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Critiques de Michael Morpurgo (1139)
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Le royaume de Kensuké

Encore une histoire autour de la mer par Morpurgo pourrait-on penser. Elle est très différente de Seul sur la mer immense et tout aussi passionnante.

L'auteur revisite le mythe de la robinssonnade : le petit Michael, en voulant sauver sa chienne et son ballon de foot, tombés du voilier familial dans l'Océan Pacifique, tombe lui-même à l'eau. Il reprendra conscience sur une plage. Après quelques temps d'errance, il rencontrera le seul autre humain de l'île, un vieil homme nommé Kensuké.

Si la cohabitation se révèle difficile au début, ils finirent par établir une relation père-fils qui durera 1 an, le temps pour Michael d'être retrouvé par ses parents. Une année pleine d'enseignements et pas seulement sur la meilleure façon de survivre.

Il est facile de hurler à l'idéalisme et à la rêverie en lisant ce texte. Pourtant, c'est une histoire à laquelle je veux croire. Une amitié inter générationnelle et inter culturelle malgré les barrières de l'Histoire, de la langue et des préjugés. Alors oui, sans doute, c'est idéaliste, mais ça fait du bien, c'est à rapprocher d' Une bouteille dans la mer de Gaza, ça donne envie d'y croire.

D'autant que l'histoire n'est jamais ennuyeuse, que c'est accessible dès 12 ans et qu'il faudrait faire lire plus d'ouvrages de cet acabit.
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Fables

Les fables d’Ésope, bien qu’elles soient un peu moins connues que celles de La Fontaine, ont tout de même le mérite d’avoir été écrites environ 2 000 ans plus tôt et d’avoir été la source d’inspiration d’un bon nombre d’œuvres. Ainsi, on y retrouve des textes populaires comme Le corbeau et le renard ou bien Le lièvre et la tortue. La plupart mettent en scène des animaux incontorunables, les habituels lions, loups, agneaux, aigles qu’on remarque dans les histoires pour enfants. Toutefois, plusieurs autres des hommes cupides ou débonnaires et, enfin, quelques unes des divinités, comme Zeus, Hermès, Dionysos ou Prométhée. Tous, ils ont un enseignement à dispenser, et celui-ci est encore pertinent à notre époque.



Ces Fables mettent en scène un monde simple (mais pas simpliste, attention), à une époque où les gens vivaient plus proches de la nature et où il était important de pouvoir faire confiance à son interlocuteur. Celui qui se faisait rouler, gare à lui ! Les Fables constituaient un bon apprentissage, plaisant, agréable à lire. Et, pour être certain que tout un chacun, particulièrement les petits, comprennent bien la morale, elle est explicitement identifiée à la fin. Après tout cela, quiconque en faisait fi, tant pis pour lui !



Incidemment, je trouve les Fables d’Ésope plus simples, plus faciles à retenir que celle de La Fontaine, lesquelles sont plus longues et s’embrouillent à vouloir rimer en alexandrins et à se coller à la réalité de l’époque, voir à cacher des allégories. En ce sens, ce sont parfois davantage des poèmes déguisés en fables. Ainsi donc, ma préférence va aux originaux. Je ne m’étirerai pas trop sur leur auteur parce que les sources se contredisent parfois. En effet, si toutes s’entendent pour dire qu’Ésope a beaucoup voyagé, plusieurs en font un Phrygien mais d’autres lui attribuant d’autres origines, plusieurs allant jusqu’à suggéré qu’il ait été esclave. Dans tous les cas, il a créé une œuvre remarquable, qui traverse le temps et les cultures.
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Le royaume de Kensuké

J'ai souvent fait étudier ce roman à mes élèves de sixième et le moins que l'on puisse dire est qu'ils furent nombreux à se mettre à la place de Michael,à aimer son chien,à jouer avec son ballon.J'ai rarement vu un livre faire une telle unanimité aussi bien parmi les bons que les moins bons lecteurs.Cette histoire est émouvante, fascinante,incroyable et que ceux qui pensent que l'enfance n'est pas un moment de naïveté ,de sincérité ,d'amour le lisent.c'est un hymne aux relations intergénérationnelles,une belle complicité entre deux êtres que tout oppose et qui vont tout partager,jusqu'à la transmission de savoirs et,surtout, du plus grand des secrets.Ce livre est,de plus,illustré par le remarquable Francois Place que nous avons eu le plaisir de rencontrer deux fois.Je peux vous l'avouer,je n'ai jamais senti une telle communion entre des enfants et ce monsieur extraordinaire,contant et dessinant à la fois devant des enfants médusés et bouche bée (ce qui,de nos jours,est plutot rare,non?)

Le royaume de Kensuke,c'est un ouvrage unique qu'il faut lire et faire lire,un beau "Robinson Crusoe des temps modernes."Sublime.Merci monsieur Morpurgo
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Enfant de la jungle

Michael Morpurgo est un fervent défenseur de la littérature jeunesse. Avec sa femme, ils mènent des actions en faveur des groupes scolaires de quartiers urbains défavorisés.

Et c'est bien cette volonté de faire découvrir l' Histoire que l'on ressent à la lecture de ses livres. Le royaume de Kensuké, L'histoire d'Aman, et Enfant de la jungle sont des livres d'aventures, d'amitiés, dans lesquels l'enfant pourra découvrir des sujets historiques, des sujets d'actualité qui secouent notre société.



Dans Enfant de la jungle, le petit Will est meurtri par la mort de son père, soldat en Irak. Avec sa mère, ils partent pour un voyage en Indonésie…L'auteur mêle plusieurs sujets : la guerre en Irak, le tsunami, la déforestation entraînant la disparition alarmante de nombreux orangs-outans.



Ce livre nous fait découvrir un monde merveilleux, à travers cette forêt tropicale. Cette jungle fantastique pleine de murmures et de vies. Dans cet univers, Will va prendre conscience d'un autre monde, il va devenir tout autre, se confondre avec ce milieu. Il comprend surtout que les animaux respectent la vie, qu'ils sont intelligents. Ici les règles sont simples : se nourrir, survivre, coexister, respecter le territoire de l'autre, et être prêt : « voir venir, entendre venir, et, plus important que tout, sentir venir. »



Hélas il va aussi rencontrer une autre facette de ce monde, gouvernée par les hommes. Des hommes détruisant les forêts pour planter des palmiers, tuant pour le plaisir, exploitant des hommes et des enfants en les maintenant en esclavage.



Une leçon de vie, d'espoir et de ténacité. Un roman pour dire que de la douleur peut naître la douceur. Parfois on peut rencontrer des êtres exceptionnels, qu'ils soient éléphant, tigre, orang-outan, homme ou femme. Ils sont là pour nous guider, nous redonner du courage, nous rappeler l'essentiel : l'amitié, la confiance, le respect, la valeur de la vie.

Un livre qui nous rappelle que l'homme est tout aussi animal que l'orang-outan peut être humain. Qu'il n'est pas besoin d'être doué du langage pour transmettre ses sentiments.



Une belle aventure écrite par un homme qui aime, depuis son enfance, les éléphants, les histoires de Ruyard Kipling et le poème de William Blake : le Tigre.

Dans le post-scriptum, on trouve des informations sur les évènements réels qui constituent la toile de fond de ce livre et aussi les raisons qui ont poussé l'auteur à écrire ce livre, inspiré d'un fait réel.





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Enfant de la jungle

Mon amie-collègue et moi cherchions un livre pour nos classes de sixième. Elle a lu celui-ci et me l'a conseillé. J'ai adoré ! Michael Morpurgo est vraiment un excellent auteur de littérature jeunesse. Mais le livre plaira tout autant à des adultes.



Les thèmes abordés sont ceux de la résilience, des deuils à assumer pour un enfant, de la survie dans la nature sauvage, de la préservation des espèces animales.



Will, neuf ans, passe Noël avec sa mère en Indonésie, pour essayer de surmonter son chagrin: son père, militaire, a été tué en Irak. Alors qu'il réalise son rêve, monter à dos d'éléphant le long de la plage, se déclenche un tsunami.Oana, l'éléphante , s'enfuit dans la jungle, le sauvant de la catastrophe... Je laisse aux futurs lecteurs le plaisir de découvrir la suite...



J'ai trouvé cette lecture très émouvante, heureusement les nombreux passages tristes sont compensés par l'humour et l'action. Suivre Will dans ses aventures au sein de la jungle est passionnant. L'écriture, sans être difficile, est subtile et fait la part belle aux descriptions de la nature, tout en présentant aussi les pensées de Will. Peut-être le roman est-il un peu long pour des enfants de 12 ans, je pense qu'il conviendra vraiment aux bons lecteurs. Les dossiers ajoutés à la fin sur les différents thèmes du livre sont intéressants. Et surtout, le fait que ce roman soit inspiré d'une histoire vraie ne peut qu'attirer le jeune public. Enfin, le poème de William Blake sur le tigre est magnifique.



Vraiment une belle découverte. Coup de coeur en ce qui me concerne! A lire!
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Le Mystère de Lucy Lost

Qui est-elle ? Sirène ? Naufragée ? Simple d'esprit ? Espionne allemande ? Tout ce que l'on sait, c'est qu'elle a surgi de l'océan au mois de mai 1915, le regard vide, épuisée et désorientée, seulement capable de prononcer un mot : « Lucy ». Sur les îles Scilly où elle est accueillie par une famille de pêcheurs, la jeune fille suscite la curiosité, fascine, inquiète. Connaît-elle elle-même la clé de son mystère ? Il pourrait en aller de sa survie, en ces heures sombres de conflit mondial où la méfiance envers l'étranger règne en maître…



"Dites-le lui. Dites-le à ma mère. Mme Bailey, 22, Philimore Gardens, Londres. Dites-lui que son fils, Harry, est mort en pensant à elle. Dites-le lui, s'il vous plaît."



Michael Morpurgo s'inspire de la Grande guerre et du naufrage du Lusitania pour imaginer une histoire extraordinaire. Un destin incroyable, mais auquel on croit pourtant dur comme fer tant elle est bien racontée. le narrateur, qui n'est autre que le petit fils de Lucy, livre ce récit comme une reconstitution des faits à partir de témoignages et de traces écrites recueillis auprès des protagonistes. L'ensemble est merveilleusement bien écrit. le décor est plus vrai que nature, de New York au petit village insulaire, avec sa petite école, son église, le son du phonographe, les journaux pleins de menaces et les lecteurs de L'île au trésor. On plonge en pleine guerre mondiale, et c'est bouleversant. D'autant plus que l'auteur s'affranchit de toute lecture nationale et évoque aussi bien l'immense gâchis humain que des moments poignants de solidarité et de fraternisation. Et la vie qui continue, tant bien que mal…



Une lecture inspirante qui entretient une mémoire importante, un peu comme l'avait déjà fait le film Joyeux Noël. Et qui témoigne des pouvoirs de la littérature qui fait grandir, invite subtilement à réfléchir et à résister aux discours haineux.



J'ai été très émue de la découvrir à voix haute avec mon fils de 9 ans, dont les aïeux ont souffert de l'horreur des guerres du 20ème siècle des deux côtés du Rhin.
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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Fables

Non mais quelle galerie!...

Tous ces objets, dieux,humains, animaux, éléments sont au service de contes moraux pour l'édification du peuple!

À quelques exceptions prêt, ces fables sont courtes et la sentence tombe assez juste. Parfois, le protagoniste malheureux, victime et sur le point de mourir, reconnaît son tort!

Ces 358 (ou 9) morceaux, on comprend que La Fontaine les ait mis au goût d'un XVIIe siècle qui en avait aussi besoin! La matière était en abondance.

Esope, dont l'existence-même fut parfois contestée eut une fin de vie (légendaire? Va savoir...) en forme de fable elle-même!

Est-ce à dire que toute existence est une fable ou une suite de fables?

En tout cas, mon troisième (et plus ancien sinon illustre) fabuliste après La Fontaine et Claris de Florian, m'a bien emmené et laissé quelquefois perplexe.

Des fables à lire et à relire, souvent fort utiles.
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Anya

1943, le village de Lescun, dans les Pyrénées est occupé par les Allemands pour empêcher le passage de la frontière.

Grâce à un ourson, Jo va découvrir des enfants juifs cachés dans la forêt.

Jo va participer au passage des Juifs vers l'Espagne avec l'aide de Benjamin, de son grand-père, de la veuve Horcada qui abrite les personnes en danger, de Hubert le personnage simple, inconscient mais tellement généreux.

Des amitiés vont naître mais des drames entraînant la mort vont se produire.

J'ai lu le roman après que mon petit-fils de 13 ans l'ait lu.

Pour lui, il s'agit d'une lecture scolaire qu'il a bien appréciée malgré quelques longueurs ( pour lui). A la fin, nous en discutions et il m'a dit : "Mais, finalement, que leur reprochait-on aux Juifs pour leur faire subir un pareil traitement ? "

Il a aussi fait le lien avec la situation actuelle des Syriens qui fuient vers l'Europe même si les raisons ne sont pas les mêmes.

C'est donc un livre riche pour un jeune ado qui a apprécié l'aventure, la faune pyrénéenne avec les ours, le côté humain.

La mort l'a touché mais il l'a abordée avec la distance nécessaire quand on lit un roman.

Il a apprécié Jo et moi, j'ai été attirée par le personnage de Hubert si courageux dans sa simplicité d'esprit.





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Dans la gueule du loup

Résolument pacifiste, Francis décide de ne pas s'engager lorsque la guerre éclate en 1939. Etant anglais, il doit néanmoins participer à l'effort de guerre. On l'envoie dans une ferme : 'La nation avait besoin de nourriture.' Lorsqu'un de ses proches meurt au combat, Francis part à son tour se battre contre le nazisme. La mort dans l'âme, il abandonne sa jeune femme et leur bébé - pour que les générations futures vivent libres.



Michael Morpurgo livre ici un documentaire intéressant et émouvant sur les années de guerre de Francis Cammaerts, un de ses oncles.

Abondamment (et joliment) illustré, didactique, simple à lire, ce roman est accessible dès le collège.

On y voit le dilemme d'un pacifiste qui refuse d'aller 'tuer', mais se persuade néanmoins que c'est le prix de la paix à moyen et long terme.

On y apprend beaucoup sur l'organisation de la Résistance, en particulier dans le Vercors.

Et aussi sur le métier d'enseignant : « [Harry] m'a appris qu'il fallait toujours être du côté des élèves et qu'il fallait qu'ils le sachent, que ce respect mutuel, cette affection étaient la clé de tout. Je découvrais par moi-même que j'avais dans cette classe quarante visages interrogateurs qui me regardaient, quarante esprits qui attendaient d'être stimulés, quarante coeurs qui attendaient d'être émus dans le rire ou dans les larmes par des histoires, des poèmes, des pièces de théâtre. » ♥



Plein de bonnes choses dans cet ouvrage pour ouvrir le dialogue entre adolescents et profs d'Histoire/français, donc !

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Merci à ma mémoire défaillante : j'ai emprunté ce livre à la bibli parce que je confonds Morpurgo et Mourlevat. Bah, à quelques lettres près...
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Cheval de guerre

Une histoire faite d'émotions, de bons sentiments, de luttes et de résolutions.



Comme tout conte, " Cheval de Guerre " démarre sur un évènement dramatique. Les temps sont durs et pour survivre, la famille d’Albert n’a pas d’autres choix que de vendre le cheval à la cavalerie britannique où il sera directement envoyé au front. La première Guerre Mondiale vit ses premières heures. Trop jeune, Albert ne peut accompagner Joey et doit se résigner à le laisser partir. Le roman prend alors une toute autre tournure. Le cheval devient le moteur de l’action. C’est par lui que le récit progresse, par lui que des personnages viennent s’y greffer. Il faut l’avouer les grands sentiments ne sont pas absents du roman, loin de là, mais ils ne gâtent pas une histoire assez ambitieuse où la Grande Guerre mobilise l’attention. Car c’est un parti pris du roman de se servir de ce cheval qui échappe à tout, pour nous faire traverser dans les deux camps. On passe du camp des Anglais à celui des Allemands et on visite ces deux armées où les évènements et les personnages seraient interchangeables entre les deux côtés. Aveuglement stratégique et brutalité des officiers, présence de très jeunes hommes vivant dans une illusion d’héroïsme vite rattrapée par la peur et la mort, pillages des bourgs qui servent de champs de bataille, utilisation d’armes de plus en plus meurtrières amenant des blessés de plus en plus atrocement mutilés…



En somme ce cheval est un fil conducteur romantique dans un des épisodes les plus sanglants de l’histoire européenne et mondiale. Et si le roman conserve une naïveté tout du long, celle-ci demeure indissociable de l’histoire, elle apparaît comme une porte d’entrée indispensable. Exemplairement, on citera le passage où le cheval, coincé dans les barbelés à égal distance des deux camps ennemis, provoque une courte trêve. Là encore, il serait facile d’en sourire, de la tourner en dérision. Mais la croyance insufflée dans cette dernière, à laquelle s’ajoute une naïveté totalement assumée, lui donne finalement une force insoupçonnée. Et c’est bien de cette croyance indéfectible, de cette naïveté revendiquée que Cheval de Guerre emporte le morceau. Il offre une histoire certes très sentimentale et un peu consensuelle parfois, mais il permet de revisiter avec panache une histoire douloureuse sans s’attarder sur ses côtés les plus sombres et sans glorifier ou accabler un camp ou l’autre.

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Fables

Je m'intéresse ici à une fable en particulier : "La Chatte et Aphrodite".



Esope, que l'on ne présente plus, est un écrivain grec à qui l'on doit de nombreuses fables. Elles seront reprises par La Fontaine qui les allongera et rajoutera ainsi "sa patte".



"La chatte et Aphrodite" raconte comment une femme amoureuse demande à la déesse de la transformer en chatte. Mais Aphrodite la met au défi. Cette fable sera reprise par La Fontaine qui en fera "La Chatte métamorphosée en Femme".



On ne connait pas suffisamment les textes de cet auteur antique. C'est bien dommage !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Le roi Arthur

Et si le roi Arthur Pendragon en personne vous contait son histoire ? Si tous les personnages de la légende arthurienne : fées bienveillantes ou vengeresses, enchanteurs de renom, reines adultères et preux chevaliers, reprenaient soudain vie pour vous conduire au coeur d'une épopée tellement célèbre et populaire qu'elle a su traverser les siècles, du Moyen-Âge jusqu'à nos jours ?



C'est le judicieux parti choisi par Michael Morpurgo qui, en prenant pour récipiendaire du récit du roi Arthur un jeune garçon anonyme, qui pourrait être vous ou moi (enfin, façon de parler bien sûr !), parvient à redonner vie à la légende et à perpétuer son héritage au sein d'un public plus jeune et pas encore suffisamment aguerri pour lire du Chrétien de Troyes ou du Robert de Boron !



Sans surprise, « le roi Arthur » raconte l'histoire d'Arthur, de sa jeunesse en tant qu'enfant bâtard, en passant par son adolescence où il sera élu par Excalibur pour être l'héritier légitime du royaume de Bretagne, à ses années de règne, faites de victoires et de défaites, d'exploits et de trahisons, et où les intrigues de palais seront étroitement liées à la magie et au merveilleux.



Si l'ancien français n'a pas sa place dans cette version de l'histoire, la plume de Michael Morpurgo n'en reste pas moins suffisamment littéraire pour nous ancrer dans l'époque qu'elle dépeint, sans pour autant gêner la fluidité de la lecture. L'histoire, qu'on la connaisse dans les grandes lignes ou non, a gardé la même saveur, propre aux grands romans et parvient à susciter émoi et passion chez tout lecteur en quête d'aventure et de grands sentiments. Une bien jolie découverte donc, à mettre entre toutes les mains et ce dès 9 ans car il n'y a pas d'âge pour rejoindre les chevaliers de la table ronde!



Challenge des 7 familles

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Le royaume de Kensuké

J'avais ce livre depuis longtemps dans ma bibliothèque et je me suis enfin décidée à le lire, pour mon plus grand bonheur. C'est encore un coup de coeur (je suis veinarde, je les enchaîne, en ce moment!).

Le Royaume de Kensuké est un peu (beaucoup) l'histoire de Robinson Crusoé ou encore de Vendredi et la Vie Sauvage en plus moderne.

Michael, 11 ans, presque 12, part faire le tour du monde avec ses parents mais une nuit, alors que c'est lui qui reste veiller, il tombe par dessus bord. Il échoue sur île apparemment déserte où la végétation et les singes sont rois.

Pourtant, quelqu'un vit là: le vieux japonais Kensuké. Une amitié très forte et très poignante va s'installer entre l'enfant et le vieillard. Les références à la guerre et particulièrement à Nagasaki sont habilement menées.

Ce livre est tout simple, entièrement raconté à la 1ère personne, du point de vue de l'enfant. Le style fait mouche, il est poétique, c'est un vrai plaisir.

J'ai aussi particulièrement aimé l'objet-livre en lui-même, avec les pages légèrement glacées, les illustrations qui viennent orner certaines d'entre elles et la traduction de mots japonais à la fin.

A conseiller aux bons lecteurs à partir de 11/12ans.
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Le roi Arthur

Tout semble aller pour le mieux au royaume de Logres, pendant des années, même avec 150 chevaliers plus ou moins à demeure. Enfin, jusqu'à la trahison de Lancelot et de Guenièvre.

Très honnêtement, je pense que les connaisseurs de la légende arthurienne ne vont rien apprendre. En revanche, c'est une bonne introduction soit pour les enfants ou les ado (les chevaliers et Arthur, ça marchent toujours) soit des adultes qui veulent en connaitre les grandes lignes (avec Tristan et Iseut en prime), avant d'aller ou non plus loin. C'est plus accessible que les textes médiévaux, qui ne sont pas toujours traduit en français moderne (là, je pense surtout aux enfants), tout en restant fidèle à leur esprit.



La légende arthurienne à la BnF :

http://expositions.bnf.fr/arthur/
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Cheval de guerre

Cheval de guerre prenait les poussières depuis un certain temps : je voulais le lire, mais je n’osais pas.



Un cheval qui se retrouve dans la Grande Guerre, un jeune garçon qui aimait son cheval et qui le perd, trop dur pour mon petit coeur.



En ce qui concerne le film, c’est encore pire, je n’osais pas non plus le regarder pour ces mêmes raisons.



Maintenant que j’ai franchi le pas avec le roman, je vais me tourner vers le film, mais pas tout de suite.



Dans cette boucherie qui fut cette Grande Guerre, des hommes n’avaient pas demandé de la faire, et même ceux qui l’avaient souhaité, ont vite déchanté. Mais les animaux, eux, qu’est-ce qu’ils y comprennent aux conneries de quelques humains qui voulaient absolument en découdre ? Rien…



Le narrateur est Joey, le cheval et nous verrons sont arrivée dans la ferme du père d’Albert, son débourrage, l’amitié qui le lie au jeune garçon et son arrivée dans cette guerre atroce où les morts tombent comme des mouches sous les balles et les obus. Une cavalerie, face à des mitrailleuses, c’est du suicide !



Changeant une fois de plus de cavalier, passant des mains anglaises aux allemandes, ce cheval a bien mérité à un moment donné la croix de guerre donnée par un soldat allemand pour services rendus. Joey et Topthorn, son ami le cheval noir ont parfois eu plus de dignité et de courage que certains officiers.



Vous allez me dire qu’un récit narré par un cheval n’a aucune valeur, ce à quoi je vous répondrai que si, il a de la valeur, car le cheval, lui, il ne juge pas, il ne veut pas à tout pris prendre cette colline ou dézinguer les types dans la tranchée d’en face. Il est innocent lui, et on le transforme en bête de guerre.



Ce roman jeunesse est émouvant au possible et mes yeux se sont humidifiés car je me suis demandé ce qui se passerait si j’avais été à la place d’Albert et vu mes Louloutes à moi partir à la guerre.



Auraient-elles survécu ? Dans quel état seraient-elles revenues ? M’auraient-elles reconnues ? Senti le pantalon avec leurs naseaux soyeux comme habituellement ? Reniflé mes poches arrière dans l’espoir d’une carotte planquée là ? La plus jeune aurait-elle encore eu envie de me sortir le smartphone de la poche ?



J’ai mis du temps à sortir ce roman et je me dis que j’ai bien fait de profiter du Mois Anglais pour enfin prendre mon courage à deux mains afin de le lire. Il est sobre, profonde, bourré d’humanité, de courage, de gentillesse, mais aussi de dureté et de morts, tombés des deux côtés pour rien…



Dans ce roman, pas de manichéisme non plus : les Allemands ne sont pas présentés comme des barbares sans coeur et les Alliés des gentils soldats.



Non, ici, tout le monde patauge dans la même boue, dans la même merde, tout le monde crève sous le joug, hommes comme chevaux. Des enculés de pute de fils, il y en a des deux côté du No man’s land et des êtres humains sachant faire preuve de compassion aussi. Tous les Hommes sont les mêmes, pas de Bons d’un côté et de Méchants de l’autre.



Un très beau roman qui m’a pris à la gorge. Une vision de 14-18 différente, vue par les yeux d’un animal qui n’avait rien demandé.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Le Mystère de Lucy Lost

En pleine première Guerre Mondiale, une petite fille est découverte seule, abandonnée, sur une petite île anglaise par une famille de pêcheurs qui décident de la recueillir.



Son mutisme va amener les autres habitants de l'île à soupçonner une origine allemande. Tous se souviennent du torpillage récent près de leur côte d'un navire américain rempli de civils et l'absence de rescapés.



A l'hostilité soudaine et effrayante des insulaires, répond l'amour sans faille de sa nouvelle famille et le soutien constant du jeune Alfie, le fils de Jim et Mary.



Ils doivent sans cesse surmonter ensemble de nouveau défi : la peur de l'eau de la fillette, son adaptation à l'école, les moqueries dont ils sont victimes...



Mais ils résistent en bloc à la peur et à la bêtise et tissent entre eux des liens précieux. Il faut dire que ce n'est pas leur premier combat. Mary, s'est battue pour ramener au pays son frère traumatisé par la guerre et devenu un marginal.



Le conflit mondial qui fait rage autour d'eux pousse les hommes à des réactions primaires. Seule solution pour le Wheatcroft : aider Lucy à se souvenir de son passé...



Un roman fleuve qui nous emporte dans un parcours sinueux, celui d'une petite fille qui se doit de retrouver la mémoire pour continuer à vivre.



L'auteur n'émet aucun jugement sur les gens eux-mêmes. C'est bien crainte primitive qui pousse tous les habitants à rejeter cet élément extérieur, trop différent. Seul l'amour inconditionnel des Wheatcroft peut faire rempart à cette haine collective.



L'auteur dévoile tout doucement l'histoire de Lucy. Il nous montre que les silences et les petits gestes de tous les jours peuvent avoir un pouvoir extraordinaire sur le destin des êtres.



Mieux que de la magie, c'est la certitude de pouvoir sauver les gens par une attention constante et sans limite qui amène nos héros à ne pas faillir. Chacun est prêt à jouer sa propre vie afin de préserver celle d'une étrangère, arrivée de nulle part !



Michael Morpugo éclaire le récit avec la certitude qu'il vaut toujours mieux savoir qu'ignorer, faire front que de renoncer. Alors ses personnages avancent, face au vent, courageux et humbles à la fois...



Au lecteur de décoder les silences, de rajuster les pièces du puzzle, de respirer l'air de la mer et de savourer ces leçons de vie.



Rester ce qu'on est, avancer à notre rythme, être solidaire... un beau programme !


Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Le Secret de grand-père

Pourquoi grand-père est-il de si mauvaise humeur certains jours qu'il vaut mieux éviter de lui adresser la parole? Pourquoi garde-t-il au fond de sa grange du Devon un vieux tracteur hors d'usage depuis de nombreuses années tel un trésor voire une pièce de musée?

Seul son petit fils aura le privilège de connaître le secret du vieil acariâtre et de faire fondre son coeur d'acier.

J'ai eu l'immense plaisir de retrouver le personnage du Caporal, héros de "Cheval de guerre" dont Steven Spielberg a tiré un très beau film en 2011. Cette histoire d'amour entre un jeune fermier et son cheval est éblouissante d'humanisme malgré le contexte effroyable de la première guerre mondiale, véritable boucherie humaine où bien sûr les animaux ne furent pas plus épargnés!

Si la transmission entre les générations ne vous laisse pas indifférent, si vous êtes ému aux larmes par l'extrême pudeur d'êtres simples et authentiques: ce petit roman pourrait bien réveiller votre âme d'enfant et illuminer votre journée!

Je vous souhaite de vous accorder ce plaisir.

Je dédie ce modeste billet à mon père avec qui j'ai l'honneur de partager quelques petits secrets qui sont autant de petits trésors gardés précieusement en un coin de mon coeur.
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Soldat Peaceful

Ecrit sous la forme d’un journal, « Soldat Peaceful » de Michael Morpurgo est un livre jeunesse sur la première guerre mondiale, lecture obligatoire de mon fils à l’école, quelque peu resté abandonné dans la bibliothèque. Lu cette année où l’on fêtera la commémoration du centième anniversaire de cette première guerre mondiale, appelée la Grande Guerre, restée dans les mémoires comme celle des tranchées, celle de la génération sacrifiée.

La Belgique a joué un rôle capital dans cette guerre, de par la résistance courageuse de ses soldats à l’invasion allemande. « Poor little Belgium » avait gagné l’admiration du monde entier.

Saviez-vous que des soldats issus d’au moins 50 États actuels ont participé aux opérations armées dans le Westhoek (région transfrontalière belgo-française) ?

Les Flanders Fields comportent un patrimoine important avec des cimetières militaires, des plaques commémoratives, des bunkers, des abris, des champs de bataille, des lignes de défense et des paysages dans lesquels on retrouve des traces matérielles de la Grande Guerre, derniers liens depuis la disparition des derniers témoins oculaires directs.

Ce livre est donc un émouvant récit de guerre mais pas que. L’auteur traite également de l’amour fraternel, des rapports à l’autorité, évoque l'injustice des cours martiales où de jeunes soldats furent exécutés par leur propre camp.

Un très beau roman, simple, poignant, émouvant, un de ceux qui ne vous laisse pas indifférent quand vous le refermez.

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Le royaume de Kensuké

Le tour du monde à la voile est une aventure que Michael et ses parents se sont jurés de finir. Lorsque sa mère tombe malade et qu'une tempête se lève, il n'est plus question de tour du monde mais bien de sauver sa vie surtout lorsqu'on tombe à la mer et qu'on s'échoue sur une île déserteur au beau milieu du Pacifique avec pour toute compagnie son chien. Tout change quand Michael se rend compte que quelqu'un veille sur lui !
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Le jour des baleines

Michael Morpurgo est un de mes auteurs jeunesse favoris et encore une fois je suis conquise par l'un de ses romans.



"Si par hasard vous vous rendez un jour dans les îles Scilly, allez donc faire un tour à Samson. Vous verrez que les vielles fermes sont encore là, avec un tas de coquilles de berniques vides devant chaque porte ; et le puits sera toujours plein d'eau. Personne n'y habite, vous aurez pour seuls compagnons les sternes et les lapins." Nous sommes sur une des îles Scilly, au début de la Première Guerre Mondiale. Gracie et Daniel, deux jeunes enfants rencontrent l'Homme-Oiseau, un vieillard qui vit seul. Tous les habitants de l'île refusent de l'approcher car toutes sortes d'histoire sont racontées sur lui.



Encore une fois j'ai été charmé par l'écriture de l'auteur. J'ai adoré le voyage en Cornouailles ainsi que toutes les légendes et croyances de la population. "- Les fantômes ! s'exclama-t-il. Les fantômes ! Sais-tu seulement ce qu'est un fantôme ? Eh bien, je vais te le dire, moi. Un fantôme c'est une âme si noire de honte et de péchés qu'elle est incapable de trouver le repos. C'est un esprit condamné à errer sur la terre jusqu'à la fin des temps..."

De plus, les personnages sont attachants et rend la lecture encore plus agréable. Dommage que le roman soit si court !
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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