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EAN : 9782073009838
48 pages
Gallimard (22/09/2022)
3.56/5   18 notes
Résumé :
"Croire en Dieu est pour un homme la décision intellectuelle la plus importante de sa vie. Faire le choix de croire implique donc de le faire en connaissance de cause. Mais est-ce toujours le cas ?"Pierre JourdeDes milliards d'hommes croient en un être suprême. Ils adhèrent à des dogmes compliqués. Ils obéissent à des prescriptions qui réglementent leur nourriture, leur habillement, leur sexualité. Pour eux, ce qu'ils croient est absolu. Pourtant, l'existence de cet... >Voir plus
Que lire après Tracts, n°41 : Croire en Dieu. Pourquoi ?Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Partant des débats traditionnels ("Toute chose doit avoir une cause : donc il faut un dieu. Mais la cause de Dieu ? Ah non, pas besoin, Dieu est sa propre cause") avec ses lots de questions/réponses où la science à son mot à dire (le big bang) et ce, depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours ; consacrant ensuite un chapitre à la question du Bien et du mal en insistant sur le côté schizo de Dieu ("petit jeu de la souffrance et de la récompense") puis aux textes sacrés. Avant, on ne peut qu'etre d'accord, d'enlever l'apanage de la morale (...elle revient... ou n'est jamais vraiment partie) aux seuls croyants.
"Ce qui fait la vérité religieuse, ce n'est pas son sérieux, sa vraisemblance, c'est le poids de l'opinion des autres. Mais l'opinion, même dominante, n'a jamais fondé une vérité." Et pourquoi pas ? L'opinion dominante, par la force même de son nombre, cautionnerait la vérité. Cette même vérité qui aimante au fil des siècles des pratiquants de tous poils.
L'immense poids de la culture chrétienne, qui va se nicher un peu partout dans les pans de la société, serait à elle seule garante de l'existence de Dieu - ou de Jésus, Bouddha, etc.
Pour que persistent des prénoms bibliques, pour qu'on voit encore des Calvaires aux croisements des chemins, pour qu'on affuble untel d'un anodin "mon ange" ou qu'on soit vaguement superstitieux si on est 13 à table, c'est bien qu'il existe une vérité qui surnage depuis longtemps grâce donc à une palette d'indices fluorescents ; on pourrait appeler ça des croyances collatérales comme il y a les dommages collatéraux.
Dans l'incipit, P. Jourde annonce clairement que "croire en Dieu est pour un homme la décision intellectuelle la plis important de sa vie" Pourtant, il affirme à la fin du tract que "croire en Dieu est une relation intime avec le divin, pas le résultat s'une demarche rationnelle." Au delà de la contradiction, ce qui me gene un peu c'est le caractère cérébral de la rencontre. Certes, la tête à son mot à dire. Mais comme le titre du papier, "Croire en Dieu. Pourquoi ?", sonne à mes oreilles comme un joli oxymore qui incite à décliner une série d'alibi, pourquoi ne pas changer l'intitulé par "Croire en Dieu. Comment ?"
Et là, nous rejoignons le coeur d'une réflexion finale de l'auteur, quant il dit que "on ne peut le nier, Les diverses religions ont engendré des esprits élevés, des hommes et des femmes exceptionnels par leur rayonnement' leur sainteté, leur puissance intellectuelle, permis la naissance de chefs-d'oeuvre artistiques". Prenons Saint Augustin. Il nous livre un mode d'emploi si Dieu existe : "Donne-moi, Seigneur, de savoir, de saisir quel est l'acte initial, invocation ou louange, connaissance ou invocation. Mais comment t'invoquer sans te connaître ? Sans connaître, on pourrait, en invoquant, prendre l'un pour l'autre. Faut-il donc plutôt d'invoquer pour te connaître ? Mais comment invoquer sans croire et comment croire sans quelqu'un pour annoncer ? Louera le Seigneur quiconque le cherche. Qui cherche, en effet, le trouvera et, trouvant, le louera. Puissé-je donc, t'invoquant, Seigneur, te chercher et, croyant en toi, t'invoquer, puisque tu nous as été annoncé !"
Voilà. La croyance, fruit d'une rencontre - elle-même fruit d'une recherche - peut même être le postulat de toute démarche spirituelle.
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Dans un monde où la religion a de tous temps été le prétexte à l'intolérance et aux massacres (et l'actualité ne contredit hélas pas cette constante), remettre les cartes à plat sur Dieu et la religion, sans peur et sans tabou, fait grand bien.
Le propos de l'auteur n'est pas nier l'existence de Dieu, mais de différencier la croyance intime de sa manifestation religieuse ou de l'obscurantisme face à la science, de comprendre si la religion apporte une morale salutaire à nos civilisations, et pleins d'autres sujets.
Il se place plutôt du côté de l'agnostique et martèle en préalable que dans la création du monde l'hypothèse Dieu est possible mais pas nécessaire.
Il ne s'agit pas d'un ouvrage philosophique mais vraiment d'un ouvrage de vulgarisation, avec de nombreux exemples pédagogiques à mon goûts parfois un peu trop simplistes, mais qui ont néanmoins le mérite de clarifier le propos.
J'aimerais pouvoir partager cette lecture avec un croyant convaincu !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Le modèle créationniste, avec son dieu unique créateur du ciel et de la terre, se heurte à bien des difficultés, on l'a vu. Le modèle panthéiste, l'idée que le Divin, c'est l'ensemble du réel, qu''il y a une sorte d'univers-conscience, colle beaucoup mieux avec la physique moderne et la théorie quantique. De ce point de vue, la religion la moins incompatible avec ces constructions théoriques, c'est l'hindouisme, dans lequel la divinité se confond avec la matière. [...]
Ou bien : Dieu est en cours de construction. C'est le développement de la conscience et de la connaissance qui finira par engendrer l'Esprit absolu.
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Chacun doit être libre de décider, dans son âme et conscience, s’il croit, et à quoi il croit, ou s’il ne croit pas, ou s’il doute. Donc, aucune société, aucune famille, aucun pays ne devrait imposer à l’ensemble de ses membres une croyance et les prescriptions vestimentaires, alimentaires ou autres, qui l’accompagnent.
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Une objection écrasante me vient à l’esprit : il y avait infiniment peu de chances pour que, à partir du big bang, Nabilla Benattia finisse par voir le jour. Pourtant, sa seule existence peut constituer une preuve contre l’existence de Dieu.
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En fait, ce qui frappe chez la majorité des croyants, c'est à quel point ils évitent de se poser des questions sur un sujet aussi important que Dieu.
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Qu’est ce qui vaut mieux : l’enfant qui fait ses devoirs parce qu’on lui a promis une Playstation s’il travaillait, ou l’enfant qui fait ses devoirs parce qu’il pense, tout simplement, que c’est bien de travailler, de progresser, de savoir ? L’athée qui agit bien alors qu’il n’attend rien en retour est plus moral que le croyant qui espère la rétribution divine.
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