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EAN : 9782070456420
112 pages
Gallimard (27/05/2014)
3.95/5   10 notes
Résumé :
Dans le Dublin des années 1900, Joyce dévoile avec un sens aigu de l'observation, à travers ces cinq nouvelles au style limpide, les profonds remous qui agitent les existences en apparence les plus lisses.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
C'est cinq petites histoires, moins de 100 pages pour l'ensemble. du grand auteur irlandais James Joyce, je n'ai lu que Portrait d'un artiste en jeune homme, que je trouvais dense, difficile d'approche. Son recueil de nouvelles Un petit nuage est plus abordable : des histoires brèves, intimistes, des tranches de vie qui racontent un moment quelconque dans la vie de gens ordinaires.

D'abord, il y a ces jeunes gens, des amis, exubérants, un peu fêtards, se promènent dans Dublin. C'est une belle soirée, une paisible nuit d'été. Alcool, rencontres, ils jouent aux cartes jusqu'au petit matin. Qu'importe s'ils mettent en jeu la plus grande partie de leur bien. Pourquoi la vie devrait être plus compliquée ? Dans une autre nouvelle, il y a ces deux jenes hommes, des galants, qui espèrent être chanceux auprès des femmes. Ah, les joies et les malheurs d'être jeune et de vivre comme si ce jour était le dernier ! Et que de souvenirs cela peut évoquer. Il est si facile de se glisser dans la peau de ces garçons.

Puis, La pension de famille raconte cette femme courageuse, Mrs. Mooney, et sa fille qui tombe enceinte d'un pensionnaire. le pauvre Mr. Doran ne sait trop quoi faire… J'ai trouvé cette histoire correctement écrite mais elle ne m'a pas interpelé particulièrement.

Dans la nouvelle éponyme, Un petit nuage, Little Chandler et Ignatius Gallegher discutent devant un whiskey. Ils parlent de tout et rien, des vieux copains, de Paris, mais aussi de trucs plus déprimants comme Londres, la corruption à l'étranger, de combien « ici nous sommes dans le train-train provincial de ce vieux Dublin, où l'on ignore tout de ces choses. » (p. 68) C'est un peu l'image stéréotypée que je me fais de ces types qui trainent dans les pubs irlandais, qui y passent leurs journées.

Un cas douloureux raconte l'histoire de ce M. Duffy routinier et qui, un soir, rencontre à la Rotonde une certaine Mrs. Sinico. Ils parlent, échangent, se découvrent des affinités. Mais, même si « la compagnie de cette femme avait l'effet d'une terre chaude sur une plante exotique », serait-ce suffisant pour sortir ce pauvre homme de son isolement ? À vous de le découvrir.

Toutes ces nouvelles, elles sont bien, elles mettent de l'avant des individus ordinaires et intéressants à la fois. Toutefois, la vraie vedette est Dublin elle-même. Tous les personnages, ils arpentent la ville en long et en large, James Joyce nomme et décris brièvement chacune des rues empruntées, des coins de rue populaires, des quartiers animés, des ponts et autres places reconnaissables. Probablement une manière facile d'entrer dans l'univers de James Joyce.
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Petit livre qui contient 5 nouvelles .

Lu assez rapidement bien qu' ai trouvé ça très ordinaire et pourtant, un grand auteur, mais je n'ai pas tellement apprécié.

Peut-être, avais je autre chose en tête !

Mais quoiqu'il en soit ça ne m'a guère accrochée.

Il faudra que je lise un autre de ses livres pour voir si j'apprécie davantage.

Dommage, le titre m'inspirait.

Mais, sans doute était ce moi qui était sur mon petit nuage!!!
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Un petit nuage est un échantillon de cinq nouvelles extraites du recueil Dubliners qui en compte quinze au total.
On trouve plusieurs traductions de ce recueil tantôt nommé Gens de Dublin ou bien Dublinois. C'est ce dernier titre qu'a retenu Jacques Aubert pour sa traduction, proposée ici.
C'est également à Jacques Aubert que la Bibliothèque de la Pléiade a confié la direction de l'édition consacrée à James Joyce.

Si James Joyce a la réputation d'être extrêmement ardu à lire, ce n'est pas le cas ici.
Dublinois a été écrit entre 1902 et 1907, pour finalement être publié en 1914. Quasiment une oeuvre de jeunesse commencée à 20 ans, à l'écriture très classique.

James Joyce brosse les portraits de femmes et d'hommes de conditions modestes ou petits bourgeois qui aspirent à une vie meilleure. Par vie meilleure, ce n'est pas tant l'argent qui est mis en avant mais bien la réalisation personnelle ou sociale, la respectabilité liée à un meilleur statut et la fierté que l'on peut s'accorder à soi-même de l'avoir atteint. Hélas, les rêves sont désenchantés ; ce ne sont que frustrations, désillusions, poudre aux yeux et joies éphémères.
Mais au-delà de l'aspect purement social, Dublinois est un livre aux accents politiques. Dublinois c'est toute l'Irlande. Et comment donc peut-on se débarrasser de siècles d'occupation britannique ? de violence, de pauvreté, d'humiliation ? À l'époque où Joyce écrit ce recueil, l'amertume est grande. (et pour longtemps encore) L'Irlande est la cinquième roue du carrosse sur l'échiquier politique. Et les personnages étrangers que l'on rencontre dans ces nouvelles, principalement dans Après la course, en sont l'illustration, les personnages représentant les différentes nations dominants le monde. Quant aux Irlandais pure souche, ils semblent marqués au fer rouge.

Un recueil avec plusieurs niveaux de lecture, donc. L'écriture est magnifique et pas encore expérimentale.

Dublinois est finalement une façon rassurante d'aborder Joyce avant de croquer dans le mille-feuille d'Ulysse plus ambitieux et déstabilisant.

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Voici cinq nouvelles qui se passent à Dublin, ville dont est originaire son auteur James Joyce, c'est un extrait des "Gens de Dublin" recueil plus conséquent qui contient aussi d'autres petits chefs-d'oeuvre dont certains ont été adaptés au cinéma. Avec ces nouvelles on est déplacé dans le temps au début du XXème siècle et en Irlande, à Dublin plus précisément donc, ville où vont se dérouler des histoires toutes plus différentes les unes des autres et qui vont refléter pour certaines les mentalités et les schémas de l'époque ("Deux galants", "Le pension de famille") mais aussi et surtout des thèmes plus universels toujours d'actualité car ils composent au fond la trame de l'âme humaine : l'argent et le jeu avec "Après la course", l'importance démesurée que l'on accorde au statut social, qui peut nous faire renier l'acceptation de notre propre vie et nous conduire à la perte, avec pour seul contrepoids la nécessaire acceptation de sa condition, aussi modeste soit-elle ("Un petit nuage") et enfin, last but not least, l'urgence et l'importance d'aimer et d'accepter l'autre tel qu'il est, sinon de passer à côté de sa vie et d'en avoir l'amer et inconsolable regret avec '"Un cas douloureux", cette dernière nouvelle m'a d'ailleurs fait penser au roman "Les vestiges du jour" de Kazuo Ishiguro, le fond de l'histoire peut en être rapproché et comparé...Ce petit recueil vaut donc le détour, ne serait-ce que pour découvrir ou redécouvrir cet auteur qui est l'une des figures incontournables de la littérature anglo-saxonne du XXème siècle.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il n'était pas complètement responsable de ce qui était arrivé. II se rappelait bien, avec la mémoire curieuse, patiente, du célibataire, les premières caresses que, fortuitement, sa robe, son souffle, ses doigts lui avaient données. Puis, une nuit, tard, alors qu'il se déshabillait pour aller au lit, elle avait frappé à sa porte, timidement. Elle voulait rallumer sa bougie, éteinte par un courant d'air, à la sienne. C'était son jour de bain. Elle portait ouvert un peignoir flottant de flanelle imprimée. Son pied cambré, blanc, brillait dans l'entrebâillement de pantoufles fourrées et sous sa peau parfumée son sang chaud rayonnait. De ses mains et de ses poignets aussi montait, tandis qu'elle allumait et assurait sa bougie, un léger parfum.
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Nous ne pouvons nous donner, disait cette voix : nous n'appartenons qu'à nous-mêmes.
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Trois petits whiskis lui étaient montés à la tête et le fort cigare de Gallaher lui avait troublé l'esprit, car il était délicat et sobre (...) Il ressentait avec acuité le contraste existant entre sa propre vie et celle de son ami et le contraste lui paraissait injuste. (...) Le ton amical de Gallaher n'était que pure condescendance, tout comme était pure condescendance sa visite en Irlande.
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Il mettait un peu en cause la rectitude de sa vie; il se sentait banni du festin d ela vie. Un seul être humain avait paru l'aimer et il lui avait dénié vie et bonheur.
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Savez-vous quel livre célèbre la ville de Dublin et ses habitants ? Enfin… quand je dis « célèbre »… il les montrent surtout comme une belle bande d'hypocrites…
« Gens de Dublin », de James Joyce, c'est à lire en poche chez GF.
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