Mon premier
Maxime Chattam. Autant commencer avec un récit court pour avoir un aperçu de son univers, en cas de déception la perte de temps reste limitée.
La plus mauvaise page est la première ! J'ai détesté cette entrée en matière avec la comparaison facile d'un lycée avec une sorte de pieuvre tentaculaire, le sommet du mauvais goût est atteint avec les termes "le lycée était assis là, derrière un drapeau...", associer le mot lycée et assis me sort par les yeux, je trouve cette association affreuse.
Passé cette première page, le reste du récit est assez convaincant, tous les ingrédients du bon roman policier sont condensés en 80 pages : le flic qui adore son assistante, en froid avec ses supérieurs carriéristes alors que lui évidemment il est au service de la collectivité, les expertises balistiques, le flair légendaire du policier sentant la trop grande simplicité de l'affaire, le policier héroïque allant tout seul se jeter dans les égouts à la poursuite du, des criminels.
Le vocabulaire choisit est habille pour donner un récit rythmé, l'enchaînement est cohérent. Bon on devine assez vite l'implication du proviseur et du gardien du lycée mais
Chattam a le mérite de rappeler la fragilité de certains ados influençables. Des adolescents enrôlés par des groupes extrémistes profitant de leurs misères existentielles, s'appuyant sur une société corrompue pour justifier leur sombre quête est une question plus que jamais d'actualité.
L'auteur glisse aussi une information intéressante et à contre courant sur les armes à feu aux USA en nous expliquant qu'il est certes facile d'en posséder une légalement mais en revanche beaucoup plus complexe d'en avoir une de manière illégale !
Un court récit se lisant facilement, idéal pour une occupation le temps d'un dimanche pluvieux. Il me donne plutôt envie de lire au moins un autre
Chattam.