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EAN : 9782072887253
48 pages
Gallimard (28/11/2019)
4.61/5   33 notes
Résumé :
«Chaque fois que je franchis les portes blindées d’une prison et que les surveillants fouillent mon cartable, il me semble que j’apporte à ces hommes, mieux qu’un 38 Spécial, une lime ou un téléphone portable. Chacune de mes poches est bourrée de mots, de sensations, de cris, de tendresse et d’émotion.»
René Frégni

Les mots sont parfois sauvages et terrifiés, parfois doux et affectueux. J’ai essayé de parler de mon travail, si modeste dans les ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Carnets de prison ou l'oubli des rivières - René Frégni - Tracts Gallimard N° 11 - 3,90 € - Lu en février 2020.

Bruxelles, le 15 février 2020.

Bien cher René,

Ma quinzième lecture de vos écrits je crois, quand on aime on ne compte plus et c'est peu dire que j'ai aimé ce petit tract de 41 pages.
Vous y lancez un cri, un cri qui devrait parvenir aux oreilles du monde.
"J'avais vingt ans, je croyais en l'homme", dites-vous. Mais aujourd'hui, vous doutez, tout comme moi d'ailleurs.
"Le bien et le mal ne se partagent pas la planète, le combat est en chacun de nous , intense, complexe, mystérieux et je commence à croire qu'il est perdu depuis belle lurette. Quand je prononce le mot "mal", j'entends la destruction de ce qui est beau" - Page 6.

Vous êtes descendu dans les rue pour protester contre de multiples causes, la guerre du Vietnam, le Cambodge, le Laos, la mort de Salvador Allende, l'exécution de Puig i Antich exécuté par le régime franquiste et tant d'autres encore.
"Toute les semaines je descendais dans les rues, tant est vaste et sans fond l'injustice. Plus on l'observe, plus elle grandit. La tâche de Sisyphe est de tout repos, comparée à celle qui attend celui qui décide de défendre les faibles, les humiliés" - Page 6.

Vous citez Don Quichotte, Dostoïevski, le Christ, Dantès le héros du Comte de Monte-Cristo pour qui vous avez une immense admiration, livre que votre Maman si douce malgré la dureté de la vie, vous en lisais un chapitre chaque soir. Cette Maman que vous aimiez tant.
Et puis, vous nous parlez aussi de votre Père, si injustement emprisonné à cause des collabos pendant la guerre pour avoir volé de la nourriture aux Allemands pour nourrir sa famille.

Vous étiez très jeune, vous êtes devenu un rebelle, l'injustice, la misère, les guerres, tout cela vous retournait les sangs avec raison.

Plus tard, vous vous êtes penché sur le sort des prisonniers, vous avez créé les ateliers d'écriture qui étaient une porte ouverte sur la vie pour eux qui n'avaient d' horizon que 4 murs gris et sales, vous en aviez fait vous-même l'amère expérience. Au cours de votre incarcération, vous avez dévoré les livres, étudié le dictionnaire, pris des milliers de notes et vous avez découvert L'étranger de Camus qui vous aura marqué plus que d'autres.
"Lire, c'était creuser vers des paysages magnifiques" - Page 18.
Dans leur cahier d'écriture, tous les prisonniers ont écrit ces quelques mots de Fernando Pessoa :
Je ne suis rien.
Je ne serai jamais rien.
Je ne veux vouloir être rien.
A part ça, je porte en moi tous les rêves du monde.

Dieu que c'est beau !

Et vous écrivez encore ceci dans ce petit tract qui m'émotionne tellement :
"Seul l'amour ouvre les portes, même celles des prisons. S'il y a une chose que j'ai apprise là-bas, dans cette hideuse cité de béton, c'est la toute-puissance de l'amour ; il écarte la haine, la bêtise, la barbarie. L'amour qui est la première marche vers les mots et la tendresse". - Page 30.

Depuis, beaucoup d'années ont passé et à présent, chaque matin, vous partez marcher dans les collines et les hameaux de Provence si chers à votre cœur, accompagné de votre chat qui ne vous quitte pas. Vous parlez aux arbres, aux oiseaux, aux lézards verts et vous vous demandez si cette beauté-là perdurera.
Parfois, assis au bord d'une rivière, vous pensez :
"Je suis encore heureux, mais lorsque je lève la tête, j'entends la plainte lointaine du monde et j'ai peur. Plus j'écoute, plus mon ventre se remplit d'inquiétude et de peur. Qu'avons-nous fait pour avoir oublié que le bonheur est au bord d'une rivière ?" - Page 41.

Ce sont là les derniers mots , le dernier cri que vous lancez et vous signez
René Frégni
Le 7 septembre 2019.

J'espère que beaucoup entendront votre appel au monde tout comme je l'ai entendu, nous sommes dans l'urgence, tout comme René Frégni, je pense que le monde va mal.
Paix, amour, tendresse, tolérance, écoute, partage, c'est ce qui manque le plus.
J'ai été un peu longue, mais comme je le dis plus haut, quand on aime on ne compte pas les lignes ni les mots qui sortent tout seuls.





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L'injustice, René Frégni l'a croisée dès l'enfance, avec Edmond Dantes et le Comte de Monte Cristo que sa mère lui lisait le soir, à l'école où les moqueries des autres lui font abandonner ses lunettes au détriment de la qualité de sa vue et sacrifiant ainsi sa scolarité, dans l'histoire de son père qui a fait un an de prison pendant l'occupation après avoir été arrêté par la police française et condamné pour avoir volé de la nourriture aux Allemands pour nourrir sa famille.

"Mon jugement fut détraqué par ce que je venais d'apprendre : la justice n'existait pas. Désormais je faisais partie du peuple obscur des prisons."

C'est en 6 mois de prison (pour désertion pendant le service militaire) que René Frégni rencontre la culture et le pouvoir des livres. 6 mois qui vont déterminer sa vie.

Après cette introduction pour dire d'où il vient, René Frėgni en vient au sujet de ce "tract" : les ateliers d'écriture qu'il anime depuis 25 ans dans des prisons. Il raconte la liberté que les mots apportent aux détenus, le goût retrouvé d'odeurs oubliées, de sensations qu'ils pensaient disparues à jamais. Il raconte des renaissances, l'humanité qui revient dans ces murs qui déshumanisent, une certaine dignité retrouvée par la force d'un crayon et d'un bout de papier sur lequel se posent des mots, voir une certaine paix de l'âme et une réconciliation avec la vie. Il raconte aussi toute la richesse que ces détenus ont offerte à celui qui a commencé ces ateliers sans trop y croire.

Mais René Frégni nous parle aussi de l'évolution de la société d'une manière générale, de la façon dont elle façonne les destins selon que tu sois né dans les quartiers nord ou dans le VIIe arrondissement de Marseille, ou équivalents de toute grande métropole, et de la planète que l'homme se complait à détruire.

Avec ce petit livre je découvre cette collection "Tracts" chez Gallimard, collection dans laquelle Antoine Gallimard veut faite "entrer des femmes et hommes de lettres dans le débat, en accueillant des essais en prise avec le temps maos roches de la distance propre à leur singularité ". Je ne trouve pas mieux pour résumer ce tract de René Frégni.

Merci @Berni29 qui, lors d'un poulailler, m'a donné envie de lire ce livre et de découvrir cet auteur.

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Je l'ai écouté plusieurs fois, je lis ses pages plusieurs fois, et suis heureuse de voir le rapprochement que les écrits de René Frégni créent avec tous ceux qui le lisent.
Son écriture est comme son regard, forte, perçante, percutante, attentive, à l'écoute, un concentré de sentiments qui touche au plus profond de l'humain.
Des mots chargés d'émotion, ceux qui vous bousculent et vous caressent du même geste, des mots sauvages et salvateurs, fouet et velours car l'un sans l'autre perdrait sa force de frappe.
Vos livres, René, sont des voix révoltées, humiliées, insurgées. Des voix sans droits contre des voix avec tous les droits. Pourvu que votre message soit écouté et qu'il fasse écho car, oui, je le sais aussi, le monde va mal, la terre va mal.
"Sous chaque mot se cache une émotion", une émotion vous dites, mais j'en ressens mille. Quand vous dites "comprendre le monde, le sentir, essayer de partager ce qu'il nous offre de pire et de meilleur, l'infamie des hommes, leur tendresse, leur immense peur", vous embrassez le monde, vous allez à sa rencontre, vous sentez son pouls, lui ouvrez vos bras pour accueillir ses ombres et ses lumières, ses blessures, sa souffrance.
Vous créez des ponts pour que la rencontre se fasse face à face et que les regards, miroirs de l'âme, puissent exprimer leurs secrets les plus cachés.
Pourvu que les mots, création humaine, aident les humains, pour des générations à venir, à trouver le bonheur au bord des rivières. Merci.
Un grand Merci à Babounette et à Ladybirdy, amies babeliautes, grâce à qui j'ai découvert l'écriture de René Frégni en attente, injustement longue, dans ma PAL.
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Dans ce court texte de quelques dizaines de pages écrit en septembre 2019, tout est contenu dès le titre. René FRÉGNI, en plus d'être écrivain (surtout romancier), a animé pendant 25 ans des ateliers dans les prisons les plus mal famées de Marseille. Dans ce récit, en quelque sorte il se raconte : la jeunesse avec son père emprisonné et le petit René qui découvre la littérature par la bouche de sa mère. Il voudrait devenir Edmond Dantès, le héros du « Comte de Monte Cristo ». Mais il voit plus tard les traits du héros d'Alexandre DUMAS dans ceux de son père lorsque ce dernier sort de prison.

Enfant très émotif, FRÉGNI a volé, chapardé, enfreint la loi, lui aussi il a couché au gnouf. Tout ceci il le raconte, avec ses mots, sa rage, ses phrases magnifiques. Lui, ce révolté solitaire en colère contre l'injustice, il sait se faire poète et tendre lorsqu'il marche en pleine nature, qu'il la raconte, qu'il l'aime comme on aime une maîtresse ou un amant. La nature et les phrases. « Quand j'écris, je cesse de vieillir ».

Il évoque les célèbres têtes politiques mortes pour leurs idées durant sa vie à lui, il se remémore ses lectures, les auteurs qui l'ont marqué à jamais, CAMUS, DOSTOÏEVSKI et bien sûr GIONO auquel il voue un véritable culte. Il revient sur ses six mois d'emprisonnement militaire pour désertion (il ne s'était pas présenté pour son service).

Les ateliers d'écriture en prison lui furent proposés après son tout premier roman. Se rappelant son passé tumultueux, il a accepté. Pour aider, faire voyager les prisonniers dans leur tête. Ses prisonniers qui sont loin d'être des enfants de coeur, certains très dangereux. Il n'oublie pas ce qui a amenés certains ici en France : la reconstruction du pays, les immeubles bâtis par leurs aïeux que les divers États français ont ensuite traités comme des chiens. Il n'est pas toujours tendre avec la délinquance des cités qui ne vise que le fric et le paraître par le trafic de drogue coupée, et pourtant il la comprend cette jeunesse, du moins il essaie, il en dresse de courts portraits émouvants. FRÉGNI est de ces révoltés humanistes taillés dans un roc sous lequel bat un coeur d'or. Alors il repart sur ses chemins, vers ses montagnes, c'est là que se rencontre la vraie vie.

« Personne ne naît monstrueux, on le devient sans s‘en rendre compte, la haine n'appelle que la haine. C'est la société qui est monstrueuse d'avoir créé des ghettos difformes et effrayants », et quelques lignes plus loin « Chaque matin je bois mon café et je pars sur des petites routes pleines d'ombre et de fraîcheur. Je traverse un ou deux hameaux, les dernières roses trémières se hissent sur la pointe des pieds pour regarder qui passe derrière le mur, elles ont leur beau visage de septembre ». C'est ceci FRÉGNI, une cohabitation réussie car savamment dosée entre la rébellion et la nature, le coup de poing dans la gueule et la beauté silencieuse. À plus de 70 ans il continue à arpenter les sentiers autour de Manosque chaque jour. Qu'il le fasse encore longtemps pour nous en ramener la sève. Superbe texte disponible contre une bouchée de pain.

https://deslivresrances.blogspot.fr/

Lien : https://deslivresrances.blog..
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Découvrir la plume lumineuse de René Frégni

En trouvant par hasard à la médiathèque ce numéro 11 des Tracts Gallimard ( décembre 2019) intitulé Carnets de prison, j'ai pensé ce format court (41 pages) idéal pour découvrir l'auteur.

René Frégni anime depuis 25 ans des ateliers d'écriture en prison. J'avais été très touchée par les témoignages, à la soirée des 68, des auteurs présents qui avait participé à ce type d'atelier ainsi que par le très beau texte de Pierre Théobald sur le blog des 68premieresfois ( catégorie les 68 en milieu carcéral)

De son expérience de l'incarcération dans une geôle militaire, alors que jeune appelé il ose se présenter avec deux mois de retard, à celle de l'animation d'ateliers d'écriture aux Baumettes, René Frégni raconte avec simplicité dans une langue lumineuse et belle comment les mots et les livres l'ont sauvé lui avant de l'aider à en sauver d'autres. J'ai découvert un écrivain profondément humaniste, proche de la nature, mu par une foi inébranlable en la puissance de l'amour pour ouvrir toutes les portes y compris celles des prisons.

Si vous souhaitez découvrir cet auteur, n'hésitez pas à vous procurer ce petit opus bourré de sincérité, d'humilité et de talent avant de jeter votre dévolu sur un de ses 17 romans !
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Je n'ai rien écrit de tout l'été. Dehors la campagne brûlait. Dans trois jours les enfants vont rentrer à l'école. En septembre, jadis, j'allais me baigner dans les deux rivières qui longeaient la vallée. Il y a cinquante ans qu'elles meurent sous les saules et les peupliers. En un demi-siècle nous avons exterminé plus de la moitié des espèces vivantes autour de nous. comment des truites et des écrevisses pourraient survivre dans quelques sombres mares d'eau croupie?
J'observais tout à l'heure un nid de frelons dans un amandier creux. Ils m'observaient aussi, envoyaient des éclaireurs tourner autour de ma tête. Leur colère vrombissait. Nous avons détruit tout ce qui nous gênait ou rapportait 30 centimes. Je vais marcher tous les jours sur une terre qui meurt. Je marche dans mes souvenirs. Dans mes souvenirs même les villes étaient bleues.
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Nous avons besoin de douceur et de beauté. Pourtant, quand je quitte ces paisibles vallées et que je scrute ces grandes métropoles où s'accumulent les hommes perdus, je me demande si les livres et les mots suffiront pour éviter les jours barbares...
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J'ai passé ma vie à lutter contre l'injustice, je me suis fait beaucoup d'ennemis. Ça a servi à quoi ? Je ne suis pas meilleur que ceux que j'ai combattus, blessés. Je suis un Sapiens qui détruit la planète avec un peu moins d'ardeur que d'autres. Je parle du voyage de ma vie, le seul que je connaisse un peu. Et tout ce qui soulève mon ventre, depuis que je suis nés, je suis le seul à pouvoir le décrire.
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S'il y a bien une chose que j'ai apprise là-bas, dans cette hideuse cité de béton, c'est la toute puissance de l'amour; il écarte la haine, la bêtise, la barbarie. L'amour qui est la première marche vers les mots et la tendresse. La culture n'a qu'à pousser la porte, elle est ouverte.
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La prison ne tue pas le criminel en l'homme, elle renforce le crime et détruit toute trace d'humanité.
La justice voit le criminel dans l'homme. Moi je cherche l'homme dans le criminel.
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Videos de René Frégni (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de René Frégni
Nouvel horaire pour l'émission "Le coup de coeur des libraires" sur les Ondes de Sud Radio. Valérie Expert et Gérard Collard vous donne rendez-vous chaque dimanche à 13h30 pour vous faire découvrir leurs passions du moment ! • Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici ! • • La Malédiction de la Madone de Philippe Vilain aux éditions Robert Laffont https://www.lagriffenoire.com/la-malediction-de-la-madone.html • La Fille de l'ogre de Catherine Bardon aux éditions Les Escales https://www.lagriffenoire.com/la-fille-de-l-ogre.html • L'Empire de la douleur de Patrick Radden Keefe et Claire-Marie Clévy aux éditions Belfond https://www.lagriffenoire.com/l-empire-de-la-douleur.html • le Miroir et la Lumière de Hilary Mantel et Fabrice Pointeau aux éditions Sonatine https://www.lagriffenoire.com/le-miroir-et-la-lumiere.html • Les Tudors de Bernard Cottret aux éditions Tempus https://www.lagriffenoire.com/les-tudors-1.html • Henri VIII de Cédric Michon aux éditions Perrin https://www.lagriffenoire.com/henri-viii-la-demesure-du-pouvoir.html • Chroniques de la prépotence de Pierre Bisbal aux éditions L'Harmattan https://www.lagriffenoire.com/chroniques-de-la-prepotence.html • Quand cessent les combats de Pierre Bisbal dit Gourdan aux éditions L'Harmattan https://www.lagriffenoire.com/quand-cessent-les-combats-nouvelles.html • Minuit dans la villes des songes de René Frégni aux éditions Gallimard https://www.lagriffenoire.com/minuit-dans-la-ville-des-songes.html • Il n'y a pas de Ajar : Monologue contre l'Identité de Delphine Horvilleur aux éditions Grasset https://www.lagriffenoire.com/il-n-y-a-pas-de-ajar-monologue-contre-l-identite.html • Vivre avec nos morts: Petit traité de consolation de Delphine Horvilleur aux éditions Livre de Poche https://www.lagriffenoire.com/vivre-avec-nos-morts-petit-traite-de-consolation-1.html • Féminin de Claire Touzard aux éditions Flammarion https://www.lagriffenoire.com/feminin.html • La Trilogie royale (François 1er, Henri IV, Louis XIV) de Gonzague Saint Bris et Jean-Marie Rouart aux éditions Télémaque https://www.lagriffenoire.com/la-trilogie-royale-francois-1er-henri-iv-louis-xiv.html • Gonzague Saint Bris, le dernier dandy de Jean-Claude Lamy aux éditions L'Archipel https://www.lagriffenoire.com/gonzague-saint-bris-le-dernier-dandy.html • Super bande de potes de Smriti Halls, Steve Small aux éditions Sarbacane https://www.lagriffenoire.com/super-bande-de-potes.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=newsletter • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #b
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