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EAN : 9782253143215
192 pages
Le Livre de Poche (13/06/2007)
3.9/5   203 notes
Résumé :
II avait lâché le journal, qui s'était d'abord déployé sur ses genoux puis qui avait glissé lentement avant d'atterrir sur le parquet ciré.
On aurait cru qu'il venait de s'endormir si, de temps en temps, une mince fente ne s'était dessinée entre ses paupières.
Est-ce que sa femme était dupe ?
Elle tricotait, dans son fauteuil bas, de l'autre côté du foyer. Elle n'avait jamais l'air de l'observer, mais il savait depuis longtemps que rien ne lui... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
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Qu'est-ce qu'on peut être bête, quand même, à bouder des jours, des mois, et même des années dans ce cas-ci, alors que la vie est si courte !
Des années, oui, vous avez bien lu !
Emile et Marguerite sont des mariés de fraiche date, malgré leur soixantaine bien entamée. Ce qui signifie qu'ils ont dû s'habituer l'un à l'autre alors qu'ils l'avaient déjà fait avant pour leur premier conjoint, s'adapter aux petites manies, accepter leur amour pour un animal domestique.
Ici, c'est le chat l'animal par lequel tout va arriver : le chat Joseph, compagnon fidèle qu'Emile a amené avec lui dans la maison de Marguerite. Celle-ci le déteste, et n'a d'yeux que pour son perroquet.
Et un jour, elle l'empoisonne…

Ce roman se construit autour d'une vie quotidienne bien organisée mais monotone et sans rêve. Il nous transporte très souvent dans le passé – récent ou plus lointain – ainsi que dans les pensées d'Emile, qui n'est pas un mauvais bougre.
Ah, l'atmosphère de Simenon ! Désuète, intime, nostalgique, avec la cuisine où rissolent des steaks et des pommes de terre, la chambre aux lits bordés de lourds édredons, le café où l'on sert encore des plats du jour bon marché et fleurant bon la simplicité d'antan, les guinguettes du bord de Marne et leurs terrasses où se serrent les couples d'amoureux…

J'ai beaucoup aimé découvrir la psychologie de ces deux vieux lestés d'une vie complètement opposée, à coups de petites actions quotidiennes, de souvenirs empreints de morosité ou de douceur.
Vraiment, c'était un délice de les accompagner, même si pour rien au monde je ne voudrais les imiter !
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Lire - le chat -, c'est consentir à se défaire de l'imposante présence des deux géants qu'étaient Gabin et Signoret mis en scène par Pierre Granier-Deferre.
Tout au moins pour les lecteurs de ma génération, cinéphiles admirateurs d'un Alexis Moncorgé dont c'est le dernier grand rôle digne de sa légende, et de "Madame Rosa" Césarisée... à moins que vous ne préfériez la rivale de Marilyn Monroe, première actrice française oscarisée en 1960 pour son rôle dans " Les chemins de la haute ville".
Quoi qu'il en soit, très vite, à ma grande surprise, ces deux mythes s'effacent pour laisser la place aux personnages de Simenon.
Pourquoi ?
D'abord parce que physiquement, l'une et l'autre sont aux antipodes de leurs figures cinématographiques ; Marguerite est une petite femme frêle, voûtée par les ans... rien à voir avec Signoret qui, même vieillissante n'était ni petite ni menue. Quant à Émile Bouin, homme très grand, large d'épaules, le torse velu de crins noirs...en lui je n'ai pas reconnu Gabin... et ce fut tant mieux.
Ensuite, parce que l'adaptation de Granier-Deferre s'est passablement éloignée de l'histoire imaginée par Simenon.
Pour l'anecdote, il est bon de savoir que cette histoire a été inspirée à son auteur lors d'une visite à sa mère à Liège dans les années cinquante.
Celle-ci vivait avec un nouveau compagnon.
Ces deux êtres vieillissants ne s'adressaient quasiment plus la parole et exprimaient leur haine l'un de l'autre via leurs animaux.
Simenon en 2 semaines ( chaque fois que je lis un de ses romans, je suis épaté par la capacité que le père de Maigret avait d'écrire en si peu de temps de si grands ouvrages) en fait - le chat -, un roman dont l'histoire narre le face-à-face d'un vieux couple de septuagénaires. Marguerite, petite bourgeoise a demi ruinée, superficielle et autocentrée. Émile Bouin, retraité du bâtiment, maçon d'origine, homme venant d'un milieu populaire, qui s'est fait tout seul.
Veufs tous les deux... Marguerite D un musicien, premier violon à l'opéra de Paris, Émile d'une fille de son milieu, simple, naturelle, gouailleuse, ils ont décidé d'unir leurs solitudes pour le... pire sans le meilleur.
Leurs différences, sociale, culturelle, de personnalités, de goûts, les mènent très vite sur le chemin de la haine et de l'incommunicabilité.
Émile a ramené avec lui son chat Joseph ( nom du mari de la Vierge et père adoptif du Christ... pour Marguerire... c'est un blasphème, un sacrilège, une offense à sa croyance ), un matou de gouttière auquel il est très attaché, avec lequel il dort et dont Marguerite a peur et qu'elle déteste.
Marguerite a un perroquet en cage, auquel, elle aussi, tien beaucoup.
On remarque au passage, à travers leurs animaux respectifs, la vision du monde de l'un et l'autre.
Un chat de gouttière... libre et indépendant, pour l'un.
Un ara encagé, pour l'autre.
Alité à cause d'une mauvaise grippe, Émile ne peut pas s'occuper de Joseph.
Marguerite affirme s'en charger... jusqu'au moment où le chat ne donne plus signe de vie.
Inquiet Émile part à sa recherche.
Il retrouve Joseph mort... empoisonné.
Pour Émile la coupable ne peut être que Marguerite.
En "représailles", Émile déplume le cul du perroquet, met les plumes du malheureux volatile dans un pot de fleurs... en guise de bouquet.
Le perroquet meurt des suites de sa "décomposition florale".
Marguerite le fait empailler.
Le perroquet reprend sa place dans la cage au milieu du salon... si Émile vient à nouveau à s'en prendre à lui, il aura affaire à la police.
On ne peut pas naturellement ne pas penser à Félicité et à Flaubert dans la relation très ambiguë entre Marguerite et son perroquet empaillé... auquel elle chuchote des mots qu'Émile n'entend pas.
À partir de ce jour, la très catholique et très pratiquante Marguerite, informe Émile, par écrit, que sa foi lui interdit le divorce, mais que désormais elle n'adressera plus la parole au meurtrier du perroquet.
Dans ce huis clos oppressant, les deux personnages ne vont plus communiquer que par le biais de petits mots écrits sur des bouts de papier.
Leur dialogue se résume essentiellement à ces récriminations et à ces insultes : "le chat", "le perroquet", "tu peux crever".
L'histoire n'est pas linéaire.
Simenon d'entrée nous livre les victimes et leurs coupables... encore que si le doute n'est pas permis concernant le meurtrier du perroquet, il le restera jusqu'à la fin pour le ou la meurtrière de Joseph.
L'histoire n'est donc pas linéaire mais faite d'un puzzle de flash-backs, durant lesquels Simenon complète par des touches biographiques nombreuses le portrait de ses deux personnages, rencontre, comme l'a dit un critique " de la carpe froide et du chaud lapin".
Ce drame de la solitude, de la vieillesse, de l'incommunicabilité est l'étrange composé de la haine qui, parce qu'elle se meurt d'un fol amour inaccessible parce que antithétique, n'a d'autres chemins que sa dissolution dans le néant.
Comme toujours avec Simenon, on ne quitte ce roman, comme la plupart de ceux qu'il a écrits, qu'avec les poches emplies de souvenirs. Un roman psychologique empreint d'une puissante vitalité charnelle.
La sensualité est à la mesure du Simenon que l'on connaît... Nelly la patronne de bistrot chez laquelle Émile cherchera refuge, est une ex-prostituée qui, désormais, s'offre à ses clients... pour leur plaisir ou pour le sien ( ? )... un thème en tout cas très "simonien"...
On hume et on salive aux emplettes détaillées des deux protagonistes.
Je sens encore le parfum des oignons que Georges fait rissoler.
Le vin rouge bouché, les verres de Sancerre et la fumée âcre des petits cigares... sont quelques-uns des souvenirs dont Simenon a garni mes poches.
Un auteur qui sait raconter la vie, qui sait faire vivre la vie... jusqu'à la mort.
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Marguerite et Émile forment un couple âgé, ils se sont rencontrés sur le tard et rien ne les rassemble si ce n'est la solitude et la rancoeur. Tous les deux veufs et sans enfants, ils ont choisi d'unir leur vie à une époque où on ne plaisante pas avec le mariage. Lui est un ancien maçon qui coulait des jours paisibles avec son chat, mais hanté par la mort de sa mère et de sa femme. Elle est une bourgeoise faussement fragile, propriétaire de sa maison et de la moitié de la rue qu'elle refuse de vendre aux promoteurs qui sont en train de détruire le quartier…pour y bâtir des immeubles modernes. Elle a pour compagnon un perroquet en cage…

Un homme simple, qui aime les plaisirs simples face à une femme frustrée dans un univers clos, réduit à une maison menacée et quelques courses. le chat libre et insolent narguait le perroquet au plumage éclatant mais prisonnier… Deux êtres habités désormais par la haine, qui ne se parlent plus que par écrit, suite à la mort du chat d'Émile, empoisonné semble-t-il par Marguerite. Ils s'observent, ne se quittent pas, se détestent en silence, parmi les bruits des bulldozers, d'un monde qui s'effondre. le chat est mort et le perroquet empaillé, leurs maitres se haïssent sans pouvoir se quitter : un grand roman de Simenon qui a été immortalisé par Simone Signoret et Jean Gabin, mais en s'éloignant du scénario original. Et ça vaut le coup de le découvrir !
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Georges SIMENON (1903-1989) se voyait surtout comme "un artisan consciencieux". Pourtant, derrière ses masques, ses mille fanfaronnades, on sentait qu'il devinait la valeur irremplaçable de son oeuvre. Plus de quarante années d'écriture. Plus de deux cent romans signés sous son patronyme. Jamais un livre fait comme l'autre, jamais une phrase identique, jamais une formule paresseuse. Simenon CREE, souffre (en créant) et nous éveille ; suscite ou réveille en nous mille sensations oubliées. Mille personnages aussi... Une sorte De Balzac un siècle plus tard.

"Le chat" [1967], donc...

Emile Bouin, c'est nous. Prisonniers d'une seule vie. Nos routines. Nos pauvres rêves. On va même nous tuer "Joseph", notre chat favori - qui nous suit comme un petit chien dans la ruelle de l'impasse. La vie est moche. La vie aurait pu être belle. Elle a été belle, au fond (comme Marguerite jeune ou Angèle avant qu'elle ne décède, bêtement, d'accident). Bah, pourquoi s'être remarié ? Peur de la solitude ? Bêtise ? Agir ainsi sur un coup de tête... Marguerite a les mêmes questions en elle mais ne dira rien à Emile. Elle se contente d'offrir à Joseph de la mort-aux-rats : Joseph se méfiait d'elle, il faisait bien ! C'est quand Emile était malade, cloué au lit (une vilaine grippe). La perfide. Alors se venger : par pure gaminerie impulsive, prendre plaisir à déplumer son infâme perroquet.

Sauf que Marguerite (qui est une fille Doise) le ressuscitera, offrant ainsi au salon du pavillon terne cette coloration macabre digne de la maison haute de "Psycho" [1960] d'Alfred HITCHCOCK : au fond, la mère empaillée de Norman Bates ou le perroquet de Marguerite, c'est du pareil au même ! L'être-objet qui ne peut disparaître...

Incroyable précision du verbe simenonien. Finesse dans le rendu de chaque sensation. Observation incroyablement attentive du réel. Superposition des couches d'anamnèse. Présent qui se dilue. Passé sans cesse revécu. Courants de conscience. Odeurs puissantes. Bruits de la rue. Où est le réel, nom de Dieu ?

Parfois caché dans le plus petit des "détails" : "Angèle Delige" est juste le souvenir du nom de la première femme d'Emile...

Le génie simenonien : la solidité de son verbe, son caractère irréductible. Sa richesse comme sa profonde humilité (sa langue qui possède l'empathie d'un Jules Maigret... ).

Par cette richesse, cette prodigalité, Simenon restera définitivement le NON-écriveur à la mode [*] ... Point de ce tempérament-là ! Alors on souffre vraiment. On se met "en roman", on accouche en 1, 2 ou 3 semaines de travail âpre. C'est qu'on est exigeant. Certes, "on se persécute un peu" mais le résultat n'en vaut-il pas la peine ?

"En souffrant, en écrivant" (Paraphrasons ici ce bon Julien GRACQ...).

Et alors ? Un monde soudain s'ouvre à nous. Les sensations desséchées ressuscitent. Une ambiance jaune dans le salon. Des volets se ferment ou s'entrouvrent. Des corps se frôlent.

Et quand Marguerite s'éteindra d'insignifiance et de contrariétés (la moitié de son impasse sous le coup des bulldozers, dans le vacarme quotidien : des "immeubles de bureaux" sans doute remplaceront sans doute cet ancien "Domaine de famille", cet ancien monde bientôt oublié : métaphore du monde qui nous attend), Emile restera seul.

Il découvre que sa vie n'a plus de sens.

Nous retrouvons là tout l'existentialisme torride du chef d'oeuvre clinicien qu'est "Les anneaux de Bicêtre" [1962], la saveur des madeleines proustiennes de cette autobiographie liégeoise déguisée qu'est "Pedigree" [1948] - chef d'oeuvre doré [*] explorant les abysses du "Je me souviens..." - ou la puissance de feu de beaucoup des chefs d'oeuvre des années trente tels : "Les fiançailles de Monsieur Hire" [1933], "La maison du canal" [1933], "Les Gens d'en face" [1933], "Le Haut Mal" [1933], "Le locataire" [1934], "Les Pitard" [1935], "Les demoiselles de Concarneau" [1936], "L'évadé" [1936], "L'assassin" [1937], "Chemin sans issue [1938], "La Marie du port" [1938], "Les soeurs Lacroix" [1938], "Le Cheval-Blanc" [1938], "Le bourgmestre de Furnes"[1939], "Le Coup-de-Vague" [1939], ....

Car Simenon, c'est "nous".
Un artiste disparu accompagnant des vies entières.
Les nôtres, faussement banales.
Tristes mais heureuses parfois...
Comme autant de "tragédies de l'homme ordinaire". /////

[*] Il nous paraîtra prudent de ne citer ici aucun nom contemporain (ils seraient évidemment légion, à nos yeux)...

[**] "Pedigre" est cette oeuvre-phare simenonienne que Maurice PIRON interprétait ainsi : « Il y a, ainsi, plus qu'une empreinte qu'on parviendrait à localiser, une imprégnation liégeoise subtilement diffuse à travers toute l'oeuvre. On peut en trouver l'origine dans l'oeuvre elle-même, et à un point précis : c'est de nouveau vers "Pedigree" qu'il faut se tourner. Bien qu'il arrive loin dans la chronologie des écrits de l'auteur, "Pedigree" est réellement la matrice du roman simenonien. »
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Un huis-clos étouffant qui se lit avec délectation, tel est le paradoxe du talent de Simenon.
Emile soupçonne sa seconde femme d'avoir empoisonné son chat à lui. Par vengeance, il arrache les plumes de la queue de son perroquet à elle.
Et a guerre est déclarée. Une guerre froide où la haine grandit de jour en jour, où aucune parole ne sera plus prononcée, où l'essentiel à se dire sera transmis par quelques mots écrits sur des petits papiers.
Quel bonheur de lire ce livre en donnant aux héros le visage de Jean Gabin et de Simone Signoret qui les interprétaient dans le film que j'ai vu il y a si longtemps.

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critiques presse (1)
Lexpress
29 mars 2019
La situation de départ est celle du roman policier : un meurtre, un suicide, un drame ; mais il n'y a pas de véritable enquête, pas de déduction mathématique ni de preuves scientifiques ; le problème posé se résout peu à peu de lui-même grâce à la puissance d'intuition et à la faculté de sympathie de l'auteur...
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Elle se dirigeait vers la cage, une grande cage sur pied, blanche et bleue, avec des filets d'or.
Un perroquet au plumage bariolé s'y tenait immobile, les yeux fixes, et il fallait un bon moment pour découvrir que c'était des yeux de verre et que le perroquet, sur son perchoir, était empaillé.
Elle ne l'en regardait pas moins avec tendresse comme s'il vivait encore et, avançant la main, elle glissait un doigt entre les barreaux.
Ses lèvres remuaient, comme tout à l'heure quand elle comptait les points du tricot. Elle parlait à l'oiseau. On s'attendait presque à ce qu'elle lui donne à manger.
Il avait écrit :
Le chat.
Elle lui répondait d'une façon muette :
Le perroquet.
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Il avait lâché le journal, qui s'était d'abord déployé sur ses genoux puis qui avait glissé lentement avant d'atterrir sur le parquet ciré. On aurait cru qu'il venait de s'endormir si, de temps en temps, une mince fente ne s'était dessinée entre ses paupières. Est-ce que sa femme était dupe ? Elle tricotait, dans son fauteuil bas, de l'autre côté du foyer. Elle n'avait jamais l'air de l'observer, mais il savait depuis longtemps que rien ne lui échappait, pas même le tressaillement à peine perceptible d'un de ses muscles.
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Il n’était jamais saoul, mais il buvait, il buvait beaucoup….. Il faudrait qu’il se contrôle…..
- Les salopes….
Il ne pensait à personne….C’était machinal…
Ces mots lui revenaient de temps en temps, comme une incantation
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« Attends un peu… Je vais te dégoûter de ton dîner… » Il sortait le calepin de sa poche, écrivait trois mots, détachait la bande de papier qu’il lançait avec adresse dans l’assiette de sa femme. Sans s’étonner, elle dépliait le billet. ATTENTION AU BEURRE C’était plus fort qu’elle : elle se raidissait. Elle n’avait jamais pu s’habituer complètement à cette plaisanterie-là. Elle savait que le beurre n’était pas empoisonné, puisqu’elle le gardait sous clef dans son buffet à elle, quitte à ce qu’il devienne mou, parfois coulant. Elle n’hésitait pas moins à en manger à nouveau et n’y parvenait qu’au prix d’un effort. Elle se vengerait plus tard.
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Elle l’avait épousé par peur de rester seule, de n’avoir personne pour la soigner, en cas de besoin, parce qu’il fallait un homme dans la maison, ne fût-ce que pour couper et monter le bois et sortir la poubelle.
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