croît contrôler tout y compris comme son grand-père sa fin de vie.



La lecture des deux romans Dalva et La route du retour a été un grand moment de bonheur et de réflexion. Un envie d’espace et de nature sauvage, même si on a compris que les plaines et collines du Nebraska ne sont plus ce qu’elles étaient.
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Dalva

C'est tout simplement une très belle histoire, traitée avec délicatesse et finesse sur un sujet difficile.

On découvre à travers Dalva, belle, intelligente et sauvage, la saga familiale, celle des Northridge, sur quatre générations de 1865 à 1986 au Nord du Nebraska. le récit s'apparente à un journal intime aussi découvre-t-on au fur et à mesure le poids du passé familial et du prix de la conquête des colons au détriment des indiens Sioux.

L'écriture est souvent sauvage et poétique comme le sont la nature et les grands espaces que l'auteur aiment à nous faire découvrir.

Avant le retour aux sources, au Nebraska donc, l'histoire coule en un flux continu, il n'y a pas d'unité de temps ni de lieu. Ce qui fait toute la cohérence du récit est le personnage de Dalva, femme moderne mais attachée à ses racines: cela fonctionne à merveille.

Ainsi, au gré des pensées de Dalva nous passons en revue ses peines antérieures: la perte des hommes de sa vie: son père, son grand-père. Son fils également.

On goûte aussi à l'émotion et la joie qu'elle ressent à jouir de la nature et des grandes plaines du Nebraska, à passer des nuits à la belle étoile aux confins du désert en Arizona ou bien aux bords de la rivière Niobrara…S'affranchir des artifices de la vie moderne en toute liberté.

Mais c'est aussi un prétexte à un retour aux sources, celles de son arrière grand-père et du destin tragique du peuple sioux et celle de la quête de son fils.



Le récit est vraiment magnifique et j'ai littéralement dévoré ce roman poignant, émouvant. J'ai littéralement voyagé dans le Middle West pendant deux jours. Remarquable.

Je plonge de suite dans « La route du retour ».
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Les jeux de la nuit

Jim Harrison ou l'immense charme de la littérature nord-américaine... des héros formidablement attachants, même quand ils sont bourrés de défauts...



J'ai surtout beaucoup aimé la première nouvelle "La fille du fermier" : les deux autres sont agréables, mais ne me laisseront pas le même souvenir.



"La fille du fermier" est presque un roman : elle constitue à elle seule la moitié du livre. L'histoire se déroule dans une région très rurale du Montana.

Sarah est une jeune fille extrêmement débrouillarde pour ses treize ans, et très autonome depuis que sa mère, pourtant puritaine jusqu'au fanatisme, a planté là mari et enfant pour décamper avec un riche rancher : c'est l'occasion pour Sarah, jusque là déscolarisée pour lui éviter les mauvaises fréquentations, de renouer avec l'école. Elle se rend vite compte, et ses professeurs aussi, qu'elle a une intelligence très au-dessus de la moyenne car elle aborde avec la même facilité la mécanique, les sciences, la littérature, la musique. Son amitié avec un vieil homme, Tim, est un moment fort de l'histoire. Harrison sait camper en quelques phrases, quelques paragraphes, un personnage auquel on croit et qu'on aurait aimé rencontrer : c'est le cas avec Tim.

Sarah a toute la confiance de son père, souvent absent pour son travail : elle est capable de tenir la maison, de conduire un véhicule tout terrain, de chasser l'orignal, de le dépecer, de planifier sa scolarité. Ce n'est pas une mauviette.

Lors d'une foire annuelle alcoolisée, elle subit une agression qui va donner une impulsion, d'abord dramatique, à la seconde partie de la nouvelle : mais on a furieusement envie qu'elle s'en sorte.

J'ai beaucoup aimé ce personnage, sans doute parce que j'aurais voulu lui ressembler (sauf pour ses qualités de chasseuse, et aussi pour l'agression, cela va de soi). On lui envie son ami Tim, le courageux, le sympathique Old Tim, l'ami de soixante ans de plus qu'elle, dont la vraisemblance m'a tout-à-fait convaincue : ce type de personnages, assez récurrents dans la littérature américaine, que la vie n'a pas aigri mais qui ont au contraire acquis avec l'âge une sorte de sagesse souriante et affectueuse ont un charme fou...

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En marge : Mémoires

Peut-être l'un de mes livres préférés de Jim Harrisson, qui se raconte avec beaucoup d'humilité et d’authenticité. Il nous dévoile son goût pour l’alcool, la nature, les femmes, la littérature, la culture des peuples des premières nations… Il évoque également sans fard sa dépression chronique.

Cela peut sembler paradoxal, mais j’ai trouvé ce livre tout en pudeur, avec toujours cet humour frais et sensible propre à cet auteur.

Un livre qui fait regretter de n’avoir pas rencontré ce boulimique de la vie !
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Dalva

Un livre intéressant, pas très facile à aborder, mais très agréable à lire une fois qu'on a réussi à entrer dedans.

J'avoue être un peu dubitative, quand à son "statut de chef d’œuvre" (marqué sur la 4ème de couverture de l'édition que j'ai lue).

Le sujet : A travers des anecdotes de la vie du personnage principal, on suit une réflexion sur les fondements de la nation des États Unis, ses valeurs et ses liens avec les indiens. Ces anecdotes amèneront à leur tour à des extraits de journaux intimes, de lettres, ... Il faut s'habituer à sauter du coq à l’âne en fonction des réflexions des personnages.

Un livre qui demande peut-être un peu de connaissances sur l'histoire des États-Unis pour être compris dans toute sa portée.
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Chien Brun - Intégrale

Chien Brun, l’intégrale de Jim Harrison.

Six nouvelles reprenant la totalité des apparitions de Chien Brun dans l’œuvre d’Harrison.

1.Chien brun

2.L’homme aux 200 grammes

3.En route vers l’ouest

4.L’été où il faillit mourir

5.Chien brun le retour

6.Le chien

Je ne parlerai ici que du deuxième et du sixième, les autres nouvelles faisant partie de livres déjà chroniqués.

L’homme aux 200 grammes.

C’était un des étés les plus froids qu’on avait connu dans la Péninsule nord, les ours étaient tout maigrichons. Chien brun s’en moquait, il était plus préoccupé par son manque d’amour et d’argent. Sa voiture, sa Dodge bien aimée, Rose l’avait bousillée en allant travailler. Il vivait avec elle, son fils de 10 ans, Red et Baie sa fille attardée mentale qu’il avait adoptée. Il y avait aussi Doris, la mère de Rose. Il avait dépensé ses derniers dollars dans l’achat d’une télé, de la bière et des litres de schnaps au caramel. Il passe souvent à l’agence pour l’emploi mais n’ayant pas de numéro de sécurité sociale, les entretiens tournent courts. Malgré tout c’est là qu’il a connu Gretchen qui veut l’aider ainsi que sa fille Baie. Un soir débarque Fred le copain de Rose, il doit déménager dans un chalet que lui prête Delmore, un ami de son grand père qui lui trouve un boulot dans le bucheronnage.

Il a 42 ans trouvé Marcelle 15 ans au bowling, se mettent ensemble…

Le chien.

La tempête faisait rage en cette froide et venteuse nuit de mars et la cabane où Chien Brun abritait les chiens avait été soufflée, cinq bêtes avaient pris le large dont Bruno un mâle alpha, fox terrier à poil dur, petit et teigneux qui avait la sale habitude de mordre ses propriétaires. Il avait obtenu ce travail car Rollo s’était cassé des membres en faisant le malin avec sa moto neige. Chien brun part avec Rllo et sa demi sœur pour rejoindre sa mère vers l’Ouest, évidemment il n’a pas de permis de conduire…

Ce recueil permet de connaître l’histoire de Chien Brun, personnage emblématique de l’œuvre de Jim Harrison, indien métis ( ou pas), fort buveur, amateur de filles faciles, amoureux fou d’une lesbienne, fâché avec tout ce qui touche à l’administratif, recherché à l’occasion par les flics, mais terriblement attachant. Peut-être une bonne entrée en matière pour ceux qui ne connaissent pas Jim Harrison.
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Dalva

Déception



Et bien là, je ne comprends pas du tout comment Dalva ait pu être mis dans la catégorie « Nature Writing »



Vraiment, de quoi s’agit-il ?

D’une femme Dalva qui à un très jeune âge a dû abandonner son bébé. Cette femme a des aïeuls sioux. Elle est originaire du Nebraska.

Elle raconte sa vie dans la première partie: son adolescence et l’épisode de sa grossesse sont les plus détaillés. Elle doit se ‘cacher ‘ chez son oncle etc etc

Sa vie d’adulte est racontée par bribes. Style particulier mais bon, jusque là je lisais encore avec motivation.

Un de ses nombreux amants, Michael, la persuade de lui donner accès à des documents détenus par sa famille afin d’écrire un livre sur les autochtones du Nebraska.



Michael devient le narrateur de la deuxième partie.

Il s’agit surtout d’alcool et de sexe, le tout entrecoupé de quelques textes ‘historiques ‘ datés des années 1860. Ce sont des textes extraits des journaux d’un missionnaire ( l’arrière grand père de Dalva). Ils évoquent sa quête et ses rencontres avec les Sioux. Dans ces textes j’ai apprécié la narration. La nature est présente ainsi que la bonté de cet homme qui s’est défait des préjugés communs de l’époque sur les autochtones.



La 3ème partie est de nouveau racontée par Dalva elle-même. Là encore je suis restée sur ma faim.



Ce livre est souvent d’un sexisme ridicule.

Michael est un type pathétique et plutôt détestable.

Et Dalva? Très belle, riche et très forte de caractère. Pourtant elle ne m’a pas convaincue.



Le contenu historique est intéressant mais j’aurais préféré que l’auteur s’en tienne aux journaux du missionnaire. Le reste est selon moi souvent de mauvais goût.

J’ai aimé qu’il y ait des animaux comme les chevaux les oies et les chiens. Ça n’a pas été suffisant pour moi comme vous l’avez déjà compris 😅



Avez-vous apprécié Dalva?



J’espère découvrir d’autres livres sur les amérindiens.



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La Fille du fermier



Il est certain que je ne me jetterais pas d’emblée sur un Jim Harrison.

Il y a des choses positives comme la description des splendides paysages du Montana. Mais je n’ai pas adhéré aux choix de vie de Sarah qui à 15 ans s’élève toute seule, avec un père peu présent, négligeant ses capacités qui lui permettrait pourtant un bel avenir. Reste une belle amitié avec le vieux Tim avec sa chienne renommée Vagabonde et son cheval Bud. Et reste aussi nombre de titres de livres de littérature américaine.

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La Fille du fermier

Montana, USA dans les années 80.



Montana. État sauvage perdu entre montagnes et forêts à perte de vue et « au milieu coulaient des rivières »… Comme un arrêt dans les années 50’s…



Sarah, jeune fille de 15 ans partagée entre nature, Lad son cheval et Vagabonde sa chienne et bonne protectrice… Entre ses deux seuls amis , Marcia et Terry un garçon mal dans sa peau avec son pied bot…

Derrière ce cadre charmant et bucolique, les mauvais souvenirs reviennent…



Lors d’une soirée avec son amie Priscilla…



Soirée aux embruns alcoolisés… Mauvaises rencontres … Mauvais endroit au mauvais moment…



Entre mélange de whisky et kétamine…

A l’insu de Priscilla et de Sarah…



Le cauchemar à répétition, des flashbacks vivaces qui refont surface…



Et l’odeur de la vengeance ne fait que commencer…

Priscilla ne s’en remettra pas…



Pour Sarah, différentes rencontres lui apporteront une forme de « réconfort » sans mettre de mots sur son mal de vivre…



La lecture et le piano lui apporteront une bouée de sauvetage contre ce cauchemar incessant dans sa tête …



Oui, mais jusqu’à quand ? Se venger est elle la seule solution pour aller vers un meilleur ??



Histoire qui respire la nature à travers Sarah jeune fille qui a grandit trop vite dans un milieu très masculin, pays de cow-boys, mots crus et d’alcools forts… très fort …



Mais où le plus fort n’est pas celui qu’on croit.
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Péchés capitaux

Les fans du grand Jim aiment ce livre dans lequel on retrouve toute la verve, la désinvolture feinte et les tourments de l'esprit de son auteur. Ceux qui ne l'ont pas aimé n'ont probablement pas compris le personnage et ceux qui écrivent qu'ils ne liront jamais d'autres livres de lui se priveront sans doute de très grands moments, je leur conseillerais au moins La fille du fermier.



Avec cette exploration des péchés capitaux, Jim Harrison livre un beau roman noir où alcool, sexe, meurtres dominent largement dans l'histoire. Mais, celle-ci sert de prétexte à Jim pour proposer toute sa réflexion personnelle sur l'essence de la vie, l'enfance et ses marques indélébiles, l'adolescence et ses tumultes, l'âge dit mûr -- celui au cours duquel on rate quelquefois sa vie --, la vieillesse avec ses interrogations, ses faiblesses, ses craintes et ses ultimes passions.



Jimmy ressasse au long de ce roman les préoccupations de son héros, Sunderson, d'avoir ou non commis les sept péchés capitaux. La luxure est celui auquel il cède sans cesse, malgré une prise de conscience évidente, mais un manque absolu de volonté lorsque de jeunes femmes s'offrent à lui. Il sera d'autant plus pardonné qu'il a beaucoup péché.



Cependant, la quête de Sunderson, sous la plume de Jim, va explorer tous les arcanes des comportements humains, masculins surtout, et tout est passé en revue : réalité ou irréalité de Dieu, amour, désir, tendresse, présence du mal dans le monde, souffrances diverses, divorce, enfance maltraitée -- ce que Sunderson ne saurait en aucun cas tolérer -- , mais aussi émotions devant la nature, la rivière, les oiseaux et, inévitablement, les truites.



La pêche occupe donc une place de choix dans ce roman et toutes les images présentées par Jim sur le sujet sont absolument magnifiques, depuis l'instant où la belle mouchetée engame une mouche artificielle jusqu'à celui, tout aussi magique, où le pêcheur, après l'avoir capturée, la renvoie au fil du courant pour peut-être la retrouver dans une année.



Luxure, gourmandise -- pire, alcoolisme --, orgueil sont les péchés majeurs de Sunderson, péchés auxquels il veut renoncer tout en connaissant ses faiblesses. Il ajoute d'ailleurs un huitième, mortel à tous points de vue, la violence, celle du monde, celle des guerres, celles envers les animaux notamment à travers le massacre des bisons, celle qui germe dans les coeurs et se traduit dans des actes toujours ignobles.



Dans ce roman, toujours à travers les errements de Sunderson, Jim évoque la littérature avec ses auteurs favoris, la peinture avec Gauguin, Caravage et Goya, l'histoire avec la découverte de quelques riches lieux européens comme Paris, Séville ou Barcelone avec les oeuvres de Gaudi. Et puis, j'aime toujours trouver dans plusieurs de ses romans cette référence au domaine Tempier, produisant un superbe Bandol que Jim est régulièrement venu savourer sur place.



Alors, pour toutes ces raisons, il me semble que ce roman occupe une place de choix, je dirais même capitale, dans l'oeuvre de l'immense Jim Harrison.















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La Route du retour

« La route du retour », un livre merveilleux ! Le mot n'est pas trop fort.

Beaucoup d'émotions, de sensibilités dans ce livre et une description magistrale de l'âme humaine à travers une série de portraits.

J'ai particulièrement apprécié la transmission de l'histoire familiale entre quatre générations. Récit astucieusement construit avec la succession des carnets intimes de chacun des membres de la famille. À chaque fois, nous pouvons découvrir un aspect ou une réalité nouvelle de l'histoire de chacun d'entre d'eux.

Le thème de la filiation est omniprésent. On trouve aussi de belles descriptions sur l'amour, la nature, les amérindiens et enfin le plus fort celui de mort mais présenté de façon relativement apaisée.





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Nageur de rivière

Nageur de rivière, livre que j'ai d'abord pris pour un long roman, est en réalité un ouvrage comportant deux nouvelles, la première intitulée "Au pays du sans pareil" et la seconde "Nageur de rivière".



J'aime Jim Harrison, sa façon de dire les choses, de les écrire, de faire passer son amour de la nature, des animaux, des gens aussi.



Ici, je ne suis pas rentrée complètement dans le premier portrait.

Clive ne m'a pas fait vibrer, et son retour à la terre, à sa mère, à son art, m'a laissée un peu de l'arbre, un peu déçue, un peu sur la faim...

Et puis, j'ai entamé le second portrait, celui de Thad, le nageur de rivière....

et là, quel plaisir, quel bonheur!

C'est une histoire folle, rocambolesque et assez incroyable, en fait, pas crédible du tout, mais tellement, tellement, tellement folle et rocambolesque que j'ai eu envie d'y croire tout au long de la lecture.

J'ai nagé avec lui, j'ai ressenti le froid de l'eau, l'envie irrépressible de plonger, le plaisir de glisser et le délassement que procure la baignade.

Certes , l'histoire de Thad , ce n'est pas seulement ça, c'est aussi la recherche, le rêve, l'espoir de la réussite, la crainte également, l'amour....et surtout, au-delà de tout....le déplacement dans l'eau, la quiétude d'un environnement liquide, comme au commencement...
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Les jeux de la nuit

Un recueil de 3 nouvelles



1- La fille du fermier (110 pages).

Sarah, une jeune fille indépendante ayant grandit dans une contrée isolée en suivant des cours par correspondance, lutte contre son désir de se venger de l'homme qui a tenté d'abuser d'elle, mais trouve à 16 ans le visage de l'amour dans celui d'un professeur de biologie, musicien comme elle, et son ainé de 20 ans.



2- Chien brun, le retour (114 pages).

Chien brun, dit C.B., cherche désespéremment l'amour et pense l'avoir trouvé en la personne de Gretchen mais celle-ci ne veut de lui que son sperme pour mettre au monde l'enfant qu'elle désire plus que tout.



3- Les jeux de la nuit (113 pages).

A la suite d'une vilaine morsure, l'on découvre au jeune Samuel qu'il est atteint d'une rare maladie qui le transforme chaque mois en une sorte de Hulk des bois : toute sa puissance se défoule et il est alors sexuellement très actif mais peut aussi devenir dangereux durant les deux nuits que dure la pleine lune. Conscient de sa maladie incurable qui le transforme en prédateur lycanthrope, il n'arrive pas à oublier Emelia, son premier amour.

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Bonheur des mots, des descriptions, des personnages découpés aux ciseaux pour un profil tellement réaliste qu'on ne peut qu'avoir envie de les rencontrer, de les serrer dans les bras pour les réconforter. Nous sommes dans ces 3 nouvelles impeccables à la recherche de l'Amour, qui, comme souvent n'est jamais où on l'espère. Le personnage de Chien Brun, déjà aperçu dans "La femme aux lucioles (1990)" prend ici quelques brides d'une histoire parallèle mais se reconnaît sous certains traits. Sarah, la belle fille sauvage qui ne se trouve à l'aise qu'en chassant ou encore Samuel, l'homme-loup malgré lui. Des personnes hors la ville au travers d'une Amérique aux gigantesques espaces où l'on peut se perdre ou se retrouver.


Lien : https://jim-harrison.blogspo..
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Les jeux de la nuit

J'ai beau aimé les descriptions de la nature, les questions et observations ( cash ) de l'auteur sur la nature humaine et malgré les nombreuses allusions à la littérature et la poésie, l'aspect lubrique, quelque peu rustre et alcoolisé de ses personnages m'ont laissée sur ma faim. Je ne pense pas être bégueule mais les obsessions sexuelles de Chien Brun, ne m'ont pas convaincue.



Je peux comprendre que ce genre de sujet puisse séduire, mais ce n'est pas mon cas.



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Dalva

Une belle plongée dans l'histoire de l'ouest américain et de ses racines indiennes. Dalva, femme éprise de liberté avant l'heure retrouve ses illustres ancêtres et vit intensément ses amours pour finir son histoire. Texte à deux voix entrecroisées avec sensualité et poésie. Très beau moment de lecture avec ce géant de la littérature américaine.
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Une vengeance
Légendes d'Automne
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L'Homme qui abandonna son nom

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