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Alain Buisine (Éditeur scientifique)
EAN : 9782253055204
630 pages
Le Livre de Poche (01/09/1991)
3.87/5   164 notes
Résumé :
Fables de vampires, histoires de doubles et de sortilèges, ce recueil évoque par bien des traits une taverne allemande d'Hoffmann, avec ses monstres inquiétants et ses fantômes grinçants. On y retrouve, en effet, les thèmes chers à la première génération romantique, et notamment sa fascination pour le fantastique venu d'Ecosse ou de Rhénanie. A ceci près, cependant, que Théophile Gautier imprime sa marque propre à cet univers trouble de la rêverie humaine : chaque r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Théophile Gautier est certes le chantre bien connu de l'art pour l'art des Emaux et camées (que je n'ai pas lus) ; mais il se saisit dans ses Contes et Récits fantastiques du roman fantastique gothique à la mode d'Hoffman, Mary Shelley et Bram Stoker. On est très loin du thriller angoissant moderne. Gautier nous plonge par touches délicates et poétiques dans des contes et récits puisant leur inspiration dans le rêve, l'exotisme et l'hallucination, ainsi que dans une connaissance érudite des temps anciens et des mythes.
A ce titre, malgré les prémisses parnassiennes bien présentes dans d'assez longues descriptions, on se meut encore en plein romantisme, mais pas seulement. Gautier s'échappe des classifications (gothique, romantique, parnassien...) par la richesse de sa langue et de la personnalité qu'il exprime : Ainsi, l'ambiance créée par Gautier évoque irrésistiblement les peintures symbolistes, les parfums lourds de l'orient, et les masques grimaçants dans la brume des canaux vénitiens. Mais à d'autres moments, ses personnages nous raccrochent à l'intrigue de manière plus moderne.
Personnellement, j'ai donc bien aimé, certainement autant pour la qualité de la langue et la beauté du phrasé (qui est aussi précis, et donc très lisible) que pour les récits eux-mêmes. Au delà de l'influence historique de Hugo et Balzac, j'ai pu apprécier l'esthétisme ironique de Gautier, qui renvoie à des cousins plus anglo-saxons, tels qu'E A Poe ou Oscar WIlde., en France plutôt à Gaspard de la Nuit ou aux ballades de François Villon.
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Je ne connaissais que de nom l'auteur Théophile Gautier et c'est donc avec ce recueil «Contes et récits fantastiques» que je découvre sa plume, en compagnie de mon binôme jeeves_wilt. Et bien, il faut avouer que cette lecture fut un peu laborieuse...

Comment dire... Gautier m'a paru un auteur qui ait besoin d'étaler ses connaissances et sa culture pour avoir le sentiment de bien écrire. On est bien d'accord, c'est un ressenti tout à fait personnel.
Chaque petite histoire est prétexte à de longues, très looooooongues descriptions chargées de vocabulaire soutenu (enfin pour moi en tout cas), de références littéraires, historiques et artistiques. A la base, c'est plutôt ce que j'apprécie, mais là, ça a été par moment l'overdose. Je n'arrivais plus à avancer, interrompue par mes recherches sur internet ou le dico, si bien que j'ai dû prendre le parti de laisser couler pour ne plus perdre le fil, ce qui est bien dommage vous en conviendrez.

L'autre élément qui m'a fréquemment agacée chez l'auteur, c'est sa vision de la perfection féminine qui ne peut être représentée que par une peinture ou une sculpture. Autrement dit, la perfection réduite à la plastique ce qui limite un peu la personne, n'est-ce pas ? Ce comparatif perpétuel à une oeuvre d'art me fut très pesant...

C'est vraiment dommage car l'auteur avait par ailleurs choisi des thèmes qui me paraissaient intéressants car offraient la possibilité de se projeter dans une autre époque avec cette vision romantique et/ou gothique du XIXème.
En effet, certaines nouvelles évoquent l'Antiquité (La chaîne d'or, le roi Candaule) dont la cité Pompéi (Arria Marcella, Jettatura), ou encore l'Egypte (Une nuit de Cléopâtre, le pied de momie).
Quelques nouvelles me furent agréables, je pense en particulier à Avatar et La toison d'or, où les femmes, merci, ne furent pas définies uniquement par leur belle plastique.

Bilan des courses : Ce recueil de Gautier m'a paru dans l'ensemble plutôt indigeste et je pense que mon aventure littéraire s'arrêtera là avec cet auteur. Avis semble-t-il partagé par mon compagnon de lecture, vu ce qu'il est ressorti de nos échanges.
Cela ne l'a pas fait, tant pis !
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Entre rêves douloureux et cauchemars amoureux, je me souviens de ces contes et récits fantastiques comme étant de réels assassins, à la fois tendres et cruels, du coeur et de l'esprit.
Univers rocambolesques d'êtres perdus, d'âmes en peine et d'anges déchus, j'ai tout particulièrement apprécié la Morte Amoureuse laquelle a réussi à s'extirper de son propre conte pour arpenter le fruit de mon imagination durant de longues nuits...
Des textes sublimes, une écriture fine et délicate, lire ces contes c'est se risquer à des voyages tristes et impétueux qui ne font qu'une bouchée de notre imagination.
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Jeune adolescente, j’ai fait mes premières incursions dans la littérature fantastique sous le patronage de deux types d’auteurs : les maîtres contemporains de l’horreur (Stephen King, Dean Koontz, Graham Masterton) et les classiques du XIXe siècle (Guy de Maupassant, Prosper Mérimée, Théophile Gautier). Alors, quand Alphonsine a lancé son Challenge XIXe, j’ai tout de suite pensé à ces derniers. Récemment, suite à une désagréable lecture de SF (Les Perséides de Wilson, qui m’a autant déprimée que déçue), et au vu de l’ambiance anxiogène ambiante, je suis retournée vers mes premières amours en terme de littérature fantastique, vers une valeur sûre, à savoir : les Contes et récits fantastiques de Théophile Gautier.

La plume de Théophile Gautier, à l’instar de nombreux auteurs de cette époque, n’est pas avare en descriptions. Mais qu’à cela ne tienne ! Les portraits de personnages – en particulier féminins – sont brossés avec moultes comparaisons et métaphores, les lieux dépeints avec une grande minutie. Pour nous, lecteurs du XXIe siècle, ces descriptions si précises sont une vraie manne ! D’autant que l’auteur se permet de temps à autre de briser le quatrième mur en s’adressant directement au lecteur ou en laissant transparaître, ici ou là, une pointe d’humour voire un trait d’ironie. Bref, malgré les descriptions et les entrées en matière qui peuvent parfois courir sur plusieurs pages, on ne s’ennuie pas !

Théophile Gautier aime également nous abreuver abondamment de références culturelles. Que ce soit en mythologie gréco-romaine, en peinture, en sculpture, en théâtre ou littérature, les noms propres abondent au fil des récits. Mon édition comporte des notes détaillées, en fin d’ouvrage, ainsi qu’une préface touffue, ce qui permet de débroussailler un peu toutes ces références. Pour ma part, cela ne me pose pas de problème : j’y vois là un instantané de la culture d’un homme de lettres de cette époque et une occasion comme une autre de découvrir des oeuvres que je ne connaissais pas.

Le point commun des nouvelles figurant dans ce recueil sont, sans aucun doute, les femmes et les folies qu’elles provoquent. Chacune des principales protagonistes se voient dépeintes comme ayant une beauté telle qu’elle en est surnaturelle. Chacune, même les plus humaines, semblent appartenir à une autre espèce tant leur beauté est parfaite. Certaines sont fatales, d’autres innocentes, toutes font tourner la tête des protagonistes masculins, les menant parfois à leur perte. J’ai trouvé que les descriptions riches en métaphores, profuses en détails pour souligner la beauté de ces femmes et l’intensité du désir qu’elles suscitaient chez ces messieurs, témoignaient d’une belle emphase que l’on ne s’attend pas forcément à trouver dans des écrits du XIXe siècle, époque connue pour sa retenue et son silence en ce qui concerne les relations amoureuses.

Passons à présent à un petit retour, nouvelle par nouvelle :

La Cafetière est probablement l’un des deux textes que je connais le mieux. Je pense même que j’ai du l’étudier en cours. Où l’on découvre l’aventure nocturne d’un jeune homme, qui voit objets et habitants des tableaux s’animer. Un texte très court, à la chute brutale pour le protagoniste !

Omphale reste bref également. Nous restons dans un thème similaire à celui de La Cafetière, avec un jeune héros qui s’amourache d’une figure féminine surnaturelle. Le ton est léger, coquin même (parler d’érotisme serait exagéré mais on se doute très facilement de la raison de la fatigue de notre héros, si sollicité la nuit ! ^^). La chute est à la fois cocasse et douce-amère.

La Morte amoureuse est l’autre texte que je connais le mieux du recueil. C’est probablement, également, l’un des plus célèbres de Théophile Gautier. Il figure dans nombres d’anthologies consacrées à la figure du vampire, et pour cause, c’est là la nature de la Morte amoureuse du titre ! Pourtant, point de frissons ou de scènes sanglantes à profusion, La Morte amoureuse est avant tout le récit de la déchéance d’un tout jeune prêtre, envoûté par la courtisane Clarimonde.

La Chaîne d’or ou l’Amant partagé est le premier texte du recueil à ne pas comporter d’élément fantastique. Sis en Grèce antique, l’intrigue nous entraîne à la suite de Plangon, une hétaïre, et son amant, Ctésias, qu’elle chasse après avoir appris qu’elle n’est pas la première qu’il ait aimée. La chute, surprenante pour l’époque, tirera un sourire au lecteur contemporain.

Une nuit de Cléopâtre ne comporte pas non plus d’élément surnaturel. Le texte offre une débauche de descriptions des richesses de Cléopâtre, telle qu’elle semble surréaliste. Cléopâtre, aussi belle que cruelle, qui, découvrant qu’un simple homme du peuple s’est amouraché d’elle, va lui offrir une unique nuit en échange de sa vie. Un singulier portrait de l’ennui, la vanité et la cruauté qui peut habiter celles et ceux qui possèdent tant de trésors qu’ils en perdent leur humanité.

La Toison d’or nous replace dans le contexte historique du XIXe siècle. Tiburce, amoureux des belles toiles, se rend dans les Flandres à la recherche des beautés blondes magnifiées par Rubens. Sa quête sera bien plus difficile qu’il n’y pensait au premier abord ! Véritable cri d’amour pour la peinture, mais aussi pour ses modèles, La Toison d’or est un texte plus sympathique que le précédent, notamment par sa chute, où, pour une fois, le salut vient de la femme aimée plutôt que le coup fatal.

Le Pied de momie est un autre texte bien sympathique. Nous retrouvons la fascination de l’auteur pour l’Égypte antique à travers ce pied momifié, acheté pour servir de presse-papiers. Suit l’aventure nocturne de l’acheteur, qui voit débarquer la propriétaire de ce pied ! Rien de terrifiant dans l’histoire – nous restons dans le ton des autres nouvelles de Gautier, avec de l’amour irraisonné, instantané, une pointe d’humour, et une chute qui laisse le héros pantois !

Le Roi Candaule se place dans un tout autre registre. Plus longue et sise à nouveau en Grèce antique, cette nouvelle place cette fois son personnage principal féminin dans le rôle de la femme fatale. Dotée d’une beauté éblouissante, comme toutes les protagonistes féminines des autres nouvelles, Nyssia a été élevée dans un pays où il est d’usage de masquer ses traits. Seul le mari peut jouir de la vue de sa femme. Or, elle est si belle que le roi, son époux, ne résiste pas à dissimuler son capitaine dans la chambre pour qu’une autre personne sache à quel point sa femme est belle et ainsi pouvoir s’en vanter (on s’en doute, cette décision sera tout sauf bonne…). Gautier y réinterprète également l’histoire de Gygès, que pour ma part je connaissais surtout pour l’épisode de l’anneau qui rend invisible, trouvé dans un cheval d’airin – anneau qui ne joue aucun rôle dans l’histoire et est seulement mentionné.

Arria Marcella nous emmène cette fois à Pompéi, à nouveau au XIXe siècle. Où un jeune homme s’éprend de la forme immortalisée d’un sein de femme, gangue creuse de cendres. Si on frôlait le fétichisme avec Le pied de momie, cette fois, nous sommes en plein dedans ! À l’instar d’autres textes de Gautier, notre héros vivra une aventure nocturne qui le bouleversera à tout jamais et sa séductrice, vue comme une femme fatale.

Avatar est l’un des deux plus longs textes du recueil. Son entrée en matière est un peu longue mais on finit par se laisser prendre à cette histoire. Octave est épris d’une femme inaccessible, parfaite, mariée à un époux lui aussi parfait et, de surcroît, le couple est si amoureux qu’Octave ne peut espérer séduire l’objet de ses pensées. Cet amour sans retour le tue à petit feu. Il rencontre un docteur mystérieux, qui a longuement séjourné en Inde et en est revenu porteurs de secrets mystiques. Ce docteur lui propose une solution à son problème : transférer son âme dans le corps du mari ! Difficile de ne pas frissonner face à cette nouvelle sur le thème du vol de l’identité.

Jettatura clôt le recueil avec une nouvelle très longue et bien sombre. Le héros de cette histoire est en effet porteur du mauvais oeil et les conséquences de cette affliction seront terribles.

Relire ces textes a été un régal, entre frissons et délectations, selon les chutes plus ou moins heureuses des différentes nouvelles. La plume de Théophile Gautier, si elle est parfois trop généreuse en descriptions et références pas forcément connues, reste délicieuse. La nostalgie joue sans doute également dans le plaisir de ma relecture mais au vu des ambiances et des différentes trouvailles dans ces amours surnaturelles, il n’est pas surprenant que ces Contes et récits fantastiques aient trouvé leur place aux côtés des autres textes classiques du genre et de l’époque.
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Un homme va chez des amis et se retrouve dans une chambre d'amis pour le coucher. Alors qu'il y rentre le soir, tout se déroule comme dans un rêve. Les personnages sortent du tableau et commencent à danser. Et comme dans un rêve, le héros tente de dépasser sa peur. C'est là qu'il voit une charmante jeune femme au milieu d'eux, triste à en mourir mais tellement belle. Il décide de danser avec elle. Elle accepte et passe la nuit à danser avec lui et à parler. Ce jeune homme tombe très amoureux de cette jeune femme. Mais au lever du soleil, cette femme crie et disparaît. le jeune homme s'évanouit et s'aperçoit qu'il est seul dans la chambre et que la cafetière est brisée en mille morceaux !

Cette nouvelle est ici une nouvelle fantastique classique, une histoire de fantômes qui tentent de revivre un soir leur vie passée, d'accomplir ce pourquoi ils n'ont pas trouvé le repos. Il n'y a pas d'agression ici, et pourtant on ressent une énorme tristesse et aussi un peu d'effroi. C'est une métaphore de l'amour qui ne se réalisera jamais. La femme a pu connaître un moment d'amour et de bonheur une seule fois. Mais l'homme reste et va du coup être triste toute sa vie, car il ne peut avoir la femme aimée. Mais vaut il mieux ne pas connaître le bonheur du tout ou bien l'avoir connu une seule fois ? C'est sur cette interrogation que nous laisse l'auteur, en nous dessinant ce magnifique conte fantastique. La cafetière brisée reproduira ainsi le coeur brisé du jeune homme.

Un petit coup de coeur pour cette nouvelle que j'ai vraiment appréciée. On dirait une nouvelle à raconter au coin du feu lors d'une soirée Halloween.




Onuphrius

Un jeune artiste tente de peindre sa jeune amie, mais il sent une espèce de démon qui le condamne à faire ressembler le tableau à une autre personne. Jalouse, son amie le quitte. Il meurt et erre en voyant un autre homme usurper son talent.

Cette nouvelle est assez effrayante et parle un peu de la muse, du talent, ici représenté par une espèce de diable, de revenant. Ainsi, l'art est universel et ne dépend pas uniquement de l'homme. Quand un artiste disparait, il sera remplacé par un autre. Assez cruel non? Surtout qu'Onuphrius, lui, veut être un grand artiste et donc a une haute opinion de soi-même. Aussi, quelle est sa stupeur quand quelqu'un lui a "volé" son art et que sa fiancée ne se souviendra même plus de lui au bout d'un an. Cela relativise un peu les choses, l'importance que l'on a.

C'est en cela que cette nouvelle m'a fait réfléchir car enfin de compte, Théophile Gautier nous démontre qu'on n'est pas indispensable. Même s'il faut un démon pour le démontrer ^^




Ompale


Dans cette nouvelle-ci, on parle toujours de fantôme, mais qui s'est abritée dans une tapisserie fixée au mur, apparemment. Un esprit féminin, qui se sent seul, rode dans une tapisserie et se révèle au neveu du propriétaire du château (ou de la maison). Elle veut être aimée et faire découvrir les plaisirs au jeune homme. Bien évidemment, l'oncle refuse et vend la tapisserie. le neveu, lorsqu'il devient vieux, peut la reprendre mais laisse tomber.

C'est une très belle métaphore du désir, de l'initiation au plaisir que Théophile Gautier nous donne là. Car le désir n'est pas maître de lui même. Il permet toutefois de bien passer à l'âge adulte du moment qu'il reste contrôlé par la sagesse (l'oncle). D'ailleurs, lorsque le jeune homme devient sage, il renonce à ce désir là pour retourner aux aléas de la vie.

C'est aussi une petite métaphore du premier amour. Il démontre qu'on ne finit pas sa vie avec mais on garde un souvenir permanent de celui - ci




La Morte Amoureuse


Une petite nouvelle sur le thème du vampire que j'avais bien aimé, vous aurez la chronique ici




La pipe d'opium

Ici, une nouvelle totalement délirante sur une hallucination à l'opium. le jeune homme, après avoir fumé une pipe d'opium, se retrouve à rêver d'une femme nue qui n'a que du désir pour lui. Il voit des plafonds changer de couleur. Et il se réveille. C'est mignon comme tout, et je me demande à quel point l'auteur a fait des recherches pour la rédaction de son écrit :D


C'est toutefois un très bon conte sur le rêve (même un peu drogué pour le coup) qui permet de grandes métaphores sur la volonté de vivre des morts, celui de la jeunesse éternelle, qui nous met une petite morale à la Carpe Diem que j'ai beaucoup apprécié.


Le Chevalier Double

Vraiment un passage très sympa où l'on voit la matérialisation de deux périodes dans la vie d'un homme ou le reflet d'une double personnalité. Ici, une femme a un regard un peu coupable sur un Ménestrel et conçoit son fils le soir même avec son mari. Mais du fait ce regard juste, la faute retentit sur son fils qui aura deux personnalités : celle de son père et celle du ménestrel. Jusqu'au combat final avec lui-même, le fils ne pourra trouver la paix.

Ceci montre d'une manière un peu folklorique que la fidélité n'est pas que charnelle. Il suffit de pensées coupables pour qu'une famille entière souffre. Et jusqu'à l'extinction de cette pensée, la famille ne pourra pas être en paix.


Le Pied de Momie

Excellent conte sur un pied de Momie acheté par une personne pour se servir de presse papier. Est-ce une critique de l'auteur pour montrer qu'il faut être très puéril pour acheter des antiquités juste à des fins esthétiques, sans prendre en compte la valeur réelle de l'objet ? Sûrement. Mais cette fable fut très agréable à lire, sous des tons de Mille et une Nuit.

Elle serait réellement idéale pour une nuit d'Halloween



Deux acteurs pour un rôle

Cette nouvelle, par contre, montre la différence entre les rêves d'un homme jeune et les réalités d'un homme accompli. Cela montre par l'histoire d'un jeune homme ce à quoi on doit renoncer parfois pour le bonheur de sa famille. C'est en n'écoutant que son bonheur personnel que le jeune homme prendra peur, et pourra perdre son âme. C'est en pensant au bien de sa fiancée qu'il trouvera le bonheur et la sérénité.

C'est simple et efficace. J'aime beaucoup ^^


Le Club des Hachidins

Théophile Gautier nous fait une petite prévention anti drogue et je trouve cela toujours aussi drôle ! Il sait très bien décrire les délires que l'on peut avoir sous drogue. Nous permettant ainsi de nous rendre compte des méfaits d'une perte passagère de la raison. Je maintiens ma question : j'aimerai savoir à quel point l'auteur a enquêté sur ce sujet :)


Arria Marcella

Encore une histoire de fantômes amoureux. Il faut dire que c'est une recette qui marche. Un jeune homme se retrouve transposé dans le Pompéi de l'Antiquité et tombe amoureux d'Arria Marcella. Mais leur amour est impossible car elle est morte depuis deux mille ans. Aussi, lorsqu'il se mariera plus tard, il sera voué corps et âmes à son épouse mais gardera à tout jamais en tête cette passion dévorante jamais consommée.

Le message est clair : ne jamais s'abandonner à la passion sinon nous manquons à tous nos devoirs sociaux par la suite. Et nous ferons le malheur des autres (ici la femme qui passera sa vie à rechercher la maîtresse de son mari).


En bref, un recueil de nouvelles que j'ai adoré découvrir au fur et à mesures. Des classiques qui ne se démodent que très peu.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Arria Marcella... Pompéi...

Ses pieds, sans qu'il en eût conscience, le portèrent à l'entrée par laquelle on pénètre dans la ville morte, il déplaça la barre de bois qui la ferme et s'engagea au hasard dans les décombres.
La lune illuminait de sa lueur blanche les maisons pâles, divisant les rues en deux tranches de lumière argentée et d'ombre bleuâtre. Ce jour nocturne, avec ses teintes ménagées, dissimulait la dégradation des édifices. L'on ne remarquait pas, comme à la clarté crue du soleil, les colonnes tronquées, les façades sillonnées de lézardes, les toits effondrés par l'éruption ; les parties absentes se complétaient par la demi-teinte, et un rayon brusque, comme une touche de sentiment dans l'esquisse d'un tableau, indiquait tout un ensemble écroulé. Les génies taciturnes de la nuit semblaient avoir réparé la cité fossile pour quelque représentation d'un vie fantastique.
Quelquefois même Octavien crut voir se glisser de vagues formes humaines dans l'ombre ; mais elles ds'évanouissaient dès qu'elles atteignaient la portion éclairée. De sourds chuchotements, une rumeur indéfinie voltigeaient dans le silence.
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J'étais si complètement possédé que je passais des heures à murmurer en façon de litanies d'amour ces deux mots : - Prascovie Labinska, - trouvant un charme indéfinissable dans ces syllabes tantôt égrenées lentement comme des perles, tantôt dites avec la volubilité fiévreuse du dévot que sa prière même exalte. D'autres fois, je traçais le nom adoré sur les plus belles feuilles de vélin, en y apportant des recherches calligraphiques des manuscrits du moyen âge, rehauts d'or, fleurons d'azur, ramages de sinople.
(Avatar)
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Le pauvre poète était à la torture, des gouttes de sueur ruisselaient de ses tempes. Quand tout fut fini, le dandy prit délicatement les rimes et les pensées d'Onuphrius par les ailes et les serra dans son portefeuille.

(Onuphrius ou les vexations fantastiques d'un admirateur d'Hoffmann)
P.42.
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Vous me demandez, frère, si j'ai aimé , oui. C'est une histoire singulière et terrible, et quoique j'aie soixante-dix ans, j'ose à peine remuer la cendre de ce souvenir. Je ne veux rien vous refuser, mais je ne ferais pas à une âme moins éprouvée un pareil récit.
(premières lignes de "La morte amoureuse")
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Mon aïeul a fait la guerre dans les Gaules sous le grand Jules César.
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Vidéo de Théophile Gautier
En 1834, Balzac imagine et commande une canne somptueuse à l'orfèvre parisien le Cointe. La « pomme » en or, finement ciselée des armoiries des Balzac d'Entraigues, qui n'ont aucun lien avec l'écrivain, est ornée d'une constellation de turquoises, offertes par sa bien-aimée Mme Hanska. Cette canne est excessive en tout, et très vite, elle fait sensation parmi journalistes et caricaturistes. C'est la signature excentrique de l'écrivain, la preuve visible et provocante de son énergie et de sa liberté, imposant sa prestance au milieu de la société des écrivains. Pour Charlotte Constant et Delphine de Girardin, amies De Balzac, la canne est investie d'un pouvoir magique…
Pour en savoir plus, rdv sur le site Les Essentiels de la BnF : https://c.bnf.fr/TRC
Crédits de la vidéo :
Direction éditoriale Armelle Pasco, cheffe du service des Éditions multimédias, BnF
Direction scientifique Jean-Didier Wagneur
Scénario, recherche iconographique et suivi de production Sophie Guindon, chargée d'édition multimédia, BnF
Réalisation Vagabondir
Enregistrement, musique et sound design Mathias Bourre et Andrea Perugini, Opixido
Voix Geert van Herwijnen
Crédits iconographiques Collections de la BnF
© Bibliothèque nationale de France
Images extérieures :
Projet d'éventail : l'apothéose De Balzac Grandville, dessinateur, entre 1835 et 1836 Maison de Balzac, BAL 1990.1 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
La canne De Balzac Orfèvre le Cointe, 1834 Maison de Balzac, BAL 186 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Sortie des ouvrières de la maison Paquin, rue de la Paix Béraud Jean (1849-1936) Localisation : Paris, musée Carnavalet, P1662 Photo © RMN-Grand Palais / Agence Bulloz
La pâtisserie Gloppe, avenue des Champs-Elysées Béraud Jean (1849-1936) Localisation : Paris, musée Carnavalet, P1733 Photo © RMN-Grand Palais / Agence Bulloz
Balzac à la canne Illustration pour Courtine, Balzac à table, Paris, Robert Laffont, 1976 Maison de Balzac, B2290 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Balzac, croquis d'après nature Théophile Gautier, 1830 Maison de Balzac, BAL 333 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Portrait-charge de Balzac Jean Pierre Dantan, sculpteur, 1835 Maison de Balzac, BAL 972 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Honoré de Balzac Jean-Théodore Maurisset, graveur, 1839 Maison de Balzac, BAL 252 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Balzac en canne Jean-Théodore Maurisset, graveur, 1839 Maison de Balzac, BAL 253 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Comtesse Charlotte von Hardenberg Johann Heinrich Schroeder (Boris Wilnitsky) Droits réservés
Delphine Gay (Portrait de Delphine de Girardin) Louis Hersent, 1824 Musée de l'Histoire de France © Palais de Versailles, RF 481
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