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Citations de Michel Tremblay (476)


Jamais je n’arriverai, même dans mes rêves les plus fous, c’est bien évident, à traduire par écrit comme je le voudrais le trou de mon âme, le pincement au cœur qui ne me quitte pas parce que j’ai toujours sous les yeux la norme, le désespoir devant une chose définitive, une tare physique qui ne changera pas…

(Leméac, p.104)
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"Quand vous serez à bouillir comme un stew dans le gros chaudron, en bas, pis qu'moé j'm'éventerai avec des plumes d'autruche, au ciel, en écoutant le concert, vous regretterez ben des affaires !"
"Albertine, noye-moé pas, chus pas en état de grâce !"
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Ma mère qui, malgré sa grande douceur, pouvait parfois faire des colères qu'on ne voyait pas venir et rarement expliquer - elle disait qu'elle avait la soupe au lait facile - lui aurait sans doute grimpé dans le visage.
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Mes sœurs et mon père ont beaucoup ri, ma mère se contenait de me regarder en fumant ses Turet qui sentent si mauvais. Ce qui se disait autour de la table était moins important que ce qui ne se disait pas.
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Pierrette Guérin (en riant très fort) : Si l’enfer ressemble au club oùsque j’travaille, ça m’fait rien pantoute d'aller passer mon éternité là, moé !
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ÉMILIE, très doucement, Un père anglais. Une mère française. Des enfants forcés à choisir entre leur père et leur mère. Une famille coupée en deux dès le départ, vouée à l'échec. Tu as essayé d'élever Émilie en anglais, my poor David, mais il se mettait au français dès que tu passais la porte. Est-ce de ça que tu veux le punir? Est-ce le poète que tu veux enfermer dans une institution ou un fils indigne de l'Irlande? Your son, a (french) poet! A french poet!
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HOSANNA. Maudite vache!

CUIRETTE. Aie, bébé, j’t’ai déjà dit de pas me parler au féminin!

HOSANNA. C’est pas à toé que j’parlais… T’es pas assez important pour que j’te parle tout le temps, t’sais! T’es pas si important que ça! Pis à part de ça, t’as tellement pas l’air d’un homme, déguisé de même, que si j’te parlais au féminin, le monde te prendraient pour une lesbienne!

CUIRETTE. J’ai de quoi te prouver que chus pas une lesbienne, Hosanna…

HOSANNA. T’as de quoi me prouver rien pantoute…

CUIRETTE. La veux-tu, la preuve?

HOSANNA. J’en ai déjà voulu, mais là, j’en ai plein le cul!

CUIRETTE, éclate de rire. Est bonne celle-là! Est bonne en ciboire! Maudit que t’as le tour de répondre au monde, toé!
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Il n'y a rien de plus insultant qu'un proche qui vous connaît trop et qui dépasse trop vite vos besoins.
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- T'es comme un chat! T'es obsessionnel comme un chat à qui on défend de faire quelque chose ou d'aller quelque part et qui veut n'en faire qu'à sa tête! T'as le museau qui revient toujours sur le bobo, même si on essaie par tous les moyens de te convaincre qu'y en a pas, de bobo!
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J'me suis faite accroire, un temps, que tout allait ben... J'ai pris mon bord en pensant que le reste du monde me suivrait pas... mais y m'a suivie!
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Quant aux bars dont j'entendais de temps en temps vanter les vertus par un camarade de frotti-frotta plus bavard que les autres, j'étais beaucoup trop timide et complexé pour les fréquenter, convaincu qu'au moment même où je franchirais la porte du Tropical ou des Quatre Coins du Monde, tous deux situés dans l'Ouest de la ville, toujours le fief des anglophones de Montréal, des dizaines de têtes se tourneraient vers moi et les grimaces de dégoût se multiplieraient quand on verrait surgir ce vulgaire avatar de l'Est que j'étais : "Que c'est ça, c't'agrès-là?", "Mon Dieu, y'ont laissé sortir les laids, à soir!", "Look at that! The Eastern Bunny!", etc.
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Soeur Sainte-Philomène prit à bras-le-corps la statue grandeur nature du Sacré-Coeur de Jésus ( une chose vraiment hideuse dont les enfants avaient peur tant le regard du Christ était fixe et ses lèvres mal peintes, mais qu'ils se voyaient dans l'obligation de trouver belle parce qu'elle représentait le Sauveur dans la fleur de l'âge et au top de sa carrière)
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J’avais passé tout le mois de juin, même dans ses pires jours, quand il était terrassé par d’affolantes quintes de toux, à lui lire, en anglais s’il vous plaît, tous les volumes de Tales of the City d’Armistead Maupin qui nous avaient fait rire et pleurer et qui m’avaient donné, à moi, des complexes, comme chaque fois que je lis quelque chose qui me bouleverse. Pourquoi s’entêter à vouloir écrire quand on arrive devant des œuvres comme celles-là, pleines de vie, brillantes, si semblables à ce qu’on voudrait écrire soi-même ?
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Il me taquinait volontiers au sujet de mon seul et unique roman paru quelques mois plus tôt et pour lequel, à mon grand étonnement, j’avais connu un accueil presque enthousiaste. Du public autant que de la critique, ce qui est plutôt rare. Il l’appelait « L’œuvre d’une vie » ou « le chef-d’œuvre immortel de Fenimore Cooper » en empruntant la voix de l’acteur qui, dans notre enfance, avait annoncé, à la télévision, la traduction française du Dernier des Mohicans…
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Un sanglot, un vrai, monta de très loin et je me suis dit ça y est, les grandes vannes vont s’ouvrir, je vais connaître quelque chose qui ressemble à du soulagement… Mais tout bloqua dans ma gorge et j’ai cru mourir de désespoir.
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A mon arrivée sur le trottoir, ils ne virent évidemment que mes souliers. Et me le dirent.
" Que c'est que t'as dans les pieds ?
- C'est-tu les suyers de ta cousine ?
- Ta mère s'est-tu trompée ?
- C'est-tu des suyers de l'ancien temps ?
- Ta mère a-tu sorti ça des boules à mites ?
- Vas-tu garder ça dans les pieds pour aller à l'église ? Comment tu fais ? Moé, je serais pas capable, j'aurais trop peur de faire rire de moé !"
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« La musique. C'est un cadeau de la vie. Ça existe pour consoler. Pour récompenser. Ça aide à vivre. »
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C'est donc ça la musique?
C'est donc vrai que ça peut être beau?
Ca commence en douceur, on dirait une berceuse murmurée par une grand-mère qu'on adore, on dirait surtout qu'on connaît cet air-là depuis toujours - il semble familier dès la première fois qu'on l'entend -, mais aussitôt que la musique est bien imprimée dans le cerveau et qu'on est convaincu qu'on ne pourra plus jamais s'en débarrasser, au moment où on commencerait à souhaiter que ça reste comme ça, sans variantes, parce que c'est parfait, ça change de rythme, tout à coup, ça se développe, ça monte et ça descend comme quand on rit, ça gronde, aussi, ça menace et ça tire les larmes parce qu'un grand malheur se cache là-dedans autant qu'une immense joie, puis, tout aussi soudainement, ça redevient mélancolique et le si bel air du début fait un retour en force, plus magnifique que jamais dans sa grande retenue. C'est ça qu'on veut conserver, d'ailleurs, c'est ça qu'on veut transporter pour le reste de sa vie, ce petit air tout simple du début et de la fn qui va pouvoir vous soulager dans les moments difficiles de l'existence et décorer les moments de bonheur d'un ravissement de plus. Ca ne se termine pas, non plus, on dirait plutôt que ça s'efface, que ça s'estompe, jusqu'à ce qu'on ne l'entende plus. Ca continue, il faut que ça continue, ça ne peut pas s'arrêter, mais on ne l'entend plus, c'est tout. Les mains ne se promènent plus sur le claiver, aucune vibration ne surgit de l'instrument, et cependant ça se perpétue dans le silence qui lui succède.
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Après "La nuit des princes charmants" lu il y a quelques années, je me suis plongée avec bonheur dans ces anecdotes familiales. Pour être allée au Québec il y a quelques années et après avoir entendu Laurent Gerra imiter Céline Dion, je n'ai pu m'empêcher d'avoir à l'esprit cette sonorité québecoise si évocatrice. Bcp de tendresse et de justesse dans les portraits familiaux. Une jolie et touchante nostalgie.
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... se taper "Les Thibault" parce qu'on n'a rien d'autre à faire, c'est autre chose. Même si l'oeuvre est magistrale.
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