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Suzanne V. Mayoux (Autre)
EAN : 9782070369874
587 pages
Gallimard (07/12/1977)
3.79/5   12 notes
Résumé :
Drôle jusqu'au burlesque, obscène, cynique, toujours au bord des larmes, Donleavy est l'auteur du célèbre Homme de gingembre. Balthazar B, enfant trop riche et mal aimé, élevé à Paris, puis au fameux Tinity College de Dublin, s'en va à l'aventure, où l'alcool et le sexe l'entraînent. Avec son ami et complice Beefy, Lizzie son grand amour, Millicent son épouse méchante, la vie passe, au fil des années perdues, jusqu'au jour où il ne reste que solitude et profonde tri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
L'histoire de la vie de Balthazar B. et de son ami Beefy, depuis l'enfance au pensionnat jusqu'à l'âge mûr. Balthazar est timide et respectueux à l'excès, Beeffy, brillamment impertinent, dévergondé. Les deux héros sont attachants, tous deux en quête désespérée d'amour, de façon différente. Les scènes sont tantôt drôles, burlesques, joyeuses, tristes, tendres, obscènes, mais le style est irréprochable. Balthazar et Beefy sont inoubliables, comme le sont Zeno dans " La conscience de Zeno " de Italo Svevo, Igniatius Reilly dans " La conjuration des imbéciles " de John Kennedy Toole, ou Homer Wells dans " L'oeuvre de Dieu, la part du diable " de John Irving ou encore (de réputation parce que celui-là je ne l'ai pas lu) Oscar Matzerath dans " le tambour "de Günter Grass.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Scène d’interrogatoire par le Directeur adjoint du pensionnat :
- Vous reconnaissez ceci, Beefy, 64 ? – Il me semble, monsieur. – Oui ou non. – Je crois que oui, monsieur. – Cela m'a tout l'air d'être votre journal. Est-ce votre journal. – Pourriez-vous me le tenir un peu de côté, monsieur, j'ai le soleil dans l'œil. – Est-ce votre journal ? – Je pourrais me tromper, monsieur. – Ah vraiment. Vous croyez que vous pourrez le prendre sur ce ton-là avec moi. Ceci est votre journal. Que ce fait soit bien établi. Quant à son contenu, il est positivement méprisable et révoltant. – J'ai écrit la vérité. – Silence, 64, répondez quand on vous le demande et pas avant. – Monsieur, je devrais avoir le droit de réponse à votre accusation diffamatoire. – Taisez-vous. Comment osez-vous. Cet interrogatoire ne fait que commencer. Diffamatoire, ah vraiment. Vous ne pouvez pas connaître le sens d'un tel mot. – Mais si monsieur. – Assez. – Vous n'êtes pas du tout poli, monsieur. – J'ai dit assez, petit démon. Six coups de canne chaque fois que vous répondez sans y être invité. Voyons. Monsieur Crunch, commençons, vous êtes témoin. 64, à votre place, je n'essaierais pas de faire le malin. A son retour de Swindon, M. le directeur se verra soumettre cette affaire, afin de prendre les mesures qui s'imposent. Je frémis à la pensée que tout ceci a lieu pendant les funérailles de la mère de M. le directeur. Alors voyons. Ceci est votre journal. Répondez-moi, vous êtes un masturbateur. – C’est vrai monsieur. – Vous l'admettez. – oui monsieur. – Quand a débuté chez vous cette vile pratique ? – Dès que j'en ai été capable, monsieur. – C'est-à-dire quand. – Je ne sais pas, monsieur, aussi loin que ma mémoire remonte. J'ai trouvé ça bon de me caresser. – Notez cela mot pour mot, monsieur Crunch. Alors voyons. Niez-vous avoir vous-même tracé à la craie l'inscription je suis le grand masturbateur, sur les tableaux noirs de cette école ? – Ce n’est pas moi, monsieur. – Ha, pas moi monsieur, et pourtant à la page 14 de votre journal. Je vais un peu vous rafraîchir la mémoire. 22 septembre. Ce soir projet accompli avec succès. Que signifiait cette annotation. Le matin suivant, la même phrase avait été écrite au tableau noir de chaque classe. – Monsieur, vous avouerez qu'il est dans cette école plus d’un masturbateur capable d'avoir voulu exprimer son sentiment. – Joli discours, 64. Très joli. L'habileté et l'éloquence combinées. Mais nous ne faisons que commencer. Venons-en à vous 57. N'avez-vous pas honte de rechercher une compagnie aussi déplorable. Evidemment vous êtes étranger. Qu'avez-vous à dire pour votre défense. – Rien monsieur. – Vous faites bien. Alors voyons. Il est désormais établi. Premièrement que vous êtes l'auteur de l'inscription je suis le grand masturbateur. – Permettez, monsieur. L'inscription à laquelle vous vous référez comme ayant été tracée sur les tableaux noirs de cette école était je suis le superbe masturbateur. - Superbe, grand, quelle différence cela fait-il. Tout cela, c'est de la pure pornographie. – Je souhaiterais respectueusement exposer, monsieur, qu'il existe une grande différence entre grand et superbe masturbateur. Il serait prudent de votre part d'établir les faits correctement. – Six coups de la meilleure pour cette provocation insolente. Alors voyons. Deuxièmement. Le vol à la cuisine. – Je nie, monsieur. – Menteur. Vous êtes un menteur. Les deux côtelettes d'agneau de M. Crunch ont disparu. Or il est frappant que leur disparition coïncide avec votre absence. L'audace de votre effronterie est à peine croyable. Quelle est la devise de cette école, 64. – Mains propres, franchise et piété, monsieur. – Et à votre avis qu'ont fait vos petites mains poisseuses, crasseuses. – Peut-être rien de bien, monsieur. – Absolument. Voilà la vérité, pour une fois. Trop tard, naturellement, pour contrebalancer les multiples mensonges…

… Le même sous-directeur à Balthazar :
- Selon toute apparence, vous avez été entraîné par un individu beaucoup plus avancé que vous dans le vice. Le fait qu'il va être exclu alors que vous restez ne doit pas vous servir d'encouragement, laissez-moi vous le garantir. Avez-vous quelque chose à dire ? – Monsieur, c’est mon ami. Et je ne tiens pas à écouter ce que vous pouvez dire de lui. – Vous faites preuve de noblesse. Et d’effronterie… Avez-vous eu avec le numéro 64, ou d'autres, des pratiques de nature à impliquer éventuellement que vous soyez au lit ensemble.
La porte s'ouvrit soudain sur Beefy.
– Ne réponds pas, Balthazar. – Comment osez-vous rentrer sans frapper. Restez où vous êtes et taisez-vous. Je répète ma question, 57, avez-vous avec 64, ou d'autres, certaines pratiques dans un lit. – Je refuse de répondre, monsieur. – Vous rendez-vous compte que je peux motiver votre renvoi par votre refus de répondre. – Oui, monsieur. – Dans ce cas allez-vous répondre. – Non, monsieur. – Parfait, nous y reviendrons plus tard. 64. J’ai ici votre journal. Est-ce exact ? – Oui, monsieur. – Alors, que signifient ces révoltants poèmes homosexuels. – Quels poèmes, monsieur ? – Souhaitez-vous que j'en donne lecture.
– Oui, monsieur. – A votre place, je m'abstiendrais de jouer au plus fin comme vous tentez de le faire, 64….
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Ah, Balthazar, tu étais un beau gros garçon à ta naissance, je t'ai vu peu de temps après, l'infirmière te tenait par les jambes et elle t'a soulevé en l'air debout sur la tête, toi tu criais ouin ouin ouin et elle a tiré sur ton prépuce, tu avais un gros pénis pour un si petit enfant. Ta mère ne voulait pas te faire circoncire. Dommage pour l'hygiène, mais tant mieux pour le frisson. Elle s'est bagarrée farouchement contre ton père pour ton prépuce. Sous lequel il faut te laver soigneusement mon petit. Le pénis est le fin palais de l'âme.
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