Elle t'attend

[Pas de note: je ne sais comment noter cette pièce à partir de ma lecture ; si j'ai un jour l'occasion de voir cette pièce sur scène, je pourrai mieux en juger.]


Comme l'indique le titre, Elle t'attend, il s'agit d'une pièce de l'attente: pendant les 3/4 de l'intrigue, "Elle" attend "Lui", parti se promener dans la montagne, toujours plus longtemps chaque jour. Sa famille l'entoure et chaque membre réagit différemment à cette absence, la plupart la rassurant et le frère, le plus lucide de tous, la préparant doucement à la vérité finale de la dernière scène.
Les répliques sont souvent très brèves, de manière à marquer le malaise entre les personnages et la difficulté de ce couple à communiquer, ce qui provoque les absences répétées du protagoniste masculin. Zeller a habilement créé une atmosphère de plus en plus oppressante, dans l'attente et la peur grandissante, sans doute très forte sur scène et déjà perceptible à la lecture.

Un ton léger malgré un sujet grave. Léger au sens que l'auteur écrit avec simplicité et délicatesse. Les dialogues sont successivement piquants et poétiques et l'humour fait quelques rapides apparitions dans cette petite pièce.
Il est vrai que ce n'est peut être pas un chef d'oeuvre même si l'on passe assurément un agréable moment.
La fin, pourtant nécessaire, me déçoit un peu, même si, en y réfléchissant, on pouvait difficilement en faire autrement.

Bref, si vous aimez déjà Zeller, lisez "Elle t'attend", sinon commencez plutôt par "Si tu mourais".

Une pièce simple, agréable à lire, aux personnages et situations attendues et dénouement également avec un jeu d'écriture intéressant à la fin justement. On reste dans le connu, mais les pages se laissent tourner, et l'on peut facilement s'impliquer, voire se retrouver dans les relations familiales et les questions relatives à l'illusion amoureuse.

Comme son titre l'indique «Elle t'attend», la pièce de théâtre de Florian Zeller fait parler une femme sur les troubles créés par l'attente de l'homme qu'elle aime. La scène se passe en Corse histoire que le soleil soit bien plombant. Et ça l'est.
Pourtant c'est un beau sujet. Mais quand on lit Duras ou Zweig sur le sentiment amoureux Zeller semble un peu fade.