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sur 12478 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Certains livres sont intemporels, Fahrenheit 451 est l'un d'eux! Comment peux t'on imaginer un monde "civilisé" où le fait de détenir et de lire des livres qui "apportent" des connaissances est condamnable ? C'est pourtant ce qui est advenu dans cette ville du futur(?) et le métier de Guy Montag consiste à aller brûler livres et maisons quand le cas se présente . Quel beau métier que celui là ! D'ailleurs a t'on besoin de livres quand l'image, les écrans muraux du salon, la vitesse, les sports collectifs vous apportent tout ce dont vous avez besoin? Il n'est plus question ni d'apprendre, ni de réfléchir, à quoi cela peut il bien être utile ?
La vie et le destin de notre pompier vont basculer quand sa route croise celle de Camille McClellan, il suffira de quelques paroles , de quelques regards et d'une petite question "toute bête" êtes-vous heureux?
A partir de cet instant le regard de Guy Montag sur le monde qui l'entoure va changer , progressivement il va entrer en résistance et devoir affronter ce qu'il s'est mis à haïr ; sera t'il seul sur le chemin ou d'autres le rejoindront ils?
Dystopie certes mais qui dit que.... roman d'anticipation mais jusqu'à quand? que de questions, que d'interrogations une fois lue la dernière ligne, cri d'alarme, alerte généralisée, ne laissons pas l'encre sécher dans les stylos, soyons vigilants tout peut arriver .......
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S'il y avait un livre à apprendre par coeur
en premier lieu pour se souvenir de ce qu'est un livre, la passion des livres et de ce qu'elle peut susciter chez les esprits totalitaire d'envie de détruire tous les livres
mais aussi pour donner à chacun l'envie de lutter contre cette disparition par tous les moyens
assurément ce serait en premier lieu Fahrenheit 451.
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La fin du livre.
451 degrés Fahrenheit, c'est la température nécessaire pour qu'un livre s'enflamme et se consume. Les pompiers sont chargés de réaliser les autodafés. Lire est impossible. D'ailleurs, personne n'en a envie. Mais plus qu'une société sans livres, c'est une société sans âme, sans vie, qui y est décrite.

19/10/2010
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Si j'avais été à Daraya au temps où ses " passeurs de livres " vous offraient la possibilité de mieux penser le monde en empruntant quelques-uns de leurs ouvrages rayonnés dans leur bibliothèque souterraine, nul doute qu'un de mes choix se serait porté sur - Fahrenheit 451- de Ray Bradbury.

Comment mieux faire écho en effet à cette passion pour les livres et aux valeurs qu'ils contiennent qu'en re-lisant ce roman dystopique écrit en 1953, chef-d'oeuvre de la SF dont les personnages centraux sont les livres ?

Un merci donc à Delphine Minoui et à " ses passeurs " qui m'ont donné envie de me replonger dans cet univers " chaud bouillant "!

Parmi les classiques de la SF, les géants garde-fous de l'anticipation littéraire ( philosophique, politique, poétique...), les absolument incontournables, il y a naturellement - 1984 - de George Orwell, - le meilleur des mondes - d'Aldous Huxley -, - Un bonheur insoutenable - d'Ira Levin, - Kallocaïne - de Karin Boye – et naturellement - Fahrenheit 451 - de Ray Bradbury.

Tous ont en commun de proposer des univers coercitifs dans lesquels l'homme ne serait heureux qu'en déléguant ce qui le caractérise en tant qu'homme à un système totalitaire ayant pour vocation de lui imposer un bonheur " allant-de-soi "... à condition de ne pas aller contre lui en dérogeant à ses règles déshumanisantes de quelque manière que ce soit.

Penser, réfléchir, communiquer, questionner, se réunir, se déplacer, aimer, rêver, créer, écrire et lire ne sont admis que dans l'espace étroit consenti par ces totalitarismes dont les armes sont l'histoire revisitée, la réalité soumise au narratif qui les sert, l'illusion, la propagande, le mensonge, la délation et la guerre.

Leurs sociétés sont ordonnées, structurées, hiérarchisées à partir d'une verticalité du pouvoir intangible, inquestionnable, indiscutable, infrangible.
Votre liberté s'arrête là où elle n'a jamais commencé.
Le livre, qui synthétise ce que je viens d'énoncer, a été, est et sera toujours l'ennemi de ces régimes.

Le roman de Bradbury met en scène une caserne de pompiers. Pas les soldats du feu dont nous louons le courage à combattre des incendies et à lutter contre des sinistres.
Ces pompiers-là sont au contraire des pyromanes armés de lances qui crachent de l'essence.
Ils sont armés d'igniteurs prêts à enflammer le carburant contenu dans le réservoir de leur " salamandre ".
Quelle est leur mission ? Brûler des livres et l'habitat qui les héberge ( les livres brûlent à la température de 451 degrés Fahrenheit et 451 est le matricule de reconnaissance de ce corps des light up ) livres dont la liste de plus d'un million d'entre eux est affichée dans leur caserne.
Car les livres dans cette société non déterminée dans le futur sont jugés par " le pouvoir " comme dangereux ; une entrave, un péril au bonheur de ses citoyens.
Lire c'est accepter l'échange qui change, la contradiction qui dérange, les émotions qui bousculent.
Or le bonheur dans le monde de Montag consiste à ne pas se poser de questions, à ne pas réfléchir, à vivre dans un petit pavillon payé à tempéraments, ceint par deux, trois ou quatre murs-écrans achetés à crédit, sur lesquels sont projetés des émissions-jeux animées par des marchands de bonheur genre " Hanouna " qu'on appelle comme dans le roman d'Ira Levin - Un bonheur insoutenable - " la famille "... on y projette, effet subliminal, diraient les psys, des images, des couleurs censées stimuler le complexe hypothalamo-hypophysaire et sécréter des endorphines.
On mange pour se sustenter, on boit pour s'hydrater, on fait l'amour pour se reproduire.
Les sentiments sont réduits à leur état le plus insignifiant.
On échange à partir du plus banal.
On travaille mécaniquement.
On consomme beaucoup de psychotropes, d'antidépresseurs, d'anxiolytiques.
Pour dormir on a recours à la sédation.
Les suicides ne se comptent plus... car ils n'affectent que le suicidé.. et encore...
Guy Montag est pompier de grand-père et de père en fils.
Il a trente ans, est marié à Mildred, une " zombie " de son âge, chargée du matin au soir de pilulles du bonheur, des coquillages dans les oreilles pour écouter le bruit de l'eau qui l'apaise ou la zombifie un peu plus.
Un soir qu'il rentre du travail, il croise Clarisse McClellan, une jeune fille d'à peine dix-sept ans qui va bouleverser sa vie.
Car il est étonnant de voir une jeune fille qui se promène à pied, regarde la lune et les étoiles, respire le parfum des fleurs dans cette société où tous les gamins entre douze et seize ans passent leurs nuits au volant de jet cars à rouler à plus de 150 km/heure pour terminer souvent à feu et à sang...
L'oncle de Clarisse a été verbalisé et a passé deux jours en prison parce qu'il ne roulait qu'à 70 km/heure.
Tout doit aller vite... il ne faut pas avoir le temps de regarder, d'admirer de penser.
La vitesse obligatoire et l'interdiction de marcher à pied y contribuent...
La vie de Guy Montag va donc basculer lorsque se prenant de sympathie pour Clarisse et s'habituant à faire quelques pas avec elle le soir et surtout à parler, à échanger, à communiquer d'humain à humain, Clarisse va ébranler ses certitudes. D'abord les pompiers naguère ne mettaient pas le feu mais au contraire l'éteignaient. Montag a du mal à la croire car dans le monde où ils vivent tout est ignifugé. Mais que Clarisse en vienne à lui poser cette question : " Est-ce que vous êtes heureux ?", et là...
À cette question va s'ajouter l'incendie ou l'autodafé de trop.
Au cours de cette intervention, la propriétaire des livres va refuser de se laisser emmener par les pompiers, préférer ses livres à une vie sans eux et craquer elle-même l'allumette.
Subrepticement, Montag va glisser un livre sous son blouson...

Les personnages de ce roman sont Montag, Mildred, Clarisse, le capitaine Beatty son chef, ses coéquipiers Stoneman et Black, le professeur Faber et les "hommes-livres"... On ne se perd donc pas dans cette anticipation dystopique où le cercle des protagonistes est relativement restreint.
Les thèmes, outre le totalitarisme et quelques aspects que j'ai évoqués, sont une société de " l'immédiat dopée à l'effet médias, une allégorie de " La caverne " de Platon, la guerre mentionnée plus avant et le livre comme " péché originel ".

Écrit en 1953 il y a quelques trouvailles ( le Limier en fait partie ) sans qu'il soit de ce point de vue le plus inventif du genre.
En dehors de la thématique, ce qui retient l'attention et parfois vous la fait " perdre ", c'est le verbe très poétique de Bradbury.
Un classique à lire ou à relire.
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Mon oeil s'est allumé, je me suis laissée aller sans rien espérer. Les pages se sont tournées lentement, mes nerfs se sont consumés. Un tête à tête brûlant, j'en ai eu le souffle coupé.
Les mots déposés sur ces feuilles de papier, leur parfum, leur saveur m'ont fait trembler. J'ai observé d'un oeil enflammé ces condamnés incendiés. Je ne pouvais plus respirer. Tout allait-il partir en fumée ?
J'ai terminé cet amour de papier, fermé cet amour bien consumé. J'ai joué avec le feu, j'ai brûlé cette intemporelle oeuvre de mes yeux sans laisser de cendres…
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L'histoire est connue mais ce bijou des années 1950 tient toujours en haleine. Dans un futur proche, posséder des livres est interdit. D'ailleurs on les brûle.
C'est le travail du pompier Montag. Héros de ce roman de SF, car une prise de conscience le tourmente qui va l'opposer à ce pouvoir. Lequel pouvoir veut ainsi tuer la liberté de penser et exterminer toute opposition à son action ( grâce aux limiers).

L'abrutissement des masses se poursuit en les abreuvant de séries télévisées insignifiantes, avec aussi des sports retransmis sur grand écran que l'on n'éteint pas quand des amis viennent vous rendre visite. Toute discussion sérieuse est impossible.

Peut-on se passer des livres? Cette société décrite est-elle viable? Un philosophe (Faber) un sociologue ou un savant n'a-t-il pas un rôle d'alerte auprès du peuple?

Bradbury répond astucieusement à ces questions dans ce qui est un grand classique de SF.

La rencontre de Montag et de Clarisse, jeune fille qui symbolise la révolte, puis l' opposition de Montag à son chef Beatty et enfin la fuite du héros sont des moments très intenses de ce chef d'oeuvre.
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L'histoire de « Fahrenheit 451 » se déroule dans un futur où être pompier ne signifie plus éteindre les feux mais consiste au contraire à les allumer. Dans un monde où les livres sont en voie de disparitions, interdits par la loi car jugés trop subversifs, voire carrément dangereux pour les esprits et impropres au bonheur. C'est à cette époque que vit Guy Montag, un homme sans histoires, pompier de profession et fier d'agir en bon citoyen en brûlant les livres retrouvés chez des ennemis du système. Mais un beau jour, il fait la connaissance de Clarisse, une jeune fille rêveuse et dont la vision du monde, en décalage avec son époque, va le toucher plus profondément qu'il ne l'aurait cru, éveillant en lui une conscience individuelle qui était jusqu'alors totalement enfouie. Petit à petit, le rapport au monde de Montag va changer, sa curiosité va s'éveiller jusqu'à lui faire commettre une erreur fatidique : voler un livre destiné à l'incinérateur et le lire…

Dans ce roman d'anticipation écrit en 1953 et devenu un classique du genre, Ray Bradbury nous offre une réflexion passionnante et très actuelle sur le rapport des gens aux livres. Alors qu'aujourd'hui le livre tend à se dématérialiser, lui nous parle avec cinquante ans d'avance d'un monde dans lequel le livre a presque complètement disparu ! Un monde parfaitement aseptisé, dénué d'émotions, où les gens sont devenus superficiels et paresseux et ne trouvent le bonheur que dans des plaisirs immédiats et éphémères. Ce n'est plus qu'une immense parodie de ce qu'est la vie qui se déroule dans chaque foyer, une comédie qui joue en boucle un bonheur factice dont personne ne semble vraiment dupe étant donné l'important taux de suicides… Derrière ces faux semblants se cache un monde inquiétant, où tout est sous contrôle et où les gens s'espionnent et se dénoncent entre voisins… Ray Bradbury nous offre ici une vision très sombre de notre futur, mais dans lequel subsiste tout de même une lueur d'espoir… Un texte majeur, qui n'a pas pris une ride et qui donne à réfléchir. Indispensable !
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waaaahptaaaain!
En fait un bon roman de Sf est un roman qui me fait dire "whaaaaahptaaain" toutes les deux pages ( oui, je sais, mais je suis de Paca que voulez vous). Comprendre " cet auteur a un point de vue très intéressant et pertinent ". En fait, j'ai retrouvé le Bradbury que j'avais adoré avec les Chroniques Martiennes , de la SF intelligente, qui ne prend pas ses lecteurs pour des ahuris sans culture.
Et nom d'un petit bonhomme , quel visionnaire, tout y est: la réalité virtuelle, toujours plus réaliste; le mot "intellectuel" devenu une insulte ( oui, je confirme, j'y ai eu droit plusieurs fois!) dans une société qui glorifie la performance sportive; La flemme grandissante de la population envers tout ce qui demande un minimum d'effort intellectuel, la simplification des livres avant leur suppression pure et simple; la perte de communication dans la société, la suspicions envers celui qui agit différemment ( le promeneur est un hurluberlu, on peut le tamponner en voiture, ça n'a pas d'importance, c'est un inutile, de toutes façons, il serait arrêté pour dissidence... sujet qu'on retrouve dans une nouvelle des pommes d'or ); la mise en scène de la moindre petite information; le show de l'arrestation, pour faire croire à la puissance de la police/milice/brigade.

Donc : waaaahptaaaain! (cette fois, ça veut dire " ce livre est très bien, lisez le!")
Lien : http://chezpurple.blogspot.f..
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J'avoue avoir lu fort peu de science-fiction jusqu'à présent ; Fahrenheit 451 est seulement le second roman de science-fiction que je découvre. Et, décidément, c'est bien, la SF ! Quel plaisir !... Quel plaisir de lire Fahrenheit ! Fahrenheit, c'est le livre d'une société froide et sans vie, où l'injonction du plaisir est devenue si puissante qu'il faut surtout, surtout éliminer tout ce qui peut attrister les esprits, à commencer par les livres. Cette société est froide, sans vie, cruelle, insupportable.
Mais l'oeuvre de Bradbury n'est pas seulement le portrait d'une société, c'est aussi une grande oeuvre d'art. Il y a des phrases admirables dans Fahrenheit, des phrases de toute beauté, de magnifiques paragraphes.
Et puis, l'auteur raconte ici une histoire, celle du personnage principal, Montag, une histoire faite de douleur, de révolte et d'espoir. Une belle histoire, vraiment superbe, qui fait réfléchir autant sur l'avenir que sur le présent. Plus que jamais actuel.
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Que dire de plus sur ce livre qui n'a pas déjà été dit !!

Juste peut être une constatation. Ce livre a été écrit en 1953, et je trouve que l'auteur a été terriblement perspicace.. car effectivement la mémoire se perd de nos jours. Certaines personnes s'enferment de plus en plus devant des émission TV débilitantes, les réseaux sociaux sont virtuels. On ne prend plus assez le temps pour aimer et respecter la nature et tout simplement être ébloui par sa beauté
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