AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Mathias Enard (Autre)
EAN : 9782746761841
336 pages
Autrement (19/05/2021)
4.09/5   27 notes
Résumé :
Avant d'être l'auteur mondialement connu du chef-d'oeuvre Vie et destin, Vassili Grossman a été lors de la Seconde Guerre mondiale correspondant de guerre pour Krasnaïa Zvezda, l'organe officiel des forces soviétiques, suivant l'Armée rouge au coeur des combats. L'agression nazie en 1941, l'arrivée des troupes russes à Treblinka, l'entrée dans Berlin en ruines, la capitulation en mai 1945 : l'auteur de Vie et destin a décrit tous ces événements, tirant de cette expé... >Voir plus
Que lire après Années de guerreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
4,09

sur 27 notes
5
6 avis
4
3 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Dans Vie et Destin, nous nous retrouvons plongés dans le totalitarisme de l'URSS de 1942-1943. Cette oeuvre est admirable dans la finesse de la psychologie des personnages. Comme l'annonce l'auteur, il a lu La Guerre et la Paix de Tolstoï. Ces oeuvres grandioses présentent une structure analogue : vaste fresque de la société, souci de lier les événements historique à la fiction, etc. Mais je voudrais surtout revenir dans ce commentaire sur cette thèse qui émerge chez Grossman et qui est de la même veine que dans La Guerre et la Paix. Pour Tolstoï et Grossman, il existe des processus historiques incontrôlables qui décident des orientations fondamentales des vies humaines et face auxquels les humains n'ont qu'une marge de manoeuvre très limitée.
Dans ces conditions, sommes-nous vraiment libres ou bien les grands mouvement historiques déterminent-ils entièrement nos actions ? Comment aurions-nous agi sous un régime totalitaire ? Aurions-nous réussi à continuer à choisir le bien ou aurions-nous cédé au totalitarisme ? Rude question. Grossman ne va pas épargner son lecteur.
Pour illustrer cette thèse, je voudrais revenir dans cette critique sur les 150 dernières pages qui mettent en parallèle deux destins. D'abord le sauvetage inespéré du chercheur Strum et, ensuite, le long enfoncement de Krymov, commissaire politique du parti au sein de l'armée. Je préviens d'emblée que je vais dévoiler la fin de l'ouvrage dans les lignes qui suivent. Lisez d'abord le livre avant de lire cette critique !
[Quelques mois après une découverte révolutionnaire liant la mathématique quantique à la physique appliquée, Strum va vivre un lent rejet de la part de l'institution. Lors du déménagement de son laboratoire de Stalingrad à Moscou, certains membres de son équipe, quoi que leurs compétences soient essentielles au travail de l'unité, ne sont pas sur les listes officielles pour obtenir leur visa. Étonné, Strum questionne sa hiérarchie qui ne lui donne que de vagues explications. Au bout d'un moment, il comprend que ses trois malheureux collaborateurs sont tous d'origine juive. Scandalisé, il explose d'indignation devant le directeur de l'institut représentant le parti au sein de son institut de recherche. Il n'obtient pas de réponse franche, mais à partir de là s'amorce son déclin. Il sait qu'il est allé trop loin et que, par cette conversation, il a signé son arrêt de mort. Peu à peu ses collègues l'évitent, il perd son leadership et n'est plus invité aux réunions. Bien sûr, une solution lui permettrait de se réintégrer au corps : faire une repentance publique. Cette solution, il l'avait d'emblée écartée. Il sait qu'au fond, il a raison et que ce qu'il a dit était vrai. Il sait qu'un vague discours de repentance à l'institut, où il prêterait de nouveau allégeance à l'État, lui suffirait pour réintégrer ses fonctions. Mais il n'y va pas. Une épée de Damoclès plane dès lors au-dessus de lui. Il s'attend à être arrêté à tout moment. Il ne faudra pas grand-chose pour que tous ses avantages lui soient retirés à lui et à sa famille, que ses positions lucides sur l'URSS et son système politique lors de réunion privées des trente dernières années refassent surface lors d'interrogatoires. Les « 10 ans de goulag sans correspondance », autrement dit l'exécution, semblent inéluctables.
Mais alors, d'une manière impromptue, il reçoit un coup de fil inattendu de Staline. Sa vie est suspendue aux quelques mots qui lui seront dit et qui redescendront toute la chaîne bureaucratique de Moscou jusqu'à la direction de l'institut. « Je vous encourage dans vos travaux cher camarade ». C'est tout. Son destin vient de prendre un virage à 180 degrés.
Désormais, il peut retourner à l'institut, les budgets octroyés seront conséquents et il découvre l'humanité de ceux qui étaient insidieusement en train de l'exclure de l'institut. Strum semble donc avoir sauvé à la fois son intégrité morale et sa carrière.
Cependant, quelques semaines plus tard, l'État reprend son privilège.
Une lettre ouverte au New York Times soigneusement préparée par le parti est en train d'être faite signée à l'élite scientifique soviétique qui condamne certains membres de la classe comme ennemis du peuple. Il ne s'agit encore là que d'une nouvelle forme de propagande où l'État cherche des appuis pour justifier les têtes qui viennent de tomber. Strum signera. Qu'est-ce que cela peut-il bien changer ? Il reste un homme amer, rompu. Ultimement, nul ne résiste à l'État.
En même temps, le lecteur qui finit cette oeuvre géniale assiste à la chute de Krymov, commissaire politique au sein de l'armée, fidèle membre du PC et qui a participé à la révolution rouge de 1917. Son arrestation est étonnante, incompréhensible. Certes, sa dernière mission n'est pas une grande réussite. Mais cela ne justifie en rien d'être dégradé et transféré à la Loubianka. Il a foi dans le parti ; il est convaincu qu'il faut combattre les ennemis politiques. Mais lui, être retenu en ce lieu pour être interrogé, cela est absolument insensé ! Aussi cherche-t-il à prendre comme son égal le juge d'instruction de la Loubianka qui remet immédiatement la distance. S'il est ici c'est qu'il a quelque chose à se reprocher. Face à cela, Krymov revient sur son passé exemplaire : il est un membre fidèle du parti, il a remonté le moral de troupes au front, il a participé au Komintern ou encore à la révolution d'octobre. Non, s'il est ici, c'est qu'il a quelque chose à se reprocher. Il ne peut en être autrement.
Après quelques question formelles, Krymov s'attend à connaître enfin son acte d'accusation et il pourrait alors enfin s'expliquer. Cependant, le juge d'instruction qui feuillette son dossier commence par une affaire inattendue.
Oui, lorsqu'il était jeune, il a effectivement eu une relation avec la femme de son amie. Mais comment le savent-ils ? S'ils savent cela, ils savent tout. Ils savent, qu'un soir alors qu'il était bien éméché, il a dit que son général n'était pas capable d'écrire une phrase sans trois fautes d'orthographe ou encore, que dix ans après, il a souligné le manque de formation philosophique du camarade Staline.
Après cela, qui pourrait encore le croire sincère. Krymov est un homme coupable. Tout cela est consigné dans ce dossier et chaque élément vient comme détruire progressivement toute prétention à être un bon communiste. Ses discours pour remonter le moral des ouvriers, sa vie risquée au front à côté des hommes qui meurent pour le pays, sa rectitude morale dans ses lectures, tout cela ne compte pour rien. Seules les inflexions d'une vie très droite aux yeux du parti sont consignées. Au terme d'un interrogatoire, il partage à son voisin de cellule, Katzenelenbogen, son espérance :
« Je pense qu'après l'avènement du communisme, reprit Krymov, le M.G.B. [la police politique] recueillera en douce des renseignements sur le meilleur côté des hommes, la moindre bonne parole qu'ils prononceront. Les agents chercheront, dans les écoutes téléphoniques, les lettres, les conversations à coeur ouvert, tout ce qui a trait à la fidélité, l'honnêteté et la bonté. Ils en informeront la Loubianka et feront des dossiers. Des dossiers de bonnes choses ! Et en ces lieux, on travaillera à renforcer la foi en l'homme et non à la détruire ; J'ai posé la première pierre… Je crois ! J'ai vaincu malgré les dénonciations, le mensonge, je crois, je crois ! ... 
Katzenelenbogen l'avait écouté distraitement . Il dit :
- C'est vrai, tout se passera ainsi. Mais il faut ajouter qu'une fois ce merveilleux dossier constitué, on vous traînera ici, dans la grande maison, et on vous liquidera quand-même. »
Puisqu'il n'est pas un bon communiste, il peut à présent être un véritable ennemi du peuple et là se dévoile enfin le véritable chef d'accusation. On lui reproche, lors de ses aller-retours en Allemagne, d'avoir dévoilé des éléments classés secret défense. Foutaises ! On peut lui reprocher ce que l'on veut mais cela est faux. Commencent alors les coups, la privation de sommeil pour des interrogatoires qui durent plusieurs jours et les injections d'adrénaline par le médecin pour qu'il puisse tenir la torture.
Il résiste. Il ne cédera pas. Il ne signera pas des aveux pour une accusation montée de toute pièce. Mais tout n'est qu'une question de temps. Son co détenu lui suggère de faciliter le travail du juge d'instruction qui durera soit quelques semaines soit plusieurs moi et de s'éviter des tortures pénibles en signant. de toute façon, au final tous signent et prennent dix ans de Goulag.
Pourquoi est-il si important au juge de faire signer des aveux par tous les moyens ? Ne pourrait-on pas l'envoyer en camp sans avoir besoin de le faire signer ? La question de la signature est centrale. Car une signature n'est pas seulement une ratification formelle, mais elle signifie l'adhésion totale de soi à une idée. C'est cela qui importe dans un Etat totalitaire. Rien ne doit pouvoir y échapper. Il faut que tous inclinent la tête devant la puissance de l'État.
Finalement, Krymov signera car, ils savent certaines choses choses que seul sa femme pouvait connaître et il n'arrive pas à croire qu'elle ait pu le trahir. Il veut savoir comment le juge d'instruction a obtenu cette information. Il suppliera de signer en tapant à la porte de sa cellule. Mais le gardien lui répondra avec cynisme : « Tu signeras quand on te le dira ».]
***
Dans Vie et Destin, les vies sont suspendues à un fil. le moindre mot d'un chef, un simple coup de tampon d'un fonctionnaire est un aiguillage vers l'ascension ou le déclin, vers la vie et vers la mort. Les individus ne sont pas maîtres de leur existence. En URSS, en 1942, l'arbitraire a été institutionnalisé par l'État au travers une bureaucratie puissante. Au final, ce qui importe c'est que l'État soit fort.
« Notre bureaucratie est terrible quand on comprend qu'elle n'est pas une tumeur sur le corps sain de l'État (on peut enlever une tumeur), mais la bureaucratie est le corps même de l'État. le premier larbin venu peut écrire « refusé » sur une demande ou chasser de son cabinet la veuve d'un soldat, mais pour chasser l'allemand il faut être un homme et un vrai » Vie et Destin p. 522.
Vassili Grossman serait-il donc un pessimiste sur la capacité humaine à être bonne ? Face à l'État totalitaire, on ne semble rien pouvoir faire. Pourtant, le bien demeure – certes fragile –, mais il ressurgit dans les dernières pages de l'ouvrage lors d'une scène bouleversante.
Des prisonniers allemands sortent des corps russes d'une cave d'un bâtiment qu'ils avaient investi comme lieu de torture. Les descriptions sont sordides, l'atmosphère est infecte, les cadavres russes de tout âges défigurés, décharnés s'entassent devant le bâtiment. Des habitants observent la scène horrifiés, leur coeur se remplit de haine contre ces hommes qui sont du côté de ceux qui ont torturés les leurs et leur ont tout pris. Tension extrême. Des enfants jettent des cailloux sur les allemands qui tentent de les éviter et comprennent que leur vie ne tient plus à grand-chose face à cette foule amassée remplie de colère prête à les lyncher. Tout semble sur le point de basculer lorsqu'une vieille femme lance un cri - « Ma fille » - alors qu'elle reconnaît parmi un des cadavres qui remontent de la cave l'enfant qui est la sienne – ou pourrait être la sienne. On croit alors qu'elle cherche une brique dans son vêtement pour lapider l'officier allemand qui se résigne à mourir. Cependant, elle s'avance vers lui et sort un morceau de pain.
Je garde en mémoire cette scène tragique absolument bouleversante de cette grande fresque. Oui, les forces historiques qui meuvent les peuples à se faire la guerre, les dictateurs à asservir les consciences sont plus fortes et nul ne peut y résister. Toutefois, le bien demeure. Et ce bien là est discret, interpersonnel, contre toute logique. le coeur profond de l'homme est habité par le bien quoique des événements l'obligent à s'en écarter.
Commenter  J’apprécie          31
Ce livre est à situer dans les tous meilleurs jamais écrits ; il me semble qu'il n'a pas eu la notoriété qu'il mérite. C'est l'un des deux chefs-d'oeuvre de la littérature russe du XXe siècle, avec le Maître et Marguerite, de Boulgakov.
Il est énorme ( 1200 pages), et il a le souffle des Très grands romans russes.
Il est très difficile d'en faire un commentaire, tellement on en sort bouleversé, après plusieurs jours de lecture intensive .

Vassili Grossman est un individu exceptionnel : en tant que correspondant de guerre pour un grand journal soviétique, il est resté au contact du front russe pendant plus de 1000 jours entre 1941 et 1945 (il n'avait emporté qu'un seul livre : Guerre et Paix de Tolstoï, qu'il a relu plusieurs fois).
Contrairement à la plupart de ses collègues, il ne s'est pas contenté d'aller glaner des informations dans les quartiers généraux, mais il a partagé les risques immenses du simple soldat pendant de nombreux mois. Grossman a une réelle admiration pour le Soldat, qui, il en est convaincu, anéantira le fascisme de son fusil...

Un quart du livre est consacré à la bataille de Stalingrad, il y a les morceaux d'anthologie comparant les 2 fascismes : le nazisme et le totalitarisme stalinien... le stalag ou le goulag, vous choisissez quoi ?

Les mots manquent pour parler de ce livre, cette critique est très loin d'être à la hauteur, c'est la marque des textes majeurs, il faut les lire, on en parle toujours très mal...

Commenter  J’apprécie          190
1175 pages et deux cartes géographiques : le front russe de décembre 1941 à Novembre 1942 et celle de la bataille de Stalingrad…
Ce livre a été saisi par le KGB et a disparu pendant près de vingt ans.
L'auteur, juif russe communiste a été longtemps persuadé du bien fondé de la politique communiste puis il a assisté au déchaînement de l'antisémitisme, à la création des camps de concentration et a été ainsi amené à revoir ses idées. Il a donc observé les deux visions, les deux côtés de l'horreur, de l'injustice, de ce que chacun croit être mieux.
À travers une fresque où se croisent différents personnages pendant une cinquantaine d'années, Vassili Grossman nous raconte sa Russie… On observe la bataille de Stalingrad décrite avec un sens accru de la réalité .On y voit des familles séparées par le Goulag, la ligne de front, certains dans des camps, d'autres au travail dans des conditions précaires. On y découvre le quotidien d'une époque de différents côtés de la barrière. On y voit les gens sous la pression qui finissent par craquer, d'autres qui résistent. On voit monter l'antisémitisme. Il n'y a pas de héros, seulement des gens ordinaires avec leurs tourments, leurs questions existentielles, leurs idées…
Une des principales difficultés est de repérer les différents lieux et les différents personnages et se remettre dans le contexte pour chaque situation. Les personnages changent de nom et il ne faut pas perdre le fil. Un exemple Victor Pavlovitch s'appelle aussi : Vitia et Strum !
Lorsqu'on connaît l'histoire personnelle de Vassili Grossman, on comprend comment il a pu faire « cheminer » ceux dont il parle. Il transpose sa réflexion personnelle sur ses personnages. Il ne dit jamais qu'il s'est trompé, que nazisme ou communisme ne sont pas bons. On sent parfois la désillusion mais tout cela reste formidablement humain. Ces russes qui font vivre ce livre, le font à travers l'amour de leur pays, où sont enracinées les vertus des hommes : courage, travail, patrie,…. restant éloignés des idéaux politiques qui déçoivent parfois.
Un « pavé » bien sûr, pas toujours facile à lire mais d'une écriture très vraie, très réelle. La forme, le foisonnement de lieux et de personnages peuvent rebuter mais il faut s'accrocher et se donner des atouts pour aimer cette lecture. J'avais, dès les premières pages écrit un arbre généalogique que j'ai complété petit à petit et qui m'a beaucoup aidé (entre autres pour ceux qui ont plusieurs noms).
Un livre à découvrir mais quand on a le temps et le souhait….

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
Commenter  J’apprécie          150
Depuis 15 ans, ce livre attendait sa lecture. Pour un pavé de 1200 pages, le covid devait s'installer dans notre vie avec la cohorte de toutes les interdictions qui nous sont imposées pour que je m'y plonge.
D'après les historiens et les romanciers, c'est un des plus grands livres du siècle. Grossman, juif russe né en 1905, fut pendant longtemps un écrivain et un journaliste communiste d'une orthodoxie absolue. Correspondant de guerre, il avait couvert la bataille de Stalingrad, et à ce titre, il décrit parfaitement la monstruosité des combats qui ont duré 6 mois, fait 800 000 victimes russes, et 400 000 allemands (voir son livre « Années de guerre »). Lorsqu'il entreprend cette fresque consacrée à la bataille de Stalingrad en 1952, Vassili Grossman n'est plus le même homme. Il a assisté au déchaînement de l'antisémitisme dans son propre pays, (sa mère en fut victime), entendu les procès, analysé le stalinisme. Frappé par la convergence de deux systèmes politiques opposés : nazisme et communiste qui aboutissent à créer des camps de concentration/goulag ; gestapo/KGB ; et un nationalisme d'état, il utilise la forme d'un roman avec des personnages fictifs pour analyser et accuser la politique répressive et meurtrière menée par Staline. Saisi par le KGB, mais paru en 1980 en Europe, ce livre n'a survécu que par miracle.
Il dénonce les famines des années 1920 et 1932 en Ukraine, les arrestations arbitraires, les camps de prisonniers, les procès de 1937 où Staline a décapité l'ancienne garde des militaires de la première heure lors de la révolte d'octobre, fidèles à Lénine, l'antisémitisme sournois qui va s'amplifier après la guerre. La vie et la liberté sont de plus en plus précaires, personne n'est à l'abri d'une dénonciation. La méfiance devient un mode de vie.
La lecture est ardue, je me suis souvent perdue dans les personnages et effectué de nombreux retour en arrière. Mais ce livre est indispensable. Il est devenu l'introduction à un autre pavé qui fait suite : « le livre noir du communisme » qui illustre absolument les pages de ce roman.
« La vie devient impossible quand on efface par la force les différences et les particularités » p32.


Lien : https://www.babelio.com/conf..
Commenter  J’apprécie          110
Roman éclaté, il suit comme par arborescence le destin de quelques familles plongées dans la Seconde Guerre mondiale en gardant pour centre l'enfer de Stalingrad. Véritable trou noir du récit, ce désastre semble engloutir le destin d'un peuple se heurtant à son double / ennemi : le nazisme.Voici un roman au souffle ample et épique, qui ne manque jamais d'ampleur et peut se targuer d'être une belle réussite tant sur le plan historique que sur celui de la narration.
Commenter  J’apprécie          91


critiques presse (1)
LaCroix
27 mai 2021
Préfigurant « Vie et destin », les reportages de Vassili Grossman, engagé auprès de l’Armée rouge entre 1941 et 1945, recèlent déjà des points de rupture prodigieux.
Lire la critique sur le site : LaCroix

Videos de Vassili Grossman (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Vassili Grossman
Attention !!! Nouvel horaire pour l'émission "Le coup de coeur des libraires" sur les Ondes de Sud Radio. Valérie Expert et Gérard Collard vous donnent rendez-vous chaque samedi à 14h00 pour vous faire découvrir leurs passions du moment ! • Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici ! • • • le disparu du Caire de Christopher Bollen aux éditions Calmann-Lévy https://www.lagriffenoire.com/le-disparu-du-caire.html • La gosse de Nadia Daam aux éditions Grasset https://www.lagriffenoire.com/la-gosse.html • Mauvaise mer de Jérôme de Verdière aux éditions du Cherche Midi https://www.lagriffenoire.com/la-gosse.html • La Robe de Jérôme de Verdière aux éditions HarperCollins Poche https://www.lagriffenoire.com/la-robe-1.html • Les lieux du pouvoir : Histoire secrète et intime de la politique De Collectif et Sébastien le Fol aux éditions Perrin https://www.lagriffenoire.com/les-lieux-du-pouvoir-une-histoire-secrete-et-intime-de-la-politique.html • Souvenirs souvenirs... (1) de Catherine Nay aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/souvenirs-souvenirs...-vol01.html • La Nostra Italia: Itinéraire gourmand dans l'Italie des Belmondo de Luana Belmondo et Alessandro Belmondo aux éditions Solar https://www.lagriffenoire.com/la-nostra-italia-itineraire-gourmand-dans-l-italie-des-belmondo.html • le Roi du silence : le nouveau thriller de Claire Favan de Claire Favan aux éditions HarperCollins https://www.lagriffenoire.com/le-roi-du-silence.html • Les ombres d'Adelaide Hills de Kate Morton et Laurent Bury aux éditions J'ai Lu https://www.lagriffenoire.com/les-ombres-d-adelaide-hills-1.html • La Confiserie de Rosie de Jenny Colgan et Laure Motet aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/search?query=+%E2%80%8E+9782266340199 • Fourth Wing : Empyrean, Tome 01 de Rebecca Yarros aux éditions Hugo Roman https://www.lagriffenoire.com/fourth-wing-tome-1.html • Trois cailloux de Olivier Tallec aux éditions EDL https://www.lagriffenoire.com/trois-cailloux.html • Vie et destin de Vassili Grossman aux éditions Livre de Poche https://www.lagriffenoire.com/vie-et-destin-2.html • Juste le temps de vivre de Yann Liotard aux éditions Arléa https://www.lagriffenoire.com/juste-le-temps-de-vivre.html • Les Whisperwicks (T01) : le labyrinthe sans fin de Jordan Lees,
+ Lire la suite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (111) Voir plus



Quiz Voir plus

La littérature russe

Lequel de ses écrivains est mort lors d'un duel ?

Tolstoï
Pouchkine
Dostoïevski

10 questions
437 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature russeCréer un quiz sur ce livre

{* *}